L'ALIMENTATION EN EAU

 

L'alimentation en eau à ONDRES a longtemps été une préoccupation pour les ménagères et les agriculteurs.
Quelques maisons étaient dotées d'un puits, qui pouvait être mis à la disposition des voisins, mais en raison d'un habitat dispersé, de nombreuses familles devait prélever l'eau dans le milieu naturel . Les sources, étaient nombreuses et assez bien réparties sur le territoire communal, les lacs, étangs et ruisseaux permettaient d'abreuver le bétail : il fallait alors, avec un attelage, aller remplir des récipients que l'on rapportait à la ferme.

Dans la partie basse de la commune, s'étendant à l'ouest jusqu'au littoral, sans relief sensible et constituée de terrains sableux, quelques sources apportaient de faibles débits, parfois seulement une émergence. Mais les habitants de ces quartiers, peu nombreux, avaient la possibilité d'atteindre la nappe phréatique sans grands frais, à des profondeurs ne dépassant pas un à trois mètres. Dans bien des endroits, à proximité du lac du Turc, l'eau se trouve au même niveau que celle de ce lac.

Pierre d'évier

La réputation des sources était ancienne et la qualité de l'eau n'était pas contestée. Mais prélevée dans les nappes phréatiques à faible profondeur elle n'a pas été l'objet d'un filtrage assez long pour être efficace, particulièrement dans la zone plate et sablonneuse, et s'est chargée de sels minéraux qui la rendent ferrugineuse.


Dans la partie est, au vallonnement à peine marqué, le sous-sol glaiseux et la présence de gros galets rendaient très difficile et donc plus onéreux le creusement de puits. Les sources constituaient la principale ressource. Ces quartiers connaissaient en été des périodes de pénurie : le nombre des sources se réduisait à quelques unités, alors qu'on en comptait plus de trente en hiver.


Pour limiter le transport de l'eau , les ménagères préféraient l'utiliser sur son point d'émergence. Ainsi la source aménagée du " Basta " comportait un petit bassin pour recueillir l'eau de boisson, et une vaste enceinte faite de madriers, destinée au lavage du linge, et autour de laquelle étaient installés les " truquedeuilhs ", ces planches à laver polies à force d'être frottées. Quelques bordures de lacs, équipées d'une rangée de " truquedeuilhs ", servaient elles aussi de lavoirs.

Les truquedeuilhs au bord de La Laguibe


Puits Tarendelle - Rue de Ladebat (1904)

De 1903 à 1954, la demande augmentant, 14 puits communaux furent construits dans les différents quartiers du village.


Enfin, en 1957, le conseil municipal décida la réalisation d'un projet d'alimentation en eau potable qui se concrétisera en 1964.
Cette distribution publique a entraîné un accroissement de la consommation, et par conséquence un rejet massif d'eaux usées dans le milieu naturel, qui a conduit l'assemblée communale à décider la création d'un réseau d'assainissement avec aménagement d'une station d'épuration et déversement dans le canal de l'anguillère.
Le parti technique adopté était un réseau unitaire collectant à la fois les eaux usées et les eaux de ruissellement, comportant des déversoirs d'orage évacuant vers des ruisseaux le trop-plein des conduits. Ce système a pour conséquence une augmentation de la pollution des cours d'eau par des éléments solides non dégradables (matières plastiques en particulier) et par des traces d'huiles minérales et de carburants qui, tombant des véhicules , sont entraînées sur les voiries puis sur les plans d'eau.


De plus, la canalisation de tant d'eaux pluviales a considérablement modifié le régime des ruisseaux, accélérant et grossissant le débit du courant qui maintenant entraîne le sable et les matériaux légers vers les lacs où ils se déposent. On peut constater cet ensablement important dans le lac de Garros en provenance du canal de la Palibe, au point de déversement du canal reliant le lac de Garros au lac du Turc, et à l'embouchure du ruisseau de Cornecu dans le lac du Turc .


Pour limiter ces inconvénients il faudra donc en venir à un réseau séparatif (dispositif programmé pour 2001-2002). En attendant un bassin de désablage a été réalisé.
L'augmentation de la population a nécessité la construction d'une nouvelle station d'épuration plus moderne.
Aujourd'hui, après trente années de réalisations progressives, le réseau d'assainissement de la commune, long de 16 000 mètres environ, dessert la quasi-totalité de la partie agglomérée. Un schéma directeur d'assainissement fixe le cadre du développement des installations pour parvenir en 2005 à un niveau satisfaisant d'équipement.