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Le président Hamid Karzaï est désavoué par les députés Afghans

-----Petit rappel des faits : En 1996, les Talibans, gouvernement ultrareligieux, prennent le pouvoir et instaurent une dictature fondamentaliste, basée sur la Charia. Ils sont chassés par une coalition internationale. Est mise en place une République Islamique dirigée par un président dont les pouvoirs sont contrôlés par un parlement bicaméral.
Hamid Karzaï, élu en 2004 puis en 2009 (par des élections jugées frauduleuses par des commissions indépendantes), a soumis le 19 décembre au parlement la liste des 24 ministres qu’il souhaite voir dans son nouveau gouvernement.
Plusieurs profils apparaissent dans cette liste. On y voit des hommes qui ont la confiance des américains, pour faciliter la reconstruction du pays et la continuité de la guerre, mais aussi des « seigneurs de guerre » dont Hamid Karzaï cherche le soutien. 
Ismaïl Khan, par exemple, est sur la liste du président, qui souhaite le conserver en tant que ministre de l'Eau et de l'Energie. Contrôlant la province d’Hérat, il est notamment accusé de crimes de guerre par Human Rights Watch.


Finalement ce fut une claque pour Hamid Karzaï, qui s’est vu refusé dix-sept des vingt-quatre noms de sa liste. Les ministres de l’intérieur, de la défense, de l’éducation, de la culture et de l’agriculture, de l’industrie sont les seuls à avoir été investis.
Ont été conservé Mohammad Hanif Atmar et Abdul Rahim Wardak, respectivement ministres de l’intérieur et de la défense. Ils bénéficiaient du soutien occidental.
Le ministre des affaires étrangères sera choisi après la conférence de Londres, le 28 janvier 2010. Le ministre sortant, Rangin Dadfar Spanta, sera présent.
La communauté internationale se préoccupe avant tout de la lutte contre la corruption.

Fin Novembre, Hillary Clinton, secrétaire d’Etat Américaine, avait suggéré à Halik Karzaï de sélectionner des experts plutôt que des chefs de guerre. 
Washington a décidé de conditionner son aide économique au président selon ses efforts dans la lutte contre la corruption. 
Ainsi, le nom d’Ismaïl Khan a été rejeté, en même temps que celui de Muhammad Ibrahim Adel et de Sediq Chakari (ces deux derniers ayant été accusés de corruption).
Ce camouflet infligé au président traduit le manque de confiance qu’il inspire. En est désavoué par le parlement, il est désavoué par la population Afghane.


Comment diriger un pays sans avoir le soutien des députés, représentants du peuple ?
Ce constat est fait par l'ancien premier ministre Ahmad Shah Ahmadza : "Karzaï a échoué avant l'élection présidentielle et il échoue encore après l'élection. Ses choix et ses décisions sont rejetés par le parlement et par le pays. Il doit démissionner".

Un pays comme l’Afghanistan, en proie à un mouvement extrémiste et à la recherche de son autodétermination, a besoin d’un gouvernement plébiscité par le peuple et soutenu par les députés. Tant que des dissensions internes empoisonneront la sphère du pouvoir et son action, le pays ne pourra se développer correctement. Hamid Karzaï n’est sans doute pas ce président populaire.        
Et pourtant, l’Afghanistan est amené à jouer un rôle de plus en plus important au niveau international. Le président Obama désigne en effet le pays comme étant le refuge des terroristes, et veut faire de l’Afghanistan le « front central de notre bataille contre le terrorisme ».

Pour en savoir plus 
Le Monde, Le NouvelObs, L’Afghanistan

Par Yüzbec, Le 03/01/2010

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