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Article paru dans l'édition PROGRES du Jeudi 27 Mars 2003

Un nouveau régime pour les cantines

Lors du conseil municipal, hier soir, les élus ont voté de nouvelles conditions d'accès des enfants aux restaurants scolaires. Quand la place manquera à table, les enfants des familles les plus aisées ne pourront pas manger à la cantine. Une décision contestée par l'opposition, et notamment le nouveau groupe UDF.



Combien d'enfants villeurbannais, à la rentrée prochaine, n'obtiendront pas le droit de manger à la cantine ? Il faudra attendre l'épreuve des faits. Mais c'est hier que le conseil municipal a voté le nouveau règlement intérieur des restaurants scolaires. Ce texte décide, entre autres, dans quelles conditions les enfants peuvent accéder aux dits restaurants. Il précise ainsi que lorsque « la capacité d'accueil limitée d'un restaurant l'imposera, les dossiers de demande des parents dont les salaires mensuels et les autres revenus sont égaux ou supérieurs à 4 000 euros seront placés sur une liste d'attente ». Sont tout particulièrement concernés les écoles Anatole-France, Antonin-Perrin, Croix-Luizet, Edouard-Herriot, Emile-Zola, Louis-Pasteur et Léon-Jouhaux.
La mise en oeuvre de ce règlement suppose une sélection et c'est là que le bât blesse pour l'UDF Richard Moralès, qui voit dans ce critère la remise en cause du principe d'égalité d'accès au service public. D'accord, dit-il, pour la « discrimination positive » : « quand la différenciation se fait sur les tarifs appliqués, en fonction des revenus des parents, c'est juste. Mais avec ce règlement, vous faites de la discrimination pure. C'est comme on interdisait à quelqu'un de prendre le métro sous prétexte qu'il a les moyens de se payer un taxi ». Une comparaison quelque peu caricaturale qui conduit Richard Moralès à demander qu'on adapte plutôt le dispositif, à savoir la capacité d'accès des restaurants, à l'évolution urbanistique de la ville. Et que l'on prenne en compte le fait que bien souvent, les femmes travaillent aussi.
« Il faut rechercher, dès maintenant, des solutions d'accueil possible pour les écoles qui risquent d'être en difficulté », appuie le communiste Pierre Grannec, que ce nouveau règlement semble satisfaire à quelques nuances près. Le précédent avait en suscité plus de réserve de la part de son groupe politique, qui s'était abstenu lors du vote le validant. Cette fois-ci, les communistes et républicains ont voté pour. Une mesure les rassure particulièrement : la création d'une commission consultative qui examinera les dossiers en attente afin d'accorder une éventuelle dérogation. Un gage de souplesse, estime Pierre Grannec, d'autant que le texte prévoit également « la possibilité de réexamen de la situation de la famille à tout moment de l'année ».
La socialiste Marie-Claude Thivillon, qui présentait le dossier, se veut quant à elle rassurante : « nous appliquerons ces critères seulement si c'est nécessaire. Les enfants seront placés sur une liste d'attente. Il ne s'agit pas d'une exclusion ». Et de reconnaître, dans la foulée, que la municipalité ne peut « pas se satisfaire de la situation actuelle ». Des travaux d'agrandissement du restaurant de Zola sont prévus, et une réflexion plus globale sur la restauration scolaire est d'ailleurs en cours, annonce-t-elle. Ce que confirme l'adjoint à l'éducation, Pierre Bouquet. L'élu est optimiste, et affirme que sur 4 500 écoliers villeurbannais qui mangent actuellement à la cantine, n'a été prononcée, pour l'année en cours, qu'une dizaine de refus. Entre principe d'égalité et principe de réalité, la ville a choisi son camp.
CAROLINE DAESCHLER