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Article Progrès du 06 mai 2003

 

Villeurbanne : Cantines, les parents d'élèves mettent la pression

La délibération votée lors du dernier conseil municipal - qui met en place un seuil de revenus maximum pour inscrire son enfant à la cantine scolaire - a créé un tollé chez les associations de parents d'élèves. Une demande d'annulation a été envoyée à la Préfecture.


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La délibération portant sur le nouveau règlement intérieur des cantines scolaires, votée lors du dernier conseil municipal, le 26 mars (lire notre édition du 27 mars), n'a pas manqué de soulever la controverse. C'est surtout la décision d'instaurer un revenu maximum qui a interpellé les parents d'élèves. En clair, quand un restaurant scolaire ne sera plus à même d'accueillir des enfants, parce que complet, les dossiers de parents gagnant mensuellement plus de 4 000 E seront placés sur liste d'attente. La réaction des parents, via la FCPE, ne s'est pas faite attendre.
Le vent de la fronde - et ce n'est pas une surprise - a commencé à souffler dans les écoles où les cantines sont les plus chargées. C'est le cas notamment à l'école Croix-Luizet, où l'association de parents d'élèves est l'une des plus virulentes. Cette riposte s'est effectuée en deux temps : d'une part un courrier adressé au maire qui conteste « la validité juridique de cette décision contraire au principe d'égalité d'accès au service public », ensuite par une autre lettre envoyée à la Préfecture afin d'attirer l'attention des services de l'Etat sur cette décision, « et le cas échéant solliciter [son] intervention pour que cette délibération ne puisse être appliquée ».
Parallèlement, la coordination de la FCPE villeurbannaise est également intervenue auprès des mêmes interlocuteurs, pour demander l'annulation de cette délibération « discriminatoire non seulement entre les enfants, mais aussi entre les écoles de Villeurbanne », et remettant en cause « la mixité sociale dans les écoles et l'égalité entre les enfants dans un service public ».

Application à la rentrée
« En fait, comme les effectifs augmentent dans certaines écoles et que les restaurants ne sont plus en mesure d'accueillir tous les enfants, ils (les élus, ndlr) cherchent des solutions pour limiter l'accès. Mais celle-ci n'est pas la bonne », affirme Véronique Migeot, une représentante des parents d'élèves de Croix-Luizet. Plus que le plafond fixé, c'est le principe qui chagrine. « Cette mesure est injuste, car globalement, les effectifs en primaire sur la ville ne bougent pas : seules certaines cantines sont concernées par ce sureffectif », reprend Véronique Migeot.
Du côté de la coordination des parents, Valérie Piloni n'est pas moins sévère, regrettant que « ni le maire, ni son adjoint à l'éducation n'aient communiqué sur cette délibération avant son vote », qu'elle qualifie de « palier discriminatoire qui incitera les parents ayant de l'argent à aller dans le privé ».
Pourtant, l'unanimité n'est pas de mise. Certains représentants de conseils de parents d'élèves, sous couvert d'anonymat toutefois, expliquent volontiers que « tout le monde n'est pas contre cette mesure si elle demeure conjoncturelle et ne devient pas pérenne. Mais parallèlement, il est important qu'il y ait un débat sur le devenir des restaurants scolaires ». Un débat que la municipalité a promis (lire ci-contre). Et en attendant, elle appliquera son nouveau règlement dès la rentrée prochaine, sauf si la Préfecture le juge illégal.
DAVID BLANCHARD