M. François Fillon
Ministère de l'Education Nationale
110, rue de Grenelle
75007 - Paris
Monsieur le Ministre,
Parents de la FCPE du Rhône, nous
nous inquiétons de l'avenir de l'école publique.
En raison des choix budgétaires effectués
sur le plan national, nous constatons de nombreuses dégradations
dans le département du Rhône, comme dans toute la
France :
· Quasi-totalité des remplacements non effectués
en maternelle.
· Très nombreux remplacements d'enseignants non
assurés en élémentaire.
· Remplacements inférieurs à un mois non
effectués dans le second degré, en application stricte
des consignes données par M. le Recteur dès le premier
trimestre 2003/2004.
· Baisse continue du taux d'accueil des enfants de moins
de trois ans en pré-élémentaire (48,15% en
1998/1999 - 34,91% en 2003/2004)
· Non-remplacement des aides éducateurs dans les
écoles primaires (seulement 27 postes d'assistants d'éducation
pour 1000 écoles dont 7 en renforcement CP, 15 pour l'accueil
des ENAF).
· Très grande insuffisance d'assistants d'éducation
affectés à d'autres tâches que la surveillance
dans le second degré (40 pour 105 000 élèves).
· Seuils d'ouverture de classe en primaire trop élevés,
notamment en maternelle
· Baisse significative des dotations horaires globales
pour les établissements du second degré
· Crédits pédagogiques en baisse importante
diminuant les actions et projets éducatifs dans les projets
d'écoles et projets d'établissements
· Remise en cause du principe de gratuité dans les
écoles primaires
· Coût des transports scolaires dans le second degré
trop élevé
· Plan national de mise en uvre de l'enseignement
des langues dans le premier degré non appliqué (Classes
bénéficiant de l'ELV : 93,75% en CM2 - 91,50% en
CM1- 46,84% en CE2 - 38,22% des classes disposant de 45 mn hebdomadaire
- 50,39% de 1 h 30 hebdomadaire)
· Insuffisance notoire de prise en compte des élèves
tant au niveau de l'adaptation que de l'intégration.
· Capacité d'accueil des dispositifs d'intégration
scolaire (tant dans les établissements spécialisés
qu'en milieu ordinaire) insuffisante pour les enfants en situation
de handicap.
A l'heure où les familles qui ne
respectent pas les obligations d'assiduité scolaire peuvent
être poursuivies en justice et être sanctionnées
sévèrement; et, pour toutes les raisons évoquées
ci-dessus; nous vous interpellons pour que tous les moyens soient
mis en uvre pour une meilleure qualité de l'accueil
de tous nos enfants et pour que dans toutes les écoles
et tous les établissements un enseignement de qualité
soit dispensé par des enseignants en nombre suffisant assistés
par un encadrement adapté en quantité comme en qualité
(surveillants, assistants d'éducation attachés aux
tâches éducatives, infirmières, assistants
sociales, ).
Même si nous pouvons comprendre que
les économies budgétaires soient indispensables
pour relever une situation économique inquiétante
du pays, nous ne pouvons accepter le choix des priorités
fait au détriment de l'école et de l'éducation
des générations futures, dès lors que le
gouvernement choisit de privilégier des demandes catégorielles
conjoncturelles au détriment de l'investissement dans le
savoir et dans les forces vives du pays.
Vous porterez face à ces générations
futures une lourde responsabilité.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre,
l'expression de nos salutations respectueuses.