Conseil de parents d'élèves
du
Groupe scolaire E. Herriot et J. Prévert
104, rue Hippolyte Kahn à
69100 Villeurbanne
M. Jean-Paul BRET - Maire de Villeurbanne
M. Pierre BOUQUET - Adjoint - éducation et famille
M. Henri MOLLONCH - Adjoint - déplacements urbains et voirie
M. Lilian ZANCHI - Adjoint - sécurité, prévention
et police municipale
Affaire suivie par : Sonja DICQUEMARE
Objet: Sécurité des enfants aux abords de l'école
PJ : 1 page (l'arrêté municipal 1086/2001 en date
du 18 juin 2001)
Villeurbanne, 24 mars 2004
Monsieur le Maire, Messieurs les adjoints,
Parents, enseignants, police municipale,
et tous ceux qui s'occupent de questions de circulation dans le
quartier connaissent bien le problème lié au fait
que l'entrée du parking du magasin ED est exactement en
face de l'entrée de l'école élémentaire
Edouard Herriot. Cela nous donne des situations étonnantes,
à une époque où les questions de sécurité
sont si souvent mises en avant. Nous sommes confrontés
à des " images chocs" de camions de livraison
énormes au milieu de nos enfants, comme ce camion de 19
tonnes qui le mardi 20 janvier dernier manuvrait sur le
trottoir à l'entrée de l'école (vérification
faite en préfecture du tonnage, grâce au n° d'immatriculation,
8162XL42). Cela à 8h30, lors de l'entrée en classe
du matin qui est le moment où il y a le plus de monde devant
l'école.
Les associations de parents ont, comme vous
le savez, depuis longtemps fait des démarches auprès
de la municipalité de Villeurbanne, auprès des services
éducation, circulation et sécurité (cf. historique
résumé en fin de lettre). Nous avons aussi interpellé
à plusieurs reprises les directeurs successifs du magasin
ED, essayant de régler cette question à l'amiable
et espérant de la part de cette direction une démarche
civique d'autodiscipline. Lorsque récemment nous avons
signalé à la police municipale le cas de ce camion
du 20 janvier, il nous a été expliqué que
malgré un manquement évident aux règles de
sécurité les plus basiques, ces camions ne pouvaient
être sanctionnés, n'entrant dans aucun cadre légal.
Devant cette situation intolérable,
et à ce point de nos démarches déjà
anciennes, nous avons entrepris de faire signer une pétition
demandant que soit pris un arrêté municipal interdisant
les livraisons de gros camions aux heures d'entrée et de
sortie des élèves. Nous avons recueilli 242 signatures.
Nous avons entre-temps découvert
l'existence de l'arrêté municipal du 18 juin 2001,
qui limite les livraisons, entre 7H et 8H et entre 9H et 11H,
et préconise (de manière assez floue) une limitation
de gabarit...Arrêté fantôme, puisque la police
municipale nous indique que n'étant pas signalé
dans l'espace où il s'applique, il ne peut donner lieu
à verbalisation. Arrêté très discret,
puisqu'au cours de nos multiples démarches aussi bien auprès
des services des déplacements urbains et de la sécurité,
que de la police municipale, personne n'en a fait mention, et
qu'effectivement cet arrêté n'a jamais été
l'objet d'une signalisation spécifique.
Nous n'imaginons pas, cependant, qu'il soit possible que le magasin
ED n'ait pas été prévenu de l'arrêté
du 18 juin 2001 le visant directement. Et au point où nous
en sommes, l'intérêt de cette situation paradoxale
d'un arrêté, datant de plus de deux ans et demi,
et jamais appliqué, serait peut-être, au moins, de
mettre en évidence la difficulté à faire
respecter par ce magasin des tranches horaires de ce type (lors
des nombreuses altercations avec les parents, les livreurs mettent
systématiquement en avant l'imprévisibilité
des temps de circulation).
Ne serait-il pas possible, de contraindre
le magasin ED à se faire livrer le soir à partir
de 17h, comme le font déjà d'autres magasins dans
le quartier? Une réglementation dans ce sens synthétiserait
les attentes des parents et des riverains.
D'une manière ou d'une autre, nous espérons de votre
part une réponse qui prenne en compte l'échec de
la tentative précédente.
Les dangers auxquels sont exposés
nos enfants sont aussi liés à la manière
dont les espaces sont aménagés, et notamment le
fait que la direction de ED préfère utiliser l'espace
public comme champs de manuvre pour ses camions de livraison,
que supprimer des places dans son parking en y créant un
espace spécifique dédié à cette fonction
et en déplaçant son entrée. Nous sommes dans
une logique de rentabilité économique maximum face
à quoi jusqu'ici la sécurité de nos enfants
a eu peu de poids...
Depuis plus de quatre ans ont échoué toutes tentatives
incitatives, relevant de cette idée qu'un espace urbain
riche doit être celui de la mixité des fonctions
et de la coexistence des usages - et c'est bien le sens de ce
programme architectural "2° avenue" dans lequel
ED est enclavé. Nous en sommes encore à des questions
premières (et sans doute un peu primitives) de l'ordre
de la sécurité de base, et de la délinquance
(les barrières de sécurité systématiquement
ignorées, pliées, déplacées, entrent
selon nous dans ce registre). L'application effective d'un arrêté
réglementant les horaires de livraison permettrait de sanctionner
des pratiques dangereuses : c'est un minimum.
Il serait à espérer qu'à
partir d'un geste clair de la municipalité, marquant sa
volonté d'enfin régler ces problèmes de sécurité,
se mette en place une nouvelle dynamique d'aménagement
cohérent des espaces autour de l'école....Ce qui
dépasse, bien sûr, la seule question des livraisons
ED, puisqu'à ce jour, l'école élémentaire,
qui accueille plus de 400 élèves, n'est équipée
ni de barrières de protection efficaces devant l'entrée,
ni de passages piétons sécurisés par des
plots. Nous renouvelons donc aussi, ici, les nombreuses demandes
que nous vous avons faites à ce sujet.
Nous espérons que notre requête
pourra être présentée lors de la prochaine
commission de circulation du 6 avril, et restons à votre
disposition pour toute information supplémentaire. Le parent-relais,
sur cette affaire, est Sonja DICQUEMARE. Nous remettons ce jour
l'original de la pétition au Service des déplacements
urbains " (242 signatures o 10 feuillets).
En vous remerciant de l'attention que vous
porterez à ce problème, veuillez agréer,
monsieur le Maire, messieurs les adjoints, nos salutations respectueuses.
Valérie PILONI, présidente
FCPE Véronique CORONA, présidente PEEP
Pour mémoire :
- En novembre 1999, le conseil d'école alertait la mairie
que les camions d'ED livraient aux heures d'entrée et sortie
d'école et repartaient en sens interdit. M. BRET (alors
adjoint à l'éducation) étant présent
indiquait que la mairie avait déjà écrit
plusieurs fois au magasin, et qu'elle allait le refaire.
- Juin 2001, arrêté municipal 1086/2001 en date du
18 juin (cf. texte en annexe) : aucune information n'est faite
aux parents, qui depuis 1999 ont pourtant maintenu une pression
régulière sur ce sujet, aucune signalisation dans
la rue.
- En été 2001, M. Bret (cette fois ci en tant que
maire) a adressé un courrier au responsable du magasin
ED pour qu'il fasse respecter les consignes de sécurité
par rapport aux écoles sous peine de faire fermer le magasin.
Ceci après les maintes réclamations des parents
d'élève au cours de l'année 2000-2001 pour
faire remettre les barrières face aux portails qui étaient
pliées par les camions d'ED et le sont encore régulièrement.
- Le 11 octobre 2001, à 8H30, un camion manuvrant
sur le passage piéton devant l'école a, en reculant,
arraché un plot (en même temps que son pare choc
avant) et faillit écraser des enfants. Les représentants
de parents ont adressé un mail de protestation au responsable
de la société DV, qui a répondu en présentant
aux parents ses " excuses pour ce fâcheux incident,
souhaitant vivement une normalisation rapide de la situation"
- En novembre 2001, M. Bret répondait à une nouvelle
lettre des parents d'élèves. Il faisait part de
la demande qu'il avait faite à la direction du Génie
Urbain de reprendre contact avec le directeur d'ED de façon
à revoir la circulation des camions de livraisons.
- En janvier 2002, lors d'un rendez-vous qu'ils avaient obtenu
avec M. Bouquet, les représentants des parents ont demandé
que soient réglés les problèmes de sécurité
: barrières de protection, réglementation des livraisons
et sécurisation des passages piétons (plots). M.
Bouquet s'est engagé à contacter M. Mollonch à
ce sujet et a conseillé aux parents de le faire aussi.
En septembre 2002, la situation n'avait pas évolué
malgré de nombreuses relances des parents.
- En mai 2003, les représentants des parents adressaient
à M.Mollonch une nouvelle lettre sur ces mêmes questions
toujours non résolues. Ce courrier est resté sans
réponse, tout comme la relance, faite au même M.Mollonch
en août 2003, où les parents, notant qu'une nouvelle
rentrée des classes allait se faire sans barrières
de sécurité ni passages protégés,
laissaient poindre un certain énervement et envisageaient
des actions plus percutantes.
- Par ailleurs, lors de l'assemblée
générale des copropriétaires de l'ensemble
2° avenue (26/11/2003), le syndic a été mandaté
pour intenter une action judiciaire " suite au non-respect
des règles de livraison, de surveillance et suite à
la construction sans aucune autorisation d'un local"
Un dossier complet comprenant tous les documents
originaux relatifs à ces questions est consultable auprès
du Conseil des parents d'élèves.
Copie :
· Groupe scolaire E. Herriot : M. Genin, Mme Malaval, Mme
Moussy et les parents d'élèves
· IEN : Mme Marc-Fournet (Inspectrice de l'Education Nationale
de Villeurbanne SUD)
· IA du Rhône : Michel MOREAU Inspecteur d'Académie
Adjoint à l'Inspecteur Académie, Directeur des Services
Départementaux de l'Education National du Rhône
· Copropriétaires 2° avenue : M. Gutierrez
· Syndic 2° avenue : cabinet Carrier/Delastre- Mme
Gouttefangeas
· Conseil de quartier - quartier Gratte-ciel / Dedieu /
Charmettes: M. Risser
· Police municipale : M. Michaudon
· Presse : M. Blanchard (Le Progrès)
· FCPE du Rhône : M. Charles ADAM président
· Diffusion sur le site des parents d'élèves
http://www.fcpe-herriot.org/