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MICHEL MOHR'S
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Les chroniques du 28/09/01 au 18/10/01 sont ici.
 


visiteurs depuis le 28/09/2001

Petit mot dans le livre d'or
Email à Michel Mohr
ICQ 21340010

 
 
     
 
Note d'espoir
18/10/ 2001 : 20:40

Il est d'usage de dire qu'il faut toujours attaquer son ennemi par surprise (pour ceux qui doutent, vous pouvez aller le vérifier en images dans la galerie Alarmé où je vous livre les deux secrets d'une bonne attaque pour le prix d'un) si on veut mettre toutes ses chances de son côté (le vôtre de côté, pas celui de l'ennemi, sinon, il y a arnaque c'est moi qui vous le dis).
Ceci m'amène à penser que les cas les plus désespérés d'entre nous ont bel et bien toutes leurs chances.
Je vais prendre un exemple simple, qui permettra à tout le monde de comprendre exactement ce que je veux dire par là, exemple fort judicieusement choisi puisqu'en plus personne ne se sentira concerné.
Je vais prendre le symptôme dont beaucoup trop de gens sont atteints. Véritable gangrène, ce symptôme, que je qualifierais de maladie, fait bien plus de dégâts que beaucoup d'autres. De plus, aucun traitement actuel n'a réussi à l'éradiquer, ni même à l'enrayer. Vous l'aurez reconnu, je veux parler de l'ennemie ultime : la Connerie. Qui n'a pas dit un jour 'Mais, il est vraiment trop con ce gars !', comme si la connerie avait des limites qu'on pensait avoir cernées style 'Bon, alors, de là jusqu'à là le gars il est un peu con, de là à là, il est con, voir même bien con. Mais à partir de là, il est vraiment trop con.'. Y a t'il une limite à ne pas dépasser avec la connerie ? : non, car elle n'en a pas. Moi des fois il faut que j'arrête d'y penser (à la connerie des autres, pas la mienne puisque comme tout le monde je ne suis pas atteint) sinon ça me donne le vertige cette impression d'infini. Pas vous ?
Eh bien pourtant, je dis qu'il existe une parade infaillible, une lueur d'espoir en regard de ce fléau. Si, je vous jure. Parce que la connerie, elle se croit la plus forte, elle ignore le doute, elle n'a peur de rien. Elle domine l'être et le conduit là où seuls les autres cons, plus anciens, sont déjà passés. Il existe des contrées où l'homme n'a pas posé le pied ? Oui. Mais il existe aussi des domaines où la connerie de l'homme n'est pas allée. Mais ça commence à se faire rare. Très rare. Elle est partout. Elle nous entoure. Elle est en nous. Quoi, en nous ? Mais oui, c'est comme ça que ça marche ! On vit en symbiose avec la connerie et du coup, on ne peut plus s'en passer. Mais on peut essayer. J'ai un remède. Bon, ok ça peut vous donner de mauvaises habitudes, donc à vous de choisir, rien n'est imposé.
Souvenez-vous : il faut prendre la connerie par surprise pour que cela ait une chance de fonctionner. Mettez-vous tout d'abord en condition, c'est à dire comportez-vous vraiment en gros con, allez-y franco, mettez le paquet (tant qu'à combattre autant que tout le monde soit là) et soudain, alors que vous vous sentez envahi par la connerie, une et indivisible, RÉFLÉCHISSEZ. Pour ceux qui ne sont pas habitués, sachez qu'il vous suffit de réfléchir un tout petit peu car c'est comme les antibiotiques, c'est toujours super efficace la première fois parce qu'après le mal s'habitue et il faut augmenter les doses.

Voilà pourquoi je pense qu'il y a toujours une note d'espoir en regard des problèmes, même les plus désespérés.

 

Flipper, pas le dauphin
17/10/ 2001 : 18:00

Je trouve qu'il est possible de retirer de chaque émission de télé, même parmi les plus contestées ou les plus contestables (notez que le 'ou' en question n'est pas un ou exclusif), des éléments de réflexion et d'enrichissement personnel tout à fait surprenant. Certes, des fois il faut vraiment bien chercher...mais c'est possible !
Prenons par exemple Loft Story. Pas la peine de faire les présentations ? Oui, non ? Je suis toujours surpris de voir que, bien qu'apparemment personne n'ait regardé cette émission (ouahhh la honte !), eh bien tout le monde a un avis dessus. Surprenant non ? J'ai donc, afin de forger mon propre avis plutôt que de me laisser influencer par les propos outranciers des pseudos moralisateurs de l'espace audiovisuel, regardé quelquefois Loft Story. Mais le fait de ne pas avoir tout vu n'est pas foncièrement gênant car Loft Story, c'est un peu comme les Feux de l'Amour : tu peux rater 200 épisodes tu comprends quand même ce qui se passe. La seule différence, c'est que là, il n'y a pas de scénarios (ahh bon, dans l'autre il y en a un ?).
Donc, pour résumer (parce que je sens que je m'égare), un jour les blaireaux et belettes de cette expérience aux frontières du réel (mais déjà de l'autre côté quand même) étaient réunis pour répondre à tour de rôle à une série de questions posées par on ne sait pas qui, mais en tout cas pas par moi parce qu'en général, je reconnais assez vite mon style si particulier qui vous plaît tant...
Bref, allons à l'essentiel.
Eh bien une des questions posées lors de ce jeu me hante et m'offre l'occasion de me perdre chaque jour encore un peu plus dans les méandres de mes pensées.
Cette question c'est 'De tous les jours de votre vie, quel est celui qui n'arrive jamais ?'. Moi, cette question elle me rend fou. Bon, je vous fais grâce des réponses des différents candidats, tout juste bonnes à faire pleurer le Bourriquet du peroxydé de service. Tiens, vous savez de qui je parle ? Bizarre non pour des gens qui ne regardent pas. Ne vous inquiétez pas, je suis sûr que Dieu, s'il existait, vous pardonnerait...
'De tous les jours de votre vie, quel est celui qui n'arrive jamais ?'. Cela ne vous fait pas flipper cette question ? Moi si.
Parce que ma réponse, elle est claire, évidente, pure : c'est 'DEMAIN' le jour qui n'arrive jamais.
Et là c'est l'occasion, entre autres, de faire l'inventaire (non exhaustif car sinon une vie n'y suffirait pas) de ce qui me tient à coeur et qui normalement devait arriver demain. En clair l'inventaire de ce qui n'arrivera jamais.
Faites l'exercice en considérant ma réponse. Cela ne vous fait toujours pas flipper ?
Et puis en plus, vous pouvez aussi du coup faire l'inventaire de tout ce qui vous inquiète dans le futur, alors que le futur n'existe pas puisque seul le présent existe. Alors, cela ne vous fait pas flipper de flipper pour quelque chose qui n'arrivera pas ?
Je sais aujourd'hui que mon travail consiste à faire en sorte que mon futur et mon présent se confondent.
C'est bien beau de rêver mais c'est mieux de passer à l'acte, au présent. Ou du moins d'essayer, pour n'avoir ni regrets, ni remords.
Aujourd'hui, je l'affirme, je suis présent.

 

L'aventure intérieure
16/10/ 2001 : 17:00

Excusez-moi de vous le dire mais force est de constater qu'environ 80% de mes collègues et amis (sur un échantillon assez représentatif que j'estime à environ 130, sigma 20), en apprenant ma démission, m'ont demandé si j'avais l'intention de voyager.
Mais c'est quoi cette question ?
Peut-être est-ce parce qu'ils ne savaient pas quoi me dire, surpris par un comportement hors norme défiant toutes les lois de la nature (enfin surtout celles d'une carrière apparemment prometteuse et riche en rebondissement), comportement qu'ils n'avaient même jamais vu, même pas dans les superproductions hollywoodiennes pourtant à la pointe en matière d'aberrations.
Ou alors peut-être parce qu'en s'exprimant ainsi ils transféraient secrètement sur moi leurs fantasmes de liberté, oubliant le temps d'une question leur dure réalité quotidienne qu'ils me voyaient, d'après eux, fuir ? C'est pas une bonne question ça ?
Bon, mais moi, du coup, c'est limite si à force je ne me sentais pas stupide de dire 'Ah non, mais alors là carrément pas, non non, j'ai pas l'intention de voyager'. Des fois, me sentant quasiment coupable de ne pas transformer en réalité tout l'espoir qu'ils semblaient mettre en moi, j'ajoutais un petit 'Enfin, pas pour l'instant'.
C'est vrai quoi ! On n'a pas idée de démissionner, sans chercher tout de suite un autre boulot, si on ne veut pas voyager ! Quel est l'intérêt ?
Mais l'intérêt je vais vous le dire, maintenant qu'en plus j'ai un peu d'expérience.
L'intérêt, c'est bien le voyage. Mais le voyage intérieur, le plus proche mais en même temps le plus long, le plus difficile et le plus coûteux à faire. J'évolue en permanence dans un monde instable dans lequel les cataclysmes succèdent aux certitudes pourtant apparemment éternelles, et tout cela sans savoir vraiment d'où je viens, où je suis et où je vais, sans plans, sans panneaux indicateurs et sans jamais croiser un autochtone. Si c'est pas du voyage ça !
Et je vous jure qu'il y a tant à découvrir lors d'un tel périple qu'une vie entière ne me suffira certainement pas.

 

Histoire à dormir debout
15/10/ 2001 : 18:10

Quelques-uns d'entre vous m'ont demandé quelle était ma deuxième révélation (voir chronique du 09/10 pour la première. Si je ne me fais pas de pub, qui m'en fera ?). Dites donc, moi j'ai attendu 32 ans pour en avoir 2 et vous, vous ne pouvez pas attendre plus d'une semaine ? Non ? Eh bien pourtant il faudra.
Parce qu'aujourd'hui je vais vous parler d'une invention majeure de notre civilisation, j'ai nommé : le radio-réveil.
Avant l'apparition de celui-ci, des générations entières ont été traumatisées par le tic-tac des réveils mécaniques. Enfin, des générations entières, je ne sais pas, mais moi si. Couché dans le noir, mon attention, de façon sournoise et insidieuse, se focalisait systématiquement sur le battement ininterrompu des secondes. Tic, tac, tic, tac. Je n'en manquais pas une, fasciné car là, je savais. Je savais quand exactement la prochaine allait retentir. Et du coup, je ne dormais pas. Je comptais, non pas les moutons, mais les secondes, alors que mon réveil était là pour ça. Mais non, il fallait que je sache. Régulièrement, énervé par le fait d'être encore éveillé, j'allumais la lumière, regardais l'heure (alors que je la connaissais parfaitement puisque je comptabilisais toutes les secondes depuis l'heure du coucher), pestais du genre (là je vous fais une version soft) 'Mais c'est pas vrai ça, je vais être encore décalqué tout à l'heure, dors !'. J'éteignais la lumière, et là, le long cortège des secondes recommençait à défiler dans mon esprit tourmenté. Tic, tac, tic, tac. A la limite, le réveil ne me servait à rien : je connaissais l'heure parfaitement et comme je ne dormais pas, je n'avais pas besoin de me réveiller.
Vous comprendrez donc que le radio-réveil, silencieux, fut pour moi une source de bienfait salvateur. Par contre, c'est aussi une source de lumière et ça, c'est aussi énervant. Ben oui, comment voulez-vous que je dorme alors que j'y vois clair comme en plein jour avec ce radio-réveil de mouise. On croirait un éclairage de discothèque. Alors bon, vous allez me dire : 'Une fois qu'on ferme les yeux, la lumière, on ne la voit plus'. D'accord, et après ? C'est pas parce que je ferme les yeux que la lumière n'existe plus. C'est comme si je fonçais droit sur un mur : ah ça c'est sûr que si je ferme les yeux, le mur je ne le vois plus. Et pourtant il est toujours là, oui ou non ? Et je vais droit au carton, oui ou non ? Eh ben la lumière du radio-réveil, c'est pareil, si je sais qu'elle est là, je ne peux pas dormir.
Heureusement, j'ai une parade : un mouchoir (pas un vulgaire Kleenex, c'est bien trop fin) en tissu, double épaisseur que je pose devant l'afficheur. Bon, d'accord, du coup je ne vois pas l'heure, ce qui pour un radio-réveil est un peu dommage, surtout quand la radio est éteinte. En clair, mon radio-réveil ne me sert à rien, vu que je ne mets pas le réveil non plus depuis maintenant 5 mois. Rien n'est simple je vous dis.
En plus de ça, comment voulez vous tester dans un magasin qu'un radio-réveil éclaire trop ? Ils devraient prévoir des auditorium / visorium exprès pour. Sans blagues.
Plus on avance dans le temps et plus on se moque du consommateur, moi c'est ça que je dis.

 

Les sportifs du Dimanche
14/10/ 2001 : 16:30

Changement de programme, assez parlé bouffe pour ce week-end.
Je pourrais vous parler foot, mais je ne suis pas sûr que cela intéresse tout le monde. Je pourrais vous parler de rugby, malheureusement, je n'y connais rien.
Remarquez, il y a des tas de gens qui parlent de ce qu'ils ne connaissent pas, alors au fond, pourquoi pas moi ?
Donc je vais vous parler rugby. Alors au niveau des règles du jeu, ça par contre c'est apparemment pas très compliqué parce qu'à priori, il n'y en a pas. Qu'est-ce qui est interdit dans ce jeu ? Je ne sais vraiment pas. Quand je vois ces colosses s'essuyer les crampons sur le tee-shirt d'un gars (adversaire ou partenaire, poussez pas il y en aura pour tout le monde), affirmation virile d'une franche camaraderie que l'on croyait perdue depuis l'époque des gladiateurs, vous savez les gars qui passaient leur dernier dimanche non pas en famille, mais en jupettes à se curer les dents à coups de tridents, eh bien quand je vois ça je me dis que le sport c'est beau. Surtout quand ce sont les autres qui en font, et pas moi. Et le ballon dans tout cela, a t'il vraiment son utilité ? Je doute encore. D'ailleurs, j'affirme avoir déjà regardé des matchs au cours desquels les actions les plus intéressantes (visuellement parlant, parce que à vivre, je suis moins sûr) se situaient la plupart du temps là où le ballon n'était pas. Moi je dis que cette vaste fumisterie n'est que prétexte à distribution de pains chauds servis à toute heure, quel que soit le compartiment du jeu (?) et quel que soit le temps. Ah ça, pour les marrons, aussitôt prêts, aussitôt servis. C'est que ça n'a pas le temps de refroidir. Le seul truc rationnel dans cette débauche d'énergie, c'est le chronomètre. Ben oui, un jeu avec un chronomètre qui permet de savoir à quel moment toute cette bidoche doit être remballée, ça rassure, ça fait scientifique donc sérieux.
Je trouve que le plus beau dans le rugby, c'est quand une équipe réussit une belle attaque en se passant la balle et en allant plaquer le suppositoire dans l'embut sans que l'équipe adverse n'ait pu l'intercepter.
En fait, le rugby, c'est beau quand il n'y a qu'une équipe.
Du coup, je me dis que s'il y a deux équipes, c'est uniquement pour que ces magnifiques moments soient plus rares. Et c'est parce qu'ils sont rares qu'ils sont beaux.

 

Opération 'j'améliore mon ordinaire'
13/10/ 2001 : 16:00

Je vais revenir aujourd'hui à des préoccupations très terre à terre, et ceci uniquement afin de reposer vos neurones, pas mal mis à contribution lors des dernières chroniques.
Je vais commencer ici la grande saga du printemps/été/automne/hiver de mes anciennes et actuelles habitudes alimentaires, et vous expliquer exactement comment ça se passe ici.
Tout d'abord il faut vous dire que j'ai horreur de cuisiner. Et qu'à partir du moment où j'ai faim, il faut impérativement quelque chose à me mettre sous la dent dans les 20 minutes sans que cela me demande plus de 2 minutes de préparation, cachet de la poste faisant le foie.
La pizza surgelée : magnifique invention s'il en est qui permet de remplir toutes les conditions précitées sans aucun problème. Sans aucun problème ? Vous y croyez vraiment ? Vous me connaissez décidément mal !
Bon, je reconnais que la pizza standard 'jambon, tomate, olive, fromage', c'est bon et simple à faire. Ok. Mais quand ça fait 6 mois que vous en bouffez tous les soirs (sans compter les doubles rations du week-end), eh bien à moment donné, ça commence à lasser. Vous aimeriez bien améliorer l'ordinaire, le faire évoluer et vous laisser surprendre par l'inconnu.
Erreur grave. Donc j'en étais arrivé à la conclusion qu'effectivement un léger changement (3 fois rien) me redonnerait le goût à la pizza. Y ayant pensé, j'avais, me semble t'il, trouvé la solution. J'allais ajouter un oeuf. Deuxième erreur. J'avais tout planifié, de l'achat d'un pack d'oeufs encore tout chauds sortis du cul de la poule pas plus tard que la veille jusqu'à l'approvisionnement d'un autre pack de pizzas (je ne fais jamais dans les petites quantités). Bien. Le plan d'action était lui aussi prêt. Ben oui, vous croyez quoi ? Ça ne s'improvise pas une opération comme ça, parce que l'oeuf, si vous le mettez dès le début de la cuisson de la pizza, eh bien vous avez un oeuf dur. Et si vous le mettez trop tard, autant le gober, tel Stallone dans Rocky I. J'avais donc calculé, par une méthode empiriste extrapolatoire, qu'il me fallait mettre l'oeuf sur la pizza exactement 5 minutes 22s avant la fin de la cuisson, c'est à dire 6 minutes 31s après le début de la cuisson. Non, faut être précis sinon c'est le bordel. Donc, armé d'un chronomètre et d'un compte à rebours (je double toujours mes sources d'informations pour être vraiment sûr), l'opération 'j'améliore mon ordinaire' débute. La pizza était lancée, sur une grille pour qu'elle soit croustillante (comme le conseille la notice. Y'a pas que moi qui la consulte quand même ?), l'oeuf était dans ma main gauche près du bol (ben oui parce que pour casser l'oeuf, j'allais pas le cogner par terre non plus), j'avais un gant en amiante (à l'époque, on savait pas que c'était dangereux, et pis le four il était sur TH7 quand même) autour de la main droite et moi, comme un con, je regardais par la fenêtre du four, comme si Pamela en personne allait me dire 'ça y est, c'est bon, c'est le moment'. Le double bip (du chrono et du compte à rebours) m'indiquait que j'étais à 5mn 22s de la réussite. Là, vite fait, j'ouvre le four avec la main droite, tire la grille toujours avec cette même main (là, il ne s'agit pas de se planter), casse l'oeuf dans le bol avec la main gauche et verse le contenu de celui-ci en plein milieu de ma pizza, encore surprise et toute chaude, et sans perdre un instant je repousse la grille et referme le four. C'est bien, je suis dans les délais.
Et, comme pour savourer par avance ma victoire sur l'industrie agro-alimentaire, je continue, toujours comme un con, à regarder par la fenêtre mon oeuvre se finaliser.
Et c'est là que le cauchemar a vraiment commencé. Parce qu'il y avait, malgré toutes mes précautions, plusieurs éléments que je n'avais pas intégrés :
1) ma pizza n'était pas plate, voir même elle était bombée au lieu d'être creuse, cette conne,
2) le four, il est pas forcément plan non plus,
3) l'oeuf pas cuit, c'est gluant et c'est liquide.
Bref, via mon poste d'observation (pour être aux premières loges, ah ça j'y étais), j'observais, seconde après seconde la longue descente aux enfers de mon œuf, se faisant la malle dans un mélange de jaune et de translucide du plus bel effet.
L'oeuf a fini au fond du four, vu que pour la manger croustillante, j'avais mis une putain de grille au lieu de mettre cette saloperie de plaque qui me narguait du haut de son placard.
C'est limite si j'ai du changer de four.
Donc moi je dis : au lieu de chercher constamment à améliorer l'ordinaire, il vaut mieux se contenter de ce que l'on a.

Demain, je vous donnerai ma recette du steak haché sauce aux 3 poivres. D'la bombe.

 

La vérité est ailleurs
12/10/ 2001 : 16:00

C'est beau la science non, vous ne trouvez pas ? C'est beau parce que c'est un monde de certitudes rassurantes. Personne ne doute du fait que 2+2=4. Toute formation scientifique vous amène à penser que seule la logique compte. L'important c'est d'arriver au résultat que personne ne peut nier car il est mathématique ou physique. Par exemple, vous êtes en train de faire un problème de maths et, par l'application et l'enchaînement de règles, de théorèmes (on est ici à la limite du diktat quand on y pense) ou de conventions que personne n'aurait l'intention de nier (va donc expliquer que 2+2 est différent de 4) on arrive au résultat, imaginons, je sais pas moi, disons : 122. Bon, ben 122, c'est super parce que ça ne se discute pas. 122 c'est beau, rassurant, chaud comme cette journée d'octobre. On peut alors passer à autre chose parce que 122, ça ne prête pas à tergiversation. 122, c'est bon, au suivant. On peut enchaîner avec un autre problème, une autre réflexion logique. 122, ça n'inspire pas le remords, cela ne prête pas à conséquences.
De fil en aiguille, j'ai maintenant acquis la certitude que le fait de pouvoir vivre en société est rendu possible uniquement par le fait de l'existence de règles et de principes que personne ne remet en cause, que tout le monde tient pour acquis. Bon, ok, il y en a bien qui violent les lois mais par cet acte, ils se mettent à l'écart, ils s'excluent de la logique qui fait tourner le monde.
Mais les principes de base, les fondements qui font que tout sur terre semble logique et maîtrisé, personne ne les remet en cause. Même pour les domaines où la science n'a pas de réponses, beaucoup disent 'on va l'expliquer scientifiquement, bientôt'. Quand la science avance, l'ignorance recule.
Et si moi je dis 'pour moi, à partir d'aujourd'hui, 2+2=7', ben je trouve que c'est pas plus con que 2+2=4. Et puis si mon voisin dit que ça fait 5, eh bien libre à lui. C'est sûr, après pour faire ses courses (à Mammouth par exemple), ça va pas être simple et du coup cela risque de marcher beaucoup moins bien.
Cet exemple simpliste, si je l'extrapole, je sais pas moi, aux panneaux de circulations, aux règles de politesses, aux devoirs de chaque citoyen... eh bien j'arrive à la conclusion que si je veux vivre avec les autres, en société, eh bien je dois abandonner une partie de mes libertés car, en autres, on m'empêche de penser et de vivre que 2+2=7. C'est dingue ça non ?
On croit être libre et en fait on ne l'est pas. Il n'est pas possible de faire le moindre choix dans le domaine des sciences. On n'a qu'à se conformer, et c'est un scientifique qui vous le dit !
Alors moi je me rattrape en réfléchissant sur le pourquoi, le qui, le comment et le quand de tout ce qui m'entoure ou pas. J'établis mes propres règles que je peux d'ailleurs changer à loisir.
J'exerce mon pouvoir de liberté, et ce qui est bien, c'est que personne ne peut me prouver que j'ai tort. Ni raison d'ailleurs.

 

Pour l'instant, je chronique
11/10/ 2001 : 15:30

La volonté, la motivation, appelez cela comme vous voudrez mais je parle de l'énergie qui vous rend capable de braver vents et marées, seul contre tous. Eh bien cette volonté, combien de temps peut-elle durer ? Quels sont les éléments capables de la détruire ? Je trouve que c'est une question passionnante qui je pense régit nos pensées, nos actions, notre vie. Pour moi, la volonté est le fruit d'une prise de décision claire qui fait suite à la détection d'une envie intérieure. J'ai envie et j'agis en prenant des décisions qui me permettent d'assouvir cette envie, ce qui génère en moi une impression de puissance, de force : je construis, je m'investis dans ce qui est bon pour moi, et ça, ça me donne la pêche, la fameuse volonté. Jusqu'ici, c'est simple (en fait, pas du tout, mais ce n'est pas le sujet de la chronique du jour). C'est après que cela se complique : pendant combien de temps vais-je conserver cette volonté. A partir de quand vais-je remettre en cause mon envie ou mes décisions ? Parce que ce qu'il faut savoir, c'est qu'à partir du moment ou je construis quelque chose, je m'expose à l'avis, à la critique (positive ou négative), à la méfiance, à l'indifférence ou à l'enthousiasme des autres. Et ce retour des autres sur ce que je fais et donc sur ce que je suis, je ne peux pas en faire abstraction (à moins d'être fou) et forcément, cela va m'obliger, à un moment ou à un autre de reconsidérer mon envie et ma façon d'agir. Cela va forcément me remettre en cause un jour ou l'autre.
Trop abstrait comme concept ? Bon, prenons par exemple ce site : j'avais envie de le faire, je l'ai fait et pour l'instant je l'alimente de mes chroniques journalières sans douter de ma démarche. Mais jusqu'à quand ? Parce que si je regarde bien, à quoi cela sert-il de mettre en ligne ma chronique d'aujourd'hui alors que je sais pertinemment que personne n'a lu celle d'hier ? Est-ce que je fais ce que je fais pour moi seulement ou aussi pour les autres ? Est-ce une démarche égoïste ou au contraire une recherche d'ouverture vers autrui ?
En cherchant ma place dans ce monde, ma démarche ne va-t'elle pas aboutir à ma propre exclusion de celui-ci ?, alors que si je n'avais rien fait (il n'est pas question uniquement ici du site internet qui vient s'intégrer dans une démarche bien plus ambitieuse) j'aurais toujours pu croire à une hypothétique intégration ('je travaille dont je suis').
Ces questions me fascinent. J'apprends beaucoup de celles-ci. Et pour l'instant, je chronique...

 

Tout est parfait
10/10/ 2001 : 23:40

C'est dingue. Vous pouvez me croire sur parole : je trouve ça dingue.
Plus le temps passe et plus je m'aperçois que celui-ci est régi par la loi des gaz parfaits, vous savez la loi qui dit que les fameux gaz en question occupent systèmatiquement le volume dont ils disposent. Eh bien mon temps, c'est pareil. Moi, en arrêtant de bosser, faut quand même reconnaître qu'à priori je m'étais dégagé quelques disponibilités supplémentaires dans mon emploi du temps, d'autant plus qu'à l'époque, en tant que jeune cadre dynamique assoiffé de sang, euuh non, de réussite, je bossais pas 35h (ni même 39). Eh bien si je vous dis que sans bosser (professionnellement parlant j'entends, parce que comme dit Cioran, vivre c'est un travail, et le plus difficile encore !) je n'arrive pas à faire tout ce que je veux dans une journée, vous réagissez comment, vous, les masses laborieuses ? Vous croyez que je vous chambre ? Mais non, c'est juste que je manque de temps. C'est pas dingue ça ? Cette chronique, elle devrait être en ligne depuis belle lurette, eh bien non : je suis en train de la pondre vite fait entre la fin de Barça-Lyon et le début de la Verveine-Menthe (parce que moi le thé au Ginseng j'ai arrêté complètement). Je ne vois plus qu'une seule solution : augmenter le nombre d'heures dans la journée. Disons qu'il m'en faudrait 8 de plus. C'est possible ça ? Non ? Ah mais quel purin ! Comment c'est possible d'en être arrivé là ? Il va falloir retirer du planning des tâches non prioritaires comme je sais pas moi...euhhh...non, sans blagues, je sais pas.
Mon temps est régi par la loi des gaz parfaits, que cela vous plaise ou non. Tout le temps dont je dispose, quelle que soit sa durée, est entièrement occupé, même que ça déborde grave.
D'un autre coté, si j'ai arrêté de bosser, c'était bien avec l'idée de faire autre chose à la place.
Mais je ne pensais pas que ce serait un tel succès.
Dingue je vous dis.

 

Révélations : part I
09/10/ 2001 : 19:00

Avez-vous déjà eu une révélation ?
Je ne vous parle pas d'hallucinations dues à une consommation excessive de produits plus ou moins illicites, ou d'apparitions de la Sainte Vierge après s'être tapé la montée du Sacré Coeur sur les genoux en plein cagnard le jour de Pâques.
Non, je veux parler d'une vraie révélation, intérieure. Moi j'en ai eu 2 depuis le début de ma vie (bon, c'est sûr, après on peut toujours discuter de quand a réellement débuté ma vie, mais c'est pas le sujet du jour alors ne nous égarons pas).
Une révélation, pour moi, c'est une vérité pure qui apparaît violemment, sans savoir d'où ça vient, ni pourquoi ni comment. C'est comme un flash interne. Ce n'est pas l'aboutissement d'une réflexion construite dans laquelle on pèse le pour et le contre, on évalue les risques et puis, parce qu'il faut bien se décider un jour, on prend une décision : on est des Hommes, et les Hommes, ça décide non ? Là non. Ce n'est pas non plus une solution qui apparaît face à un problème : c'est juste la VÉRITÉ. Le truc qui ne se dément pas. Les gens autour de vous peuvent vous démontrer par A+B que c'est faux mais cela ne vous touche pas. Votre vérité a toujours raison. Pas la peine d'essayer de la faire mentir : elle ne peut pas.
Bon, maintenant que j'ai expliqué très clairement de quoi il s'agissait, je vous disais donc que moi, j'ai connu 2 révélations.
Et aujourd'hui, je vais vous parler de la première. J'avais 11 ans, élève studieux, obéissant et en bonne santé. Bien. J'écoutais déjà de la musique et j'étais un grand fan (je faisais bien à l'époque, je sais pas moi, 1m55) de Police. Et là, en 1981 (février), j'allais chez mon disquaire favori, où je pouvais écouter les 33 tours (avec un casque qui était lourd, mais lourd !), pour écouter et très certainement acheter l'album 'Ghost in the machine'. Après une brève écoute, je ne fus pas du tout conquis, mais alors pas du tout. Jetant alors mon regard hagard vers les présentoirs, je remarque alors le disque d'un groupe que je connaissais par un copain qui m'en avait parlé. Par dépit, je prends l'album, demande au gus de la platine de le mettre et voilà que ça commence. Et c'est là que j'ai eu le FLASH, comme Gordon. La vérité m'est apparue dès les premières notes de 'The ides of March' de l'album Killers d'Iron Maiden. Toute la scène est encore gravée en moi comme si elle avait eu lieu ce matin. Rien que d'y penser j'en ai encore des frissons.
Parce que là j'ai su. Quoi ? Mais la VÉRITÉ, depuis le temps que je vous le dis. La VÉRITÉ qui ne m'a jamais quitté.

 

Chiche pour la quiche ?
08/10/ 2001 : 17:00

C'est incroyable le nombre de coups de fil que je peux recevoir en semaine par des entreprises qui tentent de me faire acheter des trucs dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Comme je suis maintenant plus souvent chez moi que lorsque je travaillais, je m'en rends compte. Je ne sais pas quels sont les critères de sélection des heureux élus mais je dois avoir un nom qui les attire, qui fleure bon le blaireau potentiel, un truc comme ça. Et avec moi ils sont rarement déçus ! Tenez, vendredi, coup de fil. Je décroche et après les présentations (une certaine Magali. En me donnant son prénom ça fait plus intime, comme ça je ne peux plus rien lui refuser après), voilà la machine commerciale lancée contre le mur de ma méfiance. C'est que je les sens venir les arnaques ! Bref, voilà qu'elle me dit qu'elle travaille pour une société qui vend des produits surgelés. Bon, ok. Et voilà qu'elle me demande le nombre de personnes dans mon foyer. Après un rapide inventaire mental (les maths ça me connaît), je lui réponds que je suis seul. 'Mais on fait aussi des produits pour les gens seuls'. Mais c'est super ! J'ai eu de la chance moi, un peu plus et je mangeais pas. Là, elle passe au deuxième test en me demandant quelles sont mes habitudes de consommation en matière de surgelés. Je lui donne alors de vagues précisions sur une simili-pizza que j'avais dû m'enfiler la veille : le test est encore concluant. En route vers la fortune. Troisième test : elle me dit 'je vous cite des plats et vous me dites ce que vous préférez. Alors, en entrée, je vous propose quiche lorraine ou feuilleté à la viande. Vous préférez quoi ?'. Moi, en bon lorrain, vous imaginez bien ma réponse. 'Après, je vous propose sauté de boeuf mironton mirontaine en gelée (normal pour du surgelé) ou escalope de saumon pommes au lard de cochon. Vous préférez quoi ?'. Là, recouvrant mes esprits (la quiche lorraine m'avait embrouillé) je lui dis 'Mais, vous faites quoi exactement ? C'est pour un sondage ?' (parce que moi, le coup du sondage, on ne me le fait pas, je suis un expert). 'Non, non monsieur, c'est juste pour vous offrir des prix sur les plats que vous préférez.' . 'Ah mais Magali (elle pensait pas que je l'aurais retenu son prénom, la greluche) j'ai pas l'intention de vous acheter quoi que ce soit. J'ai arrêté de manger du surgelé parce que c'est dur et qu'à cause du froid ça m'abîme les dents.' 'Ah bon ? D'accord, bonne journée monsieur, au revoir et merci'. 'De rien, au revoir Magali'. Et voilà, si j'avais pas été fort, je me serais sûrement taper des quiches lorraines surgelés jusqu'à la fin de mes jours.
Bon, ben c'est pas tout ça mais du coup, il faut que j'aille faire des courses moi...

 

Sunday, bloody sunday...
07/10/ 2001 : 17:00

Le dimanche, c'est un jour tranquille. J'ai toujours l'impression que le temps est arrêté. Quand je regarde par la fenêtre, eh bien si je ne vois personne alors je me dis 'si ça se trouve ils sont tous morts et je suis le dernier survivant, parce que sinon, j'aurais forcément vu quelqu'un !' (remarquez ici la tournure de phrase en si alors si sinon, caractéristique des informaticiens, signe d'une logique implacable). En fait, ce n'est pas ça qui me fait le plus peur mais c'est de ne pas le savoir. Alors la question est 'comment s'assurer qu'on n'est pas seul en vie ?'.
Une solution, me direz-vous consisterait à allumer la télé ou la radio : erreur grave car de toute façon on ne nous montre que des rediffusions (les épisodes de Derrick sont ceux de 1964 et Alerte à Malibu est tourné en images de synthèses parce que c'est pas possible que ça existe dans la vraie vie tout ça) qui à mon avis se rediffusent toutes seules sans l'aide de personne. Et à la radio, y'a pas d'images (ah bon, sans blagues ?) alors c'est un peu pareil : on ne sait pas s'il y a vraiment quelqu'un.
Une autre solution serait d'appeler la famille, les amis, je sais pas moi, de faire un numéro au hasard, histoire de vérifier le phénomène. Ok, on appelle. Eh bien figurez-vous que si vous faites cela, c'est alors la journée spéciale répondeurs. Personne ne décroche. Même les gens dont vous savez pertinemment qu'ils n'ont pas de répondeur, eh bien ce jour-là, ils en ont un. C'est pas dingue ça ?
Mais suis-je SEUL sur terre ou pas ? Restons calme...voyons...je sais ! il suffit de regarder les heures de connections sur mon site et si quelqu'un s'est logé ce dimanche, c'est gagné ! Eh bien non, parce que quand je vois une connexion le dimanche à 1:29 issue d'une entreprise parisienne dont je sais pertinemment que l'employé en cause (suspecté du coup d'abus de biens sociaux) n'est surement pas en train de bosser, je me dis que les ordinateurs savent se connecter seuls.
Mais bon Dieu (je peux me permettre puisqu'aujourd'hui c'est le jour du Slayer) je l'ai la solution, je n'ai qu'à sortir et marcher jusqu'à croiser quelqu'un. Ben, peut-être. Mais imaginez que je sois vraiment seul. Imaginez qu'une fois de plus (ah bon, y'en a d'autres ?) j'ai raison. Non, ce n'est pas raisonnable. Je préfère vivre avec le doute car au moins, tant qu'il n'y a pas de certitudes, il y a de l'espoir...

 

Un conseil vaut mieux qu'une nuit blanche
06/10/ 2001 : 19:00

Il faut toujours faire attention à ce que l'on boit, surtout si on veut passer une bonne nuit. Par exemple, moi, je suis plutôt pas mal réactif à la caféine. Deux minutes environ après avoir bu tranquillement une tasse de café, mon coeur passe de 60 à 180 pulsations par minute en 2 secondes 2, et je reste dans un état d'hyper-activité physique que je ne peux pas contrôler pendant au moins 2 heures (tout marche par 2 chez moi), ce qui m'énerve au plus au point. En plus si jamais l'absorption du breuvage à lieu après 14h (heure de Paris) alors là, pas question de fermer l'oeil avant 3 ou 4 heures du mat. Ça maintenant je le sais. Même avec le Coca-Cola dont je tairai le nom pour ne pas faire de pub, c'est la cata : le prescription devient alors : 'Si après 16h tu en bois, à partir de 4h tu dormiras. Et encore, si t'as de la chance !'. Je vous le dis, il faut faire attention à ce que l'on boit. Quand je vois des amis boire 2 tasses de café à 23h après le repas, je me dis que pour moi, cette dose serait synonyme de 2 nuits blanches d'affilées ! Mais bon, comme je le sais maintenant, je ne me fais plus avoir. C'est ce que vous croyez ? Eh bien c'est aussi ce que je croyais jusqu'à ce que j'essaie un thé que j'aurais pas dû essayer. Non non, j'aurais pas dû. Pourtant la pub disait : 'Sa faible teneur en théine ne perturbe pas le sommeil' : ah ben ça je confirme. Parce que pour perturber le sommeil, il faudrait déjà que le sommeil il soit là ! Et moi je vous dis que le sommeil, je l'ai pas croisé avant 4h30, le salopiot. Ah ça j'ai gueulé : 'C'est à cette heure là que tu arrives toi ?'. Et tout ça pour une malheureuse tasse (même pas infusée le temps conseillé en plus) sur le coup de 17h. Remarquez, rien qu'en lisant le nom de la société qui importe cette dope, j'aurais du me méfier !
Et dire que tout ça est en vente libre...

 

Juste une courte
05/10/ 2001 : 15:00

Aujourd'hui, je vais faire une chronique courte.
Non pas que l'inspiration me manque, mais seulement pour voir si l'affluence du site dépend de la longueur des articles. Parce que depuis une semaine que le site existe, je dois reconnaître que le cours du MICHEL MOHR 'S PAGES PERSOS a chuté vertigineusement. Et oui, la vérité n'est pas ailleurs. Et tout ça pas grâce à vous puisque si vous lisez ceci, c'est que vous faites parti des fidèles. Mais les autres, qu'est-ce qu'ils font ? Sont-ils débordés par une activité professionnelle vaguement rémunérée ? Sont-ils devant la télé ou dans les embouteillages ? Leur PC serait-il tombé en rade, et là ils attendent le spécialiste de chez Darty qui doit d'abord réparer le grille-pain et le micro-ondes, tout ça à cause d'un sondage mal organisé ? (ceux qui ne comprennent pas toutes les allusions sont invités à se taper l'ensemble des chroniques depuis l'ouverture du site, merci). Mais aurais-je pété les plombs me demandez-vous ? (puisque vous ne me posez pas de questions, faut bien que je le fasse à votre place, encore une fois) : ben non, mais à chaque fois que quelqu'un ne se connecte pas à mon site, ça m'étonne toujours. Et ça, vous, vous le saviez pourtant !

Dans la série internet c'est magnifique, eh bien ce soir je suis encore invité à dîner (chez Isabelle et Vinz. Ça y est, je lâche des noms, avant de lâcher les photos...). Mais là en plus, j'ai le choix du menu. Je sais pas où j'ai mis (super, la copine de l'homme qui valait 3 milliards) les pieds avec ce site...

 

Terminus, tout le monde descend !
04/10/ 2001 : 19:10

On peut dire ce qu'on veut, mais j'ai bien l'impression que les avancées technologiques tendent à normaliser les comportements humains et à vouloir nous remouler tous dans le même moule. La réalité n'est plus 'faites ce que vous voulez, comme vous voulez et avec ce que vous voulez' mais plutôt (l'ami de Mickey) 'si vous voulez faire ça, alors faites-le de cette façon et avec ces outils et ces méthodes', ce qui, avouons-le, va quand même à l'encontre de toute créativité et d'esprit d'initiative. Esotérique ce que je dis ? Je m'explique en prenant un exemple simple : la création de ce site. Au début, j'avais des idées assez précises sur la forme, les couleurs, le design : je voulais faire un truc super. Et vous voyez le résultat ! Et pourquoi ? Parce que comme je ne voulais pas me taper la programmation en HTML qui m'aurait pris je sais pas combien de moi(s), j'ai utilisé un logiciel de haut niveau, dit intuitif qui permet de dessiner (c'est pas gagné), d'architecturer, bref de tout faire. Ou presque ! Parce que dès je sors des possibilités prévues par le logiciel, eh bien Tintin (lui c'est Milou, pas plutôt). Donc, je revois mes prétentions, je me plie aux exigences de l'outil et je m'assois sur ma créativité (pas trop quand même) pourtant débordante. Et ça c'est frustrant ! Et encore, dans ce cas précis, c'est sans compter sur le fait que le code généré par cet outil miracle ne donne pas les mêmes résultats sous Internet Explorer et sous Netscape. Va chercher l'erreur maintenant !
Et en plus, dès que vous utilisez un produit de haut niveau (de la télécommande au magnétoscope en passant par le micro-ondes, tout en fait quoi !), si jamais ça merde, vous pouvez vous la mettre autour de l'oreille parce que là c'est terminus tout le monde descend : vous êtes cuits.
Tout est devenu une affaire de spécialistes. Et comme personne ne peut être spécialiste en tout, eh bien le résultat c'est que dès qu'il y a une merde dans le système (qui s'améliore, certes), on se retrouve comme un con. Et le spécialiste qui vous explique le problème vous prend en plus pour un con alors qu'en fait il ne sait pas vous l'expliquer vu qu'il ne maîtrise pas tout non plus.
Moi, j'ai bien l'impression qu'avec le progrès, on croit devenir plus intelligent alors qu'en fait on devient de plus en plus bête. On connaît des tas de trucs de haut niveau mais en réalité, on sait jamais ce qui se cache derrière.
En vérité, comme personne ne détient une connaissance autosuffisante, on ne peut plus se passer des autres. Au fond, c'est peut-être ça le progrès, non ?

Sinon, vous avez taté les nouveautés ? Mais si, les Galeries et les Dernières News, juste sur votre droite ! Faut tout vous expliquer...

 

C'est extra !
03/10/ 2001 : 19:50

Tout le monde s'étonne lorsque quelque chose d'extraordinaire arrive. Alors que si on y regarde de plus près, qu'est-ce qu'une chose extraordinaire ? Je vous écoute ? Alors, j'attends ? Je vois, ça fait les malins derrière l'écran mais dès qu'il faut répondre dans le livre d'or, y'a plus personne hein ? Bon ok laissez, ce coup-ci, je vais le faire. Eh bien un truc extraordinaire c'est quelque chose qui n'arrive pas souvent, voir même qui n'aurait jamais du arriver. Genre : 'Ouahh l'autre il a gagné 50 MF au loto, il a trop de chance'. Ahh oui, parce qu'en plus il faut que je vous explique : en général les trucs extraordinairement positifs n'arrivent qu'aux autres alors que les trucs (extra)ordinairement négatifs n'arrivent qu'à nous (genre : j'ai encore choisi LA mauvaise file aux caisses (du mammouth, toujours du mammouth, on y revient toujours...)), et en plus très souvent, ce qui, pour des choses extraordinaires, n'est pas ordinaire. Vous me suivez ?
Par contre, on ne s'étonne jamais lorsque des trucs extraordinaires (et même ordinaires) n'arrivent pas. Et pourtant, quand on y réfléchit, en permanence il y a des tas de choses qui n'arrivent pas. Et personne s'en étonne, sauf moi. Alors moi je dis que vu le nombre de fois que les choses n'arrivent pas, faut pas s'étonner qu'elles finissent par arriver un jour ou l'autre. Conclusion : faut pas s'étonner des choses extraordinaires. C'est pas de la belle démonstration ça ?
Par contre, aujourd'hui j'ai oublié mon portable chez ma soeur. C'est quelque chose d'extraordinaire puisque cela ne mettait jamais arrivé. Pourtant je confirme que ça ne m'étonne pas, mais que par contre ça m'emmerde sacrément...


A partir de demain, je travaillerai sur les galeries photos et vous pourrez voir chaque jour l'avancement des travaux. Et j'ai encore d'autres idées...A SUIVRE

 

C'est pour un sondage
02/10/ 2001 : 21:40

A chaque fois que je vais au centre commercial, je croise une bande de sondeurs et de sondeuses. Je les reconnais car j'ai l'oeil : leur équipement ne trompe pas. Ils sont 3 ou 4, armés de stylos billes, de formulaires et de porte-formulaires, vous savez les planches avec un piège type tapette à souris que si vous y glissez votre pouce en dessous au lieu d'y mettre la feuille, vous pouvez de suite abandonner votre rêve de voyage en auto-stop.
Bref, ça fait maintenant 8 ans que je les vois quasiment tous les jours et je ne sais toujours pas pour qui ils sondent. Je m'étonne de ne jamais avoir été interrogé. Moi je les affronte du regard, je ralentis l'allure, des fois je leur dis bonjour (là je peux vous dire qu'ils hallucinent grave) eh bien NON. Ils veulent toujours connaître l'avis de la ménagère de moins de 50 ans qui regarde par terre, qui accélère et qui rase les murs à l'approche du lieu d'interrogatoire, quitte à se prendre en pleine poire la porte du Darty si jamais un client, mal ou bien intentionné, venait à sortir à ce moment précis les bras chargés de grille-pain en inox ou de micro-ondes possédant la fameuse touche 'Crisp'.
En réalité, je crois que je ne fais pas parti des panels. Je fais parti des gens dont on ne demande pas l'avis. Les jeunes hommes de 32 ans, 1m 98 et célibataire (photo sur demande, joindre enveloppe timbrée pour la réponse, merci) n'intéressent plus personne !
C'est pour cela aussi que l'internet c'est beau. Parce que je peux entrer dans le panel en force.
A demain !

 

Paris ? Un parfum de Bermudes...
01/10/ 2001 : 23:30

Si je vous dis 'Paris', que vous vient-il de suite à l'esprit ? Pour beaucoup c'est 'la plus belle ville du monde' pour d'autres 'les champs élysées' ou/et 'le Lido' (spéciale dédicace aux allemands en shorts pour lesquels Paris, en été, devient une réserve naturelle protégée, bien qu'à dire vrai l'espèce ne me semble pas en voie de disparition). Mais sachez que pour un grand nombre de parisiens et banlieusards, cela signifie EMBOUTEILLAGE.
Je m'en suis souvenu ce matin lorsque sur le coup de 8h je me suis retrouvé sur l'A12 direction le Triangle de Rocquencourt (pâle copie du fameux Triangle des Bermudes sauf que là c'est pas les bateaux qui s'y perdent mais les bagnoles). Et donc, ce matin ce fut magnifique : ça bouchonnait déjà avant de prendre l'autoroute. Le pied ! Et pourtant ça devrait bien rouler puisqu'on est passé de 2 voies à 3/4 (3 puis 4 voies, pas trois quarts de voie, c'est déjà assez le purin comme ça) voies en 96. Mais bien sûr ! La preuve : là où je mettais 1 heure pour faire ces 8 kilomètres de malheur, je mets maintenant seulement 60 minutes.
En vérité, je vous le dis, on ne réglera pas le problème de la circulation à Paris en augmentant le nombre de voies parce que dans ce cas les gens qui prenaient les transports en commun se disent alors 'Chouette, maintenant ça va rouler'. Et du coup ils prennent leur voiture, augmentant le trafic qui ne se fluidifie toujours pas.
J'ai bien réfléchi et je vous le dis : le seul moyen de supprimer les bouchons, c'est de supprimer toutes les voies.

Petit truc pour les non-parisiens qui monteraient à la capitale : si aux abords de Paris, vous êtes sur l'autoroute, que ça roule bien de votre côté (60 km/h, faut pas déconner quand même) et que par contre dans le sens contraire c'est l'embouteillage de folie, eh bien vous avez alors 4 à 5 minutes pour vous marrer et pour les plaindre parce que dans 4 à 5 km, il va vous arriver exactement la même chose. Et là, vous aurez largement plus de temps pour vous marrer en faisant les 5 prochains kilomètres...

 

Et l'inspiration dans tout ça ?

30 /09/ 2001 : 16:30

Hier, un copain m'a demandé si je pensais avoir suffisamment d'inspiration pour maintenir ce journal de façon quotidienne. En fait, la vraie question (qu'il n'a sûrement pas osé poser en ces termes) est : 'Comment tu vas faire pour raconter au minimum une connerie par jour ?'. Bon, d'accord, c'est vrai que cela va être dur. La sélection va être impitoyable. Comment passer d'une quantité (qui vous donnerait une vague idée de l'infini) impressionnante de conneries capables d'alimenter en temps réel 9 ou 10 sites internet à seulement une ???
Ne vous inquiétez pas, je m'en occupe personnellement. Et croyez-moi, je vais vous offrir ici de la connerie de premier choix, triée sur le volet. Et je vous promets qu'il n'y aura pas de remballe (c'est pour faire le lien avec le mammouth d'hier) : la connerie qui n'aura pas été exploitée le jour même ne sera pas resservie. Chez MICHEL MOHR'S PAGES PERSOS on ne vous sert que de la connerie de qualité. Et si le client est mécontent, on lui échangera sa connerie contre une autre. Sans blagues.

A dire vrai, je pourrais (remarquez ici le s qui devrait ici vous rassurer dans le sens où pour l'instant c'est pas prévu) monter un site type AFP que j'appellerais la CCCP (pas l'ancienne URSS, non, mais la Connerie en Coulée Continue Prolifique). J'aime bien ce nom, parce que je suis Lorrain d'origine, et que là-bas, la coulée continue, ça nous connaît. Donc je disais un site avec des conneries (pardon, des dépêches) qui seraient mises en ligne dès qu'elles seraient disponibles. Bon, je sais, je me suis fait griller puisque l'AFP existe déjà....

Alors pour ce qui est de l'inspiration, je suis pas trop inquiet. Et si vous vous l'êtes, revenez souvent pour vous rassurer. ;-)

 

C'est beau l'internet !

29 /09/ 2001 : 14:00

Certains (ceux qui ne connaissent pas) disent que l'internet va engendrer une génération d'introvertis incapables de communiquer. Limite s'ils ne bavent pas sur le clavier en plus ces p'tits cons.!
Ben moi je dis non. Une preuve ? Simple : j'avais à peine mis mon site en ligne que dix minutes plus tard j'étais invité à un repas entre ami(e)s. Et je peux vous dire que s'il avait pas eu l'internet, je me finissais à l'Hénaff ou aux Panzani (faut manger équilibré quand même).
A en baver de joie pour le coup. Et le repas, lui il était pas virtuel non plus. Et puis tout ces messages sympas du livre d'or. C'est pas beau ça ?

En fait, il y aura toujours des gens contre le progrès parce que les choses qu'on ne connait pas nous font peur. Si on écoutait ces gens, on serait encore en train de chasser le Mammouth. Et moi je vous le dis : je préfére chasser le Carrefour ou l'Auchan, parce que des Mammouths (qui écrasent les prix), y'en a quasiment plus. Ce serait une espèce en voie de disparition que ça m'étonnerait pas...

Avec toutes ces émotions et cette soirée de folie, je me suis couché à 2h et endormi à 4h (ben oui, j'ai pas réussi à arréter le moteur avant). Ce qui ne m'a fait que 6h de sommeil exact. Le week-end, c'est trop dur...

 

3,2,1 c'est parti
28 /09/ 2001 : 15:35

La police de caractère : c'est bon. La mise en forme : c'est bon. La forme : pas mieux.

Eh ben voilà, c'est parti. Ce sont donc mes débuts dans la jungle des pages persos. Après un dur combat contre les tags, les métatags et les frames, je peux l'affirmer : l'homme a vaincu la machine. Bon d'accord j'ai fait quelques concessions. Mais pas trop...

Je vais vous parler de la télé. Je vois trois manières de la regarder :
1) se vautrer dans le canapé en rentrant du boulot, l'allumer et zapper pendant toute la soirée, en ne laissant, pour les pros, que 2 à 3 secondes chaque chaine à l'image. Je vous affirme que j'étais capable comme cela de suivre 2 films et un documentaire simultanément. Par contre au delà, c'était très dur. Si vous essayiez et que vous êtes sûr d'avoir vu Jean-Luc Delarue jouer avec Bruce Willis dans un reportage de Capital diffusé (on ne sait pas pourquoi) dans une soirée Thèma d'Arte, c'est que la limite est atteinte,
2) regarder le programme télé et ne l'allumer que si quelque chose vous plait (j'en suis à ce stade),
3) déterminer ce que vous avez envie de regarder (un film d'action, des publicités...) puis seulement prendre le programme et voir si ce que vous avez envie de voir est joué. Et n'allumer la télé que si c'est le cas.

Je ne connais personne qui applique la 3ième solution, sauf ceux qui n'ont pas de télé et qui, quand ils ont envie de regarder quelque chose, n'ont plus que leurs yeux pour pleurer devant le catalogue de chez Connexion, des mecs qui en ont (des télés bien sûr...).
Maintenant, je vais prendre une analogie : le restaurant.
- Vous viendrait-il à l'idée de rentrer au hasard dans un restaurant et de manger ce que le serveur vous apporte sans que vous n'ayiez rien commandé ? Non ? Cette attitude est pourtant celle du cas 1,
- Dans un restaurant, vous regardez le menu et commandez ce qui vous plait le plus, ou ce qui vous déplait le moins (ça peut arriver quand il faut faire des compromis). Cette attitude est celle du cas 2,
- Vous déterminez ce que vous avez envie de manger, et après seulement vous cherchez le resto qui correspond : on est dans le cas 3. Bon, c'est sûr, certaines fois, vous risquez de ne pas manger. Mais dites-vous que c'est bon pour votre régime...

Alors si vous êtes encore au cas 1 (que j'ai pratiqué de longues années), ne trouvez-vous pas qu'il est dommage de ne pas faire pour votre tête ce que vous faites pour votre ventre ???