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MICHEL MOHR'S
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Les chroniques du 09/11/01 au 29/11/01 sont ici.
 


visiteurs depuis le 28/09/2001

Petit mot dans le livre d'or
Email à Michel Mohr
ICQ 21340010

 
 
     
 
Y'a quelqu'un ?
29/11/ 2001 : 18:00

Bon, maintenant que tout le monde, y compris moi, a eu sa dose avec le bus de nuit, je vais enfin revenir à des sujets un peu plus sérieux car on ne peut pas rigoler tout le temps.
Quoique.
Quand j'y pense, j'aurais bien de quoi en faire une autre de chronique sur cette fin de soirée qui décidément n'en finit plus et sur ce bus qui s'arrête sans arrêts.
A dire vrai, heureusement que je ne sors pas tous les soirs sinon je n'arriverais jamais à m'en sortir. Il faudrait que j'embauche quelques collaborateurs bénévoles supplémentaires. Et oui, car qui vous dit que c'est bien moi qui les rédige actuellement ? Cela ne vous étonne pas un gars qui ne magnait que les MF, les délais et les performances et qui se met tout à coup à se prendre pour le Sulitzer du web, avec des histoires abracadabrantesques à rester éveillé assis dans un bus de nuit ? Réfléchissez un petit moment sur l'aberration de cette situation et vous verrez qu'à tous les coups vous avez plus d'inconnues que d'équations. Et ça, c'est pas normal.
Donc je disais qu'une ou plusieurs aides (toujours bénévoles je précise) me seraient bien utiles afin de réussir à écrire mes quatre ou cinq chroniques journalières dans le cas hypothétique d'une sortie par jour. Mais il faudrait pour cela que je les forme à mon style d'écriture et surtout à ma façon de voir les choses, de les associer et d'en faire des histoires qui au final ont un drôle de sens. Et ça, je suis bien incapable de le faire. De les former j'entends car pour le reste, pour ce que j'appelle l'inspiration ou l'imagination, j'ai quand même bien l'impression que je suis apte. Encore que, après tout c'est chacun qui voit. Vu tous les problèmes que cela poserait, je crois qu'il est plus prudent de décider de ne pas sortir tous les soirs. Cela vaut mieux pour tout le monde, y compris pour vous.
Cependant, lorsque je constate que la majorité d'entre vous revient régulièrement lire ce que j'ai pu écrire, eh bien je suis heureux. En plus quand un visiteur, qui même averti n'en vaut pas deux, me laisse un message, alors là, le bonheur est dans le livre d'or. Je trouve toujours bizarre et inexpliqué que des humains (en sont-ce vraiment ?) se disent au cours de leur journée 'Tiens, je vais faire un tour sur le site de l'autre tordu, histoire de ...', chacun étant libre de remplir les pointillés suivant ses raisons personnelles parce que moi je me demande encore ce qui peut bien vous motiver.
Mais les faits sont là. Vous êtes là. Et ça, ça me fait quand même bien plaisir.

Euhhh, vous êtes toujours là ?

 

Episode 2 : le speedé et la batavia
28/11/ 2001 : 17:00

Dans la nuit de Samedi à Dimanche, assis dans mon bus de nuit, je fus le témoin d'un autre événement auquel on ne peut pas être confronté si on préfère effectuer le trajet en voiture.
Mon voisin venait à peine de s'éjecter à Versailles Rive-Gauche que le bus de nuit poursuivit sa route infernale, comme dans Speed sauf que là, pas de Sandra Bullock à l'horizon. Par contre, au bout de 5 minutes de trajet, à l'approche de St Cyr, je vis un gus se lever et se diriger vers le chauffeur. S'en suivit alors une discussion dont je ne peux encore aujourd'hui affirmer la teneur mais qui, très probablement, fut relative à des histoires d'itinéraires, de bonnes directions et d'arrêts.
J'eus confirmation de mon hypothèse lorsque le bus s'arrêta et que le gars en question revint vers sa place afin de réveiller sa compagne endormie. Pour se faire, il lui secoua la main en baragouinant quelques mots que je ne compris pas. Puis, sûr d'avoir fait le nécessaire, il repartit vers l'avant du bus pour en descendre. J'entendis alors notre chauffeur s'adresser à celui du bus faisant le trajet inverse qui venait de s'arrêter à notre hauteur : 'Salut Roger (NDLR : tous les chauffeurs s'appellent Roger), dis-donc, tu peux attendre une minute parce que j'ai des Hollandais qui se sont plantés de direction et il faut qu'ils retournent d'où ils viennent'. Moi, si j'avais été l'autre chauffeur, je lui aurais répondu un truc du style 'Eh mais je ne conduis pas le bus de nuit qui va à Amsterdam.' Mais apparemment, à 4h du mat', les Roger n'ont plus d'humour et la réponse fut 'Ouais-ouais (NDLR : c'est le Oui-Oui des noctambules) mais qu'ils se magnent parce que j'ai pas que ça à foutre moi'. Au moment où le Hollandais traversait la route pour rejoindre l'autre bus, il s'aperçut que sa compagne ne le suivait pas. Revenant rapidement sur ses pas, il déboula à la hauteur de sa copine, et décrétant que les gestes amicaux n'étaient plus à l'ordre de la nuit, il se mit à lui décocher 2-3 taloches afin que l'autre se réveille enfin. La fille ouvrant les yeux, il lui dit (je ne suis pas sûr de l'orthographe mais phonétiquement ça donnait à peu près ça) : 'Voor een langblijvende glans, laat het een paar minuten inverkwen bij hardnekkige kalkaanslag !'. Ça calme non ? Ben l'autre en tout cas ça l'avait bien énervé. Puis le gus se remit à courir pour monter rapidement dans le bon bus, se disant sûrement qu'il était plus facile de trouver une autre copine qu'un autre bus de nuit qui va dans le bon sens.
Pendant ce temps là, la fille émergea, regarda autour d'elle les yeux fermés, se leva et se mit à marcher dans le couloir du bus telle une zombie. Le problème c'est que là non plus elle n'était pas dans le bon sens car elle se dirigeait vers l'arrière. Arrivant à ma hauteur et voyant qu'elle était partie pour ne jamais arriver, je me suis dis qu'il fallait la remettre sur les bons rails. Mais comment se faire comprendre par une zombie hollandaise ? J'aurais bien aimé vous y voir ! Les seuls mots que je maîtrise c'est 'Yop' et 'Zoetemelk'. Pas sûr que ça marche. Et puis je me suis souvenu d'un langage universel qui fonctionne partout : un grand 'Héééé' pour capter le regard puis un doigt pointé vers l'avant du bus. Ça a marché. Elle réussit alors à trouver la sortie pendant que son batave préféré était déjà assis dans l'autre bus, tranquille.
Et alors que nous reprîmes notre route vers d'autres aventures, je vis la batavia (c'est comme ça qu'on dit non ?) s'asseoir sur un banc, histoire de continuer son rêve qui si ça se trouve ne s'était d'ailleurs jamais arrêté.
Il y aurait eu 50% de pertes dans cette histoire que cela ne m'étonnerait pas...

Demain, je sais pas ce que je vous conterai. Peut-être le 3ième épisode...

 

The Invaders
27/11/ 2001 : 18:30

Les envahisseurs.
Ces êtres étranges venus d'une autre planète.
Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers.
Michel Mohr les a vus.
Pour lui, tout a commencé par une nuit à la sortie d'une fête, le long d'une route solitaire de la capitale, alors qu'il cherchait un arrêt de bus que malheureusement il trouva.
Cela a commencé par un bus de nuit bondé, et par un homme que le manque de sommeil et l'abus d'alcool avaient rendu trop las pour faire la route à pieds. En plus comme il avait déjà acheté son ticket parce qu'il est plutôt quelqu'un de prévoyant, faut avouer que ça aurait été con de sa part de ne pas en profiter.
Cela a commencé par l'arrivée du bus de nuit venu d'une autre galaxie (en fait il venait de Châtelet-les-Halles pour être plus précis).
Maintenant, Michel Mohr sait que les Envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme humaine, et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé...

Résumé de l'épisode 1 :
Cet épisode pilote nous plonge dès les premières secondes dans l'univers cauchemardesque des Envahisseurs. Toute la série y est déjà concentrée. Atmosphère nocturne, bus bondé, ami-Ricoré, humains incrédules, banlieusards désoeuvrés, Envahisseurs retranchés derrière leur apparence humaine, réveils, démembrements, dialogues issus de la quatrième dimension...
La scène choc de "Le bus de nuit dérive" reste celle où le Couillon, le voisin de Michel Mohr, se jette du bus en s'apercevant qu'il nageait en plein cauchemar et que du coup il n'attendrait jamais la Rive Gauche...

Mais le cauchemar ne fait que commencer...

 

Le bus de nuit dérive
26/11/ 2001 : 18:00

Dimanche vers 3h20 j'attendais le bus de nuit partant de la gare Montparnasse afin de rejoindre mon domicile. Comme c'était la première fois que je le prenais je m'imaginais que j'allais être seul. Eh bien en fait loin de là : il y avait tellement de monde dans ce bus que certains passagers ont même fait le trajet debout. Une fois la montée réussie dans le bus en question vous avez, en plus du chauffeur, un autre gars qui vous demande quel est votre arrêt et s'il est nécessaire de vous réveiller, histoire de ne pas louper la descente.
Je peux maintenant affirmer que le processus n'est pas sans failles.
Étant le premier à entrer dans le bus déjà presque plein, je fis le voyage assis. Et c'est tant mieux parce que vu que je n'avais pas bu que de l'eau, ça m'aurais bien saoulé de devoir voyager debout. En plus, comme j'étais plutôt en phase de dérive interne, j'avais besoin de voir défiler la route sous peine de devenir malade faute de repères réels externes. Ce qui fait que je ne me suis pas endormi, ce qui m'a permis d'être le témoin de la façon dont cela se passe dans un bus de nuit.
Je vous passe l'épisode de l'arrêt où une dizaine de jeunes banlieusards ont tenté une entrée en douceur avec pour seul ticket choc leurs tentatives de négociations verbales. Mais ils ont assurément manqué d'arguments convaincants et je pense que partis comme ils sont ils ne sont pas près de la quitter, la capitale.
Vint alors l'épisode de mon voisin. Celui-ci dormait depuis toujours. Enfin disons que c'est une hypothèse qui se tient puisque lorsque je suis monté dans le bus il dormait déjà et que je ne l'avais pas vu éveillé depuis. Bref, à l'arrêt de la gare de Versailles Rive Gauche, l'acolyte du chauffeur se met alors à secouer mon voisin afin de le réveiller (limite s'il n'a pas dû lui démembrer le bras gauche), puis il lui dit 'Versailles Rive Gauche. C'est là que vous descendez ?'. Le gars, qui avait l'air de revenir de l'au-delà baragouina un 'Rive Gauche ? oui-oui (prend le bus et ne veut pas en descendre, bientôt dans toutes les bonnes librairies)'. Et alors que l'adjoint (ça commence à me saouler d'essayer de trouver des synonymes de l'autre buse afin de ne pas faire des répétitions à tord-la-rie-go! (???)) continua sa tournée style ami-Ricoré qui vient désendormir (là aussi c'est à cause des choses que je ne veux pas dire plusieurs fois de suite) les passagers, mon voisin se mit à retourner là d'où apparemment il venait. Surpris par son manque d'empressement à quitter les lieux, le dialogue suivant s'instaura entre lui et moi :
Moi : - On est à Versailles Rive-Gauche. C'est bien là que vous descendez ?
Lui, surpris d'être dans un bus : - Oui oui, rive gauche, c'est ça.
Moi, voyant qu'il repartait une fois de plus dans son sommeil : - Mais, c'est votre arrêt et vous ne descendez pas ?
Lui, mi-halluciné mi-con : - Ouais ouais, rive gauche, c'est ça.
Moi, doutant de ma santé mentale en le voyant sombrer à nouveau dans l'inconnu : - Mais putain, on est à Versailles Rive Gauche, c'est votre arrêt. Faut y aller. Faut pas rester là monsieur. C'est bien à Versailles que vous descendez ?
Lui : - Viroflay. Viroflay Rive Gauche, c'est bien plus loin !
Moi, dans un autre monde : - Ah ça c'est sûr que c'est bien plus loin. Et plus vous attendez et plus c'est loin. Parce que Viroflay ça fait bien 20 minutes qu'on y est passé. C'est vrai que c'est bien plus loin mais pas dans la direction du bus.

Je vis alors sa mine se décomposer comme s'il venait de faire une rencontre du troisième type. Remarquez, il me voyait peut-être en double. Il s'éjecta du bus pendant que l'autre couillon (je suis à court de vocabulaire) lui recommandait d'aller en face pour reprendre le prochain bus de nuit qui fait le trajet en sens inverse.
A mon avis, vu son état, il doit encore attendre, quelque part, un bus de nuit ou de jour qui le sauvera de la noyade en l'amenant vers la bonne rive...

Rassurez-vous, je n'ai pas encore fini avec le bus de nuit. Demain je vous conterais l'histoire du Hollandais et de la Zombie.

 

L'inestimable soirée
25/11/ 2001 : 16:30

Je me suis planté. Hier il était possible de s'asseoir. Il faut dire qu'il y a toujours, dans ce type de manifestations, une très forte divergence sur le nombre de participants suivant la source d'informations que l'on consulte. Nous étions en effet 80 personnes selon les organisateurs et seulement une cinquantaine selon la police. Comme d'habitude la vérité est sûrement ailleurs car comme les cartons d'invitation n'étaient pas exigés à l'entrée, le décompte final ('the final countdown' comme on dit en Europe) fut absolument impossible à faire. Il aurait plutôt fallu mettre en oeuvre la technique du dénombrement, à ne pas confondre avec la technique plus chirurgicale du démembrement rendue obsolète je crois depuis l'invention de la télé qui permet d'effectuer à distance l'opération du démembrement du cerveau, et ceci sans douleurs. Comme quoi, le progrès c'est quand même bien. Mais le problème du dénombrement est que cette méthode présente certaines imperfections, en particulier une diffusion des résultats 6 mois après l'événement ainsi que la non prise en compte des clandestins. Donc il reste toujours un doute au niveau de la fiabilité des chiffres. Ben oui car hier soir, n'importe quelle personne sonnant à la porte se voyait accueilli à bras ouverts et bières à la main, signes de ralliement qui semblent remplacer dans nos civilisations les anciennes pratiques à base de mots de passe ou d'énigmes à résoudre afin de trouver le trésor tant convoité. Disons que le processus c'est singulièrement simplifié. C'est ça aussi le progrès. Par exemple, étant arrivé à 20h15, pour une invitation à 20h30 (je préfère toujours avoir beaucoup d'avance qu'un tout petit peu de retard) il m'est arrivé de croiser à 2h30 des personnes que je n'avais pas encore vues. D'un autre côté cela facilita les débuts de conversations du style 'Et alors, toi tu connais qui ?'. Après s'être rapidement aperçu qu'en fait nous n'avions aucune connaissance commune, ce qui avec moi fut assez courant puisque je ne connaissais qu'un des invitants, les questions usuelles furent rapidement à l'ordre du jour telles que 'Et tu travailles où ?'. Comme si tout le monde travaillait forcément ! Là, j'ai pris conscience que même en début de soirée, moment où les personnes sont à priori les plus réceptives et les plus concentrées car après j'ai observé que la diminution de la concentration cérébrale allait de paire avec l'augmentation de la concentration de l'alcool dans le sang (il y aurait un lien entre le cerveau, l'alcool et le sang que cela ne m'étonnerait pas), ce n'est pas vraiment facile d'expliquer la logique de ma situation. C'est peut-être aussi parce qu'il n'y a pas de logique dans mon histoire à part le fait qu'elle soit la mienne. Je pense que certaines personnes ont dû regretter de m'avoir posé cette question qui paraissait pourtant si anodine. Remarquez, la question l'est. C'est juste ma réponse qui ne l'est pas. Ceci dit j'ai pu rencontrer des gens marrants, ouverts et intéressants, certains même opérant dans des domaines aux frontières du réel, mais déjà de l'autre côté, comme chercheur au CNRS par exemple.
Alors peu importe le nombre de convives lors de cette soirée car ce n'est pas tant la quantité qui compte que la convivialité et la sympathie qui sont beaucoup plus inestimables.
En clair, pour dire la même chose en utilisant des termes beaucoup moins abstraits, ça a bien déconné et ça s'est couché à 4h30.

 

Une petite entreprise qui connait pas la crise
24/11/ 2001 : 16:00

Ce soir je remets ça. La fameuse confrontation avec les réalités capitalistiques va de nouveau me donner à n'en pas douter quelques sujets de chroniques supplémentaires. Pour remettre dans le droit chemin les brebis égarées, je ne parle pas ici de la gestion de mon PEA dont le contenu fond plus vite que neige au soleil sans que j'y touche ou de mon compte courant qui vit sur ses réserves depuis maintenant presque 6 mois pour cause de carences en matière d'alimentation. Il faut quand même dire que tel l'ours qui hiberne pendant tout l'hiver au froid près de la banquise, j'avais pris soin de disposer de réserves suffisantes pour me lancer dans mon aventure personnelle de façon sereine et en plus bien au chaud près du radiateur. Mais n'allez pas croire non plus que je suis en train de me plaindre car d'une part ce n'est pas du tout mon genre et en plus c'est une situation que j'ai moi-même souhaitée. Pour une fois que je récolte le fruit de mon investissement, je suis à dire vrai plutôt content. Tout le monde ne peut pas en dire autant en cette période de chute de tous les indices, y compris de ceux relatifs à l'immobilier...
Bref, ce n'est pas de ces réalités dont je veux vous parler mais plutôt d'une nouvelle incursion que je m'apprête à faire dès ce soir dans la capitale. Comme d'habitude c'est suite à une invitation d'un ami que je vais me retrouver dans un 110 mètres carrés avec 78 autres personnes que je ne connais pas plus une que je connais (ben oui, sinon, personne ne m'aurait invité, faut réfléchir un peu aussi). Certes la situation peut paraître assez inhabituelle. Et elle l'est. Je vous explique : Vince (à ne pas confondre avec Vinz ou Vincent) un ancien collègue (de toute façon, ce sont tous des anciens collègues maintenant) vit en collocation avec deux autres personnes. Et comme dans toute micro-entreprise, car la vie en communauté en est une, eh bien il y a de temps en temps du turnover. Et c'est donc à l'occasion d'un départ d'environ 33% des effectifs et d'un recrutement comparable que cette petite soirée est organisée. Une analyse rapide de la situation me permet d'affirmer qu'il n'y a aucune chance de se retrouver assis et que même en restant debout, cela ne devrait pas être gagné. Ben oui, en gros à chaque fois que quelqu'un souhaitera sortir des toilettes (des chieurs y'en a toujours), il sera impératif que quelqu'un d'autre y entre pour que le gars espère voir son souhait exaucé. Vous me suivez ? Non ? Ben ça tombe bien parce qu'il n'y a pas la place...
Je pense qu'il va être nécessaire d'appliquer la méthode dite de la 'compression des effectifs' ou bien d'instaurer la loi des gaz parfaits si on veut s'en sortir. Enfin, jusqu'à ce que la police nationale vienne nous délivrer...

 

C'est Noël toute l'année
23/11/ 2001 : 20:50

Savez-vous que maintenant les décorations de Noël apparaissent de plus en plus tôt en ville ?
Là où j'habite tout a été mis en place la semaine dernière. Cependant l'illuminé en chef n'a pas encore appuyé sur l'interrupteur qui déclenchera l'avalanche de watts expliquant en partie la surconsommation électrique en période hivernale. J'imagine que la précocité de la mise en place de cette décoration festive, qu'il s'agit de bien coordonner avec le retrait de celle d'Halloween sous peine d'un bien beau bordel du style 'Elle est à qui la sorcière ? Et le père Fouettard où qu'il est ? Et Gaspard est-ce qu'il part ? Et Melchior qu'est-ce qu'il nous mijote encore ?', est principalement due aux coûts associés à tout cela. Parce qu'il faut bien être conscient que fête ou pas, c'est nous qui payons et que derrière la magie du rêve il y a surtout les impôts, les carnets de chèques et les TIP à détacher suivant les pointillés. Et c'est sûr que d'installer les luminaires de Noël mi-novembre, il doit y avoir possibilité de négocier les prix, d'avoir des rabais. Je ne vous parle pas de mettre des 50 watts au lieu des 75, mais bel et bien de négocier le prix de location de la boule, de la guirlande et du sapin. En plus il doit certainement y avoir une compétition entre les différentes localités voisines pour avoir la plus belle décoration possible. Et du coup pour être mieux servi, il faut très certainement passer sa commande avant les autres, histoire d'avoir les plus beaux ornements. Donc plus c'est tôt, plus c'est beau et moins c'est cher. Moi, remarquez, je ne suis pas contre. A la limite ils pourraient même les laisser toute l'année du moment que je paye moins cher. Ce n'est d'ailleurs plus très loin de la réalité puisque le décrochage de toutes ces fantaisies commence en réalité quand ? En février ? Mars ? Bon, c'est un premier pas.
Encore un petit effort et bientôt ce sera Noël toute l'année. Et tout ça pour pas un rond.
A la limite je vais finir par y croire au Père Noël !

 

La régularisation du gros mot
22/11/ 2001 : 17:30

Certains d'entre vous peuvent être choqués par mes quelques écarts de langage que je me permets de temps en temps. Je reconnais par exemple que l'usage du terme 'connard' et de ses dérivés sont assez fréquents et assez souvent à l'ordre du jour. Trop souvent ? Il est vrai que je ne me censure pas. Mais ne croyez pas que cela soit le reflet d'une grossièreté créée de toute pièce et qui n'aurait pour seul objectif que d'augmenter l'affluence de mon site. Non, ça n'est pas ça, et les statistiques de fréquentations, que vous pouvez consulter (chez MICHEL MOHR'S PAGES PERSOS on ne vous cache rien), abondent dans mon sens.
J'emploie ces mots parce qu'il n'y a pas d'équivalents dans la langue française. Certes, dans mon Petit Larousse de 1979 que j'utilise afin de vous offrir mes bons mots, ces différents termes n'avaient pas leur place dans la langue de Molière. N'y avait-il donc pas de connards en 1979 ? Cette race serait-elle le fruit des années 80 ? Je n'ose y croire car sinon nous n'aurions que des jeunes cons d'une vingtaine d'années. Remarquez, cette observation pourrait fort bien m'arranger car du coup, vu mon âge, je pourrais me considérer comme exclus du mouvement. Mais je n'y crois pas car à ma connaissance les vieux cons sont quand même légion. Je crois plutôt que leur absence de la référence en matière vocabularistique (celui-là non plus il n'existait pas en 79) devait être réparée et je dis que c'est bien d'enfin reconnaître leur existence. Ben oui, ils ont tellement lutté, des fois toute leur vie, pour faire valoir leurs droits qu'il fallait bien faire un geste.
De toute façon il est impossible de nier leur existence, alors autant les régulariser non ?
En plus, je parie que dans l'édition 2002 en cours de préparation, le 'connard' aura sa place au même titre que l'idiot ou que le bêta qu'on ne rencontre d'ailleurs plus très souvent. Ce serait une race en voie de disparition que cela ne m'étonnerait pas. Vous savez, le bon gros bêta qui vivait en milieu rural. Je crois qu'à dire vrai il n'y en a plus. Je pense qu'ils se sont tous faits naturaliser en connards. Bon, d'accord, il doit bien y avoir quelques nostalgiques qui ont souhaité conserver la double nationalité, mais ces dynasties sont assurément en voie d'extinction.
Après ces quelques considérations historiques, je reviens sur le pourquoi de l'usage de termes pouvant apparaître comme déplacés dans un journal quotidien à forte valeur ajoutée, où chaque mot à sa place toute trouvée dans des phrases qui frisent bien souvent la correctionnelle.
Mais quelqu'un peut-il me donner un seul équivalent du mot 'connard' qui véhicule la même charge affective, la même symbolique et la même idée d'infini qui vous donne à la fois le vertige et l'envie de tout abandonner parce que décidément tout cela est vraiment trop con ?
Alors tant que personne n'aura trouvé de réponse me satisfaisant pleinement, eh bien je continuerai à usiter (il n'existe pas non plus celui-là) de mon langage vert et sans censure.
Et pis c'est tout. D'ailleurs, faudrait voir à pas m'emmerder longtemps avec ça !

 

Dormir en travaillant
21/11/ 2001 : 17:00

Je reconnais que la chronique d'hier n'était pas habituelle mais il faut que je vous dise que chaque nuit, j'enchaîne ainsi 4 à 5 rêves tous plus étranges les uns que les autres. Et encore, celui que je vous ai conté était assez conventionnel, sans grande surprise, bref un peu dénué d'extraordinaire. En clair, pas de quoi vous faire rêver.
J'aime rêver.
Pour commencer, cela m'amuse. Je ne sais jamais ce qu'il va m'arriver ce qui est étrange parce que quand j'y pense je suis le scénariste, je sélectionne les acteurs et je joue le premier rôle. Eh bien malgré tout je découvre tout cela en même temps que les autres. Et j'aime être surpris par les situations au delà du réel auxquelles je suis confronté. J'aime cette découverte qui pendant le rêve est aussi réelle que les voyages que beaucoup m'exhortent à faire dans ce que tout le monde convient d'appeler 'la réalité vraie'.
Ensuite, dans ma démarche de développement personnel que j'entreprends depuis maintenant un certain temps, eh bien le rêve est une matière première inégalable. Car avant de m'emballer dans une direction précise, il m'est indispensable de prendre en partie conscience de ce qui se passe dans mon inconscient qui recèle le pourquoi de mes actes, de mes envies, de mes inhibitions, de mes pulsions, de mes difficultés et de ma façon d'appréhender les événements ou les gens. Or le seul moment où mon inconscient se révèle d'une manière (plus ou moins) claire à ma conscience, c'est lors des rêves. Pour moi, ce ne sont pas que des histoires dénuées de sens. C'est à chaque fois une mise en scène de ce qui est important pour moi, sans la brume opaque de l'état d'éveil où je répète malgré moi des schémas erronés qui sont en désaccord avec mon inconscient, source de mes difficultés à vivre.
Bon, c'est sûr que le message onirique n'est pas forcément limpide et que pour pouvoir progresser sur le chemin qui est le mien, il m'est nécessaire d'analyser en profondeur chaque mise en scène afin d'identifier les messages de fond qui s'y cachent. Plus facile à dire qu'à faire. Mais réellement enrichissant et surprenant.
Cependant, si je ne note pas mes rêves, eh bien le matin, je ne me souviens de pas grand chose. Donc je travaille chaque nuit à la fin de chaque cycle de sommeil, moment où je m'éveille quelques instants avant d'enchaîner avec la prochaine séance, tout ça avec le même ticket. En effet, je me lève et mets sur papier le récit débridé encore relativement frais dans mon esprit semi-endormi. Je ne vous cache pas qu'au début, le retour au sommeil était difficile, mais à force de pratiquer, plus de problème pour le rendormissement. J'ai même amélioré le système en m'achetant un mini-magnéto pour enregistrer mes rêves au lieu de les écrire. Parce qu'au réveil, réussir à déchiffrer mon écriture nocturne issue de la coordination entre mon esprit semi-éveillé et mes yeux mi-clos me donnait à chaque fois une vague idée de celles qu'avait dû rencontrer Champollion en plein jour.

Ah, petite précision : si jamais vous essayez de me contacter le matin et que je ne réponds pas, ce n'est pas parce que je dors mais bel et bien parce que je travaille. OK ?
Donc si ça vous dit, je vous en raconterais d'autres des rêves. Par contre, ne comptez pas sur les explications que je me réserve.

 

Le silence des bureaux
20/11/ 2001 : 17:50

J'avais oublié ma carte de cantine ce qui faisait que bien évidemment il m'était impossible d'entrer. N'ayant donc pas d'autres solutions, j'ai alors pris la décision d'aller la chercher chez moi puisqu'il fallait bien que je m'alimente. Je pris alors le bus et après un voyage qui me sembla un peu long, le chauffeur me lança un 'Terminus, tout le monde descend'. Là encore, n'ayant pas d'autres choix que de respecter les règles en vigueur, je descendis du bus. Une fois ce dernier parti, je me rendis compte que le lieu dans lequel je me trouvais m'était totalement inconnu. J'étais au milieu d'un carré d'herbe d'environ 50 mètres de côté. Au-delà je voyais deux très larges rues bordées d'immeubles anciens d'une taille imposante en pierre blanche, surmontés de tours comme celle qu'on peut voir au sommet du Negresco à Nice. C'est alors que j'entendis le bruit assourdissant venant du ciel. Un genre de grondement menaçant qui ne laissait présager rien de bon. Levant les yeux au ciel je vis clairement la menace qui s'approchait : des immeubles se baladaient dans le ciel et tombaient au sol. Devant le danger bien réel de la situation, je me mis à courir en direction d'une des 2 rues, percevant le fracas du lâcher d'immeubles sur le prés que je venais de quitter. Et d'autres immeubles s'approchaient, tentant visiblement d'être un peu plus précis que les premiers. Bref, c'est alors que je m'aperçus que je n'étais plus seul : des tas de gens courraient dans la rue afin d'éviter la menace de la chute de l'immobilier. Je décidais alors d'entrer au hasard dans un des immeubles de la rue. A peine entré, je fus menacé par une cohorte de personnes habillées en costard-cravate. Ils ne parlaient pas et bien que je m'efforçais de leur faire comprendre que je n'étais pas méchant, il fallut que je me rende à l'évidence : ils ne me comprenaient pas. Je ne peux pas dire qu'ils étaient violents mais moi par contre j'étais prêt à lutter et à me défendre, quitte à distribuer pains chauds et marrons à qui s'approchait trop près de moi. Continuant ma progression vers l'intérieur de l'immeuble, je vis que Gilles était là. Apparemment il expliqua la situation aux autres qui de suite se calmèrent. Mais le langage qu'il utilisa pour se faire entendre m'étonna : il articulait les mots, mais en silence, sans émettre le moindre son. Ce coup-ci c'est moi qui ne comprenais pas. La situation fut assez rapidement plus sereine avec ce nouvel allié que je venais de trouver. Puis, Gilles me dit subitement : 'Il va falloir que tu te prépares à lancer une discussion intelligente parce qu'il y a Jodie Foster qui va se pointer.' Je répondis : 'Ok, je m'y mets'.

 

L'expertise du néophyte
19/11/ 2001 : 19:30

Qu'aurais-je dû faire ? A dire vrai je ne crois pas qu'il y ait de solution satisfaisante, surtout lorsque la question se pose après que les événements se soient passés. Vous allez voir que le problème n'est pas bien important mais que cela ne va pas m'empêcher d'en faire une chronique. Car qui va m'en empêcher ? Sûrement pas vous puisque vous ne pouvez pas agir avant la parution de cet article, c'est-à-dire trop tard. Exactement comme ce qui s'est passé dans l'histoire que je vais vous raconter.
Plantons le décor : Olivier, à l'occasion de son passage à la trentaine, a invité au restaurant quelques anciens de ses collègues mais néanmoins amis. En clair Laurent et Myself étions présents. Je vous passe les détails du repas, non pas que cela ne fut pas instructif mais uniquement pour vous épargner de franches rigolades car aujourd'hui je veux être sérieux donc pas de place aux blagues. En clair ce sera comme d'habitude.
Donc après le repas, direction chez moi pour se boire un whisky. Ce qu'il faut savoir c'est que le gars qui nous a invité ne boit jamais d'alcool parce que soit disant il n'aime pas ça. Mais là, comme on n'a pas tous les jours 30 ans, il était prêt à tout pour enfin avoir l'air d'un homme, un vrai. Bien. Je lui propose un éventail de quelques bouteilles de Single Malt que je ne sors pas que pour les grandes occasions sinon le stock ne tournerait jamais et il choisit au hasard le Dalwhinnie, un bien bon breuvage par ma foi. Au fur et à mesure de la dégustation, le terme étant un peu excessif car je pense qu'à partir d'une certaine quantité dans le verre on ne peut plus parler de dégustation mais plutôt de consommation excessive, je voyais la tête du buveur se déformer comme s'il avalait là une bonne tasse de café salé, alors que normalement c'est ce qu'on boit après la consommation excessive d'alcool. Là c'était un peu deux en un en quelque sorte.
Bref, à la fin du verre le verdict fut sans appel : 'Ah ben c'est pas bon !'. Pas bon ? Ok, je reste calme. Il n'a pas l'habitude mais 'Pas bon', quel affront ! Je lui aurais servi une bonne bouteille du Colonel Haig à 35 Frs, là j'aurais compris. Je me serais même dit que pour un débutant il avait le jugement acerbe et précis. En plus, j'aurais même pu lui dire que le whisky du Colo, c'était du super bon. C'est vrai que ça aurait eu le même effet sur lui. Mais au moins je me dis qu'en en buvant un bon, il s'est fait un avis plutôt représentatif de la réalité. Mais cela valait-il ce que je pourrais appeler ce gâchis ? Encore que quand j'y pense, il l'a vidé entièrement son verre et pourtant j'avais pas mis des doses d'asthmatiques, c'est moi qui vous le dis. Donc c'est que cela ne devait pas être si mauvais que ça. Alors qu'aurais-je dû faire ?
D'un autre côté la question ne se pose pas car chez moi je n'ai que du bon whisky. La dernière fois que j'ai vu le fameux militaire sur une bouteille c'était en 92. Depuis, j'espère qu'il est décédé parce que sa guerre pour le bon goût il n'était pas près de la gagner...

 

Faut pas forcer le Dimanche
18/11/ 2001 : 23:00

Je crois que ça y est, je suis au diapason du Dimanche. Il est vrai que ça a pris du temps mais maintenant c'est sûr : le Dimanche n'est pas un jour ordinaire et je le vis comme tel chaque semaine.
Tenez, vers 15h, heure à laquelle je pensais commencer la rédaction de ma chronique du jour, je me mets devant mon ordinateur, attendant que mon esprit ne fasse plus qu'un avec mon clavier. Eh bien rien. A moment donné, j'ai eu peur d'avoir à faire face à un arrêt du cerveau, ce qui dans mon cas est extrêmement fâcheux car je crois bien avoir pommé le seul jeu de clés existant, que je ne suis d'ailleurs même pas sûr d'avoir eu un jour en ma possession... Mais au fond, ça n'était pas vraiment un arrêt complet de la machine à délires. Juste l'impression de fonctionner au ralenti. Pourtant j'avais bien des idées mais elles étaient sans suite.
D'habitude j'ai toujours de la suite dans les idées. Mais là non.
D'habitude je ne me pose pas de question pour écrire. Je m'assois, et à l'écoute de moi-même l'idée du sujet à aborder se dégage très naturellement parmi le fatras de préoccupations et d'observations plus ou moins loufoques que j'ai en tête. Ensuite, je me délecte dans des enchaînements d'associations tous plus délirants les uns que les autres qui me permettent de conclure l'affaire avec une facilité qui me déconcerte à chaque fois et qui défie toute la logique analytique du scientifique que je suis. Bon, pour le résultat c'est chacun qui voit mais moi à chaque fois je suis content. Mais là non.
Alors j'ai dit : 'J'ai pas fait ce site pour me créer une contrainte alors si cela ne vient pas eh bien je n'insiste pas. Je retenterais plus tard. Le mieux est de me laisser guider par mon instinct et d'agir comme je le sens !'. Des fois, je me dis des trucs que j'aime bien.
Donc je me repointe à 21h30. Je ne sais pas si c'est l'approche du Lundi qui a rechargé mes Wonder mais je crois que c'est reparti. Doucement mais sûrement.
Pour attaquer la semaine plein de sérénité, de confiance et d'envies.

 

Faudrait voir à pas trop pousser
17/11/ 2001 : 16:45

Savez-vous qu'hier ma chronique sur la problématique du Havane a failli partir en fumée ?
A peine avais-je terminé le premier paragraphe que, cherchant par la fenêtre une tournure de phrase bien sentie me permettant d'embrayer sur la suite du sujet de telle sorte que le tout tienne la route, eh bien mon attention a été attirée par une voiture se lançant dans la manoeuvre dite du 'créneau' que personnellement je préfère appeler la manoeuvre dite du 'bélier', voire même du 'bourin'. Là encore vous allez croire que je généralise une simple observation isolée et que je continue à débiter sans relâche ma mauvaise foi dans l'unique but de vous servir quelques lignes bien saignantes de plus. Mais lorsque cette observation vient confirmer les précédentes, je pense qu'on ne ne peut plus parler d'hallucinations, ni de crise de foi, mais qu'il faut bien se rendre à l'évidence : chacun essaye de faire sa place en poussant les autres. Du coup, j'ai été tenté de changer le sujet de ma chronique en cours de route et je me suis ravisé. En effet, je peux fort bien vous le servir aujourd'hui tel un plat du jour datant de la veille. Ok vous allez me dire que 'c'est du réchauffé tout ça !' mais j'essaye d'apporter, en agissant ainsi, ma modeste contribution pour la lutte contre le déficit de celsius au niveau du thermomètre, phénomène climatique dont tout le monde à l'air de se foutre, contrairement au trou de la couche d'ozone, que d'ailleurs personne n'a jamais vu. Allez comprendre !
Bref, je vais vous expliquer la manoeuvre de la greluche en BMW qui peut se vanter de faire son créneau d'un seul coup. Moi je pensais que c'était uniquement possible qu'avec les anciennes Volvo, vous savez celles avec des pare-chocs de 20 cm d'épaisseur tout autour du véhicule qui viennent reléguer les auto-tamponneuses au rang de phénomènes de foire. Bon ben apparemment, avec les BMW ça marche aussi. En plus, à ce niveau de la rue, je ne sais pas qui a dessiné les places de stationnement mais il ne devait pas avoir le compas dans l'oeil. Je pense qu'il devait plutôt en avoir un dans chaque oeil et en plus bien profonds parce que sur une seule place on pourrait y garer toutes les Smart vendues et volées depuis la mise en production du modèle. Bon, d'accord, j'exagère. Qui irait piquer une Smart ?
Rassurez-vous, je vais faire rapide parce que je n'ai pas envie d'en faire deux ou trois/quatre chroniques comme il a été possible d'en lire dans des journaux en dessous de tout soupçon au sujet d'une vague entrée/sortie de parking en dévers.
Donc, après avoir braquée, marche arrière. Visiblement la conductrice devait se guider au son et pour l'option radar anti-collision, il faudra repasser au garage parce que là il y avait assurément comme un défaut. Lorsque son pare-choc arrière est entré au contact de celui d'une Supercinq (qui depuis est devenue une Supertrois), je me suis dit 'Eh ben, elle manque pas d'air celle-là !'. Néanmoins, je pensais qu'elle allait alors repasser la marche avant pour redébraquer dans l'autre sens et se faire sa place petit à petit, tranquillement. Que nenni ! Elle a continué sa marche arrière pendant 15 centimètres (et je suis pas un gars du sud), jusqu'à ce que le frein à main de la Renault produise son effet à 100%. Heureusement qu'il l'avait serré le gars sinon il se prenait une prune pour avoir garé son véhicule n'importe où vu que derrière lui c'était le trottoir. La BMW, ayant retrouvée sa première vitesse, a fini alors sa manoeuvre par une légère marche avant et hop, le tour est joué.
Et là, elle est sortie de sa voiture et allée voir si cette conne de Supercinq n'avait pas par hasard rayé son capot, sans blagues. Par contre, pas un regard pour son adversaire du jour.
Moi, je ne suis pas violent au volant. Jamais.
Mais si jamais je vois une buse se garer de cette façon et toucher ma voiture, je crois bien que je serais capable d'être violent pas au volant.

 

La problématique du Havane
16/11/ 2001 : 17:00

En tant que fumeur de cigares, je n'aime pas l'hiver. Autant l'été est formidable parce que je peux fumer la fenêtre ouverte, profitant de la chaleur du dehors et faisant participer mes voisins à mon vice, surtout si ceux-ci prennent un bain de soleil sur le balcon. Grâce à moi, en fermant les yeux, ils peuvent se croire à Cuba et tout ça à 25 kilomètres de Paris et sans supplément de prix.
Mais l'hiver tout est différent car je n'ai que trois solutions pour m'attaquer à un module de bonne facture.
La première est de fumer dehors, avec la parka, le bonnet et tout l'attirail de l'explorateur havaneux. Mais je ne trouve pas ça vraiment agréable : d'une part je me gèle les mains (en plus du reste) et chaque aspiration me donne l'impression d'inhaler du Vicks sans les effluves de menthe. Et comme il faut compter environ une heure et demie pour terminer un cigare un peu sérieux (je suis pas là pour rigoler tout le temps non plus), je peux vous dire que le dernier tiers mérite bien son appellation de purin.
La seconde solution est de fumer à l'intérieur, fenêtre fermée pour profiter à 100% de mon isolation thermique hautement performante. Au moins il fait chaud. Mais là encore subsiste un problème de taille. En effet dans ce cas il vaut mieux connaître l'agencement des meubles de l'appartement sur le bout des doigts à cause de la fumée. Ben oui, autant avec une cigarette j'aurais pu m'en sortir (seule l'odeur reste désagréable) autant avec un cigare ça ne sera pas possible. Au bout des dix premières bouffées, autant dire une plaisanterie en regard du reste à fumer, je me retrouve dans un brouillard épais qui se diffuse dans toute la pièce, ridiculisant les matins londoniens pourtant peu avares en la matière. Il m'est alors impossible par exemple de regarder la télé pour la bonne raison que je ne la vois pas. C'est un peu comme dans un hammam, mais là aussi sans la menthe. Donc c'est pas terrible non plus bien que l'odeur soit plutôt agréable.
La dernière solution consiste à fumer à l'intérieur en entrouvrant la porte-fenêtre afin d'obtenir un bon équilibre entre chaleur et champ de vision. C'est la méthode que j'applique mais le souci est que l'équilibre tant recherché n'existe qu'à un seul endroit du salon et que celui-ci se déplace (l'endroit, pas le salon) dans le temps selon une trajectoire pseudo-aléatoire en fonction des courants d'air imprévisibles qui sévissent sans cesse. A force de changer de position 4 fois par minute, je finis par m'énerver alors que le but de l'exercice est plutôt de se détendre.
Je vous entends déjà me dire 'T'as qu'à pas fumer !'. TAKAPA TAKAPA : je vous reconnais bien là, vous laissant aller à la facilité et vous laissant démonter à la moindre contrariété. Non, moi je ne mange pas de ce pain là. Le diktat de la météo ne sévira pas chez moi.
Je lutte contre les éléments qui ne me sont pas favorables et je garde espoir en des jours meilleurs.

 

Soirée porte ouverte
15/11/ 2001 : 17:15

Alors ? On se la fait cette descente ou pas ? Oui, non ? Vous ne savez plus ? Bon, laissez, je vais la faire pour vous.
Alors je vous re-dépeins le tableau (!!!). Donc cette fois-ci, je me retrouve en haut de ma descente de parking, tout cela se passant de nuit vu qu'à cause (je suis comme tout le monde, j'aime bien trouver des boucs émissaires) du passage à l'heure d'hiver le soleil s'est éteint depuis bien longtemps lorsque je rentre du travail. Me trouvant sur le plateau, point culminant de ma victoire du matin qu'il va bien falloir quitter car les victuailles manquent cruellement à cette altitude pour espérer pouvoir survivre une demi-journée supplémentaire, je ne rencontre aucun problème d'adhérence, ce qui me donne tout le temps nécessaire à l'élaboration de ma stratégie. Et avant toute élaboration de stratégie, bonne ou mauvaise, il me faut faire l'inventaire des données dont je dispose. Je vois bien que le début de la descente est verglacé, par contre je ne peux préjuger de l'état de la fin de la descente car le virage (vous savez celui avec le dévers) ne me permet pas de la voir. Certes, un repérage pédestre semblerait de bon goût mais mon élan d'explorateur à la limite de l'adhérence fut immédiatement réfréné par le souvenir du pousseur de voiture se vautrant lamentablement le matin même faute de chaussures à clous. Et des clous, je n'en ai pas non plus. Donc pas de repérage.
Au niveau de la conduite à tenir au volant, cela ne me semble pas vraiment difficile : l'objectif étant de ne pas toucher les murs il me faut par conséquent proscrire tous les changements brusques de direction comme ceux qu'on voit dans les films américains lorsque le conducteur roule tout droit. Moi je dis que ce sont des films qui ne tiennent pas la route.
Le deuxième point essentiel de ma descente est d'y aller le plus lentement possible, c'est à dire quasiment tout en glissade depuis le début de la piste que je préférerais ne pas voir se transformer en piste de bobsleigh parce que comme je n'ai pas mon casque et que le prince Albert n'est pas là pour pousser eh bien j'ai un peu peur de la disqualification. Ce sera donc avec un subtile dosage sur la pédale de frein que je compte bien ne pas m'engager sur ce terrain glissant de façon trop effrénée.
Mais le point le plus important, le plus crucial, ce n'est pas celui-là : c'est le troisième. La porte automatique. Cette putain de porte automatique qui s'ouvre et qui se ferme. D'accord c'est un peu le rôle d'une porte mais le problème c'est que je ne la vois pas d'où je suis. Certes, je peux l'ouvrir à distance grâce à la magie de mon bip à 570 balles (sans la pile) mais je n'ai aucun compte-rendu de son état (ouverte/fermée/pas assez ouverte/bien trop fermée...). Bref, dans cette situation il me faut modéliser puis simuler dans ma tête le processus d'ouverture/fermeture de la porte afin de déterminer le moment précis où je dois engager mon véhicule dans la descente en étant sûr qu'en arrivant à son niveau, celle-ci soit au pire dans l'état 'Putain c'est carrément juste pour passer mais ça devrait le faire !'. Sinon, ce n'est pas le mur que je prends mais la porte.
En plus il faut que je m'enlève de l'esprit les différents risques supplémentaires que je ne maîtrise pas à savoir : la porte pourrait bien être en panne en position fermée ou bien un autre véhicule pourrait avoir l'idée saugrenue de sortir au moment où j'arrive plein pot...
Allez ! J'appuie sur le bip. Et je compte. Combien ? Ben disons 10. Ça fait l'équivalent d'environ 3 grenades donc ça devrait être bon. 8..9..10 : j'y vais. Passage en première, je fais patiner l'embrayage et zou, je bascule dans le précipice.
Je vous avoue que le reste s'est formidablement bien passé bien que mes talents de conducteur n'y soient, j'en ai bien peur, pas pour grand-chose. Car comme prévu, j'ai effectivement perdu toute adhérence mais par des mouvements convulsifs du duo frein/volant défiant toutes les consignes précitées, je me suis vu comme attiré par le trou béant de la porte qui était assez ouverte lors de mon passage. Et une fois à l'intérieur, la reprise d'adhérence a fait le reste.
Comme quoi, quand on a une bonne stratégie, on ne peut que réussir...

 

La descente qui n'a pas de début
14/11/ 2001 : 18:45

Chose promise chose due. Ce coup-ci je vais vous faire la descente de garage. Vous allez voir que normalement cela devrait être beaucoup plus court que pour la montée, mais je vous reconnais le droit de douter de moi car il est bien rare que je suive la ligne directrice que, d'ailleurs, je ne me fixe jamais. Et oui, je vous rappelle au passage qu'un des principes majeurs de ma démarche actuelle est de ne pas me fixer d'objectifs. Pour l'instant...
Bon, assez de philosophie à 2 balles, euh pardon à 0,31 euro. Comme avec les conversions vous y êtes de votre poche et que je ne veux pas vous arnaquer, eh bien je vais vous servir un petit supplément pour le même prix. En plus ça tombe bien parce que je me sens capable de faire des tonnes de pages sur le sujet. Malheureusement, ce n'est pas ce que vous voulez. Vous voulez la descente, c'est ça ? Parce que si je vous explique un peu plus ma démarche personnelle, ce qui vous donnera une vague idée de l'infini, alors la période hivernale sera terminée depuis bien longtemps lorsque nous aborderons le sujet qui vous taraude.
De plus, lorsque j'aurais fini mon histoire vous ne saurez pas si vous êtes sortis du tunnel obscur de mes pensées ou bien si vous en êtes enfin sortis mais qu'il fait nuit dehors...
Et vous expliquer comment se passe ma descente de parking un 14 Juillet, eh bien je peux vous assurer que ça n'a pas vraiment le même charme que ce que je m'apprête à vous narrer. Parce qu'il y a de quoi narrer. Ça va narrer dans les chaumières c'est moi qui vous le dis.
Bref, je m'égare et voilà déjà des tas de mots qui s'enchaînent les uns aux autres pour former des phrases qui ne vous apprennent rien. Et je n'aime pas ça. J'aime croire que chacune de mes chroniques véhicule, été comme hiver, un message qui va se figer dans votre inconscient telle une image subliminale qui viendra hanter vos nuits. Et puis parler pour ne rien dire, ce n'est pas vraiment mon genre. J'ai appris à être toujours efficace en actes comme en paroles. A aller directement au but et au fond des choses, sans fioritures, sans user de conjonctions type 'mais-ou-et-donc-or-ni-car ?' qui tend à embrouiller le lecteur vu que tout le monde se fout bien de l'endroit où elle se trouve cette conne. Pas de ça chez moi je vous l'annonce tout de go.
Bon, où j'en étais moi avant de m'embarquer sur cette voie de garage ? Voyons voir...ah oui, la descente de parking en plein hiver. Je suis une fois de plus désolé mais là ça sera pas possible aujourd'hui. Ben oui, à force de vous expliquer tant et bien les tenants et les aboutissants dans mon style clair, concis et limpide comme du jus de chique, voilà où j'en suis. Le pire c'est que vous n'aurez même pas la descente en plein été parce que même si c'est sans problème, ça pourrait bien prendre une pleine chronique quand même...
Me suis-je bien fait comprendre cette fois-ci ? Parce que des fois j'ai peur que mon message paraisse confus.
Et ça n'est pas du tout le premier objectif de ma nouvelle vie, soyez-en sûr.

 

Dévers et contre tous
13/11/ 2001 : 16:45

Comme plusieurs d'entre vous (à partir de 2 j'ai le droit de dire plusieurs) m'ont demandé comment s'était terminée l'histoire de ma 205 dans ma montée de parking, eh bien je vais m'exécuter. Ne vous attendez pas ici à ce que ce soient mes dernières lignes avant une éternité de silence. Non, ce n'est pas ça. C'est simplement que si le peuple veut la fin de mon histoire de dévers, eh bien il l'aura. C'est vrai quoi ! Si je ne fais pas ce qu'on me demande je risque de perdre mes derniers fidèles qui se tapent mes délires clavieristiques avec une persistance qui frise, il faut bien l'avouer, l'auto-persécution. Et cela je ne le veux pas.
Je vous refais donc le topo : je suis au volant de ma voiture, devant moi un mur, derrière moi un autre mur, sur ma droite une montée et sur ma gauche une porte de garage fermée. Sous moi (je ne le vois pas mais je le devine en appliquant une méthode d'extrapolation que tous les trappeurs connaissent bien), la neige. Là, vous vous doutez bien que je bloque toute tentative de sortie de mes compagnons de parking. En clair toute la copropriété est prise au piège. Et c'est que ça commence à bouchonner sévère dans le parking. C'est un peu similaire à ce qui se passe dans une boulangerie un jour long comme un jour sans pain, sauf que dans mon sous-sol vous n'avez aucun ticket vous donnant l'espoir qu'une heure ou l'autre il n'est pas impossible que vous soyez servis. Bref, comme dans ces cas-là personne ne peut dire 'chacun pour soi', à peu près tout le monde prend conscience (les gens sont pas cons quand ils sont concernés) que leur problème de sortie ne sera résolu que s'ils m'aident à résoudre le mien.
Et c'est là où je vous affirme que pour régler un problème beaucoup plus rapidement, qu'il soit de nature climatique ou autre, eh bien il faut persuader les autres que c'est en fait leur problème. Au bout de dix minutes, un gus que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam se pointe avec du sel. Je ne vous parle pas ici d'une vague boite de 250 gr de sel fin estampillée de la baleine bleue. Non. Le sel dont je vous parle n'est pas franchement fin. Plutôt le genre grossier, voir même très lourd puisqu'en sac de 20 kgs. Et pas de cétacés à l'horizon non plus. Donc le dingue en question, avec son sac de sel se met à semer, comme la Marianne sur les pièces de 1 Frc, comme s'il allait pousser des milliers de paquets de sel dans la minute qui suit. En plus il gueule 'putain de neige à la con', semant le désordre et le sel dans une copropriété où les conversations sans saveurs sont en général monnaie courante. Bref, avec le sel du dingo et tous les gars qui étaient pressés d'aller rejoindre leur bouchon favori qu'ils n'ont pas vu depuis bientôt 12 heures, l'affaire ne va pas être bien longue. 'On va vous pousser'. Bon, ben poussez les gars. Je monte dans la voiture, remets le contact (il faut noter qu'on avait foutu un carton contre la cellule de la porte pour que celle-ci ne soit plus un frein à notre ascension), et attends que les gars poussent. Pour me remettre dans le droit chemin, en clair dans le bon sens, pas de problème parce qu'avec le sel, ça adhère mieux. Et puis je suis un excellent conducteur, surtout dans l'allée. Et après comme ils poussent tous, eh bien cela ne patine plus. Bon, j'en vois bien un dans mon rétroviseur qui s'éclate la gueule dans la neige avec ses semelles lisses de chaussure de ville et son pantalon 100% 'j'meladonne'. Mais que voulez-vous, quoi qu'on fasse il y a des dégâts collatéraux alors...
Bref, arrivé en haut, je salue d'un geste amical mes compagnons d'infortune d'un geste qui signifie 'Merci les gars mais moi, maintenant que je suis lancé, je ne m'arrête plus. Alors bonne chance pour monter vos Safrane et autres Merco benz benz benz.'
Je sais, j'aurais dû m'arrêter en haut et redescendre pour les aider. Mais il faut faire des erreurs dans la vie pour progresser.
Sinon, on n'atteint jamais le sommet. Ce qui ne fut pas mon cas ce jour là...

Du coup, la descente ce sera pour demain parce qu'il n'y a plus de place aujourd'hui.

 

Le dévers en hiver
12/11/ 2001 : 17:40

L'hiver, ce sera aussi la neige. Vous pouvez en être sûr, nous aurons au moins, comme chaque année depuis 95 une journée complète avec neige à foison et verglas à discrétion. Si je me permets d'être aussi affirmatif sur le sujet, ce n'est pas après une consultation des archives de météo France. Non, j'ai des repères qui marquent. Enfin des, disons plutôt un : ma sortie de garage qui est aussi mon entrée de garage dans l'autre sens. Je ne sais pas comment ils ont fait les plans de celle-ci mais en tout cas je peux vous dire que ça n'a pas été étudiée pour les jours de neige ou/et de verglas.
Je vous explique dans le sens la sortie : une fois la porte automatique ouverte, vous faites face à une montée abrupte d'une quinzaine de mètres, à l'air libre, avec un dévers guidé par 2 murs distant de 3,5 mètres. Si cette configuration s'avère judicieuse les jours de soleil ou de pluie, elle frise le désastre dans le cas que je vais vous exposer maintenant.
Je vous le fais dans le sens de la sortie :
Il est 7 heures, je me lève et je ne bouscule personne, comme d'habitude. Arrivant dans la cuisine pour ingurgiter mes 2 Prince au chocolat (pas les tout choco, ceux-là ils m'écoeurent) et mon thé en 2mn 30s (dont une minute de chauffage de l'eau), je me dis 'Tiens, t'as oublié de couper la lumière hier soir !'. En fait non : il a tellement neigé cette nuit qu'on y voit comme en plein jour. Ça promet. Mais quand faut y aller faut y aller. Une fois opérationnel, descente dans le garage pour prendre la voiture. Elle démarre. Tout va bien. Je roule jusque devant la porte automatique qui n'oppose aucune résistance à la magie de l'infra-rouge. Et c'est là que ça se gâte. Parce que le problème il est bien devant moi et pas ailleurs : une couche uniforme de 7-8 centimètres de neige sur toute la montée (mais pour la descente, je ne peux rien affirmer). Vous vous doutez bien que pour les pneus cloutés et les chaînes, ça va pas être possible donc ce que je fais, c'est que j'ouvre à nouveau cette porte de merde qui s'est refermée, profitant lâchement de mon temps d'analyse de la situation. J'élabore alors la stratégie : 'Surtout ne jamais freiner, prendre de l'élan et ne pas donner de coups d'accélérateurs pendant la montée, sinon je m'éclate sur le mur !'. Ok. J'ouvre encore une fois la porte et banco, je mets la première et accélère. C'est parti. Pendant les 4 premiers mètres la voiture avance. Bien. Et puis à l'endroit le plus abrupt, au plus fort du dévers, la voiture s'arrête. Pourtant les roues tournent mais dans le référentiel terrestre, la voiture n'avance pas, y'a pas à tortiller. Là, oubliant toutes les consignes, j'accélère. Je confirme que si on accélère, les roues tournent plus vite. Par contre, toujours dans le même référentiel, pas d'avancé notable. Réalisant que je patine dans la semoule, j'attends comme un con que quelque chose me débloque de cette situation comme par exemple la fonte des neiges subite, phénomène climatique encore jamais rencontré depuis l'invention de la voiture. Puis accélérateur à fond, la voiture se met à reculer. Si, c'est possible. J'arrête d'accélérer et mets le frein à main, espérant que cette manoeuvre va m'empêcher de m'écraser contre le mur ou contre cette putain de porte qui bien entendu s'est refermée complètement. Bien vu l'aveugle ! L'arrêt s'effectue à 5 centimètres du mur droit, ma voiture ayant pivoté de 90°, c'est à dire dans aucun sens, ni celui de la montée, ni celui de la descente. Bon, ben là c'est terminus tout le monde descend.
C'est décidé, j'attends la fonte des neiges et pis c'est tout.
Demain je vous fais l'entrée. Un must aussi.

 

La loi du plus chaud
11/11/ 2001 : 15:30

Vous allez me dire que c'est l'âge, que je commence à radoter, bref que je n'ai jamais été aussi près de la fin qu'aujourd'hui. Et vous avez sûrement raison bien que je pourrais assez facilement vous retourner le compliment.
Néanmoins au risque de me répéter, le Dimanche, c'est quand même et toujours un jour particulier.
Serait-ce cette fois-ci à cause du 11 Novembre ?
Je ne sais pas mais en tout cas, si je vous dis qu'il fait un temps à ne pas mettre un chat dehors, eh bien je constate qu'une fois de plus la consigne a été respectée de façon scrupuleuse par la race miaulante des félidés. Et parce qu'en ces temps difficiles il est urgent d'être tous solidaires les uns des autres, apparemment tout le monde a fait de même. Mais ce coup-ci, c'est le compte-rendu de mon expérience que je vous livre et non une quelconque théorie fumeuse de plus. Car je suis allé faire un tour. Dehors. Parce que ça fait bien longtemps que je sais que si je me promène dans mon appartement je ne risque pas d'y rencontrer âme qui vive. Des fois, même en me regardant dans la glace, j'ai l'impression que le phénomène se confirme...
Bref, je suis sorti et je n'ai pas croisé un chat. Même pas un ours polaire qui pourtant pourrait commencer à se sentir chez lui, parce qu'il faut reconnaître qu'on n'est plus très loin de ne plus avoir de température du tout. Au fur et à mesure de ma promenade, je me suis fait l'observation suivante : plus la température baisse et plus le kilométrage prévisionnel (c'est pas parce que c'est dimanche que mes sorties ne sont pas planifiées : carte GIGN, boussole et parka moltonel épaisseur triple, j'ai tout l'attirail) baisse aussi. A tel point que j'en déduis qu'en cas de température négative, eh bien je peux considérer que j'ai un ou plusieurs tours d'avance, même sans sortir de chez moi.
En attendant, j'ai failli perdre dans l'affaire une oreille et une main parce que comme je fumais un cigarillo je ne pouvais pas la mettre dans la poche (la main, pas l'oreille).
D'un autre côté, après avoir fait un tour dans ces conditions je suis bien content de retrouver mes 22° réglementaires.
Parce que chez moi, c'est moi qui fait la loi.

 

Le client n'est pas une référence
10/11/ 2001 : 17:15

Moi j'aimerais bien croire tout ce qu'on me raconte, cela me simplifierait énormément la vie. Malheureusement, le temps où il était possible de faire confiance à quelqu'un qu'on ne connaît pas personnellement est soit révolu soit pas encore à l'ordre du jour.
L'exemple qui commence à être pénible pour moi en ce moment, c'est le référencement du site sur les moteurs de recherche. J'ai fait environ 20 demandes fin septembre et je ne suis toujours pas inscrit sur un moteur, même pas sur un petit, même pas sur le diesel HDI 1,4l développé par Peugeot en collaboration avec Ford. Non, même pas.
En fait cela m'a permis d'observer que lorsque vous soumettez un problème ou une simple requête à quelqu'un (ou quelque chose parce que si ça se trouve tout est censé être automatique dans ce purin) qui normalement est tenu de vous rendre ce genre de service, vous vous retrouvez face à plusieurs attitudes possibles :
- celle où l'entité en question vous répond par e-mail 30 secondes après votre demande et vous dit que celle-ci est bien prise en compte et que tout sera fait pour la traiter dans les meilleurs délais. Dans ce cas, vous avez à faire à des vrais pros ou alors à des vrais incompétents qui essayent en agissant ainsi d'être les premiers dans au moins un domaine. Vu mon expérience, je penche largement pour la seconde hypothèse.
- celle où votre requête ne fait l'objet d'aucun retour. Jamais. Au mieux, en cherchant vous-mêmes les informations, vous apprenez que si votre requête est traitée, ce qui n'est même pas sûr, elle pourrait l'être dans un délai d'environ 4 à 6 semaines. Mais ce n'est pas sûr non plus. Bon, c'est sûr que vu le niveau d'engagement, on ne peut pas dire que le contrat n'est pas respecté s'il ne se passe rien. En tout cas si j'avais géré mes affaires comme ça au boulot, j'aurais été sans travail beaucoup plus tôt...
- celle où on ne vous dit rien du tout et où il n'existe pas d'informations sur le processus de traitement de votre requête. Vu l'energie mise pour traiter ma demande, moi j'en déduis qu'il n'y a pas de processus ou que le processus en question, il a autre chose à foutre que de se pencher sur mon cas.
Je dis que c'est pas parce que ce genre de service est gratuit qu'il faut se moquer du client. Quand on s'engage à faire quelque chose on le fait. Et quand on ne s'engage à rien, eh bien...euhhh ben là c'est bon parce qu'effectivement ils ne font rien.
Alors moi je persévère et je refais aujourd'hui mes 20 demandes. Aux mêmes.

 

C'est pas le plombier
09/11/ 2001 : 17:00

Je crois bien que ça y est : l'hiver est là. Et ce n'est pas la peine de chipoter en me disant que l'ouverture officielle de la saison a lieu le 21 décembre. Je ne vous parle pas ici de la théorie mais bel et bien de la pratique. Hier j'ai même vu la grêle tomber. N'allez pas en déduire que je ne fais rien d'autre que de regarder dehors mais disons que lorsque j'entends quelqu'un qui toque à la fenêtre de mon salon, eh bien je vais voir qui c'est. Par politesse certes, mais également pour voir dans quel état est celui qui me cherche vu que j'habite quand même au deuxième étage.
Est-ce le facteur qui, ayant oublié sa clé passe-partout vient me délivrer un recommandé, attendant de moi que j'assure sa réception sous peine d'être accusé de non assistance à personne complètement givrée ?
Ou bien Jésus Christ himself en pleine répétition pour le jour de l'ascension, ce qui était tout à fait possible car hier nous étions Jeudi. C'est que ça se prépare un événement comme celui-là. Faut avouer que ça ferait mauvais effet de se bananer de son nuage à mi-chemin du paradis. Ben oui, même lui il n'est pas à l'abri d'une boulette. Alors peut-être que c'était lui, souhaitant me demander mon avis sur sa chorégraphie un peu fumeuse. Bon, moi je n'y connais rien dans le domaine artistique, mais cela ne m'empêche pas d'en avoir un. Et puis au moins en s'adressant à moi il est sûr d'avoir un avis complètement désintéressé et totalement neutre vu mon niveau de croyance tellement bas qu'il pourrait servir de niveau 0 pour étalonner toutes les mesures, et ceci quelle que soit l'unité utilisée.
Ou bien encore JP mon pote qui écoute la même musique que moi (mais pas tout le temps vous allez voir) s'entraînant à un stage-diving du toit de l'immeuble afin d'être lui aussi fin prêt pour le prochain concert de Julie Piétri qui finit sa tournée du millénaire cette année dans le fin fond de la Bretagne. Ok elle a un peu de retard sur son planning, mais comme JP avait assisté (je vous jure que c'est vrai. Et je peux le prouver) au premier concert de la tournée le 15 juillet 1992 dans sa région natale, faut avouer que cela aurait été dommage de ne pas boucler la boucle. Excuse JP, mais là moi je n'ai pas pu la boucler. Il y a quand même des choses qu'on ne peut pas pardonner parce qu'il y a des limites à tout, même au concept de la folie. Alors JP fais comme Eve, lève-toi et vas-y. Assume maintenant.
Eh bien non, c'était juste la grêle. Décidément, je n'aurais donc pas de visite surprise. Tant pis.
L'hiver va être rude.