ARCHIVES
 
MICHEL MOHR'S
PAGES PERSOS
 
Les chroniques du 30/11/01 au 20/12/01 sont ici.
 


visiteurs depuis le 28/09/2001

Petit mot dans le livre d'or
Email à Michel Mohr
ICQ 21340010

 
 
     
 
La pratique du temps perdu
20/12/ 2001 : 20:50

C'est fou le nombre de personnes qu'on peut croiser en ville. J'ai l'impression que tout le monde a décidé de sortir d'hibernation en même temps alors que vu la saison, j'aurais plutôt tendance à dire qu'il vaudrait mieux y entrer. Mais heureusement, lorsque je me trouve dans un commerce, j'applique la fameuse théorie des files d'attente pour me positionner là où on patiente le moins longtemps, là où personne ne pense à aller. Vous savez, c'est la théorie basée sur la disposition des articles dans le magasin et sur les itinéraires statistiquement suivis par les clients qui vous permet de repérer LA meilleure file. Vous voyez ? Mais si, la théorie tellement puissante qu'elle ne marche jamais en pratique. Excellente cette théorie !
Cependant, je dois reconnaître que l'application continuelle de celle-ci a quelques inconvénients. Si. Surtout au self-service de l'entreprise où je travaillais. Là, le choix de ce que j'allais manger ne dépendait absolument pas de moi mais uniquement des autres : je mangeais ce qui était servi au stand pour lequel le temps d'attente avant d'être servi me paraissait le plus faible. En y réfléchissant maintenant, je dois bien avouer que c'était complètement stupide puisque de toute façon j'attendais les collègues avec qui je mangeais, collègues qui eux choisissaient leur plat suivant leur envie, c'est-à-dire les plats pour lesquels le temps d'attente était maximal. Ben oui, s'il y a beaucoup de monde, c'est que c'est meilleur. Et comme les gens préfèrent ce qui est meilleur, CQFD. Bref, tout ça pour vous dire que du coup, le temps que je gagnais à bouffer quelque chose de pas forcément terrible, je le perdais à table à attendre les autres finir devant moi leur bon petit plat. Vous trouvez ça normal ? Vous allez me dire que j'aurais pu changer de file d'attente ou de collègues. Eh bien figurez-vous que j'ai changé les deux. Parce que moi faut pas m'énerver. Et pis dans ma cuisine, il n'y a jamais la queue, je sais ce que je mange et si quelque chose ne me plaît pas j'ai immédiatement le responsable sous la main. Et ça me fait un sacré gain de temps.
Par contre, bien que ce temps gagné je ne le passe plus à attendre les autres, je ne saurais toutefois pas vraiment vous dire où il passe...

 

La journée portes ouvertes
19/12/ 2001 : 20:45

Bon quand faut y aller, faut y aller.
Il y a des moments dans la vie où il faut arrêter de tergiverser et enfin passer à l'action. Se prendre par la main et s'emmener quelque part. Il ne sert à rien de reculer éternellement les échéances décisionnelles car celles-ci vous suivent en permanence et ne vous dépassent jamais. Même si vous vous arrêtez, elles s'arrêtent avec vous. Vous avez beau fuir vous n'arriverez jamais à les semer. Il doit arriver un moment où il est nécessaire de prendre le taureau par les cornes, quitte à faire une connerie de plus.
D'un autre côté, il faut dire qu'en ne faisant rien on se laisse encore le choix, on ne se ferme aucune porte et on croit ne pas faire d'erreurs, que cette façon de ne pas agir permet d'éviter de se fourvoyer dans une impasse. En plus, on s'imagine que le fait d'attendre va permettre la découverte de nouveaux passages vers des destinations sûrement bien meilleures.
Alors jusque quand attendre avant d'agir ?
Parce que le problème, c'est que si on attend trop longtemps, sous l'effet des courants d'air de la vie les portes finissent par se refermer, une à une. Et du coup, ce qui se résumait au début à un choix à faire devient un cauchemar : il faut se frayer difficilement un chemin à travers la dernière ouverture même si celle-là ne convient pas. Et ce cas-là est pire que tout car on se retrouve alors dominé par les événements alors que c'est le contraire qui était recherché.
Enfin, je dis 'on' mais en fait tout cela s'adresse à moi. Je suis dans les starting-blocks depuis tellement longtemps, prêt à bondir au coup de feu du starter. Mais à force d'attendre, j'ai peur d'avoir des crampes et de ne pas pouvoir prendre part à la course. Enfin à la course, disons plutôt à ma course vu que je suis le seul concurrent.
A un moment ou à un autre il va bien falloir que je me lance.
Parce qu'il faut que je vous dise : le starter, c'est moi.

 

Faut voir grand pour faire bonne impression
18/12/ 2001 : 18:50

Certains commerçants sont des filous. Je viens encore d'en avoir la preuve aujourd'hui lorsque je cherchais une boutique pour confier le développement des photos dont je vous parlais hier. En l'occurrence j'avais vu sur la vitrine d'une boutique, appartenant à une chaîne en pleine phase de développement, une offre exceptionnelle annoncée avec moultes affiches qui paraissait défier toute concurrence : 29,50 francs tout compris pour 24 photos. Là, je me suis dit 'Y'a pas photo, c'est ici que je vais.' A dire vrai, je ne suis pas à l'affût des prix les plus bas mais disons qu'à défaut d'autres critères de sélection, le prix fait parfaitement l'affaire.
Arrivé devant le magasin en question, je vis qu'il y avait un peu de monde à l'intérieur. Prenant mon courage à deux mains plus la poignée de porte, je pénétrais dans la boutique, attendant patiemment mon tour. Cinq minutes plus tard, qui en paraissent bien 20 lorsque vous attendez juste sous la bouche de chauffage qui vous souffle un air à 30°c sur le dessus du crâne alors que vous êtes habillés pour affronter des températures novossibirskiennes, c'était à moi. A peine avais-je sorti la pellicule de ma poche que la tenancière me dit : 'Alors moi je vous conseille le développement sur papier Optis.' Comme elle me montrait le dépliant associé, je vis de suite l'arnaque parce qu'avec le tirage en question, on s'éloignait largement des 29,50 Frs annoncés. Là, c'était plutôt 29,50 Frs la photo. Si bien que je lui demandai 'C'est quoi le papier Optis ?' 'C'est un papier de grande qualité et les tirages associés sont en grand format.' Au bord du vertige devant tant de grandeur, j'insistais 'Et le développement à 29,50 Frs, il est comment ?' 'Le papier est de moins bonne qualité et le format est plus petit. '
Connaissant le parlé vrai des commerçants, je n'eus pas beaucoup d'efforts à faire pour résumer la situation : pour 29,50 Frs les photos sont minuscules et le papier est tout pourri.
Que fallait-il faire ? Parce qu'il faut reconnaître que l'offre terrible, elle ne m'impressionnait pas vraiment. Alors j'ai choisi un type de développement intermédiaire. C'est à dire un papier pas trop pourri mais pas super et un format pas tout petit mais pas grand non plus. Bref, que des compromis.
De toute façon, si quelque chose est annoncé à un prix donné c'est que cela ne vaut pas plus. On en a toujours pour son argent, quel que soit le domaine. Y compris pour la photo. Et dire qu'à un moment j'ai cru le contraire !
Mais malgré tout, je veux retirer de cette expérience un point positif. Je veux croire que ma naïveté initiale est un des signes de mon changement : celui de commencer à croire ce qu'on me dit.

 

Le compte n'est pas bon
17/12/ 2001 : 19:15

Ça y est, j'ai fini ma première pellicule photo depuis que ma soeur m'a DONNE son appareil.
J'ai bien cru que je n'arriverai jamais au bout parce que sur une pellicule de 24, figurez-vous qu'on arrive à faire 26 photos. Qu'est ce que c'est que ce bazar ?
De mon temps (faut plutôt viser 1979), quand ils disaient 12 photos c'était 12. Et maintenant on ne peut plus faire confiance en ce qui est écrit ? Le pire, c'est que persuadé de faire une bonne affaire, personne ne se plaint.
Erreur grave. Ben oui. Parce que quand vous êtes vers la 22 ième photo, vous êtes prêts à prendre n'importe quel sujet histoire d'enfin terminer cette foutue pellicule qui traîne dans l'appareil depuis le dernier réveillon dont on ne sait même plus de quelle année. Ou alors, pour aller plus vite vous êtes disposés à prendre plusieurs fois la même photo, ce qui ne sert strictement à rien. Sauf à la payer au tirage. Parce qu'au magasin, 26 photos pour le prix de 24, ça ne sera pas possible.
Pour tout vous dire, on est assez sensible à ce problème dans la famille. Pas tellement moi puisque l'avant dernière pellicule que j'ai impressionné jusqu'au bout, c'était en 1992 pendant le service militaire. Non, c'est plutôt mon père le spécialiste des pellicules à finir. L'expert même. Que dis-je, le Cador ! A partir du moment où il dépasse la photo numéro 3, il rentre alors dans la phase terminale qui nous vaut à chaque attroupement familial le fameux : 'Dites donc, bougez pas, j'ai une pellicule à finir !'. Je m'en vais même vous raconter la dernière aventure en date pour vous prouver à quel point c'est super bien géré avec le reporter en chef des Mohr. Comme mon père en était bien vers la 10ième photo de sa pellicule en cours, il décida, histoire de boucler l'affaire au plus vite (en vérité c'est sûrement pour pouvoir disposer des clichés de la naissance de Pierre avant qu'il ne fête son permis de conduire...) de mitrailler à tout va les enfants et petit-enfant. Dehors. Alors qu'il faisait bien 4°c. Bon, il suffit de faire ça vite fait. Ce qui fut fait. Malheureusement, arrivé à la photo numéro 12, déclenchement et...merde. Pas encore fini. Je sais, c'est sûrement à cause des 2 photos gratuites dont je vous parlais au début de cette chronique. 'Ohhh, c'est pas vrai ça. Bon, allez, il doit en rester 2, on les fait vite fait '. Clac. Plus qu'une. Nous on commençait à peler sévère mais comme c'était pour finir une pellicule, on ne pouvait pas refuser. Clac. Bon, le compte est bon, on n'en parle plus. C'est alors que mon père dit 'Mais c'est pas possible ça ! Il y a encore une. C'est sûrement la dernière, il faut la faire, comme ça je serai débarrassé.' Comme on avait les yeux brûlés au troisième degré et le reste endormi par le froid, on a dit ok. Par contre, pour l'originalité des poses, vu qu'on avait déjà tout tenté pendant la première demi-douzaine de prises, on était un peu à court.
Clac.
Là, nous avons constaté avec effroi que l'appareil venait de se caler sur la prise suivante. Toujours pas de rembobinage. Mon père entra alors dans une phase d'introspection silencieuse pendant une dizaine de secondes au bout desquelles il eut un flash qui lui permit de faire enfin toute la lumière sur l'expérience obscure dont nous étions les témoins :
'Je sais. Je me souviens maintenant. C'est pas une pellicule de 12 mais de 36 '.
Moi je vous le dis, déjà que c'est pas simple, si en plus on ne peut pas faire confiance en ce qui est écrit...

 

45 heures de plus
16/12/ 2001 : 20:30

Le dimanche, je tourne toujours au ralenti. Jusqu'ici, rien de nouveau. Sauf que pour une fois je peux vous dire que cela tombe bien parce que je serais bien incapable d'accélérer le mouvement, même si on me le demandait. Mais d'un autre côté, qui va me le demander ? Je ne vous le fais pas dire : personne. Et ce coup-ci, je ne le ferai pas à votre place. Non, ça ne sera pas possible. Démotivation ? Manque d'inspiration ? Changement de point de vue sur l'internet depuis hier ?
Non, rien de tout cela.
Seulement 17. Ça vous dit quelque chose 17 ? Eh bien c'est le nombre d'amis que j'ai vu ce week-end. Remarquez que ce n'est pas tellement la quantité qui fatigue mais le nombre de soirées/journées associées. Car les uns ne vont pas sans les autres. Si si, je vous jure. Parce que sinon la probabilité temporelle d'une rencontre serait nulle. Et là elle a été égale à un. Trois fois. Et avec trois fois, le compte est bon pour moi.
A décharge, il faut reconnaître que je m'économise pas. Je suis toujours à fond et je n'hésite pas à sortir chaque connerie au moment où j'y pense, et ceci quel que soit le débit. Je ne me dis pas 'Tiens celle là elle est bien (NDLR : de toute façon elles sont toutes biens), je vais la garder pour la prochaine soirée parce que ce soir j'en ai déjà dit 10 (à la minute) donc mon contrat est rempli !'.
Non, il n'y a pas de contrat. D'une part parce que si je raconte une connerie un soir, je pourrais très bien la ressortir le lendemain sans que cela ne paraisse du réchauffé puisque les personnes ne sont pas les mêmes.
En fait je ne le fais pas parce que je ne me souviens pas de la majeure partie des conneries que je sors. Vous allez me dire que ce n'est pas grave. Peut-être. N'empêche que les autres, eux, ils n'oublient pas...

Spéciale dédicace à : Vinz et Isa (un gars une fille), JH (l'homme qui parle par abréviations), Estelle (la femme qui n'aime pas que son homme parle par abréviations), Adélaide (qui n'a pas été hyper-contente ce coup-ci. Tant mieux !), Sandrine (si mes chroniques étaient aussi savoureuses que ses petits (et gros) plats, j'en serais pas là au niveau de l'affluence...), Michel (c'est pas moi. Là c'est le fumeur de havanes et l'amateur de whisky. Rien à voir...), Martine (y'aurait pas Pierre qui hurlerait dans la chambre ?), Fred (y'aurait pas Pierre qui hurlerait dans la chambre (bis) ?), Pierre (le neveu suspecté d'être le Hurleur en série), Laurence (qui se souvient de tout ce que je dis. Faut que je me méfie parce que ça va finir par me jouer des tours. Mais qui aime bien châtie bien non ?), Stef (le mari qui lui ne se souvient de rien. D'un autre côté, pour ce qu'il y a à retenir), Ariane (la fusée qui a toujours les pieds sur terre), Alex (l'adepte des sports violents comme le ping-pong), Manolom (l'homme de la 4ième dimension ou le cinquième élément, je ne sais pas encore), Diem (qui a beaucoup ramé dans sa jeunesse) et Paul (une tourtel !). 17, c'est bien ce que je disais. Plus l'absent, le cousin Hub qui bosse le Dimanche pour nous mixer une nouvelle soupe. Dingue !

 

Le tri sélectif
15/12/ 2001 : 16:35

Celui qui ne possède pas de connexion internet ne sait pas ce qu'il rate. Il s'exclue d'un moyen de communication tellement performant que je me demande comment cela peut encore être autorisé.
Pour commencer, il ne peut pas lire mes chroniques. Et même s'il ne le sait pas, cela doit lui manquer. Forcément. Je ne m'imagine pas qu'il puisse en être autrement. Et ce n'est pas un excès de mégalomanie qui me conduit à tenir ces propos. Que nenni.
Avec moi, tout est toujours étayé par des réalités vraies, indiscutables et pleines de bon sens. En l'occurrence c'est la situation d'un ami que je nommerais JH qui m'a conduit à cette observation. Parce que le JH, jusqu'à fin novembre, il disposait sur son lieu de travail d'un PC connecté à internet (quand on travaille dans le e-businness, cela fait quand même un peu plus sérieux) et par voie de conséquence il lisait tous les jours la chronique de la MMPP, histoire de passer le temps, certes, mais bon, il la lisait quand même. Or, depuis le 1er décembre, il a changé de job et rejoint une entreprise de l'ancienne économie qui tient la route et au sein de laquelle pourtant les gens n'arrêtent pas de planer à 10000 pieds. Eh bien là, fini internet. Du coup les chroniques c'est terminé pour lui. Et j'ai bien vu qu'hier il était en état manque.
Je suis arrivé à cette conclusion lorsque j'ai détecté chez lui tous les symptômes de cet état aux frontières de la folie : tremblements, rires convulsifs intermittents, yeux rouges, dialogue par abréviations et onomatopées...
A moins que cela ne soit tout simplement dû au trio Chimay-Beaujolais nouveau-Dalwhinnie.
Mais moi maintenant, quand il y a plusieurs interprétations possibles par rapport à une situation donnée, je choisis celle qui m'arrange. Vous voyez bien que cela n'a voir avec une quelconque résurgence mégalomaniaque. C'est juste un changement de l'algorithme de tri. Tout simplement.

 

Tout le monde panse en hiver
14/12/ 2001 : 18:20

Maintenant c'est sûr, c'est l'hiver. Il fait tout juste 3°c avec un vent qui vous glace les os. Va falloir dès à présent se concentrer sur l'essentiel : survivre en milieu hostile. Pour commencer, terminées les balades au fond des bois et autour des étangs où même les meilleurs pécheurs ne peuvent plus qu'attraper une bonne bronchite. Je ne sais pas quelle mouche les a piqué ceux-là mais s'ils comptent sur leur pêche miraculeuse pour continuer à alimenter leur famille en période hivernale, il va falloir penser à changer la canne d'épaule et se diriger au plus vite vers l'endroit où le poisson gelé repose à foison et en paix, à savoir dans les bacs de chez Picard.
Du coup, vous allez me dire que cela va me faire gagner du temps que je vais pouvoir mettre à profit pour d'autres activités. Eh bien non. Car lorsque la rudesse de l'hiver apparaît, on assiste également à une concentration subite de la population en un nombre d'endroits très réduits. En clair, tout le monde est à couvert, dans les magasins. Vous avez déjà les pécheurs à la ligne qui se ravitaillent en Fish-sticks du Captain Igloo, les rédacteurs de chroniques qui se rabattent sur la soupe en Brick avant de la resservir aux lecteurs mais cette fois sous forme de lignes, et tous les gens qui continuent à faire leurs cadeaux de Noël, faute de disposer de 2 soeurs qui font pourtant très bien l'affaire. Résultat : tout le monde se retrouve au même endroit et le temps que je gagne à ne plus me balader, je le perds aux caisses. Il faut voir les caddies des gens ! Moi, avec le contenu d'un seul, je peux me nourrir pendant 2 ans. Et encore, en faisant bombance matin, midi et soir.
Ça fait 20 ans que je fais la queue aux caisses, j'ai jamais vu ça.
C'est comme si l'estomac des gens changeait subitement de volume en hiver. C'est le miracle de la multiplication des panses. Si, moi je crois que c'est ça. Ou alors tout le monde a remplacé l'argent qu'ils balançaient par les fenêtres par des victuailles. Bon, je sais pas vous, mais moi je préférais largement chopper un bifton de 500F qu'une dinde rôtie en pleine poire.
Bref, tout ça pour dire que soit vous allez faire la queue derrière une rangée de caddies qui débordent de tous les côtés, soit vous allez à la caisse moins de 10 articles. Pour reconnaître celle-ci, c'est tout simple, il suffit de se mettre derrière une personne qui attend dans le magasin en gueulant. Ben oui, parce qu'il y a tellement de monde à ces caisses que du coup, la fin de la file étant très éloignée de son début, de là où vous êtes vous n'arrivez même pas à la lire cette putain de pancarte '10 articles maximum'.
Mais ne vous inquiétez pas, je suis un expert de la survie hivernale en milieu urbain. Je vous donnerais des leçons, vous allez voir...

 

Vivez bio
13/12/ 2001 : 18:00

En ce moment, je suis un tantinet décalé dans mes horaires. Je dirais même que le phénomène s'amplifie de jour en jour (ou de nuit en nuit ou même de nuit en jour) et que du coup je m'approche de plus en plus du domaine du n'importe quoi.
Pour tout vous dire, je suis plutôt quelqu'un du soir et pas vraiment du matin. C'est pour cela que je me couche relativement tard et par voie de conséquence je me lève tard aussi. Ce qui fait que le soir arrivé, je ne suis pas fatigué donc je me couche encore plus tard pour me lever encore plus tard et ainsi de suite. Le souci c'est que je n'ai pas encore rencontré l'équilibre avec des heures fixes. Tout continue à se décaler. En ce moment, comme je suis un peu plus pudique que la lune ou le soleil, je n'ose pas vous donner mes heures actuelles de lever / coucher. Mais croyez moi, c'est du n'importe quoi. Alors si vous ajoutez là-dessus un sujet qui me tracasse ou un thé pris à une heure déraisonnable (vu mes horaires, c'est limite si le thé du matin ne m'empêche pas de dormir la nuit), je me mets alors à rentrer en résonance interne au lieu d'atteindre l'extinction complet des feux. En plus, si jamais j'ai un air de musique en tête, alors là c'est terrible. Parce que ma radio, elle n'a pas bouton on/off. C'est de la diffusion permanente à but non lucratif, si ce n'est que ça me ruine mon sommeil. Déjà que j'ai beaucoup de mal à m'arrêter de penser (les pensées c'est sur un autre canal, sur la deuxième radio...), eh bien il faut en plus que je supporte ces squatters de mon esprit qui font la nouba 24h/24. Et oui, car le pire c'est que lorsque je me réveille, après m'être endormi par je ne sais quel miracle, eh bien la musique reprend. Pile là où le morceau s'était arrêté en plus ! C'est pas dingue ça ? Mais c'est quoi qu'ils utilisent ? C'est des Wonder ou quoi ? J'ai même l'impression qu'ils sont sur le secteur. Je ne sais pas sur quelle ligne illicite ils se sont branchés mais en tout cas c'est pas chez moi. Ben oui, parce qu'une fois, je me souviens qu'il y a eu un grand flash. Blanc. Un putain de court-jus, je vous dis que ça ! Et les plombs ils ont pété juste après. Des modèles uniques en plus !
Bon, je sais, vous allez me dire que ce n'est pas compliqué de se recaler sur des horaires raisonnables. Mais c'est quoi le raisonnable ? Parce que vous croyez que le rythme que vous suivez est plus raisonnable que le mien ? Ne serait-il pas plutôt dicté par l'organisation industrielle et sociale dans laquelle nous vivons ? Je crois que c'est plutôt ça la vérité.
Moi je me contente d'écouter mon propre rythme biologique et de vivre en accord avec lui.
Et je vous confirme que c'est du n'importe quoi...

 

Monsieur Propre à l'ouvrage
12/12/ 2001 : 18:15

Ma mémoire est comme un meuble de cuisine.
Chaque tiroir est plein de centaines d'anecdotes, de réflexions plus ou moins abouties et de constats plus ou moins erronés. Le seul problème c'est que dans cette cuisine, rien n'est rangé. En plus, pour simplifier, c'est comme si un certain nombre de tiroirs étaient cachés. Alors il me faut faire un travail d'archéologue, de déchiffreur et d'archiviste. J'ai bien pensé à un moment refermer au plus vite tous ces tiroirs ou déménager en laissant tout ce fatras au prochain résident. Mais de nos jours, tout le monde a déjà sa propre cuisine équipée. A n'en pas douter, le prochain occupant me demandera de vider les lieux en emportant le tout. 'Chacun sa merde monsieur !' Faut pas lui en vouloir, chacun sa merde, il a raison.
Des fois, je me demande vraiment si j'avance ou si je recule, si toutefois le bon sens existe. Depuis que je me suis mis à fouiller dans tout ce bazar, je me dis quelquefois que j'ai plus dérangé que rangé. En réalité, il m'est impossible de savoir ce qui va me faire aller plus ou moins vite, et si la façon dont je m'y prends est bonne ou mauvaise. Je ne peux rien dire si ce n'est que depuis que le grand nettoyage de printemps/été/automne/hiver a commencé, j'ai quand même appris plein de choses.
Par exemple que c'est un bien beau bordel ! Et que je me dois de remettre en question tout ce que je tenais pour acquis.
Des fois, au moment même où je crois que tel compartiment est rangé eh bien je découvre alors qu'il y a un double fond. Et pour y accéder et m'atteler à la tache, je suis obligé de déranger tout ce qui l'était.
C'est quand même marrant. Si, si, je vous jure. C'est marrant parce que plus j'avance (ou recule) et moins j'ai de points de repères et de références sur lesquels je peux m'appuyer pour me conforter dans ma démarche.
J'aurais aimé ne pas me poser de questions et vivre dans un état de confiance, plein de certitudes. J'aurais aimé m'arrêter de penser, ne serait-ce qu'une journée pour savoir ce que cela fait d'être différent, de ne plus être moi.
Mais je ne peux pas. Je suis celui que je suis. J'évolue, je change mais je suis toujours moi-même, et cela ne changera pas. Alors pour l'instant je continue comme si je savais. La seule différence c'est que ce savoir ne s'appuie plus sur des faits rationnels, des indicateurs reconnus par tous, des justifications analytiques ou des objectifs temporels.
Ce savoir ne s'appuie plus que sur l'intuition, les envies et les non-envies que j'apprends à déchiffrer jour après jour.
Un bien beau bordel, c'est moi qui vous le dis...


ATTENTION : SI VOUS AVEZ COMPRIS CETTE CHRONIQUE, NE PRENEZ PAS LA ROUTE

 

Les soeurs Noël
11/12/ 2001 : 20:30

Les cadeaux de Noël. Vous ne trouvez pas que c'est la galère ? Si hein, la grosse galère, parce que d'une part il faut savoir quoi acheter à chacun et ensuite aller faire les achats dans les différents magasins qui sont tous bondés parce qu'en plus, pour simplifier, il n'y a jamais deux cadeaux dans une même boutique.
Enfin, moi je dis ça mais faut quand même reconnaître que cette fois-ci (comme toutes les autres fois d'ailleurs) je ne m'en sors pas trop mal. En clair je ne m'occupe de rien. Ce sont mes soeurs qui s'occupent de tout. Je fais de la sous-traitance à outrance et j'ai tellement confiance en mes fournisseurs que je ne fais quasiment jamais de réunion d'avancement. Mes soeurs s'occupent des cadeaux de mes parents et de mes beaux-frères. Et chaque soeur s'occupe du cadeau de l'autre soeur.
Ça, c'est mon secret pour un Noël bien réussi.
En réalité, je n'y suis que d'un chèque parce que la sous-traitance à 0 franc, je n'ai pas encore trouvé. Mais bon, je ne suis pas trop inquiet car le temps que mes soeurs se mettent d'accord sur les quotes-parts, le qui qu'à payé quoi et les montants des sommes engagées et converti le tout en Euros, je sens que j'ai encore de belles semaines devant moi. Je me souviens que l'année dernière elles étaient complètement paumées dans les calculs et que tout cela avait failli finir à coups de tondeuse donnés au hasard à cause d'une concentration perturbée par ces considérations financières lors d'une coupe de cheveux (les miens en l'occurrence).
En réalité, je vous le dis, ça simplifie les opérations lorsque je n'achète rien de mon côté. Et vous savez, moi quand je peux aider...
Ceci-dit, j'ai l'impression que la révolte commence à gronder, surtout du côté de la benjamine. Mais bon, j'ai le sentiment que cela devrait encore passer pour cette année.
Alors vous allez me dire : 'Et la magie des cadeaux ?' 'Le plaisir d'acheter et d'offrir ?' et tout le bazar. Eh bien je laisse cela à mes soeurs. C'est pas sympa de ma part ça ?
Grand Seigneur que je suis encore sur ce coup-là...

 

MMPP - Chroniques à caractères alphanumériques
10/12/ 2001 : 19:00


Lisez attentivement cette notice car elle contient des informations importantes.

Les chroniques sont une spécialité de Michel Mohr qui peuvent être lues sans consultation ni prescription d'un médecin.
Par contre, il est vivement conseillé d'en consulter un le plus rapidement possible suite à la lecture de plus de 2 chroniques dans la même journée.
En cas de contact prolongé avec les yeux, contactez d'urgence le centre antipoison le plus proche de chez vous.

Composition :
Les substances actives utilisées pour l'élaboration des chroniques sont garanties 100% naturelles.
Pour 100 lignes :
- Délires à tendances incontrôlables (incluant le sens de la dérision et l'humour) : 50 lignes,
- Réalité vraie : 0,5 ligne,
- Autres composants : réalité déformée, rêves post et pré-hallucinatoires, mégalomanie expansive, réflexions beaucoup trop poussées dans le mauvais sens, pensées récursives à partir de rien, faibles traces d'infini, théories fumeuses, aberrations en veux-tu en voilà, autres,
- Enrobage : bourrage de mou et mauvaise foi.

Attention : un certain nombre de composants n'ayant pu être clairement identifié, il est vivement déconseillé aux sportifs (même de bas niveau) d'utiliser ce produit, y compris à faible dose, sous peine de contrôle positif à n'importe quel test connu à ce jour.

Dans quel cas les chroniques doivent-elles être utilisées ?
Les chroniques sont indiquées chez l'adulte dans le cas où consciemment celui-ci souhaite mettre à l'épreuve sa santé mentale et physique dans le but de progresser sur le chemin de la connaissance dont on ne se sert jamais.

Les chroniques ne doivent pas être lues dans les cas suivants :
- connaissance d'antécédent d'allergie à l'un des composants,
- personnes atteintes de connerie généralisée appelée aussi Conneriae Generalisaris.
En cas de doute, cela ne sert à rien du tout d'arrêter le traitement ou de demander l'avis à qui que ce soit car de toute façon, dans ce cas précis, il est déjà trop tard.

Grossesse et allaitement :
La lecture des chroniques est possible pendant la grossesse et l'allaitement. Cependant, sachez que les divers composants sont tous intégralement transmis à l'enfant.
Les enfants présentant des troubles consécutifs à un surdosage chroniquamenteux ne seront ni repris, ni échangés.

Prise ou utilisation d'autres médicaments :
Comme pour tout le reste aucune étude sérieuse (ni pas sérieuse d'ailleurs) n'a été faite pour analyser les interactions avec d'autres médicaments. Comme ce produit en est à sa phase d'homologation, vous êtes priés de communiquer à Michel Mohr tous les désagréments (et agréments, il n'y a pas de raison) que vous pourriez constater. Ou pas.

Comment utiliser les chroniques ?
Voie visuelle puis cérébrale.
La posologie recommandée est d'une chronique par jour, à prendre de préférence dans la journée.
N'interrompez jamais votre traitement, même si on vous le demande.
De plus, le traitement n'a pas de fin. Une fois commencé, il ne peut que continuer. Toujours.
Ben oui, c'est comme ça !
Une chronique non prise en temps et en heure peut remettre en cause l'ensemble du traitement.
Les effets d'une telle inconscience peuvent être irréversibles et instantanés.
Surtout, faut pas déconner avec ça !

 

Chronical warfare !
09/12/ 2001 : 19:15

Comme vous commencez sérieusement à me connaître, vous savez que le Dimanche, les chroniques qui n'en finissent plus ne sont pas à l'ordre du jour.
La solution de facilité serait de vous abreuver des aberrations (en émission et en réception) dont je fus le témoin lors de la soirée de Vendredi soir. Mais non car aujourd'hui je ne le sens pas et je n'ai pas envie de me forcer. Non pas que l'événement n'en vaut pas la peine mais tout simplement parce que là, à l'instant T, c'est non.
La détermination du sujet de chronique, je la fais en temps réel.
Avant l'heure c'est pas l'heure et après l'heure c'est plus l'heure.
Et la bonne heure c'est maintenant.
Et si rien ne vient, il faut faire avec. C'est à dire avec rien. Et faire une chronique à partir de rien, c'est déjà quelque chose. Par extrapolation, il me suffit en fait de trois fois rien pour faire trois chroniques. A méditer.
Cela veut-il tout simplement dire que moins j'ai d'idées et plus cela me donne des idées de chroniques ?
Suffit-il alors que je me focalise sur le non-dit, le non-fait ou le non-entendu pour alors disposer d'une source d'inspiration infinie ?
Non, je ne peux pas procéder ainsi. Je vais griller ma mémoire vive et mon propre disque dur interne si je me mets à procéder ainsi. Car ce que je dis, ce que je fais et ce que j'entends me donne déjà suffisamment de matière chroniqualement exploitable. Voir même plus. Voir même trop.
Alors je me contenterai de la réalité.
Encore que quand j'y pense, tout ce qui n'arrive pas fait aussi partie de la réalité. Tout au moins de la mienne.
Alors je vous le dis : cela devient de plus en plus dur de trouver des sujets de chroniques. Je vais peut-être organiser une Chroniques Academy pour m'aider dans les sélections. Quitte à déchaîner les foules, à créer des polémiques et à pousser le peuple à la révolte.
En attendant, dans la jungle de mes idées, je dois dès à présent déclencher la guérilla qui m'aidera à défricher le territoire, histoire d'y voir plus clair. Ou pas.

 

Le soir du bon jour
08/12/ 2001 : 20:45

Hier soir j'étais invité à manger une raclette chez des amis.
Pour commencer, j'ai cru que je m'étais trompé de jour. Déjà, il faut dire que les outils issus de la technologie dernier cri (je ne sais pas d'où vient cette expression parce que moi je n'ai jamais rien entendu) m'avaient lâché dans l'après-midi. En effet, en allumant mon agenda électronique eh bien il ne se passa rien. Pas d'affichage. Pensant tout de suite à un problème de piles, je fis instantanément le changement en faisant bien attention de respecter les polarités sous peine de problèmes dont on ne parle d'ailleurs jamais. Eh bien malgré cette manipulation, qui doit s'effectuer en moins d'une minute pour ne pas perdre d'informations que je pressentais de toute façon déjà perdues, toujours pas d'allumage de l'outil sensé se souvenir à ma place de tous les nombreux rendez-vous, invitations et interviews auxquels je dois faire face quotidiennement.
Alors là, petit problème quand même. J'avais bien eu de la part de Gilles des mails de confirmation pour la date et l'heure mais comme j'avais mis à jour mon agenda électronique, je les avais supprimés, histoire de faire de la place sur mon disque dur qui ne va pas tarder à déborder avant la fin du moi(s) si je continue à écrire des chroniques aussi longues que les dernières en date.
Il ne me resta alors plus que le RESET pour redémarrer la machine. Et le RESET, c'est pas bon. Et j'en eu la confirmation lorsque, suite à cette opération qui nécessite un autre outil de pointe genre cure-dents, je me mis à visionner mon agenda aussi vide que la hotte du Père Noël le matin du 25 Décembre car dans ma famille, les cadeaux, c'est le 24 au soir.
Ceci dit, j'ai quand même une mémoire résiduelle qui fonctionne relativement bien et j'étais sûr que l'événement était prévu le Vendredi 7 à 20h.
Quoique.
Il suffit que je me dise qu'il est possible que je me trompe pour que du coup cette hypothèse me paraisse plausible. Car je vous le dis : j'ai un très fort pouvoir de persuasion, y compris sur moi-même.
Mais là, sombrant dans l'ivresse de la folie, je me suis fié à mon instinct. Et donc, à 20h07 je sonnais à l'interphone. Là, Sylvie me répondit par un 'Oui, qui c'est ?'. Comme je n'ai pas encore atteint le stade de remise en cause de mon identité, je balançais illico-presto un 'Salut, c'est Michel'. Et là quelle ne fut pas ma surprise d'entendre en réponse un 'Oui ?' suivit d'un silence appuyé. Ça y est, je me suis trompé de jour c'est sûr ! Ils ne m'attendaient pas et ce silence affirmativement interrogatif signifiait sans aucun doute 'Bon d'accord, t'es Michel. Et alors, tu veux quoi ?'. C'est alors qu'essayant de me remémorer en quelle année nous étions, parce qu'il faut vous dire que quand j'ai un problème je préfère faire le tour complet de la situation avant de prendre une décision, j'entendis alors le buzz de la porte (je ne sais pas comment on dit dans le jargon technique des gâchettes électriques) retentir. Gravissant les étages 3 à 3, je fus rapidement devant la porte.
Mais ce n'est que lorsque Sylvie m'ouvrit que je compris que non, ce soir, je n'étais pas fou et que ma mémoire ne me faisait pas défaut non plus. Et ça c'est comme la Poste, c'est plutôt une bonne nouvelle.
La soirée allait pouvoir commencer...

 

Novossibirsk
07/12/ 2001 : 17:35

Novossibirsk.
Vous savez où c'est ? Vu la connotation, on devine tout de suite que cela ne se trouve ni en Amérique Centrale ni dans l'archipel des Galapagos. Ça sent quand même bien l'europe de l'Est, là où la géographie était beaucoup plus simple avant. Parce que maintenant, il faut reconnaître que c'est carrément compliqué. Alors j'ai regardé dans mon dictionnaire Petit Larousse pour mieux situer l'endroit. Pas de chance parce qu'en 1979, date de mon dico, le mur il tenait encore sacrement bien, et visiblement on ne voyait pas encore au dessus. On savait juste que cela se trouvait en URSS.
Mais heureusement maintenant il y a le net et c'est pourquoi je vous le dis : Novossibirsk, c'est en Russie. En Sibérie orientale même. Et la Sibérie ça vous évoque quoi ? Les plages de sable fin ? Non. Les cocktails au bord de la mer ? Non plus. Arrêtez de rigoler, ça doit bien trop peler là-bas pour ce genre d'amusements futiles qui font aussi peler.
Novossibirsk, c'est le genre de ville où il n'y a jamais de température positive. J'imagine qu'ils ont dû fabriquer des thermomètres spéciaux parce qu'avec ceux qu'on vend chez nous, le mercure disparaîtrait complètement du tube. Au moment où je vous parle, sachez qu'à Novossibirsk, il fait entre -20° et -10°, bref, une bonne journée pas trop fraîche qui n'est pas sans rappeler les journées d'été les plus chaudes...
Ça doit être l'enfer de vivre là-bas. Avec la température en moins. J'imagine qu'en guise de frigo ils doivent tous avoir des fours qui remontent la température des aliments d'une bonne vingtaine de degrés. Ah chez eux, ça doit être compliqué de briser la chaîne du froid ! Et la climatisation en voiture ? Ceux qui l'ont prise ne pourront jamais la tester. Quel gâchis à Novossibirsk !
-20°c. C'est pas possible. Je sais bien qu'on s'habitue à tout mais quand même il y a des limites que même les températures ne semblent pas respecter à Novossibirsk. Imaginez, vous prenez une douche (en clair vous virevoltez entre les glaçons) et ensuite, les cheveux encore mouillés vous allez faire un tour dehors (ne me demandez pas pour quoi faire, c'est vous qui voyez, c'est juste pour l'exemple) eh bien ce n'est pas la peine de mettre votre Spray Gel Fixant Coiffant Indélébile : votre coiffure sera déterminée par le sens du vent au moment de votre sortie. Après, tout sera pris dans la glace. Trop cool tout ça non ?
Mais pourquoi est ce que je vous saoule avec Novossibirsk ? C'est quoi cette préoccupation soudaine pour cette ville ? Vous devez penser que tout cela devrait me laisser de glace. Eh bien non. Parce qu'hier soir j'ai été contacté par une nenette de Novossibirsk qui m'a demandé si je pouvais lui traduire 3 phrases du français en anglais. Et comme je suis 'totaly bilingual', je lui ai traduit ses phrases.
Parce qu'à Novossibirsk, il y en a qui parlent français. Et ça, rien que d'y penser, ça me glace le sang.

 

Viva la revolucion !
06/12/ 2001 : 17:15

Cela fait maintenant quelques temps que je vous raconte soit des histoires très terre à terre dont le seul objectif est de se marrer, soit des allégations théoriques plus ou moins fumeuses qui n'ont que peu de rapport avec la réalité quotidienne.
Mais aujourd'hui, je vais de nouveau lier les deux et vous servir une conclusion aux petits oignons, et tout ceci à partir d'un événement réel, à savoir : la seconde anecdote des cours d'espagnol.
Tout a commencé un matin où notre prof d'espagnol décida qu'elle avait déjà bien trop attendu pour agir. Elle eu alors la ferme intention de remettre tout le monde dans le droit chemin. Quels crimes avions nous donc commis ? A l'entendre, nous ne parlions pas assez en cours. Il est vrai que l'espagnol est une langue vivante et d'après notre prof, ses demandes répétées pour que nous sortions de notre réserve étaient restées lettre morte. Quand j'y pense. Maintenant tous les profs se plaignent que les élèves parlent sans cesse et nous c'était le contraire. Cependant, une fois n'était pas coutume, toute la classe était dans le collimateur, et pas seulement les 3 blaireaux de terminale C que nous étions. Ayant donc consulté son manuel favori de pédagogie élémentaire qui devait dater de l'inquisition espagnole, elle décida de nous punir. Et la sanction fut que tout le monde devait copier les pages 59 à 63 du bouquin d'espagnol pour le prochain cours. Remarquez que là on élevait le débat puisque la punition en question était plus du niveau du cours élémentaire que de la maternelle. Ben oui, pour copier faut quand même savoir lire et écrire.
Ayant quittés la classe, tous les élèves tinrent un conciliabule. On n'allait quand même pas se laisser faire par cette greluche ! La révolte grondait devant l'injustice flagrante et la stupidité des travaux à réaliser. L'un de nous émit alors la suggestion suivante 'Ecoutez, on a qu'à se mettre d'accord et dire que personne ne fait la punition. Comme ça, elle ne pourra rien nous faire et tout ira bien'. Sous les hourra et les viva, la motion fut adoptée à l'unanimité, chacun y allant de son 'Si elle croit que j'ai rien d'autre à faire' ou de son 'On va lui montrer qui on est !'. Bien, rendez-vous donc le jour J, le jour de la victoire, de la consécration des masses laborieuses sur les dictateurs assoiffés de servage.
Jour J : assis dans la classe (je revois la scène comme si c'était hier), j'étais là, me délectant par avance de notre victoire. Erreur grave.
Elle commença l'appel en demandant à chacun de lui apporter l'oeuvre qui devait nous rendre la parole. Bon, je ne me souviens plus des noms exacts mais cela ressemblait à quelque chose de ce style :
- Auclair. Apportez-moi votre punition.
Attendant la réponse toute convenue du type 'Pas faite madame', je fus surpris de voir la personne se lever, un paquet de feuilles à la main qu'elle remit à la prof. Je me dis 'Je le crois pas, c'est quoi cette dégonflée !'.
- Bereski. Apportez-moi votre punition.
Là, c'était sûr, elle allait commencer à tâter de notre volonté de fer.
Eh ben non. Ce péteux avait fait aussi sa punec'. Je sentis à cet instant que la tournure des événements n'était pas celle que j'attendais et que le virage allait être plus difficile à négocier que prévu.Ce fut même un crash complet contre le mur de la réalité de la condition scolaire. Car hormis les 3 gars déjà repérés, ils l'avaient tous faite cette punition à la con. Vous y croyez vous à ça ? A cette trahison, à ce complot ?
Alors je vous fais juste le passage des 3 rebelles qui donna à peu prés ceci (XXX à remplacer alternativement par David, Hervé et Michel) :
- XXX. Apportez-moi votre punition.
- Pas faite madame.
Arrivée à la fin de sa liste, elle conclut de la façon suivante : 'Bon, je vois que ce sont toujours les 3 mêmes : David, Hervé et...Michel (NDLR : comme si elle le savait pas par coeur cette conne). Pliez vos affaires et allez chez le proviseur. Je ne veux plus vous voir dans mon cours.'.
Eh ben, déjà qu'elle n'avait pas le son, elle ne voulait plus de l'image maintenant !
Résultat, on se retrouva devant le proviseur à lui expliquer la situation qu'il ne comprit d'ailleurs pas. Il nous dit 'Bon, asseyez vous là et faites votre punition et pis c'est bon'.

On dit toujours que l'union fait la force. C'est peut-être vrai.
Mais depuis cet épisode, j'ai appris une chose essentielle : il ne faut jamais faire à plusieurs ce que l'on n'est pas prêt à faire tout seul. Car la responsabilité collective ne masque pas les responsabilités individuelles qui sont les seules pouvant et devant être assumées.

 

Teneis que escuchar me !
05/12/ 2001 : 19:00

Cette après-midi j'ai regardé un épisode de South Park qui est une série d'animations américaine complètement loufoque et déjantée qui arrive par le biais de ses histoires toutes plus délirantes les unes que les autres à mettre en exergue les travers de la société en général et américaine en particulier.
Eh bien cet épisode m'a rappelé une série d'anecdotes que j'ai vécues lorsque j'étais lycéen.
A l'époque, en terminale, ma seconde langue était l'espagnol. Comme nous n'étions que trois de terminale C (dont David, un fidèle parmi les fidèles) à tenter de baragouiner cette langue, nous étions, à l'occasion des cours linguistiques, mélangés avec une trentaine d'autres élèves de terminales différentes.
Jusqu'à là, tout va bien.
Cependant, pour je ne sais quelle raison obscure, la professeur d'espagnol nous avait dans le nez. Je ne sais toujours pas ce que nous avions bien pu lui faire ou pas mais apparemment elle, elle le savait. Elle nous avait pris en grippe et j'aime autant vous dire que la grippe espagnole, ça a fait des dégâts.
Pour commencer, régulièrement, elle interrogeait un élève qui devait conjuguer le verbe qu'elle choisissait aux temps qu'elle indiquait. Bien. Sa méthode était particulièrement sournoise : avant de désigner le sacrifié, elle annonçait le verbe. Ce qu'il faut savoir c'est qu'en espagnol beaucoup de verbes sont très simples à conjuguer et lorsque vous en savez un, vous savez tous les autres. Mais ces verbes là n'étaient pas pour nous trois. Non. Nous trois avions un régime de faveur : les verbes irréguliers. Et ça en espagnol, si vous ne les connaissez pas par coeur, vous êtes foutus. En plus, s'il faut le décliner à un temps qu'à ma connaissance on n'a jamais employé, vous avez intérêt à avoir un joker. Mais nous, nous n'avions pas de joker. Et pas le droit au verbe 'Cantar 'au présent que même un non-espagnol arriverait à conjuguer sans peine. Non, car quand la prof annonçait que le verbe gagnant était le verbe 'Oir' (ou 'Oyir', il était tellement irrégulier celui-là que je n'ai même jamais su l'écrire à l'infinitif) à conjuguer au plus que l'imparfait du subjonctif, eh bien je savais que j'avais une malchance sur trois d'y passer. Et il n'y a jamais eu d'exception. Et lorsqu'on réussissait l'épreuve, elle nous renvoyait à notre place, l'air de dire 'Ok, fais le malin tant que tu peux. Le prochain coup tu vas morfler trop grave'.
- 'Escuchar au futur'. Bon, là c'est pas pour moi, trop simple. Dont acte.
- 'Ir au conditionnel passé'. Oh putain, ça c'est pour moi. Dont acte.
On ne se trompait jamais dans le gagnant de cette loterie truquée.
Et d'ailleurs le bulletin de note ne s'y trompait pas non plus : je me souviens d'avoir eu un 2 de moyenne écrit en rouge avec comme commentaire un truc du style 'Est-il doué du don de parole ?' ou 'Sage comme une image', bref, des commentaires de maternelle qui faisaient un peu tache sur un bulletin de terminale.

Demain je vous raconterais (avec un s Gilles) la seconde anecdote du cours d'espagnol faite de rébellion et de trahison, un peu comme dans Braveheart sauf que là on n'avait pas les haches. Dommage.

 

C'est l'heure pour le bon temps
04/12/ 2001 : 17:30

Je suis dans une période où je peux me permettre de prendre mon temps pour faire quelque chose.
Tout de suite, vous allez vous imaginer que je rêvasse, que je traîne, bref que l'inefficacité, source de régression dans notre civilisation postmoderne ou pré-n'importe quoi, est au rendez-vous.
Peut-être est-ce exact. Peut-être pas.
En vérité tout cela dépend de 2 paramètres : la vitesse d'exécution et l'appréciation d'autrui.
Comme tout le monde l'a sûrement remarqué, la vitesse d'exécution dépend de chacun. Certains mettent plus de temps que d'autres pour une même tache et ceci est même devenu un jeu dans le monde de l'entreprise : lorsqu'on vous demande un travail pour lequel vous pensez mettre 5 jours, vous allez dire 'Ben disons minimum 7 jours et encore, en ne faisant que cela, ce qui ne sera pas le cas.' Là commence une négociation serrée avec votre responsable dont l'objectif est de vous faire gagner du temps en vous en allouant le moins possible. Si vous êtes bon négociateur vous allez trancher sur 6 jours ce qui va vous satisfaire puisque vous disposerez ainsi de 20% de temps supplémentaire mais également réjouir votre supérieur car il aura l'impression de servir à quelque chose puisqu'il aura réussi à réduire les délais de 14%. En plus vous serez bien vu puisque vous faites un effort supplémentaire pour aller plus vite. Mais un autre blaireau aurait peut-être demandé 15 jours et un autre 2.
Alors quelle est la bonne vitesse de réalisation ? Dans l'absolu, je pense qu'elle n'existe pas. Elle est à chaque fois personnelle et reste corrélée à la qualité du travail fourni. Et tous les cas peuvent se présenter :
- ceux qui travaillent lentement et mal, mais qui passent leur temps à persuader les autres qu'ils travaillent vite et bien,
- ceux qui travaillent lentement et bien, et qui sont persuadés d'être les plus rapides,
- ceux qui travaillent vite et mal, mais qui sont persuadés d'être trop forts tellement ils sont bons,
- ceux qui travaillent vite et bien, mais qui n'ont pas le temps de se poser ces questions à la con car il faut déjà embrayer sur la tache suivante,
- ceux qui n'ont jamais le temps de rien (donc qui ne travaillent pas) mais qui réussissent néanmoins à tout faire bien. Ces spécimens font partie d'une espèce à part entière qui passe son temps à s'inventer des travaux fictifs qui n'existent que pour pouvoir parler d'eux, ce qui représente, il faut bien l'avouer, un boulot à temps complet.
- ...

En fait, tous les cas existent.
Alors quand je dis que je préfère prendre mon temps, que pouvez-vous en déduire ? Ben pas grand-chose. Ceux qui me connaissent peuvent se faire tout au plus une opinion.
En réalité, ce que je veux dire c'est qu'en accord avec mes propres critères je préfère faire peu de choses mais les faire bien plutôt que de tout faire mal.

 

L'excuse du temps qui passe
03/12/ 2001 : 17:00

Hier j'avais plein de trucs à vous raconter.
Malheureusement, la trotteuse avance trop vite et comme j'ai perdu la grande aiguille depuis bien longtemps, cela n'a pas été possible. Et puis après, l'envie évolue et du coup je crois que je vais faire abstraction de toutes ces histoires que j'aurais pu écrire. A dire vrai, ce n'est pas vraiment grave puisque je vous en conterai d'autres. Et c'est bien là un problème : ce qu'on ne fait pas par manque de temps. Enfin, disons que l'excuse du temps qui passe trop vite permet de trouver facilement un bouc émissaire parce qu'en vérité, qui sont les coupables ?
Peut-être est-ce dû à une mauvaise organisation qui fait que je ne disposais que de 12 minutes pour vous résumer un week-end pourtant actif :
- un tour à Paris (cela devient une habitude) en train de jour, avec visite du Muséum d'histoire naturelle qui vous présente à la fois des moulages de dinosaures qui auraient été refusés au casting de Jurassik Park, des squelettes de gamins morts-nés avec des malformations du style 3 paires de bras qui eux auraient sûrement passés les épreuves de sélection pour la prochaine saison des X-Files...,
- les aventures de Pierre qui enrichit chaque jour son vocabulaire avec des mots clés indispensables comme 'Vin', 'Tonton' (c'est moi) et 'Donne',
- un match de foot de la coupe de la ligue OM-Montpellier qui n'en finissait pas avec des prolongations et des tirs au but qui ont sortis ma mère de sa réserve naturelle puisqu'elle émit un 'Quel con !' lorsque le premier joueur envoya la ballon dix mètres au-dessus du but,
- ...
Non, décidément, 12 minutes c'est beaucoup trop court, même pour quelqu'un d'organisé comme moi.
Cependant je reconnais que la frontière entre la vérité et l'excuse n'est pas très nette.
Car si vraiment j'avais voulu, n'aurais-je pas pu ? Je ne sais pas et il m'est difficile de répondre à cette question que j'oublie peut-être un peu trop souvent de me poser. Je me dis toujours que j'aurai du temps plus tard. Que je traiterais cela lorsque je n'aurais rien d'autre à faire. Et comme j'ai toujours quelque chose d'autre à faire... Alors comment agir ?
J'essaye de garder à l'esprit le fait que j'effectue en permanence des compromis, qu'il y a des choses que j'aurais aimé faire mais que je ne ferai pas. Peu importe les raisons car elles sont miennes et c'est cela qui est important : être en accord avec moi-même, assumer les choix que je réalise. Mais pour cela, encore faut-il être conscient de ceux-ci.

 

La minute du lendemain
02/12/ 2001 : 23:58

Bon, je vous préviens tout de suite : je suis méga à la bourre. Limite de la giga bourre c'est tout dire.
Il ne me reste en tout et pour tout que 12 minutes avant de mettre cette chronique en ligne. Car à l'instant même où j'écrie l'heure que vous allez voir apparaître sous vos yeux ébahis d'ici 4 mots, il est exactement 23h48. Eh bien je vous l'annonce tout de suite : je n'ai jamais rédigé un article aussi vite. En suis-je capable ? Je verrais bien car l'heure n'est pas à la prédiction mais bel et bien à l'action. Cependant, qu'est-ce que cela pourrait changer si je terminais tout cela vers 1 heure du mat', tranquille, histoire de bien corriger toutes les fautes et de bien faire le tour des conjugaisons par consultation de mon Bescherelle qui ne me quitte plus ? Ce serait tout simplement la solution de facilité. De plus cela me fait un peu peur car que deviendrait ma chronique passé minuit. Cendrillon, elle au moins, était au courant de la malversation qui allait s'opérer en cas de non respect des délais. Mais moi non. Bon, c'est vrai que contrairement à elle, je n'ai pas paumé mes groles. Remarquez, perdre mes Caterpillar en pleine rue en allant rejoindre mon Alfa 147, je crois que ce serait une première mondiale. Mais quand même : que deviendrait ma chronique si elle n'était pas en ligne à 23h59 ? J'ai bien quelques idées mais elles ne me donnent pas envie d'essayer. De plus cela vous ferait bien trop peur à vous aussi.
Alors soyons sage. C'est encore Dimanche. Pour 2 minutes donc là faut y aller.

 

Les absences injustifiées
01/12/ 2001 : 23:50

Je sais qu'il est exact de dire que sur certains points je suis comme tout le monde.
Un exemple particulièrement significatif est qu'il m'arrive d'avoir des absences, tout comme vous.
En effet, je sais que vous souffrez quasiment tous de ce phénomène spatio-temporel car en analysant les statistiques de connexions de mon site, je me suis rendu compte que pendant la période du samedi/dimanche que vous appelez week-end (pour moi ceci n'est qu'une abstraction calendaire de plus dont je ne perçois quasiment plus l'utilité) il n'y a plus personne, ou presque.
En vérité, autant vous semblez porter de l'intérêt à ma prose en semaine, autant vous avez l'air de profiter de votre repos dominical pour...euh...pour...ben en fait pour je ne sais pas quoi, mais pas pour venir là où vous êtes en ce moment, ça c'est sûr.
Alors pour quoi ? Pourquoi ?
Peut-être pour tenter de digérer toute cette soupe que je vous sers sans vergogne chaque jour du Lundi au Vendredi ?
Ou bien pour vous refaire une santé avant d'attaquer le Lundi où là vous aurez non pas une chronique mais bien 3 à lire. Et pour réussir un tel challenge, rien de tel que de se mettre au vert pendant 48 heures.
Ou alors j'ai fini par intégrer votre univers mais seulement la semaine, comme si vous m'excluiez complètement de votre vie privée qui n'existerait que pendant 2 jours sur 7. C'est comme si une seule consultation de la MMPP vous amènerait à vous rappeler le travail, et cela, vous ne le voulez pas.
Ou bien peut-être (et sûrement) pour des tas d'autres bonnes (ou mauvaises) raisons qui ne regardent que vous.
N'empêche.
Lundi matin, je veux voir tout le monde en rang et pour tous les absents du samedi/dimanche, je veux voir vos mots d'excuses (sauf pour les States et les Luxos, pour eux c'est bon). Et pas question de me servir des justifications du type : 'Internet ça marchait pas' ou 'J'avais de la visite ce week-end'.
Non, car celles-là, ce sont les miennes et je me les garde sous le coude au cas où...

 

64ième épisode
30/11/ 2001 : 18:30

Où est-ce que j'en suis ?
Car si toutes ces chroniques mises bout à bout avaient une logique infaillible je pense que je devrais être capable de répondre à cette question. En plus de ça, je suis sûrement le mieux placé puisqu'en plus je n'ai raté aucun épisode depuis le lancement de la série qui a eu lieu, je vous le rappelle, le 28/09/2001.
En vérité, j'ai l'impression que tout ce séquencement respecte scrupuleusement les arcanes des meilleures (et des plus mauvaises aussi) séries américaines dont on nous abreuve sans faim et sans soif.
Je veux dire par là que vous comprendrez tout au dernier épisode de la série. Malheureusement, comme il n'y a pas encore de date d'achèvement prévue, vous allez devoir patienter encore un sacré petit moment avant de voir une petite lueur s'allumer à l'approche de la sortie du labyrinthe obscur dans lequel je vous mène.
Je suis sûr que vous pensez qu'il n'y a aucune logique là-dedans, que vous pouvez allègrement rater quelques chroniques et que cela ne vous empêchera pas de comprendre où je veux en venir.
Mais avant d'arriver, savez-vous où nous en sommes ? Quelqu'un peut-il me résumer la situation et ainsi me conforter dans le fait que ma démarche est claire et comprise par tous ?
Si personne ne le peut, je vais devoir le faire moi-même et cela m'est impossible. Pourquoi ?
Parce que si je vous ouvre toutes les portes, pourquoi iriez-vous rechercher les clés ?
Non, croyez-moi, il vaut mieux que vous restiez vigilant et que vous imaginiez aujourd'hui ce que MICHEL MOHR 'S PAGES PERSOS pourra vous servir demain. Votre surprise sera d'autant plus grande, votre désorientation moins dirigée et votre envie de savoir plus incommensurable à PI que jamais.
Car oui, je vous le dis, tout cela risque de vous mener là où vous ne pensiez pas pouvoir aller lorsque vous avez, par inadvertance, par sympathie, par pitié, par curiosité où même par envie lu cette première chronique.
Et le plus fou dans tout cela, c'est que moi-même je risque bien d'être le premier surpris.
Mais la machine est en route et rien ne pourra l'arrêter.