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MICHEL MOHR'S
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Les chroniques du 11/01/02 au 31/01/02 sont ici.
 


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Petit mot dans le livre d'or
Email à Michel Mohr
ICQ 21340010

 
 
     
 
La lumière de l'incompréhension
31/01/2002 : 17:10

Des fois c'est bien de se poser des questions. Mais uniquement lorsque les réponses afférentes peuvent, à plus ou moins long terme être apportées.
Et avec ma chronique d'hier, je suis assez content car le résultat ne s'est pas fait attendre : le plus ou moins long terme s'est transformé en fraction de terme. Comme cette fois-ci j'ai reçu plusieurs avis, à chaque fois différents, eh bien je sais maintenant que des fois je suis compris, des fois je suis incompris et des fois vous croyez me comprendre. En clair toutes les réponses existent. Et il est vrai qu'il ne pouvait pas en être autrement. Des fois je me pose des questions connes ! Et ça, je l'ai bien compris maintenant. Grâce à vous.
Mais ne croyez surtout pas que je vous jette la pierre dans cet océan d'incompréhension. Pas du tout. On dit que ce qui est clair s'exprime clairement. C'est sûrement vrai. Mais sur la MMPP, m'avez-vous déjà vu traiter de sujets simples ? Oui, je sais, la question est à nouveau stupide car vous savez comme moi que la réponse est sans équivoque, unanime et vérifiée par 126 expérimentations plus ou moins discutables dans leur représentativité.
Croyez-moi, rien n'est simple si on le souhaite vraiment. Chez moi, cette faculté de ne pas être endormi par la banalité est naturelle. La vision que j'ai de ce qui m'entoure et de ce qui m'arrive se fait toujours à la lumière de mon éclairage. A dire vrai, comme tout le monde, mais cependant j'ai bien remarqué que personne n'avait les mêmes ampoules que moi. Il n'est donc pas étonnant que votre vision de ce que je vous présente sous mes propres feux soit de temps en temps un peu floue. Quand on passe de la lumière à l'obscurité, il faut un certain temps d'adaptation pour s'apercevoir qu'effectivement on n'y voit rien. Sur la MMPP, c'est pareil sauf que j'ai bien peur que le délai pour s'accoutumer ne tende vers l'infini...

Quant à la chronique d'hier, je ne vous en dirais pas plus aujourd'hui...

 

Sans tête ni queue
30/01/2002 : 18:00

Suis-je compris ?
Je ne sais pas et je ne le saurai peut-être jamais. Mais en disant cela, ne suis-je pas en train de me contredire dans ma démarche ? Croire qu'on est libre, c'est être sûr qu'on ne l'est pas. D'autres pensent pour nous, alors pourquoi se fatiguer à notre tour ? Tout nous est présenté pour que nous n'ayons plus de valeur ajoutée à y apporter. Le problème est que rien dans notre société nous incite à réfléchir par nous-mêmes. Notre avis est assurément celui qui nous convient le mieux, qui est le plus en accord avec ce que nous sommes. Si, je vous le dis. Rien de tel que de se forger sa propre opinion. Cela veut-il dire que rien d'autre n'a de sens et que le reste n'est qu'interprétation faussée par une vision normée imposée par notre société dans laquelle personne ne se gène pour nous dire ce qui est bon ou mauvais pour nous ? En ce qui me concerne, mon souhait viscéral de n'être que ce que je suis, sans essayer de me fondre dans la masse a pris le dessus. Il est vrai qu'une fois encore la vérité semble effectivement ailleurs. Vous ne me croyez pas ? Sincérité, vérité personnelle et partage, tel est mon credo. Il me faut revenir à ces fondements qui font de la MMPP ce qu'elle est. Comme en plus personne n'ose ou ne se permet de s'exprimer sur le fond de mon discours je ne peux que faire des suppositions en la matière. En fait, je n'en sais rien et à dire vrai, peu importe. Mais après tout, cela est-il mon but ? Je me pose souvent cette question.
Suis-je compris ?

 

La panne chronique
29/01/2002 : 21:35

J'ai beau le savoir, je me fais quasiment avoir à chaque fois. Et cette fois-ci, il n'a même pas fallu cinq minutes pour que cela se vérifie.
A peine avais-je décidé d'aller voir 'La ligne verte' que je fus immédiatement rappelé à l'ordre par l'environnement avec lequel je dois composer puisqu'il m'est impossible de le maîtriser. Parce que c'est bien beau de rédiger une chronique prête à 20h45 pour voir un film qui débute à la même heure. C'est un peu serré au niveau du planning mais comme il ne me faut en général pas plus de deux minutes pour télécharger ma chronique du jour sur la MMPP, ça aurait dû très bien se passer.
Ça aurait dû.
Parce que cela n'a pas été le cas. Pour commencer, le général s'est transformé en seconde classe et les deux minutes ont duré quinze heures. Le serveur FTP de Wanadoo était en rade. Et quand je dis en rade, je devrais dire qu'il avait même complètement coulé, submergé qu'il fut par mes demandes de connexions toutes refusées les unes après les autres, et me noyant sous un déluge d'explications qui me laissa complètement sec. Comme je ne suis pas de nature à baisser les bras vu que je ne les ai pas en l'air (ben oui parce que mon objectif n'est pas de rayer mon plafond) je répétais bestialement l'opération, effectuant toutes les 10 minutes un aller retour entre le salon et le PC, essayant ainsi de joindre l'utile à l'agréable. Mais quand à 22 heures, j'engageais une discussion via ICQ avec François, un copain de Lyon, je dus accroître de façon notable ma capacité de parallélisation. Déjà, plus question de m'asseoir sur le canapé. A chaque envoi de message de ma part, je courrais me poster dans l'embrasure de la porte, tentant de suivre la ligne verte sans toutefois la dépasser. Et à chaque fois que François me répondait, le signal sonore émis par ICQ me faisait sprinter en sens inverse où là, tout en concoctant ma réponse à la sienne, je tentais à nouveau le téléchargement de ma chronique du jour qui devint chronique de la nuit. A 23 heures, profitant de la défection de François, j'attaquais ma 1664 de la mi-journée juste avant de reprendre mon biathlon film-PC sans réussir à comprendre quoi que ce soit aux deux sujets. A minuit, même le film m'avait fait faux bond et du coup je me suis retrouvé seul à tenter de vaincre la machine. Et à 1 heure, je jetais l'éponge. A 7 heures, me réveillant dans un sursaut digne d'un vrai bond, je tentais même une fois de plus l'opération chroniquement vouée à l'échec. Et ce n'est que ce matin, à 11h40 que tout rentra dans l'ordre.
Moi je vous le dis, des fois cela ne sert à rien de se prendre la tête à élaborer des théories fumeuses. Parce que la pratique vient toujours y mettre son grain de sable.

 

Le processus d'accroissement temporel

28/01/2002 : 20:45

Afin de gagner du temps, mais pas plus d'argent parce que dans mon cas le vieil adage ne s'applique pas, j'ai décidé de ne plus regarder les films que j'ai déjà vus auparavant et au cinéma. Et j'ai bien l'impression que c'est un bon calcul.
Ben oui.
Prenons l'exemple d'un film qui à l'époque ne m'avait pas plu. Comme il y a peu de chances que celui-ci se soit amélioré avec le temps, je me dis que si je le revois à nouveau, je ne vais pas l'aimer une fois de plus. Je suis d'accord que ce n'est pas sûr mais en fonctionnant de la sorte, je n'aurais jamais le contre exemple qui pourrait remettre en cause cette façon de procéder. En plus, cela m'évitera de faire deux fois la même erreur, parce que figurez-vous que rien qu'à l'idée qu'un jour je puisse revoir 'Aguirre ou la colère de Dieu' avec Klaus Kinski dans le rôle du déglingo de service, je crois que je vais devenir aussi fou que lui.
Maintenant prenons le cas d'un film que j'avais trouvé excellent. Dans ce cas précis, et j'en ai déjà fait l'expérience moultes fois, je dois reconnaître que mes souvenirs enjolivent la réalité et que je suis souvent déçu. En fait, je n'ai jamais revu un film en l'appréciant plus que la fois précédente : les effets de surprise ont disparu, le contexte n'est plus le même et comme je ne me concentre plus sur l'essentiel puisque je le connaîs, eh bien je m'attarde alors sur les détails qui, il faut le dire, ne sont en général pas à la hauteur du reste. Et alors je me dis qu'avant, j'étais con d'avoir aimé ce film.
Bien sûr, il y a des exceptions qui confirment la règle. Si je prends par exemple Matrix, je dois en être à la sixième ou septième diffusion. Mais là, c'est différent : il y a en moi un côté émotionnel qui refait surface à chaque rediffusion, et ça, j'aime bien. Ça passera aussi avec le temps mais pour l'instant, cela fonctionne encore. Alors je ne vais pas me gêner.
Cependant, comme ce soir Canal+ diffuse 'La ligne verte' et que j'avais apprécié ce film lors de sa sortie, je crois que je ne vais appliquer ma décision qu'à partir de demain. Oui, c'est mieux comme ça...

 

Un moment d'éternité
27/01/2002 : 23:10

L'homme n'est pas éternel. Jusque là je ne vous apprends rien, tout va bien. Enfin tout va bien, disons que de toute façon il faut faire avec, vu que notre avis en la matière reste purement consultatif. Par contre, ce que je trouve assez curieux, voire même stupéfiant ce sont les moments d'éternité que nous sommes amenés à vivre, car j'imagine que comme moi cela vous arrive aussi. En tout cas, en ce qui me concerne, le phénomène se produit de temps en temps, là où je m'y attends le moins. Et le plus étrange c'est que ce moment d'éternité ne dure pas. Cet instant est tellement éphémère qu'il est impossible de le quantifier temporellement parlant. Et ce doit être pour ça qu'il est ce qu'il est : éternel car il a un début mais pas de durée.
A chaque fois la tournure des événements est toujours la même : je sens que le moment va arriver et l'instant d'après, je sais qu'il est passé. Et entre les deux, le temps n'existait plus, me projetant dans une autre dimension, me libérant de toutes entraves et me permettant de ne faire plus qu'un avec ce qui m'entoure.
J'imagine que si cela ne vous arrive jamais, vous devez croire que mon expérience aux frontières du temps doit faire suite à une consommation excessive de produits en dessous de tous soupçons ou bien à une concentration mentale m'amenant à la limite de la désincarcération crânienne de mon cerveau.
Ben en fait pas du tout.
Parce que la dernière fois que cela m'est arrivé, c'était hier, lorsqu'après le déménagement nous sommes allés au restaurant afin de reprendre des forces que nous n'avons peut-être jamais eu d'ailleurs. J'étais assoiffé.
Et au moment précis où la première gorgée de mon demi allait se perdre dans les confins de ma cavité buccale, j'ai connu l'éternité.

 

Ça déménage !
26/01/2002 : 23:55

Je crois que je vais en remettre une couche. Sur Paris. Si parce que là, j'avoue que cela me démange. D'autant plus que j'ai quelques griefs supplémentaires sur le sujet que je n'ai pas encore exploités. Et comme j'aime finir ce que j'ai commencé je m'en vais m'exécuter de suite sous vos yeux ébahis par tant de violence.
Aujourd'hui j'ai aidé un copain à déménager. A Paris. Que dis-je à Paris ! De Paris à Paris. Autrement dit, le pire qui puisse arriver. Je vous passe l'épisode où le tenancier des lieux nous apprend que sa nouvelle machine à laver a été livrée, suite à une erreur de je ne sais pas trop qui, à l'ancienne adresse. Au lieu de la nouvelle. Dit autrement, cela signifie que nous étions bons pour nous la coltiner sur les quatre étages, à pied et avec les mains, pour cause d'ascenseur atteint d'atrophie parisienne caractérisée. Et le problème avec la machine à laver, c'est que ça ne sert à rien d'être bons. Il vaut mieux être forts. Heureusement nous étions 4 mais croyez-moi, quand il s'agit de soulever le tout dans un escalier aussi tortueux qu'étroit, eh bien 4 c'est trop et trop peu à la fois. Parce que les immeubles parisiens, ils sont peut-être jolis de l'extérieur, peut-être jolis de l'intérieur, peut-être agréables à vivre et peut-être tout ce que vous voudrez mais avant de se rassasier de toute cette beauté à la limite du soutenable, moi je vous dis qu'il faut d'abord passer par le désagrément du déménagement. Faut dire aussi, qu'histoire de meubler, nous avons eu droit, avant la montée de la Whirlpool d'une tonne sept à jeun, à quelques hors d'oeuvre du style armoire, buffet et frigo. Mais tout cela n'était que de la petite bière croyez-moi. Afin de retrouver motivation et entrain, je tentais même, juste avant d'attaquer le bouquet final un petit 'Vous je ne sais pas, mais moi, je suis lessivé !'. Nous fumes d'ailleurs très déçus de constater que personne n'avait profité du temps que nous avions mis à déconner, coincés que nous étions entre les murs et les escaliers à essayer de débloquer une situation qui aurait relégué Houdini au rang de phénomène foireux, Marc se faisant même couper l'oreille par un frigo un peu retord, eh bien disais-je, personne n'avait profité de ce temps pour nous piquer l'objet recommandé par personne sauf par les plus grandes marques de lessives. Mais, à décharge, je crois savoir qu'aux dernières nouvelles, l'incroyable Hulk avait posé une journée de RTT aujourd'hui, histoire de se faire une séquence lavage et repassage de toutes les chemises complètement ruinées dont il aime se vêtir pendant son activité professionnelle débordante de vitalité. Moi si j'étais lui, je serais vert !
Cependant, je ne réclame pas de roulements de tambour pour notre exploit du jour. Non, même si Olivier, un des déménageurs fit une dernière vanne dont il a le secret 'Tiens, elle est emballée la machine ? Parce que moi pas !', juste avant que nous nous mettions sur le programme levage, tirage et poussage.
Dites-donc, monsieur Otis, vous pourriez pas les faire un petit peu plus grands vos ascenseurs ? Quitte à défoncer l'escalier qui de toute façon est déjà trop étroit ?

 

Oui, c'est à quel sujet ?
25/01/2002 : 18:30

Si on ne peut plus rien dire, alors dans ce cas là autant se taire !
Ben oui, parce que si je dois commencer à filtrer les sujets de chroniques en fonction du 'qu'en dira-t'on' et du fait que de se gausser des autres ce n'est pas bien, j'aime autant vous prévenir que ça va complexifier l'algorithme qui pour l'instant me donne entière satisfaction. Et avouez que ce serait dommage de casser une machine aussi performante qu'inutile, la MMPP étant la preuve incarnée que les deux ne sont pas incompatibles mais au contraire parfaitement complémentaires.
Alors non. Non quoi ? Je ne sais pas mais c'est non. Pourquoi devrais-je toujours me justifier ? Ça devient fatiguant à la longue, si je vous jure. A force de chercher le pourquoi et le comment de tout, de creuser dans le puits sans fond de ma mémoire, de mes peurs et de mes fantasmes, je finis par ne plus savoir ce que cela fait de regarder vers le haut, vers la lumière, là où l'air est comme tout le reste c'est-à-dire libre. D'ailleurs, l'ai-je déjà fait ne serait-ce qu'une seule fois ? Si c'est le cas, je ne m'en souviens même pas...
Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien. Et ça, comme disait l'autre, c'est déjà un grand pas vers le savoir.
Bon, je suis sûr que maintenant vous vous dites qu'après ces élucubrations parfaitement conventionnelles, je vais enfin pouvoir aborder un sujet un peu plus terre-à-terre ou un peu moins aérien, c'est comme on veut. Un sujet issu d'une observation pratique que personne n'a faite avant moi, ou bien un autre rêve qui vous amènera dans les confins de mon inconscience et qui, dans le moins pire des cas nous arrachera quelques sourires. Et si je dis nous, c'est parce que l'exercice en question me fait aussi marrer. Si, parce qu'en plus je comprends toutes mes vannes pourries, tous mes jeux de mots foireux et toutes mes allusions perfides cachées sous le masque de l'anonymat.
Oh et puis après tout, qui suis-je pour prétendre connaître la façon dont vous réagissez, ce que vous attendez ou pas en venant ici ou encore ce que vous pouvez bien penser de tout cela ? Est-ce d'ailleurs important ? Ben je ne sais pas non plus car maintenant que j'y pense, je crois bien que j'ai paumé la liste des choses importantes.
Et en vérité j'arrive à m'en passer. Pas vous ?

 

Le parisien décomposé
24/01/2002 : 23:55

Ah les parisiens ! Et quand je dis les parisiens, je ne vous parle pas des faux qui pullulent par wagons entiers dans les allées du métropolitain tels des apatrides réfugiés dans la capitale afin d'y trouver travail, gloire et beauté. Parce que cette majorité dont je fais moi-même partie, peut bien essayer de copier le modèle original, il faut au bout du compte se rendre à l'évidence : elle n'y parviendra jamais.
Parce qu'être un vrai parisien, cela ne s'apprend pas. On nait parisien ou pas.
Mais rassurez-vous, je ne suis pas jaloux. Mais alors pas du tout. Pour la simple et bonne raison qu'après avoir côtoyé des parisiens purs souches, sachez que je les plains. Si. Et pour vous prouver que je n'ai pas adhéré au parti pris, je m'en vais brièvement vous donner quelques sujets de réflexions en la matière.
Pour commencer, le parisien a eu une jeunesse faite d'aventures et de grands espaces. Si. Surtout les Espace Renault. Parce que pour le reste, faut plutôt relativiser. Par exemple le Jardin du Luxembourg, c'est la campagne pour un parisien. Il peut y amener toute sa famille (en Espace) afin de s'oxygéner et de prouver que oui, Paris est une ville verte où il est possible de faire un footing dans les bois, mais seulement dans le même sens que tous les autres sinon on se fait engueuler, renverser puis piétiner.
Ensuite, la connaissance de la géographie pour un parisien s'arrête là où le coupon de carte orange zones 1 et 2 ne lui permet pas d'aller. En gros, sorti des 20 arrondissements, c'est l'inconnu, là où les barbares sévissent et où les bouseux analphabètes se reproduisent afin de poursuivre un objectif apparemment dépourvu de sens. Car quel est l'intérêt de vivre si ce n'est pas à Paris ? Face à cette question, le parisien ne peut qu'admettre qu'il y a bien de la misère sur terre. Surtout en province.
En plus de ça, le parisien est attaché à son arrondissement. Si. J'en ai connu un qui avait déménagé du 15ième au 13ième, eh bien il a vécu cela comme un déracinement profond, une expatriation dont il n'avait jamais osé rêver, même dans ses pires cauchemars.
Vous trouvez peut-être que j'exagère ? Eh bien je vous assure que non. D'ailleurs, même lorsque le parisien quitte Paris il choisit toujours une destination où il sera sûr de côtoyer ses semblables : le week-end en Normandie et l'été dans le sud, si possible sur la côte d'azur. Mais en prenant soin tout de même de faire tous les vaccins nécessaires contre la typhoïde, la fièvre jaune ou la peste bubonique foudroyante. Parce que le parisien veut bien prendre des risques afin d'apporter la civilisation dans ces contrées sauvages où l'homme, euh pardon, le parisien n'a pas encore mis les pieds, mais quand même il y a des limites que sa témérité ne saurait franchir.
Bon, allez, je l'avoue, j'exagère car il y a des cas particuliers. Enfin, il parait parce que moi, je ne les ai pas encore rencontrés...

 

Karaoké, ok ?
23/01/2002 : 17:30

Bon, c'est sûr qu'il n'y a pas de quoi être fiers d'avoir réussi à terroriser les clients du numéro 2 mondial de la distribution. Mais que voulez-vous, des Wal-Mart, il n'y en a pas en France, alors il faut bien se contenter du challenger officiel dans la course aux sacs. Et puis après tout, si on ne fait pas peur aux gens lorsqu'on a 20 ans, quand est-ce qu'on le fera ? Eh oui parce que c'est ça le risque : rater l'occasion. Alors bien sûr, certains d'entre vous pourront toujours objecter qu'il n'est pas forcément nécessaire d'apeurer la populace pour vivre normalement. Dites-donc, ne chercheriez-vous pas à me faire culpabiliser des fois ? Ce n'est pas parce que certaines expériences vous sont inconnues qu'elles sont à réprouver. Sans blagues. Nous on a fait comme on le sentait. Quand on avait quelque chose à dire ou à hurler, on ne se gênait pas. Surtout JP d'ailleurs parce que moi, les exploits lyriques style karaoké, ce n'est pas trop ma tasse de thé. Enfin disons ma canette de bière.
Ben c'est exactement ça, j'ai mis le doigt dessus. C'était tellement criant comme comparaison que je viens seulement de m'en apercevoir. C'était ni plus ni moins (surtout pas moins d'ailleurs) que du karaoké en plein air, et à capela en plus ! Alors, qu'est-ce que vous trouvez à redire là ? Ça vous la coupe non ? Parce que vous croyez que quand vous attaquez 'un Lundi au soleil' de l'autre gars qui s'est pris pour une lumière, cela ne terrorise pas les autres ? Vous allez me dire qu'ils sont consentants et que s'ils viennent à ce genre de soirées, ils doivent s'attendre au meilleur comme au pire. Eh ben nous c'était pareil. Celui qui faisait ses courses à Carrefour, il devait s'attendre au pire. Et pis c'est tout ! Parce que c'est ça aussi la confrontation avec la réalité. Je dirais, en poussant le raisonnement un tout petit peu plus loin et sans respecter la loi du silence, que cela ressemblait même à une tentative de communication avec la race humaine. Et avouez que c'était plutôt sympa de notre part vu que tout le monde s'ignore royalement entre le pâté Impérial et les Prince de Lu qui trônent aux meilleures places dans la devanture de notre société de consommation.
Vraiment, c'est à vous dégoûter de faire des efforts...

 

Les vocalises hebdomadaires
22/01/2002 : 20:45

Deux sujets sérieux en quatre jours !
Cette fois, afin d'éviter tout risque d'accoutumance et pour vous laisser le temps d'y voir un peu plus clair en moi et donc en vous, je vais vous raconter une anecdote sortie des tréfonds de mon esprit.
Cela se passait en 1992 lorsque j'étais étudiant. Je vous ai déjà narré l'expérience à laquelle JP et moi-même avions été obligés de participer, et ceci bien indépendamment de notre volonté (cf. la chronique du 25/10/2001 intitulée 'L'ouverture...d'esprit').
Eh bien ce coup-ci, je vais vous en conter une autre dans laquelle nous fumes les auteurs et interprètes. L'action se déroulait une fois de plus lors d'un de nos ravitaillements hebdomadaires dont nous n'avions pas le secret, vu que la grande surface en question était ouverte pour tout le monde et que nous n'avions aucune raison de nous cacher. On assumait autant qu'on buvait, c'est pour vous dire ! Brièvement, afin que vous puissiez profiter pleinement de la situation que je m'apprête à vous décrire, il m'est nécessaire de vous rafraîchir la mémoire en vous détaillant la tenue officielle sponsorisée par Old Lager cette année-là : jeans, baskets et tee-shirts noirs un peu agressifs, mais dans le bon sens du terme (je sais, cela ne veut rien dire mais il parait que ça rassure). Avec un petit plus pour JP : les cheveux longs alors que moi je me cantonnais à la brosse réglementaire depuis déjà une bonne quinzaine d'années.
L'anecdote d'aujourd'hui, la plus criante si je puis dire, se passa une fois de plus dans les allées qui menaient du parking souterrain à la galerie commerciale. Il faut dire que l'ambiance était plutôt sombre et que le tout faisait un peu coupe-gorge. Alors comme la meilleure défense, c'est souvent l'attaque, JP, grand soliste à ses heures et imitant en cela les meilleurs chanteurs de Death metal du moment, se mettait à pousser des cris caverneux d'une puissance telle que tous les murs du parking doivent encore résonner à l'heure où je vous parle des simulacres d'égorgements gutturaux dont il fut le géniteur. Si vous n'avez jamais écouté de musique digne de ce nom, je crois que vous ne pouvez pas imaginer ce que cela peut donner. Pour vous donner une petite idée, je dirais que cela se situe entre les cris d'un mammouth pris au piège dans une cave sans fond et le bruit que pourrait faire l'océan atlantique s'il se vidait dans votre baignoire.
Par contre je peux largement vous décrire son effet sur la populace à une heure de grande écoute puisque j'en fus le témoin consentant et amusé.
Vous aviez pour commencer les gens qui retournaient s'enfermer dans leur voiture en toute hâte, se disant que tout compte fait, il y aurait sûrement moins de monde dans une dizaine de minutes. Et comme il vaut mieux attendre assis que debout...
Vous aviez ensuite les gens qui, se trouvant trop éloignés de leur véhicule au moment des faits, n'avaient pas d'autres solutions que de déguerpir à vitesse grand V dans l'hypothétique espoir de trouver refuge dans un lieu éclairé et beaucoup plus et surtout mieux fréquenté. Ceux-là, on les reconnaissait aux bruits de pas qui s'accéléraient au fur et à mesure que nous poussions un sprint (en plus du hurlement de JP) pour venir à leur rencontre.
Eh bien je vous le dis : nous n'avons jamais croisé qui que ce soit lorsque nous agissions de la sorte. Qu'est-ce qu'on était tranquille !
Comme quoi, des fois, on est vraiment ce qu'on a l'air d'être.

 

La belle affaire !
21/01/2002 : 18:00

A force de me retrouver en permanence en face de moi-même, refusant de fuir la réalité telle qu'elle est, je crois que je finis par devenir quelqu'un que je n'ai jamais été. Je ne sais pas si ce chemin est meilleur ou plus mauvais que le précédent et cela n'a d'ailleurs aucune importance. Car ce chemin est maintenant le mien. Et si j'en suis aujourd'hui là où j'en suis, c'est qu'il ne peut pas en être autrement, et qu'il me faut sûrement passer encore par un certain nombre d'états et d'étapes plus ou moins agréables afin de continuer ma quête du moi. Je ne sais pas où tout cela me mènera mais encore une fois cela n'a pas d'importance. Cela me mènera là où je dois aller. Et conformément à mes choix.
Ne croyez pas que ces considérations soient celles d'une ancienne lassitude transformée depuis peu en fatalisme ou d'une quelconque illumination religieuse. Pas du tout.
Je ne regarde ni derrière moi, ni devant moi.
Ce qui a été a dû être. Ce qui sera devra être.
Je suis intimement persuadé que tout ce qui m'arrive a un sens pour moi. Il est vrai que je ne le comprends pas toujours mais la confiance que j'ai dans ce système de convictions transforme les difficultés en autant de chances de pouvoir progresser ou de régresser, encore et toujours.
Je suis sûr que tout ce que je suis amené à vivre a une signification. Peu importe que je la connaisse ou pas.
La seule chose dont je suis certain c'est que le bonheur permanent n'existe pas et que l'équilibre tant recherché entre ce que je pense, ce que je fais, ce que je ne fais pas et ce que je ressens est d'une instabilité perpétuelle. Maintenant que je le sais je n'ai plus qu'à me concentrer une fois de plus sur les plus grands déséquilibres résiduels qui sont encore un frein à l'explosion et à l'implosion de ma personnalité.
Et je ne lâcherai pas l'affaire.

 

B comme Ben non
20/01/2002 : 23:30

Je suis sûr que maintenant que j'ai attaqué le dictionnaire vous devez vous dire que ça y est, le Michel Mohr, il a trouvé le filon pour faire face à une inspiration qui doit être actuellement aussi virevoltante qu'un flocon de neige en plein mois de juillet. Eh bien, si c'est ce que vous vous êtes imaginés à la lumière de la chronique d'hier, je préfère mettre tout de suite les choses au foncé : vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Ben non.
Parce que le coup du dictionnaire, même si j'en suis assez content, ce n'est pas ça qui va me relancer plein pot sur l'autoroute de l'information, c'est moi qui vous le dis. Mais alors pas du tout. Parce que le seul ingrédient que cela peut m'apporter lors de l'élaboration d'une chronique, c'est tout au plus le titre. Quant au reste de la recette, je fais plutôt comme les vrais cuisiniers : tout au feeling avec les produits du jour (ou de la nuit) et si un ingrédient vient à manquer, eh bien j'utilise le produit de substitution que j'ai sous la main. Et je ne sers jamais de plats préparés à l'avance.
Et puis d'ailleurs, êtes vous vraiment sûr qu'il me faut trouver dès à présent une source intarissable dans laquelle je peux puiser à loisir, afin de m'alimenter les journées où les carences de nature créative sont à l'image de ma cuisine ?
L'avenir nous le dira. Et comme par rapport à hier, l'avenir c'était déjà aujourd'hui, j'ai bien l'impression que le doute n'est plus permis.

 

Le dictionnaire non illustré : lettre A
19/01/2002 : 15:30

Cela fait un petit moment maintenant que j'utilise mon Petit Larousse illustré de 1979 afin d'essayer de comprendre ce que je suis en train de vous raconter. Et je l'avoue, j'ai été trop fréquemment déçu par cet opuscule qui bien souvent n'est peuplé que de mots qui ne font que se renvoyer les uns les autres la définition sans vouloir dévoiler eux-mêmes leur propre signification.
Alors je me dis que moi aussi je suis capable d'en faire autant, voire même mieux car après tout, ne suis-je pas le mieux placé pour vous donner les clés vous permettant d'entrer plus facilement dans les différentes pièces de ma conscience que je n'ai d'ailleurs pas encore fini de visiter, sans vous parler des annexes, de la cave et autres inconsciences qui n'apparaissent sur aucun plan ?
Si, je suis bien d'accord avec vous. Et comme il ne faut jamais remettre à deux mains ce que l'on peut faire comme un pied, j'ai décidé de m'y attaquer dès aujourd'hui en commençant par la lettre A parce que même dans mon alphabet à moi que j'ai, le A est en tête.

A

Alfa : premier prénom de Roméo qui fit dire à Juliette : 'Cet Alfa Roméo, c'est vraiment de la bombe !' (passage censuré dans la version définitive de Shakespeare pour cause de plagiat publicitaire). Dans un sens moins littéraire, et surtout par abus de langage, ce terme sert aujourd'hui à exprimer de façon non-équivoque l'admiration éternelle et sans bornes que l'on porte à un objet ou à une personne, surtout sur le plan esthétique. Il convient alors d'y accoler un numéro pour préciser de quoi on parle, encore que celui-ci soit optionnel puisque tous les modèles de série en sont pourvus (de quoi ? mais de tout...). Exemple : 'J'ai une Alfa 147' : cette phrase est autosuffisante car quand on a dit ça, on a tout dit. C'est comme Maxell qualité filtre, ce n'est pas la peine d'en rajouter.

 

Prisonnier
18/01/2002 : 22:20

Je connais régulièrement des périodes où j'ai la sensation que rien ne bouge et que je ne progresse pas.
C'est le cas ce soir.
Tout est arrêté et je me retrouve englué dans l'immobilisme. J'ai beau me dire que je vais me dégager de tout cela et trouver mon envol, c'est peine perdue car à chaque tentative tout ce qui m'entoure me suit et avance à la même vitesse que moi. Ce qui fait que je reste irrémédiablement au même endroit.
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Alors je vais tenter de m'expliquer en utilisant quelques artifices dont les feux associés sont ce soir en voie d'extinction.
En fait c'est comme si j'étais dans le désert. Personne à l'horizon. Pas d'oasis, ni orange ni fruits des bois. Alors, histoire de changer d'air je décide de marcher. Vers où ? Je ne sais pas, l'essentiel est d'arriver ailleurs parce qu'ici il ne se passe rien. Eh bien j'ai beau marcher ou courir, il n'y a que le désert et rien d'autre. Je suis embourbé. Complètement.
Mieux ! J'ai trouvé mieux comme métaphore pour décrire l'aridité actuelle dans laquelle mon être réside.
Je suis sur un tapis roulant. Seul. Lorsque je me lance dans une direction le tapis se met en marche mais dans le sens opposé au mien et avec la même vitesse que moi, ce qui fait que je fais du surplace. Et au moment où je m'arrête, le tapis s'arrête. Et ainsi de suite jusqu'à atteindre le point de non-retour ou de départ vu que dans ce cas précis ils sont confondus.
Alors plutôt que de continuer à me fatiguer inutilement dans mon désert ou sur mon tapis je préfère accepter l'état dans lequel je suis et attendre que l'extérieur cesse de me contrer systématiquement dans ma tentative d'évasion.
Enfin quand je dis 'l'extérieur', je devrais plutôt dire 'ce qu'il y a en moi et que je ne maîtrise pas'.

 

La bonne parole
17/01/2002 : 18:50

Si vous le permettez, et même si vous ne le permettez pas d'ailleurs puisque je vous rappelle que c'est moi qui décide de ce qui se passe ici, je vais faire l'inventaire de tous les sujets que je vous ai promis de traiter un jour ou l'autre dans la MMPP et dont je ne me suis toujours pas occupé. Ceci, croyez-moi, n'est pas un exercice d'auto-flagellation. Non, pas du tout. C'est tout simplement pour vous montrer que lorsque je dis que je vais faire quelque chose, et à fortiori lorsque je l'écris, je le fais. Bon, c'est vrai que cela vous fait une belle jambe, voire même deux, puisqu'en attendant vous n'en avez toujours pas la preuve. Au contraire car en plus je m'apprête à vous donner les contre-exemples. Euh... du coup, pour l'auto-flagellation de tout à l'heure, j'en suis peut-être plus très loin. Mais pour ma défense, je dirais que le seul coupable c'est le temps que je vais mettre pour enfin passer à l'action car ce temps-là, je ne le maîtrise pas. Donc je vous le dis : les chroniques correspondantes seront écrites, soyez-en assurés. La seule chose que vous ne savez pas c'est quand elles le seront. Et ce n'est pas la peine de me poser la question parce que je n'en sais pas plus que vous sur le sujet...
Alors pour vous prouver que le temps n'a pas d'emprise sur ma mémoire, voici la liste à laquelle j'arrive à ce jour :
- la recette du steak haché sauce aux trois poivres qui, croyez-en mon expérience, relègue la recette de l'oeuf sur la pizza surgelée au rang de hors d'oeuvre sans saveurs (je suis hyper fort dans les teasing, et ce n'est pas parce que je suis mégalo que je dis ça, c'est uniquement parce que c'est la vérité. Ben quoi ? Puisque je vous le dis, c'est que c'est vrai !)
- l'achat de ma guitare, qui prouve par l'absurde que même moi j'ai quelques fois des absences non récupérables dans le temps,
- ma deuxième révélation dont tout le monde se fout. Mais comme vous savez que depuis le début je n'en fais qu'à ma tête, vous allez vous la coltiner un jour où l'autre, c'est moi qui vous le dis,
- mes habitudes en matière d'alimentation qui bouleversent toutes les théories ainsi que les pratiques reconnues en matière de nutrition alimentaire. Ah oui, parce qu'il faut que je vous dise que je fais aussi de la nutrition non-alimentaire. Mais vous comprendrez plus tard, je vous laisse déjà digérer toutes ses nouveautés.
Ben voilà, je pense ne rien avoir oublié. Remarquez, si j'ai oublié quelque chose, c'est que je ne m'en souviens pas donc forcément il ne peut pas en être autrement. Ben oui parce que moi je ne me souviens pas de ce que j'ai oublié, ça, j'en suis sûr. Quoique.
Donc reconnaissez que ce n'est pas si dramatique que ça cette affaire.
Alors je vais m'en occuper sérieusement. Car je n'ai qu'une parole. A la fois. Le problème c'est que ce n'est jamais la même...

 

Mégalo, c'est mégalo
16/01/2002 : 18:50

Une de mes connaissances, pourtant quelqu'un que je respecte et à qui je dois beaucoup plus qu'elle ne le croit, me dit régulièrement, en fait à chacune de ses visites sur la MMPP, que je suis en train de devenir complètement mégalo.
Au début, je niais le fait et je lui disais 'mais non, tu dis ça parce que tu es en colère !'. Et puis à force, j'ai fini par me poser réellement la question.
Suis-je mégalo ?
A tel point que je suis même aller regarder la définition précise à partir de laquelle il me sera possible de vous donner la réponse concernant mon état. Parce que l'état, c'est moi. Alors qu'est-ce qu'il dit le dico :
'Mégalomane : atteint de mégalomanie'
'Mégalomanie : délire des grandeurs'
Bon, d'accord, et après ?
Pour ce qui est du délire, compulsons à nouveau le Larousse, histoire de lever toute ambiguïté :
'Délire : trouble mental caractérisé par la confusion des idées et centré sur un thème : grandeur, persécution, culpabilité, jalousie, etc...'
Alors le problème que je vois là-dedans, c'est que lorsqu'on est atteint de trouble mental, on ne le sait pas soi-même. Donc si je dis que je n'en suis pas atteint je ne peux en aucun cas en être sûr.
Résultat, cela devient plus compliqué que prévu. Il va falloir calculer ma fourchette de mégalomanie en prenant en compte mon avis et celui des autres. Mais le mien avant quand même.
Reprenons : la mégalomanie se caractérise par deux données qui sont le délire et la grandeur, associées par un indice de corrélation valant 1. Parce que la grandeur tout court, ça ne tient pas debout. Et c'est un gars de 1m98 qui vous le dit. Alors pour simplifier prenons un poids de 50% pour chacune d'elles. Ben oui, si on ne prend pas d'hypothèses on n'y arrivera jamais alors moi je dis que c'est comme ça et puis c'est tout.
Pour le 'délire', moi je dis que la probabilité que j'en sois atteint est de 0. Ben oui, je suis pas fou au point de me coller un 1 quand même. Et vous, que croyez-vous ? Prenons le cas critique où pour vous c'est 1 la bonne réponse. Et pis comme mon avis et aussi important que le votre, moi je dis que le poids moyen des deux indices pondérés successifs équivaut à la moyenne calculée en respectant un flux gaussien entre le début des emmerdes et la fin de tout. Ça clarifie tout de suite la situation, vous ne trouvez pas ?
Pour la 'grandeur', c'est un peu moins trivial parce que mon beau dictionnaire il dit :
'Grandeur : (...) Folie des grandeurs : voir Mégalomanie'
Il se moque de qui le père Larousse ? Des définitions comme celle-là, je peux les faire moi-même. Heureusement que c'est un cadeau parce que sinon j'aurais eu les boules (en plus du dico) devant tant de malversations linguistiques.
Bon, ok, restons calme. En tout cas j'en conclue donc que la définition de la mégalomanie est récursive puisqu'elle se définit par elle-même. Eh ben, ça va pas simplifier mes calculs. Je vais donc considérer, afin d'arriver au résultat qui m'intéresse sans que vous ne vous soyez aperçus de rien, que les grandeurs corrélées à la folie suivent une série mathématiquement convergente lorsque la folie tend vers l'infini, c'est-à-dire à chaque fois puisque si vous relisez la définition précise du phénomène, il n'est pas dit que la folie en ait. Des limites. Faut suivre aussi ! Encore que ! Peut-être que tout ce qui est écrit est limité et inversement. Ah, sacré problème quand même. Bon ben disons, pour embrouiller le calcul encore une fois parce que j'ai d'autres choses à foutre que oui.
Donc, conclusion, j'en déduis que mon indice de mégalomanie varie entre 0 et 1, et ceci en permanence puisque mon équation ne dépend pas du temps. Et tant mieux !
Vous voyez bien qu'en posant clairement le problème on finit toujours par trouver la solution.
C'est pas plus compliqué que ça !
Alors maintenant s'agirait de ne plus me raconter de conneries concernant ma mégalomanie présumée. Ok ?

 

Le manque nécessaire
15/01/2002 : 17:00

Après les légères divagations dont j'ai été l'objet hier, me voici de retour. Comme si de rien n'était. Et une fois de plus j'ai pu vérifier ce que je me dis à chaque fois qu'une telle expérience m'arrive : je m'aperçois toujours de l'utilité de quelque chose uniquement lorsque je ne l'ai plus. Parce que quand je l'ai, il n'y a pas de manque et donc je ne me pose aucune question à son égard.
Tenez, un exemple tout bête tiré de mes archives personnelles : lorsque j'ai changé ma chasse d'eau (cf. chronique du 07/11/2001) je m'étais coupé l'index droit juste au milieu de la deuxième phalange. Vous allez me dire que pour un gaucher, la belle affaire que voilà ! Eh bien maintenant je peux vous assurer que même à moi, ce qui semble n'être qu'un très léger détail anatomique, m'est indispensable. Par exemple pour faire un lacet. Je ne connais pas votre technique personnelle en la matière mais moi, lorsque je lace mes groles, il y a un moment où mon index droit est coincé dans une des boucles. Et pour l'extirper, il me faut tirer le doigt qui frotte alors de toute sa longueur sur la corde acérée (c'est en tout cas l'impression que j'avais), ravivant à l'époque la douleur d'une plaie encore sanguinolente. Autre exemple ? La vaisselle. Surtout lors de l'utilisation de la partie bien râpeuse de l'éponge qui ne manquait pas de me limer la plaie jusqu'à l'os (c'est en tout cas l'impression que j'avais). Ben oui, en tenant l'objet à laver de la main droite et l'éponge de la main gauche, vous pouvez vous y prendre comme vous voulez, il n'y a pas à tortiller : la deuxième phalange, elle déguste.
La vérité n'est pas ailleurs : avant d'être mise à l'index, je ne me souciais pas de l'utilité de ma deuxième phalange puisqu'elle était sans défaut et que les opérations susmentionnées de frottage et de grattage ne lui faisaient ni chaud ni froid. Mais de cela je n'avais pas conscience.

Et encore ceci n'est-il rien par rapport à la santé. Quand je vais bien, je ne m'en rends pas compte. Par contre, quand je suis malade, là j'en suis bien conscient.
Et ce que j'aime c'est le retour à la santé après avoir été malade. A ce moment précis, j'ai conscience qu'être en forme c'est le bonheur absolu : je suis calme, serein et plein d'entrain.
Limite si ça ne me donnerait pas envie d'être malade plus souvent, histoire de pouvoir vivre à nouveau cette période d'euphorie malheureusement trop brève. C'est tout dire !

 

The courtest
14/01/2002 : 21:10

Aujourd'hui, je vais faire la chronique la plus courte que vous n'ayez jamais vue.
Si.
Pour la simple et bonne raison qu'il y a des jours où les maux présents rendent impossible la présence des mots.
A demain !

 

Delirium Tremens
13/01/2002 : 18:35

Je crois que suite à une éclipse totale d'oxygène un peu trop longue, les résidents de l'immeuble qui fait face au mien ont définitivement pété les plombs.
Pour commencer, il faut que je vous dise que dans cette résidence, le rez-de-chaussée se situe, suite à une malversation immobilière de laquelle l'immeuble n'est pas sorti grandi, à quatre mètres du sol, ceci expliquant peut-être cela.
Ou pas.
Comment cela se peut-il ? Tout simplement parce que le rez-de-chaussée a été muré. Si. Je pense que depuis des années, plus personne ne peut entrer ou sortir de cet ensemble et que par conséquent, ils vivent tous en autarcie. Du coup, il fallait bien que cela arrive. A force de respirer le même air depuis tant de temps et de ne voir le monde qu'à travers leur poste de télévision, ils sont devenus fous sans s'en rendre compte.
Et la folie suprême, n'est-ce pas de continuer à croire qu'on est normal ?
Je vous l'avais bien dit, ils sont tous dingues là-dedans.
Et je ne dis pas cela uniquement à cause de l'anomalie architecturale qui, tout en les condamnant, nous sauve. Jusqu'à aujourd'hui je me demandais quels étaient les barbares qui avaient décrété qu'un tel enfermement serait leur punition. Serait-ce encore le fait d'une Loge Maçonnique ? Je ne sais pas. Mais maintenant, quels qu'ils soient, je les remercie car je ne voudrais pas rencontrer ces autochtones atteints de delirium tremens à tous les étages.
Surtout, il ne faut pas qu'ils s'échappent. Jamais. C'est pour cela que depuis mon poste d'observation je les surveille. Jour et nuit. Je guette chacun de leurs gestes et craint la moindre tentative d'évasion de leur part.
Ils ne doivent jamais sortir de là où ils sont.
Et me voici condamné au même sort pour m'en assurer.

 

La question du jour
12/01/2002 : 15:45

Que se passe-t-il ? Y aurait-il encore un événement aujourd'hui que tout le monde m'aurait caché ?
Le 12 janvier, voyons voir... c'est pas le jour de Noël, vu que c'est le 25 décembre, c'est pas le 14 juillet non plus euh... laissez-moi réfléchir... le passage à l'euro ? Ben non, pour être franc, je ne crois pas que cela soit ça non plus.
Mais alors quoi ?
Forcément il doit se passer quelque chose d'important, que dis-je, de primordial pour qu'aujourd'hui à 15h, personne ne m'ait encore rendu visite. Car je dois reconnaître que je n'avais pas vu ça bien souvent. Bon, je me suis bien rendu visite à 15h03 mais moi c'est différent, j'habite ici donc il est normal que de temps en temps je vienne. Mais les autres que font-ils ?
Je suis tout interloqué.
Ah mais ça y est, j'y suis ! C'est le week-end. Ben oui, je suis con moi. Autant vous, vous faites bien la différence avec le reste de la semaine, autant moi, je ne la fais plus forcément. Du coup, j'oublie que vous n'avez pas le même rythme que moi et que le week-end est l'occasion pour vous de faire ce que vous ne faites pas du Lundi au Vendredi. Et inversement.
Non, en fait je plaisante parce que la différence je la fais très bien. Grâce à vous d'ailleurs. Et je ne parle pas ici que de la très légère inflexion de la courbe de fréquentation de la MMPP, ça ce n'est rien. Mais du fait que c'est le week-end que j'ai l'occasion de pouvoir côtoyer à nouveau les rescapés de l'ancienne et de la nouvelle économie.
Moi je vous le dis on ne peut jamais échapper à la réalité.

 

RETROUVAILLES en capitale
11/01/2002 : 23:45

Figurez-vous qu'une fois de plus, je suis allé à Paris cet après-midi. Et une fois de plus, ce n'était ni pour les beaux yeux de la Tour Eiffel ni pour les autres attrape-touristes de la capitale. C'était pour y retrouver Xavier, un copain de promo qui fut également mon coturne pendant mon année de service militaire. Cela faisait 5 ans que nous ne nous étions pas revus. D'ailleurs, l'une des premières choses qu'il m'a dite était qu'il n'avait pas vu le temps passé. Ben lui peut-être mais moi par contre si. Vu qu'on avait rendez-vous à 15h30, que j'étais en avance de 10 minutes et que lui au final s'est pointé à 16h30 après m'avoir appelé toutes les dix minutes, pour d'une part me chambrer et d'autre part m'annoncer de sa voix embarrassée 'Je suis désolé, pardon, mais c'est sûr, dans un quart d'heure, je suis là, pardon, désolé' et bien je peux vous dire que le temps m'a semblé long, et que le 8ième arrondissement je commence à le connaître : le Parc Monceau, la Place des Augustins, la rue de Lisbonne et tout le toutim, c'est bon j'ai donné ! D'ailleurs, je me suis dit que si jamais quelqu'un repérait mon circuit, j'étais bon pour la fourrière et l'interrogatoire. Parce que quand je me balade, sachez que je ne fais pas ça n'importe comment : j'effectue des demi-cercles concentriques autour du point de ralliement, en commençant par celui de plus grand rayon. Ben oui, comme ça, au moment où le gars est sensé arriver, la probabilité que je me trouve proche du 'Check Point Xavier', elle est vachement élevée. Par contre, c'est sûr que si le gus il ne se pointe jamais, eh bien cette méthode elle comme les autres, c'est-à-dire toute pourrie.
Enfin, à 16h30, le voilà qui arriva. Avec une bouteille de champagne que son client lui avait offerte. Franchement. Si ça s'appelle pas 'chambrer jusqu'au bout' ça ! Donc ce qu'on a fait, c'est qu'on est entré dans le premier bar venu où Xavier, grand Prince, a payé son coup. Une bonne pression d'un demi-litre bien fraîche histoire de se réchauffer. Ben oui, vous ne connaissez pas ce truc ? Vous savez, dans les pays où il fait très chaud, les gens boivent du thé pour se rafraîchir. Bon, je ne sais pas si c'est un dérivé de l'adage 'Il faut soigner le mal par le mal' ou si le phénomène n'est dû qu'aux échanges thermiques entre le buveur, la boisson et le reste du monde, mais toujours est-il que là-bas ça marche. Alors, moi, je dis que chez nous, il faut appliquer la même méthode : quand il fait froid, il faut boire froid, histoire de se réchauffer. CQFD. Enfin, CQFD disons à 50% parce que moi, même quand il fait chaud je bois frais. Disons seulement que je suis l'exception qui confirme la règle.
Sinon, je vous passe les détails de la conversation dont environ 80% au moins relèvent de l'habilitation 'Confidentiel Pression' mais ce que je peux vous dire c'est que Xavier, malgré (ou grâce à) toutes ses années, n'a pas changé.
Et c'est tant mieux, bien que je préférerais le constater à une fréquence un peu plus importante.