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Une leçon de curling |
21/02/2002 : 19:50
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Dites-moi pas que c'est pas vrai !
Et pourtant si, je confirme : le curling est discipline olympique.
Sans rigoler. J'en ai vu à la télévision,
donc c'est que ça doit être vrai. Au début
j'ai cru à une rediffusion de 'Rencontre du troisième
type' mais lorsque Nelson Monfort m'est apparu alors que je sais
pertinemment qu'il ne fait pas partie de la distribution, j'ai
dû me rendre à l'évidence.
Le curling est discipline olympique.
Vous voyez ce que c'est au moins ? Alors c'est comme un jeu de
boules sauf qu'il n'y a pas de boules. Vous avez d'une part un
lanceur qui lance (d'où son nom) sur la glace une sorte
de fer à repasser mono-fonction en plastique qui ne fait
même pas de vapeur et d'autre part des gus armés
de raclettes qui balayent devant le projectile histoire de tenter
de le diriger vers l'objectif en utilisant le principe de fusion
acquisition bien connu dans le cercle fermé de nos meilleurs
OPAistes.
Sidérant.
Remarquez, c'est peut-être un bon calcul de pratiquer cette
activité. Ben si. Imaginez que vous vous mettez en tête
de remporter une médaille d'or aux jeux olympiques. Eh
ben on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'il vaut mieux
tenter l'aventure dans le curling que dans la boxe catégorie
poids poulet plutôt pas trop mi-cuit. Déjà
c'est moins dangereux et pis en plus ça doit quand même
être moins dur d'être au niveau des meilleurs mondiaux.
Quand on y pense bien, si vous repassez un peu chez vous avec
du Fabulon, le geste du lancer, faut dire que quelque part vous
le maîtrisez déjà. Et si en plus vous passez
le balai ou l'aspirateur, à mon avis vous pouvez postuler
pour briguer n'importe quel poste.
Oui, c'est pour gagner une médaille qu'ils font ça,
c'est pas pour la beauté du sport. Ben non.
Mais le pire là-dedans, c'est qu'il y a bien un gars qui
l'a inventé ce jeu. Y'a un gars qui y a pensé. Peut-être
d'ailleurs que l'idée de départ lui est venu en
relevant un défi du style 'Et tiens, toi qu'es malin, je
suis sûr que t'es pas capable de gagner une médaille
d'or aux JO'. Encore un défi à la con qui lui a
sûrement été lancé pendant une beuverie
et qui a mal tourné. Fallait au moins ça. Parce
qu'il n'en serait jamais arrivé là en étant
à jeun.
C'est pas possible autrement.
La conclusion de tout cela, c'est que l'homme est vraiment plein
de ressources dont on ne soupçonne même pas l'existence.
Moi je dis que le curling, c'est une leçon d'humilité
que la nature nous donne.
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Le volume forfaitaire |
20/02/2002 : 18:15
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Je parle fort au téléphone. Personnellement je
ne trouve pas mais comme mes anciens collègues me l'ont
dit un jour, je suis bien obligé de le reconnaître,
pliant ainsi sous le joug de la majorité silencieuse.
Et j'ai remarqué que je n'étais pas le seul atteint
de ce défaut de communication. Bon, vu que chacune de mes
sorties est une occasion de croiser, de doubler ou de devoir supporter
un utilisateur de la téléphonie mobile qui parle
beaucoup trop fort, il est certain que je ne mérite pas
la Palme d'Or de la meilleure fiction pour cette observation.
Le portable permet à chacun d'importuner son voisin sans
que cela soit le but initial et sans même s'en apercevoir.
C'est ce que j'appelle un condensé de technologie, intégrant
à la perfection le concept du deux en un.
Je ne sais pas ce qui est à l'origine de ce défaut
: peut-être est-ce pour être sûr d'être
mieux entendu et par là-même mieux compris par le
correspondant qui, il faut bien le hurler, ne se trouve pas juste
à côté ? Ben oui, sinon on n'aurait pas besoin
d'un téléphone pour lui parler, faut être
logique.
Et puis le mobile, ça permet de parler plus aux autres.
Même si on a rien a dire. C'est un peu l'inconvénient
des forfaits. On se dit que si on n'utilise pas notre temps de
parole, on perd. Quoi ? Des sous ! Alors que c'est faux puisque
quoi qu'on dise et quel que soit le temps qu'on prenne pour le
dire, le prix ne change pas. C'est un peu le principe du forfait
d'ailleurs...
Mais quand on n'a rien à dire, n'est-il pas possible de
s'abstenir ? Apparemment non. Etrange... Et puis ça veut
dire quoi, ne rien avoir à dire ? Y aurait-il des conversations
vides et d'autres pleines ? Certaines utiles et d'autres futiles
? Et selon quels critères ?
Non, en fait le forfait c'est beaucoup mieux puisque ça
évite de se poser ce genre de questions. Une bien belle
invention qui simplifie à l'extrême les interrogations
métaphysiques de l'homme que je suis.
Je disais donc que je parlais fort au téléphone.
Et que les autres en font autant.
Eh ben dites donc, que de révélations dans cette
chronique !
Je dois vous dire que j'ai aussi un forfait internet illimité.
Alors je le rentabilise au maximum. Enfin, je crois...
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Et ça, c'est du premier choix ? |
19/02/2002 : 23:10
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C'est bien le forum parce que des fois j'y trouve des sujets
de réflexions qui sinon ne m'auraient même pas effleuré.
Par exemple, j'ai observé que certaines discussions du
jour tournaient autour d'un thème que je n'ai encore jamais
abordé, à savoir : qu'est-ce qu'une chronique de
qualité ?
Eh bien je vous le demande car autant on peut se faire une idée
avec un kilo de tomates ou un fauteuil Louis XVI tout droit sorti
d'IKEA le 18 février 2002 au soir, autant l'exercice parait
plus abstrait chroniquement parlant.
Pour commencer je dois dire, pour ceux qui ne l'auraient pas encore
remarqué, que je ne respecte aucun cahier des charges.
Du coup, je peux dire adieu à toute tentative de certification
ISO9001 pour laquelle il faut faire ce qu'on écrit et écrire
ce qu'on fait. Ben oui, comme une chronique se fait en s'écrivant,
il va falloir chercher ailleurs d'autres modèles ou références
applicables.
Comme l'exercice d'écriture équivaut bien souvent
à une performance sportive, je pourrais être tenté
par une homologation ISOSTAR, la boisson des stars. Malheureusement,
mes performances ne pouvant se quantifier en secondes, mètres
ou points, il faut avouer que je friserais la relégation
immédiate en division inférieure avec dépôt
de bilan à la clé.
Alors qu'est-ce qu'une chronique de qualité ?
Moi je vous le dis, heureusement que je ne me suis jamais posé
la question sinon j'en serais encore à me demander si celle
du 28 septembre 2001, la première en titre, mérite
ou non d'être publiée. Comme machine à arrêter
le temps, avouez qu'il n'y a pas mieux.
Gilles, qui a un temps de réponse digne des meilleurs sprinters
unijambistes toutes pointures confondues, voit dans une chronique
de qualité la présence non exclusive et non obligatoire
de trois éléments : réflexion, humour et
émotion. Bref, que des domaines où la subjectivité
est reine, subjectivité qui mériterait une palanquée
de 6.0 si elle se produisait sur la glace.
Pour clore momentanément le débat je dirais que
pour l'instant, je vais continuer à faire comme je le 'sens',
ce qui je dois le confesser ne veut strictement rien dire. Et
cela m'arrange, comme ça d'une part je ne m'engage à
rien et d'autre part vos critiques seront d'autant moins objectives.
Ou pas.
Vous voulez des chroniques de qualité ? Ok, alors je suis
à votre écoute. Et une fois que vous m'aurez fourni
des éléments concrets, j'étudierais le dossier
de près, n'en doutez pas.
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Vivement demain ! |
18/02/2002 : 19:45
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Je ne trouve pas la solution de mon problème du jour.
Cela me laisse dans l'expectative la plus complète. Et
pourtant je connais la raison de mon échec et de mon incapacité
à passer outre.
Cette raison est à la fois la plus simple et la plus surprenante
qui soit : je ne sais pas quel est mon problème.
Je sens bien que quelque chose me tracasse et m'empêche
d'avancer mais je ne sais pas ce que c'est. Je n'arrive pas à
l'identifier, même en écoutant ma petite voix intérieure
qui, manque de bol, ne me dit rien du tout.
Alors vous comprenez que partant de là, je ne risque pas
d'aller bien loin.
Le pire est que je ne sais pas quoi faire. J'ai du temps, de moins
en moins d'argent et beaucoup de motivation à revendre
mais tout ceci ne me sert à rien. Mes pensées sont
arrêtées et je suis dans l'impossibilité d'agir
pour tenter de me sortir de cette situation. Du coup je me trouve
désarmé face à cette menace fantôme
qui fait que je ne suis plus que l'ombre de moi-même.
Je ne sais pas résoudre un problème dont l'énoncé
m'est inconnu.
Alors je me retrouve comme suspendu, contrairement au temps qui
passe.
Le genre de journée où rien ne me touche, où
le réel me semble être ailleurs, loin de moi et parfaitement
utopique.
Le genre de journée où on pourrait me dire que le
curling est discipline olympique sans que cela m'étonne
le moins du monde.
Le genre de journée où je me demande si j'existe
ailleurs que dans mon imagination.
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Le septième sens |
17/02/2002 : 23:55
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Vais je réussir à écrire cette chronique
avant de m'endormir ?
Je ne sais pas mais en tout cas si le coup de bûche dont
j'ai été frappé ce matin me rappelle à
ses bons souvenirs, je crains le pire.
Encore que.
Imaginez que je m'endorme sur les touches de mon clavier et que
Morphée en personne (on peut toujours rêver), se
mette à agiter mon sommeil de soubresauts convulsifs, me
permettant alors, bien malgré moi, de rédiger une
chronique complète faite de paragraphes composés
de phrases pleines de mots suppurant de lettres. Eh bien il y
a fort à parier que le résultat aléatoire
ainsi obtenu sera, à n'en pas douter, pas très loin
de mes meilleures chroniques pourtant écrites sous le sceau
de l'éveil.
Pourquoi ?
Parce que les meilleures histoires, j'entends par là les
plus terrifiantes, les plus étranges, les plus illogiques
et donc les plus passionnantes sont celles qui prennent forme
et vie dans nos rêves.
Le rêve, c'est une histoire dont le producteur est le héros.
Une histoire faite d'allégories, de métaphores et
de signes cachés.
Une histoire qu'à première vue nous reléguons
dans le domaine du délire et de l'incohérence mais
qui pourtant est le fruit d'une logique implacable : la logique
qui nous guide et qui fait ce que nous sommes.
Une histoire captivante à déchiffrer et que seul
son metteur en scène est capable d'interpréter et
de comprendre.
Il est maintenant 23h30 et je réalise que je ne sais plus
où je voulais en venir avec tout cela. Je crois que je
suis en train de perdre le fil de mes idées.
Je crois que le coup de bûche est de retour.
Retour vers le monde onirique qui me parle de ce que je ne vois
pas dans le monde réel et qui pourtant existe bien.
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Allez à Jacta Est (banlieue de Jacta) |
17/02/2002 : 02:25
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Non, ce n'est pas qu'il n'y a pas eu de chronique hier, ce n'est
pas ça. C'est juste qu'elle parait le lendemain, c'est
tout.
N'en dites pas plus, je sais que ce n'est pas bien. Mais que voulez-vous,
les journées, elles sont ce qu'elles sont. A savoir que
je ne maîtrise pas forcément les petits aléas
de la vie qui la rendent pour certains merveilleuse et pour d'autres
insupportable.
En ce qui me concerne, j'ai fait très longtemps parti de
ceux à qui les aléas ne convenaient pas. Enfin,
disons que je les excluais par application d'une méthode
d'anticipation préventive des plus efficaces. J'en veux
pour preuve mes plannings de l'époque sur lesquels les
plages horaires prévues pour les traiter n'existaient pas.
D'ailleurs, j'ai même constaté que moins on est prêt
à les accepter et moins il y en a. Etrange non ? Pourtant,
un aléa, c'est un événement plutôt
aléatoire qu'on ne devrait pas être capable de maîtriser.
Eh bien c'est une erreur de penser cela. Car pendant très
longtemps j'ai réussi à m'organiser pour qu'il n'ait
pas sa place chez moi.
Une vie privée bien planifiée qui limite au maximum
le contact avec les autres : voilà le secret d'une vie
sans aléas. Cependant je tiens à calmer les vocations
naissantes en vous certifiant que cela demande du travail, de
la réflexion, une volonté de fer et de ne pas faire
et une science de l'évitement d'une extrême complexité.
Sans vous parler des effets secondaires qu'une chronique entière
ne suffirait pas à énumérer.
En fait, ce n'était jamais moi qui créais les aléas
qui me tombaient dessus. Ben oui, parce que comme je savais ce
que j'allais faire, je ne peux pas dire que quand je le faisais
c'était une grosse surprise pour moi. La vérité,
c'est que ce sont les autres qui mettent de l'imprévu dans
nos vies. Les autres. Les Humains. Ces êtres étranges
venus d'ailleurs. Et puis une fois que vous avez un pied dans
le hasardeux, tout ce qui vous arrive alors relève de la
même logique illogique.
Conclusion : commencer à vivre dans l'imprévu, c'est
à coup sûr y rester.
Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, les aléas font
partie intégrante de mon existence. Je ne dis pas que cela
ne pose pas de problème mais disons que pour l'instant
je fais avec, je m'adapte tant bien que mal.
Et le résultat de tout cela, c'est qu'à cause des
aléas, la chronique du samedi n'est écrite que le
dimanche matin à 2 heures du matin. Vous parlez d'une adaptation
!
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Jour de fête (II) : pour rester poli, faudrait déjà l'être |
15/02/2002 : 19:10
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La journée du 14 vous dites ? Ah, mais bien sûr que je m'en
souviens ! C'était le jour de la poste. Et encore, si c'était
tout ! Mais figurez-vous que non.
Parce que pris de fièvre acheteuse, je me suis retrouvé dans un
relais de presse. Là, après m'être jeté sur le Télérama à 1,6
euro, je me suis dirigé vers la caisse. Et au moment où je sortais
ma monnaie pour payer, voilà pas que le caissier se mit à discuter
avec le videur. Ne me demandez pas pourquoi il y a un videur dans
une librairie car je n'ai pas la réponse. Tout au plus une théorie.
Si. Je pense qu'en fait c'est un remplisseur qui normalement oblige
les non-clients à entrer de force, mais qui présentement avait
dû abandonner son poste (ah non, pas la Poste !) pour cause de
pluie trop violente. Et donc, pour revenir à mon mouton,
le préposé à l'encaissement ne me regarda
même pas pendant la transaction.
Moi, je ne suis pas quelqu'un d'exigeant. Non, pas du tout. Mais
j'estime que le minimum de la part d'un vendeur, même venant de
ce con-là, c'est de dire 'bonjour', 'merci' et 'au revoir'.
Pour le bonjour, ça n'a pas été possible. Ben non, vu qu'il discutait
avec l'autre et qu'il n'est apparemment ni multitâches ni poli,
pas de bonjour. Mais bon, comme pour ma part j'attendais qu'il
me regarde pour le lui souhaiter et qu'il ne l'a pas fait, je
ne lui ai rien dit non plus. 0-0 balle au centre. Pour le merci,
ça il a pu le faire. Sûrement un code de sa part signifiant 'Bon,
ok casse-toi maintenant j'ai autre chose à faire, allez magne
toi, dégage de là, blaireau suivant !', mais il y était. Rien
à dire. Par contre, au moment de partir, je lui dis un 'Au revoir
!' tonitruant sur ce ton qui n'appartient qu'à moi vu que je ne
le donne jamais car je ne sais pas chanter. Eh bien le gars, il
a repris sa discussion comme si de rien n'était.
J'ai failli lui jeter un 'Dites donc, ça vous fait chier d'avoir
des clients polis ?' et puis je me suis rabattu sur un mouvement
de tête muet mais qui en disait long. Peut-être aurais je dû m'exprimer
? Tant pis. C'est pas fait, c'est pas fait et pis c'est tout.
En plus, tout ça pour acheter un Télérama. J'vous jure. D'habitude
c'est le Télé Loisirs à 0,9 euro avec les blagues à 30 balles
à l'intérieur. Mais là non. C'est même la première fois que j'achète
Télérama. Ben oui, j'ai déjà 9 bouquins en cours de lecture, alors
je n'ai pas vraiment besoin d'en rajouter. Mais c'est pas ma faute.
C'était juste pour lire la chronique d'Alain Rémond que je ne
connaissais pas. Parce que par deux fois on m'a comparé à Alain
Rémond. Si. D'abord Xavier qui m'a dit 'Des fois je trouve que
tes chroniques sont presque au niveau de celles d'Alain Rémond',
histoire de me faire un compliment que je ne pris pas comme tel.
Et ensuite Nelly qui m'a suggéré dans un accès de démence d'envoyer
un CV à Télérama pour remplacer Alain Rémond pendant ses vacances.
J'vous jure !
Alain Rémond, Alain Rémond. Oh les Gars (avec un grand G), y'a
pas qu'Alain Rémond dans la vie. Y'a Michel Mohr aussi !
Conclusion : le 14 février il y a peut-être plus de preuves d'amour
sur terre que d'habitude, mais en tout cas des preuves de connerie
y'en a toujours autant.
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Jour de fête (I) : bougez avec La Poste |
14/02/2002 : 18:10
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Les clients sont-ils tous considérés de la même
façon ou alors ai-je droit à un traitement de faveur
?
Je ne sais pas. Mais par contre, ce dont je suis sûr c'est
qu'aujourd'hui je suis bien remonté.
Contre qui ?
Contre tout le monde. Comme ça je ne perdrai pas de temps
à faire le tri. Ça me rappelle la phrase prononcée
par le légat du pape sur un champ de bataille où
un chef guerrier lui faisait remarquer que c'était tellement
le purin qu'on ne savait plus qui était qui. Le clairvoyant
responsable du clergé, connaissant parfaitement son sujet
sur le bout des croix, lui donna alors l'absolution par un 'Tuez
les tous, Dieu reconnaîtra les siens !' du plus bel effet
dévastateur. Comme quoi la réflexion n'est pas forcément
l'ennemie de l'action.
Bref je m'égare.
Je disais donc que j'étais remonté contre tout le
monde.
Tout a commencé à 13h15 précises, heure à
laquelle je découvris dans ma boite aux lettres un avis
de passage de la Poste, rapport à un ouvrage obscur dont
j'attendais la livraison. Pour vous prouver que je ne mens pas,
je vous lis le message : 'M. Mohr Michel, je me suis présentée
à votre domicile le 14/2/02 pour vous remettre un colis,
mais vous étiez ABSENT'. Mais d'où sort-elle cette
greluche ? Moi absent ? Bon, je reconnais avoir de temps en temps
quelques moments d'égarements mais ceux-ci ne m'emmènent
jamais bien loin. J'étais chez moi toute la matinée.
Et elle n'a pas sonné la postière. Encore une que
le travail a déjà usé et qui à 28
ans préfère décréter que les gens
ne sont pas chez eux au lieu de sonner pour s'en assurer. Par
contre, sonner en période de fêtes pour qu'on lui
achète son calendrier à la con avec toujours la
même image de chatons dessus, ah ça elle sait faire.
Eh bien qu'elle n'y revienne pas cette année parce qu'elle
va y avoir droit, c'est moi qui vous le dis. Je vois d'ici le
tableau : je vais lui ouvrir la porte et lui dire sur un ton affirmé
'Madame la Postière, vous vous êtes présentés
à mon domicile aujourd'hui pour me vendre un putain de
calendrier à la con avec des chats que j'ai déjà
en dix exemplaires et que du coup je ne sais plus où mettre
la litière. Mais quel dommage ! Car cette année
je suis absent'. Et je lui claque la porte au nez. Sans blagues.
J'aime pas qu'on me prenne pour un con. Et pis en plus, je dis
que depuis le temps qu'on les voit, ça doit faire belle
lurette que les chatons en question doivent être enterrés
au Panthéon de la Poste. Et oui, comme j'imagine qu'ils
n'ont pas touchés de droits d'auteurs, c'est le moins que
la Poste pouvait faire.
La postière ! Et encore, si elle avait donné une
excuse du style : 'M. Mohr, je me suis présentée
à votre domicile le 14/2/02 pour vous remettre un colis,
mais comme ça me saoulait de sonner et de me taper deux
étages pour vous le remettre, je préfère
que vous passiez le chercher vous-mêmes. A la Poste. Allez,
sans rancunes !', eh bien là, j'aurais rien dit. J'aurais
même applaudi des deux mains mais pas aujourd'hui vu qu'il
va falloir que je me tape la queue au guichet pour retirer mon
paquet. Résultat : la postière est déjà
chez elle alors que moi je dois de nouveau en sortir. De chez
moi, pas de chez elle.
Bougez avec la Poste qu'ils disaient. J'ai l'impression qu'ils
maîtrisaient bien leur sujet...
Demain vous aurez droit à la suite du 14. Si. Parce qu'il
y a une suite.
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MMPP : la boutique de la chronique |
13/02/2002 : 20:15
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- Bonjour madame, qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
- Etre belle, riche et insouciante.
- Euh...d'accord, et avec ça ?
- Ben, je ne sais pas... comment qu'elles sont vos chroniques
?
- Ah ça, vous ne pouviez pas mieux tomber. J'ai les meilleures
chroniques de la région !
- Les meilleures? C'est-à-dire ?
- Le rapport qualité/prix, qui tend vers l'infini, c'est
ici !
- Et elles sont fraîches au moins ?
- Vous plaisantez madame ! Je les fais sur place et je change
ma recette tous les jours. Tenez je suis en train de concocter
celle d'aujourd'hui. A mon avis vous serez à peine sortis
qu'elle sera tout juste terminée. C'est vous dire !
- Et elles se gardent combien de temps vos chroniques ?
- Oh ça, c'est vous qui voyez. Moi ce que je dis c'est
que cela ne sert à rien d'attendre. Faut pas laisser refroidir.
Mais bon, même si ce n'est plus chaud ça reste quand
même excellent. Les réchauffées sont parfois
meilleures, c'est vous dire !
- Bon. Et lesquelles me conseillez-vous ?
- C'est pour combien de personnes ?
- Bah disons que j'ai des invités donc il m'en faut bien
une dizaine.
- Moi vous savez, je vous recommande de les prendre toutes. Ainsi
vous en trouverez toujours une à votre convenance et en
plus vous pourrez vous les faire goûter entre vous.
- Et ça va pas me faire un peu cher ?
- Pensez vous ! C'est le même prix pour dix que pour une,
cent ou l'ensemble. C'est vous dire !
- Ah ben alors je vous prends la totale.
- Je vais vous faire un bel emballage. Plein de rouge et de noir.
Z'allez voir comme ça va être joli.
Cinq minutes passent.
- Et voilà madame.
- Combien je vous dois monsieur ?
- C'est gratuit madame. C'est pour ça que c'est le meilleur
rapport qualité/prix de la région. C'est vous dire
!
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C'est pas du boulot ça ! |
12/02/2002 : 17:50
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Je trouve qu'il y a de plus en plus de voitures en circulation.
Ce qui d'ailleurs se confirme à la lecture du nombre de
ventes réalisées par les attractives multinationales
de la propulsion.
Et dans le même temps, je trouve qu'il y a de moins en moins
de places de parking pour se garer. Parce que figurez-vous que
dans l'objectif de ne plus avoir de voitures stationnées
n'importe où et surtout partout, eh bien nos responsables
préférés (vu qu'ils sont élus c'est
comme ça qu'on doit dire) ont fait planter le long des
rues des palanquées de piquets en fer qui vous arrivent
au niveau du genou. Vous savez, les piquets qu'on ne voit pas
quand on marche dans la rue parce qu'ils sont trop bas mais qui
font super mal au tibia quand on rentre dedans parce qu'ils sont
trop bas et que du coup on ne les avait pas vus ?
Mais cet aveuglement a t'il un sens ?
Pour diminuer le nombre de voitures, on les empêche de se
garer. Mais qui a pondu cette équation à la con
? Ah... mais j'y suis maintenant. C'est vrai qu'on est dans le
domaine du chacun pour soi. Autrement dit, les bagnoles, qu'elles
se garent ailleurs que chez moi.
Mais comment tout cela va t'il se terminer ? Parce qu'il faut
bien avouer qu'il y a un problème de taille. Eh oui. Le
jour où toutes les villes auront remplacé leurs
arbres par ces piquets, comment qu'on fera avec nos voitures ?
D'un autre côté, il est vrai que les avantages de
la bitte d'amarrage sur le chêne n'est plus à démontrer.
Ben non. Tout d'abord parce que les jours de grandes crues, les
bateaux sont bien contents d'en avoir, des places de parking.
Et puis aussi parce que les arbres, il faut les arroser, les entretenir,
sans compter qu'en cas de tempête ils se brisent et se cassent
la gueule sur les voitures garées en dessous. Non, décidément,
il n'y a pas photo : vive les poteaux, à bas le boulot
et dehors l'auto.
Une fois de plus, tout le monde a l'air de se moquer de ce problème
de fond. Vous allez me dire qu'il y en a d'autres bien plus prioritaires
à résoudre que celui-ci ? Peut-être. Mais
si on attend de trouver le plus important pour commencer à
faire quelque chose, on n'est pas sorti de l'auberge. En plus
j'ai bien peur qu'on n'y soit même pas encore entré.
Dans l'auberge. Ben non parce qu'avant faudrait réussir
à se garer...
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Le commerçant fait ses gammes |
11/02/2002 : 18:50
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Avant je pensais que j'avais l'air du client qu'il était
tentant d'essayer de pigeonner et que du coup les commerçants
s'en prenaient systématiquement à moi, essayant
alors de parfaire leur discours pseudo-commercial et pré-arnaque
à mes détriments.
Mais en fait, non. Ils s'en prennent à tout le monde. Et
j'ai même l'impression qu'il suffit qu'un seul magasin adopte
un type de discours pour que les autres s'y mettent à leur
tour. Parce que la mondialisation, elle ne se fera pas toute seule.
Il faut d'abord harmoniser les pratiques à l'intérieur
de chaque centre commercial et le long de chaque rue commerçante.
Eh bien je vous annonce que chez moi, ils sont prêts. Les
mêmes aberrations sont servies à toutes heures, où
que vous alliez.
Il faut que je vous explique que si je suis autant affligé
par le comportement de certains commerçants, c'est qu'il
y a une bonne raison. Aujourd'hui, j'ai amené une nouvelle
pellicule photo à développer. Comme la boutique
à laquelle je m'étais adressé la dernière
et première fois ne m'avait pas emballé (cf. chronique
du 18/12/2001) je suis entré cette fois-ci chez un concurrent.
Après avoir posé ma pellicule sur le comptoir, le
dialogue suivant s'engagea :
Moi - Bonjour madame, ce serait pour un développement (NDLR
: notez ici l'originalité du discours plein de surprises
et de rebondissements)
Elle, souriante - Ok, donc on fait un tirage Collection ?
Moi - Collection ? C'est-à-dire ? (NDLR : ben oui, moi
je débute en photo)
Elle - Le tirage est en 10*15, les négatifs sont protégés
par une bande blanche, les photos ratées ne sont pas facturées
(NDLR : quand je vous disais qu'on me prenait pour un blaireau...)
et le tout vous est fourni dans un coffret noir. C'est 2,5 francs
la photo plus 20 francs le développement (NDLR : moi je
vous le dis, l'Europe elle n'est pas encore faite). D'habitude,
c'est le tirage Collection que vous prenez ?
Moi - C'est la première fois que je viens chez vous, donc
c'est encore un peu tôt pour parler d'habitude. Quelles
sont les autres formules ?
Elle, déjà moins souriante : - On a la formule bas
de gamme.
Moi - Et quelle est la différence ?
Elle - Là vous n'avez que le développement à
20 francs et le tirage à 1,50 franc la photo.
Moi - Il me semble que c'est tout ce que je recherche. Et y a
t'il une différence de taille ?
Elle - Avec le tirage Collection les négatifs sont protégés
par...
Moi l'interrompant - Ça d'accord mais les tailles des photos,
ce sont les mêmes ?
Elle - Oui oui, c'est du 10*15 dans tous les cas.
Moi - Et c'est la même qualité de tirage ?
Elle - Oui, enfin...non, dans le bas de gamme la saturation n'est
pas optimale.
Moi - Vous savez, c'est pour scanner alors je vais prendre le
bas de gamme comme vous dites.
Elle - Et voulez-vous l'index pour seulement 6 francs de plus
?
Moi - L'index ? Non non, je n'en ai pas besoin.
Je vous passe ensuite les banalités qui précédèrent
la séparation oh combien pas émouvante.
Nous sommes dans une société où de plus en
plus de commerçants se soucient de moins en moins des besoins
de leurs clients. Leur objectif est de gagner plus, ce qui sous-entend
que les clients doivent payer plus. Et pour cela, des formules
toutes prêtes avec des noms pour nous faire croire que nous
sommes des privilégiés, des forfaits avec plein
de prestations incluses qui ne sont d'aucune utilité et
des promotions faites uniquement pour appâter le client
sont élaborés par les as du marketing dans le but
d'alourdir la facture.
Le client est de moins en moins écouté. Moins il
y a d'échanges, moins il y a de temps perdu et plus le
nombre de clients dont on se moque peut être élevé.
Ça m'énerve tellement qu'on me prenne pour un con
que si ça continue, je vais finir par les développer
moi-même. Ou bien les mettre dans l'urne de Carrefour où
là il n'y a carrément plus aucun contact avec qui
que ce soit.
Bizarre à dire mais des fois, je trouve que c'est mieux...
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L'oubli volontaire |
10/02/2002 : 18:50
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J'aimerais être plus inspiré pendant les heures
ouvrées. Malheureusement ce n'est pas possible. En m'exprimant
de la sorte on pourrait croire que je le fais exprès mais
en réalité cela n'est aucunement histoire de volonté.
Au contraire. Si jamais je me dis : 'Bon, là tu as un créneau
pour ta chronique alors vas-y, c'est le moment de l'écrire',
eh bien vous pouvez être sûr que ce n'est vraiment
pas le moment. Mon inspiration fait une allergie aux obligations,
aux plannings et aux échéances. C'est quand j'ai
réussi à me libérer, par je ne sais quel
subterfuge, de toutes ses pensées liées à
une notion de productivité que j'arrive enfin à
être créatif.
En clair, c'est comme s'il me suffisait de ne plus penser aux
problèmes pour qu'ils n'existent plus. Mais comment faire
? Parce que le fait de me dire que je ne dois pas penser à
quelque chose, c'est justement y penser. Il y a là une
contradiction que je n'arrive pas encore à appréhender.
Mon esprit analytique et mon besoin viscéral de rationalité
me poussent constamment à chercher une logique infaillible
dans tout ce qui m'arrive. Une logique cohérente du puzzle
de la vie que je me suis élaboré.
Cependant mon expérience me prouve que certains événements
n'ont pas de logique. Que ce sont des pièces que je ne
pourrai jamais insérer dans mon puzzle.
Mon puzzle.
Ce puzzle que je remanie, que je détruis et reconstruis
sans cesse au fur et à mesure de mes découvertes.
Que faire des pièces qui ne peuvent pas s'y accrocher ?
Le mieux serait encore de ne plus penser à tout cela. Mais
comme le sens de ma vie se résume actuellement à
cette construction mouvante, comment pourrais-je en faire abstraction
?
Encore un mystère auquel non seulement je ne pourrais pas
répondre mais qu'il me faudra même oublier pour réussir
à le résoudre.
Mais comment oublier de façon consciente ?
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Le cycle du diable et du trafic |
09/02/2002 : 23:58
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Lorsque j'essaie de comprendre les motivations ou les envies
des personnes qui m'entourent, j'ai très vite l'impression
de m'être lancé dans une tentative vouée inexorablement
à l'échec. La sensation qui me submerge en de pareils
moments est similaire à celle qu'aurait pu me procurer
une quête d'infini ou une recherche du néant.
Par contre, ce dont je suis sûr à propos de mes amis,
c'est qu'ils déménagent de plus en plus. Et je ne
parle pas ici d'une quelconque altération mentale qui obligerait
la raison à vider les lieux avant le 31 au soir, en attendant
qu'un hypothétique locataire reprenne le bail malgré
l'augmentation du loyer, les 3 mois de caution et les réfections
devenues nécessaires après tant d'années
d'habitudes jamais renouvelées.
Non.
Cette fois-ci, figurez-vous que je fais dans le premier degré,
comme d'autres devraient faire dans le rez-de-chaussée
ou dans le premier étage avec ascenseur, ce qui est loin
d'être le cas le plus répandu. Mes amis déménagent
de plus en plus vous disais-je, et ma participation active à
deux déménagements en quinze jours n'est pas étrangère
à l'élaboration de ce constat. Des vrais déménagements
avec gants, Trafic à toute heure et diable qu'on ne tire
pas par la queue. Je n'ai pourtant pas la carrure de l'emploi
et pourtant je me retrouve à chaque fois dans tous les
mauvais coups. Et j'en ai vu de toutes les couleurs. Du déménagement
à la Marius où tout entra dans deux coffres de voitures
(après avoir rabattu la plage arrière quand-même
!) à celui de ma soeur qui nous prit deux jours en plus
de la tête.
La vie se déroule au rythme des mariages, des enfants et
des déménagements.
Dans mon entourage, la période des mariages est presque
terminée, celle des enfants est en cours et celle des déménagements
se répète inlassablement de façon cyclique.
Et comme les invitations à des mariages se font rares,
comme les enfants se font apparemment très bien sans moi,
eh bien il ne me reste plus que les déménagements.
Là, je sais qu'on ne m'oublie pas. Et c'est tant mieux
!
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Le tribunal : l'acte final |
08/02/2002 : 22:50
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Je ne vous dresse pas le décor : il est similaire à
celui d'hier. Et pour gagner du temps, vous n'avez qu'à
imaginer que je ne me suis pas rassis non plus. Comme le pain
de la veille.
- Monsieur Mohr, nous écoutons votre plaidoyer concernant
le second chef d'inculpation dont les faits afférents qui
vous sont reprochés sont toujours les mêmes, vu qu'on
n'y a pas travaillé depuis hier soir, à savoir :
d'avoir un EGO démesuré, de s'écouter parler
et d'user à tout va des mots 'moi me ma mon Myself je'.
- Je tiens tout d'abord à apporter un élément
capital à ce dossier dont le Gang des Brodeuses, sûrement
après avoir perdu le fil de la raison, a totalement fait
abstraction. Ce dossier, référencé 'Chronique
du 16/01/2002 : Mégalo, c'est mégalo', que je vous
invite à lire dans les plus brefs délais, démontre
qu'il est impossible de prouver scientifiquement que Michel Mohr,
donc moi, soit atteint de mégalomanie.
- Afin d'éclaircir les débats, pouvez-vous nous
dire quel est le lien entre la mégalomanie et l'EGO ? En
d'autres termes, cela a t'il quelque chose à voir avec
le sujet du jour ?
- Euh... Eh bien, le problème, c'est que cette étude
là, je ne l'ai pas encore faite votre Horreur. Parce que
figurez-vous que j'en ai plein d'autres à faire avant et
comme je suis un peu à la bourre en ce moment...
- Et peut-on savoir ce qui vous préoccupe davantage que
votre propre défense ?
- Oui. Les questions que je me pose en ce moment et qu'il me faut
analyser d'un point de vu rationnel et scientifique sont les suivantes
:
1) pourquoi lorsqu'il pleut, est-ce toujours de l'eau qui tombe
?
2) pourquoi n'y a t'il jamais plus de réponses que de questions
?
3) pourquoi la seule chose que je ne peux pas m'empêcher
de faire c'est justement de pouvoir m'empêcher de faire
?
4) pourquoi l'homme n'est-il pas imperméable à la
connerie alors que le K-Way l'est bien à la pluie ?
5) pourquoi ai-je la faculté de toujours me poser des questions
qui n'ont pas de réponse ?
- Ah. Quand même ! Et si nous revenions à nos moutons
?
- Mon EGO ? Ok. Tout d'abord, il faut savoir que la MMPP est un
concept dont le seul objectif est de ne pas en avoir. Il me permet
de repousser les frontières de ma personnalité au-delà
de ce qu'elles sont réellement. J'apprends à découvrir
qui je suis et jusqu'où je peux aller. Et comme je ne veux
forcer personne à me suivre, j'ai abandonné le 'nous',
le 'vous' et toute la bande de 'on'. Et lorsque je m'exprime,
ce qui est le cas sur le site qui est le mien, eh bien je ne parle
qu'en mon nom. Ce sont mes avis, mes opinions, mes interrogations,
mes joies et mes tourments que j'exprime. Je ne force personne
à avoir les mêmes. Si j'utilise un vocabulaire centré
sur ma personne, c'est dans un souci de respect des autres. Je
peux les inviter à la réflexion. Ou pas. Chacun
est libre de choisir. En vérité, l'EGO qui m'est
reproché n'est rien d'autre que le reflet de ma liberté
ainsi que de celle des autres !
- Le jury rendra son verdict dès qu'il le pourra. Ou pas.
La séance est pulvérisée.
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Le tribunal : acte I |
07/02/2002 : 23:58
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- Accusé levez-vous !
Là, normalement je me lève mais en réalité
ça ne va pas être possible parce que sinon, bien
que j'ai le bras long, je n'arriverais plus à atteindre
les touches de mon clavier, ce qui convenez-en est assez fâcheux
pour rédiger une chronique.
Donc vous imaginez que je suis debout. Ok ? On y retourne.
- Greffier, lisez les deux chefs d'inculpation.
- Le dénommé Michel Mohr est accusé par les
plaignants des faits suivants, tous relatifs à son site
MICHEL MOHR 'S PAGES PERSOS bien connu dans le milieu sous l'anagramme
ésotériquement explicite de MMPP :
1) d'avoir vendu l'âme de la MMPP en contrepartie d'une
augmentation substantielle de l'affluence sur son site, voire
même d'intentions malhonnêtes que la morale réprouve
et qui malheureusement ne nous permet pas d'en dire plus ici.
Les plaignants sont tous des disciples MMPPisques chevronnés
que nous nommerons, dans un souci d'anonymat, Gilles et Marc.
2) d'avoir un EGO démesuré, de s'écouter
parler et d'user à tout va des mots 'moi me ma mon Myself
je'. Les plaignantes seront désignées, toujours
sous le couvert de l'anonymat, par le terme de 'Gang des Brodeuses',
bien connu du milieu du Net et du pas si Net que ça aussi.
- Accusé, que plaidez-vous ?
- Votre honneur, je plaide non coupable pour les 2 chefs d'inculpation.
Et si vous le permettez, j'assurerais moi-même ma propre
défense.
- Faites, nous vous écoutons.
- Concernant la première accusation, je tiens à
reprendre point par point les faits qui me sont reprochés.
Tout d'abord, on m'accuse d'avoir vendu l'âme de la MMPP.
Or pour qu'il y ait vente, il faut qu'il y ait achat. Connaissez
vous, sans déconner, une personne qui, même atteinte
de démence plus ou moins passagère, souhaiterait
acquérir un tel fatras alors qu'elle peut très bien
le faire elle-même pour pas un rond ?
Quant à l'âme de la MMPP, de quelle âme parlons
nous ? Si nous parlons de l'âme tourmentée qui ne
sait pas d'où elle vient, qui ne sait pas où elle
va, qui ne sait pas où elle est et qui chemine dans un
pays inconnu où il n'existe ni cartes ni panneaux, alors
je dis qu'effectivement nous parlons bien de l'âme de la
MMPP ! Mais qui voudrait acheter un produit aussi obscur dont
le cahier des charges, s'il existe, ne semble pas avoir été
respecté ? Même moi j'achèterais pas, c'est
vous dire. Mais comme ça m'a été livré
dans le kit de base, et gratuitement en plus, eh bien je fais
avec.
Parlons maintenant de la contrepartie annoncée : je ne
la nie pas. Les chiffres sont là : en 2 jours j'ai eu plus
de visites que ces 3 dernières semaines cumulées.
Et alors ? Où est le mal ? Cela a t'il modifié quoi
que ce soit dans le message que véhicule chaque jour la
MMPP ? Est-il mal que des personnes curieuses viennent voir le
fruit de mes délires ? Et avez-vous détecté
de ma part une quelconque incitation à venir sur la MMPP
? Car je vous le dis il n'en existe pas. Pas même une allusion
sous le couvert d'une tournure de phrase fallacieuse. Pas même
un message subliminal dont pourtant j'aurais pu abuser à
loisir. Et quand bien même, où serait le problème
? Tout cela n'est que jalousie ! C'est ça que je dis.
Quant aux allégations de nature déplacée
qui me prêtent des intentions irrévérencieuses
envers la gent féminine, en parler serait leur donner une
importance qu'elles ne méritent pas.
Oui votre honneur, en vérité je vous le dis : je
suis l'accusé le plus innocent de l'histoire du web !
- Et pour le second chef d'inculpation ?
- Ben, on verra ça demain parce que là, si je veux
que ma chronique soit en ligne à minuit, va falloir y aller
sévère votre honneur.
- La séance est donc levée !
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J'avais pourtant pas vu le chas noir |
06/02/2002 : 22:00
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Lorsqu'au cours de mes explorations sur internet je tombe sur
un site qui m'interpelle, j'ai pris pour habitude d'y laisser
un petit mot. Pourquoi ? Parce que je sais qu'il est plaisant
de recevoir des encouragements. Ah oui parce qu'il faut que je
vous dise que quand je trouve le site tout pourri, là je
n'envoie rien. Remarquez vu qu'on apprend plus de ses faiblesses
que de ses forces, j'ai peut-être tort de ne pas le faire.
Mais bon, je ne peux pas non plus passer mon temps à envoyer
des messages à tout le monde.
Alors je cible. Et chaque fois que je tombe sur un site qui respire
la passion, eh bien je craque et j'y vais de ma prose. Ben oui,
vous me connaissez maintenant : quand il y a moyen d'être
sérieux cinq minutes, je n'hésite jamais.
Et donc, ce matin, je suis tombé sur un forum
dédié à la broderie. Ne riez pas parce
que d'une part, figurez-vous que ça existe et d'autre part
que c'est carrément super bien organisé. Je vous
jure que moi qui n'y connais rien, j'ai été bluffé.
Et pourtant Dieu sait que j'en ai vu des activités paranormales
! Après avoir lu quelques messages et surfé sur
divers sites sur le sujet, j'ai tout de suite senti qu'il y avait
de la passion là-dessous. Alors j'ai laissé un message.
Oh un tout petit caché en haut à gauche !
Malheureux ! Qu'est-ce que j'avais pas fait ! Je n'ai même
pas eu le temps de penser à autre chose que tout à
coup, les réponses à mon message ont commencé
à fuser. Bon, au début c'était une toute
petite fusée. Mais après, c'était Ariane
5 et tout le toutim, avec les deux barils de poudre sur les côtés.
Ça tirait à point nommé de partout. Comme
on me posait des questions, j'y répondais. Et plus je répondais
et plus on m'en posait. Les brodeuses sont des acharnées.
Elles se sont jetées sur mon message comme sur un patchwork,
histoire de me mettre en pièces. Pendant 2 heures (cent
vingt minutes) je fus de tous les côtés pour essayer
de maîtriser l'incendie que bien malgré moi j'avais
allumé. Mais c'était comme souffler sur de la braise
pour l'éteindre.
Car il y a une chose que j'ai bien compris aujourd'hui : point
de croix, point de salut !
Moi je vous le dis, j'ai eu chaud. D'ailleurs j'ai un peu peur
d'y retourner. Imaginez que ça brûle encore ! En
tout cas, si cela ne brûle plus, ça doit être
sacrément bien enfumé. La dernière fois,
je peux vous dire que mon premier message avait été
lu 183 fois et que l'ensemble des messages sur le forum sur le
sujet devait bien avoisiner 70 à 200 près. Moi je
vous le dis, je n'y retournerai pas. Enfin, pas aujourd'hui...
Comprenne qui pourra ! Quand on est une passionnée, on
défend ses broderies à points comptés. Ça
c'est sûr.
Une bien belle journée en vérité !
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La problématique du régime |
05/02/2002 : 22:15
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Aujourd'hui, j'ai clairement identifié un problème
que tout le monde rencontre vraisemblablement et dont personne
ne parle, ce qui ne fait d'ailleurs que confirmer la gravité
de la situation. Et comme je n'ai pas l'habitude de laisser dans
l'ombre ce que personne ne veut voir, je vais dès à
présent vous révéler ce constat que vous
connaissez pourtant tous. Je vais ouvrir les yeux de votre inconscience
sur ce phénomène de société que personne,
oui je dis bien personne, ne pourra mieux vous exposer que moi.
Je veux parler de la problématique associée à
la banane. Et je devrais plutôt dire associée aux
bananes au pluriel tant il est vrai que c'est le nombre au moment
de l'achat qui est à l'origine de la difficulté
rencontrée. Ben oui, parce que même si vous êtes
au régime, vous n'allez pas en acheter qu'une. En plus,
excusez-moi de vous le dire mais ce sont plutôt les bananes
qui font le régime. Bref, imaginez que, pris d'une folie
fruitière, je parte acheter des bananes, comme ça,
pour rien. S'il vous plaît, faites un petit effort d'imagination
sinon ma chronique elle tombe à l'eau. C'est bon ? Vous
l'avez ? Parfait. Personnellement, je n'achète jamais un
lot abîmé. Non. Il faut que les fruits soient irréprochables
et par conséquent je préfère me jeter sur
un ensemble un peu plus vert qui me laissera du temps. Oui mais
voilà, du temps pour quoi ? Eh bien pour attendre parce
que comme les bananes, je les mange quand elles sont mures, je
suis bien obligé d'attendre. Qu'elles mûrissent.
Et comme elles ont toutes le même âge, elles atteignent
leur maturité toutes au même moment. Et c'est bien
le problème parce que du jour au lendemain je me retrouve
avec une dizaine de bananes à bouffer en quelques jours.
Même en frisant l'overdose bananière, je n'y arrive
jamais. Jamais.
Vous voyez bien qu'il y a ici une difficulté de la vie
quotidienne dont personne ne parle mais que tout le monde supporte
tant bien que mal.
Il y aurait bien une solution qui consisterait à acheter
les bananes individuellement les unes de autres en prenant soin
de se constituer un panel représentatif (en appliquant
par exemple la méthode des quotas) de telle sorte que chaque
jour il y ait une banane prompte à être consommée.
Mais pour moi ce n'est pas possible. Non. Déjà,
je les achète en paquet pré-conditionné,
pré-pesé et pré-facturé tellement
ça me saoule de faire la queue à la pesée.
Alors si maintenant je dois me mettre à les sélectionner
une par une...
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La pêche aux gros et aux autres |
04/02/2002 : 22:15
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Après la trilogie du pigeon qui a supplanté les
meilleures productions hollywoodiennes du style Star Wars ou Seigneur
des anneaux puisqu'il ne vous a pas fallu attendre deux ans avant
de connaître la suite, la question que je me pose est la
suivante : vais-je vous en resservir à nouveau, quitte
à ce que tout le monde finisse par attraper une indigestion
?
Eh bien je dis non.
Il n'y aura pas de Pigeon IV. Pour l'instant. Car je ne tiens
pas à tuer le pigeon aux oeufs d'or tout de suite. On va
laisser reposer tout cela et lorsque tout le monde aura oublié
l'existence même de la bestiole, dans un mois, un an ou
une autre vie, alors je vous servirai un réchauffé
de pigeonneau aux petits oignons, vous m'en direz des nouvelles.
En attendant je vous assure que de rédiger des chroniques
c'est vraiment du sport. Cela ressemble beaucoup à la pêche
: il faut un bon appât, être patient et explorer les
coins où personne ne veut aller afin de réussir
à appâter le client. C'est après que cela
se complique car au contraire de l'amateur de petites fritures,
eh bien moi je ne dois pas tuer mes proies. Ah non, là
je vous le dis : je m'interdis de faire la moindre connerie en
la matière ! Je n'ai nullement l'objectif d'annihiler quatre
mois de travail acharné...
Je suis comme un pêcheur qui appâte le poisson en
lui donnant constamment l'envie de suivre la canne mais en faisant
en sorte que celui-ci ne morde jamais à l'hameçon.
En fait, je fais de la pêche stratégique à
but non destructif.
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Le bec dans le Treets |
03/02/2002 : 23:50
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Figurez-vous que j'ai une autre pièce à ajouter
au dossier du pigeon.
C'est une question que je me suis souvent posée après
avoir observé ces bestioles pendant leurs prises alimentaires.
Et dans le but d'élever le débat à des sommets
encore non atteints, sommets sur lesquels j'irai planter le drapeau
de la MMPP conquérante à ses heures perdues des
monts que nul autre que moi ne peut voir, je veux aujourd'hui
élargir et généraliser mon interrogation
à tous les gallinacés, oiseaux et autres volailles
de hautes cours.
La question que je me pose est la suivante : comment ces animaux
font-ils pour réussir à picorer sans s'éclater
le bec sur le macadam ?
Personnellement je n'ai pas réponse. Par contre j'ai de
l'admiration. Si. Parce que j'ai bien observé le mouvement
: avec ses yeux en coin qui lui assurent une vision parfaite à
droite et à gauche, mais pas devant lui où là
il ne voit que dalle, il réussit à repérer
un truc sur le sol qui pourrait bien se manger. Ou pas, car il
est vrai que le volatile ne peut le savoir tant que la prise de
bec n'a pas eu lieu. Arrivé dans la zone de picotage, l'ensemble
tête/cou de l'oiseau décrit alors, tout en accélération,
une trajectoire pas vraiment rectiligne vers le sol. Et là,
juste au moment où le bec effleure le béton tout
en se refermant sur la proie, le mouvement s'inverse aussi rapidement
qu'à l'aller, permettant à la bête de retrouver
sa posture initiale.
Mais comment fait-il pour ne pas s'éclater le pif ?
Vous n'avez qu'à vous livrer à une très courte
expérience pour vous rendre compte de la difficulté
du geste et de la coordination de l'ensemble. Comme nous autres
les humains nous avons des bras, le modus operandi doit être
légèrement adapté afin de simuler au mieux
le phénomène : avec du scotch double face vous collez
un Treets sur le mur de votre chambre, à hauteur de votre
bouche. Puis, vous vous mettez juste en face, la tête tournée
vers la cacahuète enrobée de chocolat et les yeux
bandés à l'aide d'un masque puisque je vous rappelle
que le pigeon ne voit rien devant lui. Maintenant, vous n'avez
plus qu'à reproduire le mouvement dit 'du coup de boules',
à grande vitesse pour une expérience vraiment représentative,
afin d'essayer de chopper la sucrerie avec les dents. Eh bien
si vous réussissez la manip sans avoir le visage ensanglanté,
moi je dis chapeau.
Ils sont décidément trop forts ces pigeons.
Précision qui n'a rien à voir avec le sujet : la
chronique du 30 janvier intitulée 'Sans tête ni queue'
est une chronique un peu spéciale. Car elle peut se lire
aussi dans le sens inverse (en commençant par la dernière
phrase et en remontant vers la première). Je crois que
je l'ai tellement bien faite que personne n'a rien remarqué.
Ça m'apprendra à faire le malin...
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Pigeon vole |
02/02/2002 : 19:10
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Tant que je suis dans la série 'nos amis les bêtes',
il faut que je vous dise que tout compte fait, je trouve qu'il
y a d'autres animaux capables de disputer au pigeon le titre de
bestiole la plus bête du monde.
Et pour ne vous en citer qu'un, je n'ai même pas à
chercher la petite bête bien longtemps. Car personnellement
je trouve que le chien en tient une sacrée couche lui aussi.
A dire vrai, il dépasse même le pigeon d'une bonne
truffe dans certains domaines.
Parce que si on regarde bien, le pigeon a quelques avantages par
rapport au chien : il ne bave pas et il ne mord pas. Et en plus
il ne laisse pas des crottes monumentales en plein milieu de la
rue. Parce que vous imaginez un chien avec des ailes ? Ben oui,
ça aurait pu arriver quand on y pense. Et puis quand on n'y pense
pas non plus d'ailleurs. En fait il y avait même une chance sur
deux : soit il en avait, soit il n'en avait pas. Eh bien je vous
le dis, on a eu chaud. Parce que sinon je vous raconte pas le
merdier ! Il est arrivé à tout le monde de se prendre un jour
ou l'autre une crotte de pigeon sur la tête ou sur l'épaule.
Déjà, c'est assez ennuyeux et problématique comme ça.
Mais imaginez une crotte de chien. Moi je dis que c'est un coup
à se faire assommer en pleine rue, sans compter l'odeur
et l'état des routes.
Et en voiture, vous y avez pensé aussi ? Moi je dis que
ça aurait été ABS, anti-patinage et tout le merdier de série obligatoire
! Et le pare-brise, on aurait dû l'appeler le pare-merde.
Je vous jure, il faut que j'arrête d'y penser parce que
cette histoire commence à me donner le vertige !
Des fois on croit que les choses sont mal faites. Mais en réalité,
c'est faux. On n'imagine pas tout ce qui n'existe pas et qui pourrait
rendre notre existence parfaitement insupportable.
Alors un peu de respect pour le pigeon parce qu'il est peut-être
con, mais je préfère qu'il le reste et surtout qu'il
garde ses ailes. C'est bien mieux comme ça.
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L'apologie du pigeon |
01/02/2002 : 19:00
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Connaissez vous un animal plus con que le pigeon ?
Pour ma part, je dois bien avouer que non. Et afin de lever toute
ambiguïté, je vous précise que je ne parle
pas ici du blaireau à deux pattes à qui on arrive
à faire faire n'importe quoi et surtout à notre
place. Non. Le pigeon dont je parle peut se reconnaître
avec une facilité déconcertante puisque c'est celui
qui a deux ailes capables de l'amener vers les sommets de la connerie.
Car un pigeon c'est vraiment trop con.
Comme vous savez qu'il n'est pas dans mes habitudes de défrayer
la chronique avec des affirmations gratuites, je m'en vais vous
dire pourquoi mon jugement sur le sujet est aussi catégorique.
Pour illustrer mon propos par la pratique, je vais prendre un
pigeon, tout con, posé dans la rue que vous, ou quelqu'un
d'autre si vous ne voulez pas vous prêter au jeu car à
dire vrai cela ne change rien à l'affaire, vous apprêtez
à remonter (la rue, pas le pigeon). Là, sûr
de votre bon droit, vous marchez d'un pas assuré à
la MACIF ou ailleurs car ceci non plus n'a pas d'importance, suivant
en cela une route qui vous amène comme par hasard vers
le volatile qui avec ses yeux en coin, vous a pourtant bien repéré.
Lorsque vous arrivez à une distance de 20 centimètres
de l'oiseau pas vraiment rare, celui-ci, semblant enfin s'apercevoir
d'une présence humaine et sentant qu'il pourrait bien finir
écrasé sous vos pas, se met à sprinter dans
le but de s'échapper, parce que voler ce n'est pas beau
et puis en plus c'est bien trop fatiguant. Mais ce con de pigeon,
excusez le pléonasme, au lieu d'analyser la situation et
de sortir de votre trajectoire, eh bien il préfère
prendre la même direction que vous. Cette manoeuvre est
à chaque fois troublante. Personnellement, je persévère
systématiquement en pensant qu'une fois que l'animal aura
tâté de mes Caterpillar d'un peu plus près,
il finira par dégager de mon chemin. Mais non, car un pigeon,
c'est con. Et ça, il faut reconnaître qu'il le fait
bien. S'ensuit alors une danse plus ou moins bizarre où,
tentant de retrouver ma cadence initiale, je me déporte
sur la droite (mais rassurez vous, sur autoroute je dépasse
par la gauche) histoire de doubler mon adversaire par cette manoeuvre
aussi subite qu'inutile. Car le problème, c'est que comme
un pigeon c'est vraiment trop con, eh bien celui-ci se décale
instantanément afin de venir me pigeonner à nouveau
sur mon nouvel itinéraire. Et moi, comme j'aime bien avoir
le dernier mot, je tente à nouveau plusieurs fois de suite
la diversion suscitée, tout en me rapprochant à
chaque fois un peu plus du granivore.
Eh bien je vous le dis, systématiquement, au moment où
réalisant que je vais finir par faire un carnage en lui
volant dans les plumes, le pigeon se décide à prendre
son envol en manquant de m'arracher un oeil ou deux au passage,
me propulsant du même coup à la limite de la sortie
de route.
C'est pour ça que je dis que le pigeon est l'animal le
plus con du monde.
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