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MICHEL MOHR'S
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Les chroniques du 06/04/02 au 26/04/02 sont ici.
 


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Petit mot dans le livre d'or
Email à Michel Mohr
ICQ 21340010

 
 
     
 
La fatigue chronique
26/04/2002 : 23:35

Ce soir il m'est particulièrement difficile de trouver un sujet de chronique. En fait je crois que la fatigue accumulée depuis le début de la semaine commence à influer sur mes aptitudes cérébrales et ses dérivés. Ben oui, ce n'est pas parce que je ne travaille pas professionnellement parlant que je n'ai pas le droit d'être moi aussi éreinté, et de façon complétement désintéressée qui plus est.
Et puis ma semaine a été active, jugez plutôt :
- Lundi : visite de Paris avec ma soeur Christine et Manu. Je nous avais concocté un parcours 100% pédestre afin de visionner les attractions les plus prisées du coin, à savoir : Tour Eiffel, Invalides (personnellement je n'en ai pas vu un, mais s'ils le disent c'est que ça doit être vrai), Place de la Concorde (mais le concorde était visiblement déjà parti), Tuileries, Louvre, Palais Royal avec ses colonnes de Buren et une exposition pseudo-futuriste d'un avant-gardiste qui est en avance sur son temps pour un gars de notre époque, Place Vendome, Opéra, Madeleine, l'Élysée et enfin Champs-Elysées jusqu'à l'Arc de Triomphe.
- Mardi : revisite avec cette fois-ci le Sacré-Coeur, Montmartre, l'Hôtel de Ville, l'Île de la Cité avec Notre-Dame, Saint-Germain des Près vu de très près, Palais et Jardin du Luxembourg, Saint-Sulpice et Montparnasse.
- Mercredi : entretien avec au final un contrat ferme en main à la sortie.
- Jeudi : nouvelle relance de toutes les pistes d'emploi potentiel en cours puis entretien marathon de 3 heures l'après-midi (ce qui fait d'ailleurs une bonne moyenne pour un sportif comme moi).
- Vendredi : euh... bon d'accord, le vendredi c'était plus calme. Juste quelques coups de fil pré-professionnels et quelques courses.

Avec tout ça, j'ai quand même le droit d'avoir une petite faiblesse le vendredi aux alentours de 23 heures non ? Non ? Bon, tant pis.

 

En train de perdre la ligne
25/04/2002 : 23:50

Tout est possible. Ils nous avaient prévenu et nous ne les avions pas cru. Et pourtant, il faut se rendre à l'évidence : à la SNCF, tout est possible.
Afin de lutter contre les retards intempestifs des trains de banlieue, ce transporteur public de bétail que nous sommes (je parle des parisiens) a trouvé la solution ultime. J'en fus le témoin cet après-midi en revenant d'un énième entretien dont l'accumulation finira sans aucun doute par avoir ma peau. La solution, celle qui semble avoir été retenue pour améliorer les statistiques de ponctualité est la suivante : avant l'heure c'est pas l'heure et après l'heure c'est plus l'heure. La déclinaison pratique de ce leitmotiv se traduit par une absence complète de corrélation entre les gares desservies présentées aux usagers sur les quais et les trains qui s'y arrêtent. Ici le lien entre la théorie et la pratique est des plus simples : la pratique est supposée être conforme à la théorie. Si un train est sensé s'arrêter en gare à 13h, eh bien c'est qu'à 13h02 il doit l'avoir quittée et par conséquent l'affichage des destinations du prochain train sensé arriver à 13h05 peut être fait. Le problème, c'est que le train qui devait venir à 13h, quand il se pointe à 13h10 pour une raison aussi obscure qu'inexpliquée, que doit-il faire ? Foncer à toute allure sans s'arrêter pour rattraper son retard, quitte à doubler par la droite d'autres trains moins en retard que lui ? Ou bien stopper définitivement sur une voie de garage, en attendant que l'heure du pardon arrive ? Tout ce que je peux vous dire c'est que la solution visiblement retenue qui consiste à s'arrêter tout de même en gare n'est pas la meilleure. Non, car les blaireaux de mon genre qui font confiance au système embarquent alors inéluctablement pour une destination qu'ils ne souhaitent pas tout en étant persuadés du contraire.
Résultat : avec ce système, le passager prend la mesure du temps. En clair, il est perdu.

 

L'extrême compréhension
25/04/2002 : 00:25

Je ne suis pas d'accord avec la façon dont la presse, la télévision, les hommes politiques et les personnes qui s'expriment sur la place publique traitent le problème de l'extrémisme en France. La méthode appliquée est la même depuis maintenant 15 ans : refus de débattre avec ses représentants, diabolisation dogmatique systématique et discours sectaire, je dis bien sectaire, vis-à-vis des personnes qui ont voté pour une doctrine radicale et brutale. Où cette façon de faire nous a t'elle mené ? Le vote extrémiste n'a fait que prendre de l'ampleur, aussi bien à droite qu'à gauche. 30%, voilà où nous en sommes. Et que font-ils tous ? Ils continuent comme si de rien n'était, comme s'il suffisait que Chirac soit élu en Mai pour que tout rentre dans l'ordre. Qu'ils continuent ainsi et nous ne serons pas au bout de nos surprises.
Je pense que c'est une grave erreur de ne pas soigner le mal à la racine et de ne pas vouloir comprendre le fondement de cette situation. Ce n'est pas en ignorant un problème qu'il cessera d'exister.
Ouvrons les yeux.
Je ne crois pas qu'il y ait 5 millions de fascistes en France, même s'il est certain que l'idéologie associée soit prisée par un nombre sûrement trop important de nos concitoyens.
On ne nait pas extrémiste mais par contre on le devient. Lorsque le quotidien devient de plus en plus difficile, lorsque la peur amène une pression insoutenable (même si elle est irraisonnée) et lorsque les dirigeants sont incapables de trouver des solutions ou pire n'en cherchent même pas, le ras-le-bol résultant et le souhait de voir les choses enfin changer ne poussent-ils pas à souhaiter que des mesures radicales soient prises ? Seuls les extrêmes proposent de telles dispositions. A la limite, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, peu importe : il faut du changement car la situation actuelle est devenue insupportable. Les autres partis sont trop englués dans l'immobilisme, attitude volontaire devant normalement leur permettre d'être systématiquement réélus, pour s'attaquer aux problèmes réels et cruciaux dont seuls les extrêmes se font l'écho via des solutions expéditives. Lorsqu'on vit dans un quartier tranquille, qu'on gagne bien sa vie et qu'on arrive à dormir sans peur du lendemain (ce qui est aussi mon cas), il est facile de tenir un discours modéré à base de principes républicains et de philosopher sur l'outrageuse percée de l'extrême droite (et gauche) au cours des élections. Bien sûr, ce ne sont que mes hypothèses car je ne peux pas me mettre à la place de quelqu'un qui a tellement de rage en lui qu'il finit par voter extrémiste. Mais qui cherche à les comprendre ? Si personne n'essaye, je suis certain que le mouvement ne fera que de s'amplifier.
Je le répète, pour résoudre un problème il faut le comprendre et non le nier. Cependant je suis sceptique car ce qui se passe ces jours-ci me laisse à penser que l'heure n'est pas à la compréhension mais bel et bien au rejet, ce qui ne peut qu'augmenter la volonté de celui qui s'est engagé sur cette voie de persister.
Moi j'ai de la peine en pensant à ceux qui ont voté pour des extrêmes et qui une fois de plus ne sont pas écoutés, qui une fois de plus se font traiter de fachos, de cons ou d'abrutis. Nous vivons dans une démocratie où tout le monde a le droit de s'exprimer. Et si les gens se sont exprimés tels qu'ils l'ont fait, c'est qu'il y a de bonnes raisons. Il faut les chercher et non s'arrêter aux mauvaises qui sont effectivement inacceptables, intolérantes, intolérables et, j'en suis conscient, réellement souhaitées par une minorité haineuse.
Qu'attendent tous les donneurs de leçons d'aujourd'hui pour agir enfin en responsables ? Que les extrémistes soient à 50% aux élections ? Eh bien il n'y a qu'à continuer comme ça, on y va tout droit.

 

L'histoire constatée
23/04/2002 : 23:45

Juste un petit mot pour vous dire que ce soir il n'y aura pas de chronique. Je sais que cela peut paraître bizarre puisqu'en m'exprimant de la sorte je viens contredire mon annonce qui du coup n'a plus aucun effet.
Pourquoi l'heure est-elle à la renonciation nocturne ?
Je pourrais citer des excuses comme la fatigue, l'heure avancée, le manque d'inspiration, l'absence de motivation... mais je ne le ferai pas. Non car j'assume mon désoeuvrement mental aussi bien que tout le reste. Et puis en plus c'est fatiguant de chercher des justifications là où il n'est pas possible d'en trouver.
Je sais que cela n'a pas beaucoup de sens mais trouvez-vous que ce qui se passe depuis quelques jours dans notre pays en a ? Oh bien sûr les spécialistes de la prédiction post-événementielle sont en train de nous concocter des scénarios explicatifs qui tiendront plus ou moins la route, soyez rassurés.
Mais plutôt que de partir d'un constat et d'inventer après coup l'histoire qui nous y amène, ne serait-il pas plus utile d'agir au moment où l'histoire s'écrit afin d'essayer d'atteindre l'objectif fixé au préalable ?

 

L'inconscience de l'acquis
22/04/2002 : 23:30

Nous avons tendance à croire que ce qui est acquis est éternel.
Notre démocratie fait partie de notre environnement quotidien et nous n'y prêtons même plus attention. Bien sûr, le système n'est pas parfait : il a des travers et des défauts que nous trouvons, quelquefois à juste titre, insupportables. Mais il possède aussi et surtout des avantages que nul autre n'a, avantages que nous ne voyons plus car nous les tenons pour acquis.
Je pense qu'il est erroné de croire que notre démocratie est un dû. Elle se mérite. Des gens se sont battus pour cette liberté, au sacrifice de leur vie. Aujourd'hui, nous tenons le système dans lequel nous vivons comme faisant partie de notre quotidien, vérité immuable et inaltérable. Erreur. La démocratie n'a de sens que si on la respecte. Nous avons chacun notre rôle à jouer. Ne pas se remettre en question et imputer la faute aux autres lors de difficultés est à mon avis un abandon de nos propres responsabilités.
Nous sommes tous responsables de ce qui se passe. C'est uniquement cela qui donne un sens à notre démocratie.
Et surtout souvenons nous que rien n'est définitivement acquis.

 

Un bu le thym, des couverts... que la fête commence !
21/04/2002 : 11:55

Extraits de dialogues semi fictifs entendus ou pas ce matin en allant voter :

- Bonjour, vous allez accomplir votre devoir électoral ?
- Non, je retourne à l'école primaire parce qu'à l'époque j'avais raté la journée d'initiation aux probabilités ce qui fait que depuis je ne comprends rien aux sondages.

- Bonjour, mais dites donc vous êtes bien bronzés !
- Oui, on revient juste d'Ibiza.
- Ah, super ! Moi je reviens plutôt de Bricorama parce que j'avais besoin d'un nouveau joint dans la cuisine.
- Ben votez écolo ils veulent les légaliser.
- Bof, de toute façon des drogueries il y en a partout alors ça changera quoi ?

- Vous êtes libre ce soir ?
- Ça pour être directe, vous êtes directe !
- Euh... non, c'est juste pour participer au dépouillement.
- Merci mais je ne veux pas connaître les détails, sans blague. C'est bien ce que je disais, une vraie commune de débauche. Je vais déménager si vous continuez à me harceler Madame. Laissez-moi tranquille, je veux juste voter !

Ça se passe comme ça sur la MMPP land.

 

Le pain pas perdu pour tout le monde
20/04/2002 : 23:55

Aujourd'hui j'ai résolu l'énigme de la disparition de la demie baguette. Sur le coup de treize heures, n'ayant pas envie de me lancer dans la grande cuisine, je décidais de me mettre en quête d'un sandwich. Je me suis alors dirigé vers le premier boulanger du centre commercial qui vend à qui le paye l'objet de mon appétit. Comme il n'y a pas beaucoup de Bocuse qui sévissent dans mon quartier, je fus obligé de faire la queue derrière une flopée de clients visiblement moins affamés et forcément, par une relation de cause à effet des plus étranges, moins pressés que moi. Une fois de plus j'ai encore dû me retrouver derrière les cas sociaux de la région qui décident d'acheter plein de trucs mais qui auparavant veulent connaître la composition de quasiment toute la devanture, pour au final seulement acheter un demi pain au chocolat, si c'est possible sans chocolat sinon rien. Une digne représentante de cette caste, atteinte de fièvre acheteuse, avait jeté son dévolu sur un tas de conneries qui se mangent en plus d'une demie baguette. Ce qu'il faut que je vous explique c'est que dans cette boulangerie il y a une serveuse qui prépare les produits et les pose sur le comptoir à l'endroit où un caissier officie. Pour être complet, je dirais qu'à n'importe quel moment donné dans le temps il y a environ les commandes des trois prochains clients qui se trouvent en attente de paiement au même endroit.
Bref, cette fameuse cliente, qui se trouvait devant moi avec au moins cinq places d'avance refit, après s'être acquittée de son dû et être partie, irruption dans le magasin à l'instant où j'allais payer mon sandwich au thon. Elle réclama sa demie baguette qui n'était manifestement pas dans son sachet. La serveuse, surprise du phénomène mais parfaitement conciliante, lui remit donc son pain. Sur ce, la cliente partit définitivement. C'est alors que le dialogue suivant s'engagea :
La serveuse, tenant à la main un sandwich au brie : - Ben c'est bizarre ça, il est à qui ce sandwich ?
Moi dans un éclair de lucidité et non au chocolat : - Je vais vous dire ce qui s'est passé : le gars qui a commandé ce sandwich, il s'est barré avec la demie baguette de la dame. Du coup, quand il va attaquer son sandwich, il va vite s'apercevoir qu'il n'y a rien dedans (NDLR : parce qu'un sandwich fourré à la mie de pain, ça n'existe pas) et il va rappliquer ici plus vite que Guy l'Eclair (NDLR : là j'avoue que j'ai fait un bide avec cette vanne).
La serveuse : - Eh mais c'est ça, il a raison le monsieur.
Moi, dans ma tête : - Tu m'étonnes que j'ai raison.

Moi je vous le dis, des fois j'ai des instants de lucidité tellement intenses que s'en est inquiétant. Bientôt, je vais m'attaquer au mystère du Paris-Brest ou du fondant au chocolat, j'hésite encore.

 

20 minutes de Métro
19/04/2002 : 23:40

Depuis que je passe des entretiens j'ai l'occasion de prendre le RER assez tôt le matin ce qui me permet d'avoir accès aux fameux journaux gratuits dont on nous a tellement rabâché les oreilles pendant au moins trois jours. Aujourd'hui j'ai eu les exemplaires des deux protagonistes qui se disputent la place de numéro un des ventes euh... des dons.
Le journal "20 minutes" est composé de petits articles, style dépêches A.F.P. qui font qu'au moins ceux qui ont des changements fréquents de lignes (de métro ou de coke) peuvent s'en sortir à merveille sans perdre le fil de l'histoire. Les encarts ne s'étendent pas beaucoup sur les événements et il n'y a aucune analyse. On sent que c'est fait à la va vite mais le format convient à la situation du voyageur qui veut passer le temps en se tenant au courant ou à la barre métallique.
Pour ce qui est de "Métro", je trouve qu'on n'est plus très loin d'un vrai journal. Enfin, quand je dis vrai, je veux dire payant. Les articles sont mieux rédigés et les sujets traités vont plus loin que les brèves des deux seules agences qui fournissent tous les médias français.
Ce qui est étonnant également dans ces deux journaux, c'est qu'il n'y a quasiment pas de publicité. Il y en a même carrément moins que dans la presse traditionnelle (sous entendu payante).
A chaud, j'ai envie de dire qu'au moins l'information originelle n'est pas trop déformée par une analyse composée avant tout d'un parti pris rédactionnel systématique en fonction de l'orientation politique du journal en question. Pour cette seule raison, je dirais que je préfère Métro aux quotidiens payants. Ce sont les faits qui m'intéressent et rien que les faits. Pour ce qui est des analyses, à la limite pourquoi pas mais seulement si les faits bruts sont d'abord présentés, ce qui je trouve est rarement le cas.
Bref, j'ai entendu que ce qui était gratuit n'avait pas de valeur. Je ne sais pas mais ce dont je suis sûr c'est que tout se paye un jour ou l'autre. On y revient toujours.

 

Le prix de la gratuité
18/04/2002 : 22:35

Avec la net économie pas si nette que ça, je ne m'étonne plus de la non-pérennité observée dans le milieu des fournisseurs gratuits. Fournisseurs en quoi ? En tout, car je parle des sites qui fournissent à ceux qui ont besoin d'être fournis. Déjà qu'en payant un service celui-ci n'est jamais parfait, des fois loin s'en faut, il me parait inévitable que la gratuité finisse par se payer un jour ou l'autre.
Pour exemple, l'année dernière j'avais déjà changé mon fournisseur de livre d'or pour cause de pannes techniques à répétition non expliquées au commun des mortels dont je faisais à l'époque encore partie. Bon, c'est sûr qu'on ne peut pas trop faire la fine bouche quand tout est gratuit. Mais tout de même, ce n'est pas une raison. Quand on s'engage à faire quelque chose, on respecte ses engagements et si on n'y arrive plus, eh bien on l'explique aux clients qui aiment être traités en tant que tels. Les aléas problématiques frappent tout le monde, même les meilleurs. Ce qui fait la grande différence c'est la communication vers les utilisateurs lorsque les difficultés sont là. C'est sûr que quand tout marche ça fanfaronne haut et fort, mais dès qu'il y a un grain de sable sur le bâton qu'on nous met dans les roues, c'est en général profil bas. Bref, il y a encore des progrès à faire dans le domaine, ce qui quelque part est rassurant parce que je crois que vivre dans un monde parfait finirait par m'ennuyer, même si je préférerais qu'il soit meilleur pour beaucoup de nos contemporains vu que pour les autres j'ai peur qu'on ne puisse plus rien faire.
Aujourd'hui, la société qui gère le forum a annoncé qu'elle fermera ses portes ce week-end. C'est dommage car je trouvais le service bien fait et pratique. Tant pis, encore un de moins. Je chercherai un autre fournisseur. Jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus qu'un, qui deviendra alors inévitablement payant. Parce ce qu'il ne faut pas se leurrer nous y allons tout droit.
Car ce qui n'a pas de prix n'est pas éternel. D'ailleurs, la vie en est le plus bel exemple.

 

Le point sur l'info
17/04/2002 : 23:55

Après 20 heures je me demande à quoi servent les horaires indiqués dans les Télé-Tares pour la diffusion des programmes de télévision. Autant les émissions commencent à l'heure avant le fameux sabbat de la désinformation, autant après il n'y a plus que le jour qui soit respecté. En plus avec la période de propagande électorale actuelle, la situation ne s'améliore pas, ce qui est étrange puisque normalement le temps d'intervention de chaque candidat doit être identique à celui des autres. Comme ce temps est connu à l'avance, il devrait être possible de prévoir à la seconde près la fin de la séquence et donc du journal. Eh bien non, on ne sait pas quand tout cela finira. Ou pas.
De toute façon, la fin des informations lance le début des présentations pré-film et post-n'importe quoi : la pub, le loto, la pub, le dada, la météo, la pub, le point info route, le point info neige, la pub et des fois le point info plages juste avant la pub parce que ça faisait longtemps qu'on n'en avait pas eue. Avec ça, si vous n'avez pas réussi à être au point c'est que vous êtes vraiment mal en point et qu'on ne peut décidément pas compter sur vous.
Déjà que les films commencent en théorie à l'heure où normalement on devrait en avoir vu une bonne demie heure pour pouvoir réussir à se lever le lendemain ou rédiger sa chronique avant le changement de jour qui se produit la nuit (allez comprendre !), eh bien en plus chaque chaîne cherche à être celle qui accumule le plus de retard. La pratique vous met une bonne dizaine de minutes dans la vue. Et qu'on ne vienne pas me dire que sur la télévision publique c'est mieux parce que Antenne 2, FR3 ou TF1, ils concourent tous dans la même catégorie, celle du 'foutage de gueule toutes populations confondues'. Ah ça, pour une fois qu'il n'y a pas que la ménagère de moins de 50 ans qui soit servie, il faut en profiter. C'est qu'on n'est pas forcément dans le panel tous les jours !
Il y a bien Arte qui est à l'heure, mais j'ai l'impression que c'est la rigueur allemande qui est aux commandes au niveau du respect des horaires. Et puis vous avez Canal+, mais là c'est différent parce qu'il faut payer. En plus.
Une affaire est correctement gérée lorsque la qualité, les coûts et les délais initialement prévus sont respectés. Pour ce qui est de la qualité et des coûts, le débat peut être sans fin. Mais pour ce qui est des délais, moi je dis que c'est tout bonnement de la malveillance délibérée grandeur nature qu'on nous propose, disponible également en 16/9.

 

Le jour du bicentenaire
16/04/2002 : 23:10

Si on m'avait dit ça il y a un an, je crois que je n'aurais pas compris l'allusion. D'une part parce que la MMPP n'existait pas encore, n'était même pas le début du moindre commencement primaire d'une idée, et d'autre part parce qu'à l'époque je ne me connaissais pas cette passion autour des mots qui en disent plus ou moins long.
Si je tiens ces propos, sans rapport avec un quelconque sursaut nostalgique à but non lucratif, c'est uniquement parce que je suis arrivé aujourd'hui à la chronique numérotée deux cents, chronique certifiée conforme comme toutes les précédentes.
Deux cents.
Je me demande ce que j'ai pu vous raconter pendant tous ces mois (je ne peux pas encore dire toutes ces années). Sûrement du bon et du moins bon. Forcément, je ne peux pas être au top tous les jours. D'un autre côté, ce n'était pas le but initial alors cela tombe plutôt bien.
Je suis particulièrement fier d'avoir réussi à tenir le cap qui consistait justement à ne pas m'en fixer. Ne pas céder à la tentation d'une histoire sans fin qui n'a que des suites et me laisser aller au quotidien, c'est à peu près la seule qualification que je peux adosser à ma prestance sur le web.
Et puis fier aussi de vous avoir pour lecteurs, réguliers ou épisodiques. Je ne sais pas ce que vous venez chercher ici mais se pourrait-il que vous le trouviez néanmoins ?
Ne pas connaître la réponse à cette question me permettra de poursuivre dans la direction que j'ai choisie, celle qui semble ne pas avoir de sens mais qui résulte de mes propres choix. Alors n'en dites pas plus, la page du jour est tournée.

 

Mon nom est Michel Mohr
15/04/2002 : 23:30

Certains tombent sur mon site par hasard. Enfin, quand je dis par hasard je devrais plutôt dire par malchance. Eh oui, c'est comme ça et pis c'est tout : moi quand on me cherche on finit toujours par me trouver. C'est même par la MMPP que le parcours initiatique commence. Si vous n'êtes pas passés chez moi, ce n'est pas la peine d'aller plus loin car vous êtes alors sûrs de ne rien avoir vu.
C'est imparable, si vous tapez comme mots clés 'Michel Mohr' sur Google, c'est ici que vous atterrissez en priorité. J'ai choisi le nom qu'il fallait pour remettre dans le droit chemin les brebis égarées au sommet de la vague qui cherchent d'autres homonymes pourtant légèrement moins anonymes que moi. La plupart du temps, je pense qu'ils recherchent des informations sur le Michel Mohr, l'autre, celui qui fait dans la plénitude et le zen, l'adepte du bouddhisme qui tente de diffuser la bonne parole par l'écrit en jetant son dévolu sur la toile du net. Une vedette, que dis-je, une sommité en la matière. 17900 liens référencés sous notre propre nom. Mais combien pour la MMPP ? 19, ce qui est déjà pas si mal que ça. 19 mais le numéro 1 tout de même, celui qui apparaît en tête de liste des sites à consulter en priorité sur le sujet. Quel sujet ? Ben le Michel Mohr.
Je ne connais pas mon aîné par la renommée mais après tout, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas rivaliser avec mon alter ego en matière d'ordre de référencement. Je suis autant un cas d'espèce que lui, non ? D'ailleurs, même si ce n'est pas un concours, le classement le prouve bien...
En tout cas, tant qu'il ne me demande pas de droits d'auteur, je crois que je ne vais pas me plaindre.

 

Je me braque
14/04/2002 : 23:45

Même après avoir largement repéré le trajet Paris-Roubaix à la télévision cet après-midi, je vous annonce que tout compte fait, vu le temps que cela prend, je ne le ferai jamais à vélo. Un minimum de sept heures de pédalage, et encore dans les bons jours, ne pourra en aucun cas être compatible avec mon planning. Quand je peux éviter de me mettre des bâtons dans les roues, je n'hésite pas. L'autre gros problème c'est les bagages, parce qu'au cas où vous auriez raté l'épisode, je vous annonce tout de suite qu'il y a obligation de se changer à l'arrivée après la douche intégrale. Obligé. Et ceci même si vous avez des garde-boue, ce que je vous conseille d'ailleurs fortement bien qu'apparemment personne n'en mette alors que c'est justement pour pouvoir faire Paris-Roubaix qu'ils ont été conçus. Je vais finir par croire qu'effectivement ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés.
Loin de moi l'idée de vouloir lancer un pavé dans la mare mais il faut avouer que la course de Paris-Roubaix, c'est une course réservée aux fêlés. Ben si. Des pavés, de la terre et de l'eau, c'est tout ce qu'ils demandent. Et c'est tout ce qu'ils ont. Avec ça, ils passent une journée comme ils rêveraient d'en passer tous les jours, c'est-à-dire incognito parce qu'à l'arrivée on ne les reconnaît même pas. Ils ont le masque, de fatigue et de boue. Je ne sais pas si c'est bon pour la peau mais en tout cas pour l'enlever, l'opération doit plus tenir de la désincarcération que de la remise en forme. Quoique. Et tout ça pour quoi ? Pour gagner un pavé, un vrai, monté sur un socle qui fera super joli au bord de la cheminée pour ceux qui en ont une parce que pour les autres il faut reconnaître que c'est plus encombrant qu'autre chose. Sauf si on a une entrée de garage pavée, auquel cas ça peut dépanner un jour ou l'autre. Ou pas.
Je suis désolé mais si faire du sport veut dire qu'on doit trimer des heures et des heures pour à la fin se faire chambrer quand on gagne, eh bien croyez-moi, je laisse ça aux professionnels de la profession.

 

Congé sabbatique ayant pour objectif le développement personnel
13/04/2002 : 22:05

La première question qui m'est systématiquement posée lors de chacun de mes entretiens, visuels ou téléphoniques, est la suivante : 'Qu'avez-vous fait durant votre congé sabbatique ?'. Il n'y a encore jamais eu la moindre exception en la matière.
Il est vrai que sur un CV ce type d'activité ne doit pas être très courant et qu'il peut assurément engendrer une certaine crainte sur la viabilité, le sérieux ou même la santé mentale du candidat en question (moi en l'occurrence). De nos jours, on a plutôt tendance à voir les recruteurs comme des gens en quête de profils du type 'Tueur né' ou 'Machine humaine', excluant le doute ou l'émotion signes d'une faiblesse intolérable dans ce monde de brutes.
En terme de stratégie j'avais tout simplement décidé de répondre la pure et stricte vérité sur mon cas, le côté pratique de cette décision venant me conforter dans ma propre démarche. Cependant, à défaut d'être clairvoyant (doté d'une binocularité à -8 dioptries, j'évolue de fait dans une autre catégorie), je me demandais bien quel allait être l'effet de ma réponse. Bénéfique ou dévastateur ? Ça, je ne pouvais pas le savoir avant mais assurément l'interrogation était de mise. Réussir à valoriser une coupure des affaires courantes pendant une période d'un an, je dois reconnaître que je ne l'avais jamais fait auparavant et que dans mon entourage je suis plutôt un pionnier dans le domaine, titre honorifique dont je me serais néanmoins volontiers passé.
Après avoir expérimenté l'effet de mes explications sur mes divers interlocuteurs, je dois avouer que j'ai été surpris. Agréablement. Je trouve qu'ils ont tous accepté la réalité annoncée avec une facilité assez déconcertante. Personne n'a semblé être mal à l'aise ou gêné. J'ai même eu droit à des félicitations de la part d'un cabinet de recrutement. Avouez que c'est un comble !
L'heure ne serait-elle pas à la prise en compte de la dimension humaine dans notre société ?
Je pense que ma démarche aurait été moins bien acceptée il y a dix ans. Je trouve que mon expérience vient à l'encontre de ce qui semble pourtant être une tendance : aller toujours plus vite en déshumanisant tout, histoire d'améliorer sans cesse la productivité en tentant de faire adopter à l'Homme le comportement d'une machine, modèle idéal de la performance ultime. Que faut-il en conclure ? Je ne peux rien affirmer.
La seule chose que je puisse dire c'est que si je n'avais pas cette simple ligne sur mon CV de deux pages, nous nous serions ennuyés durant ces entretiens.

 

L'identité vestimentaire
12/04/2002 : 14:10

A chaque fois que je revêts mon costume dépareillé pour me préparer à aller à un entretien, je deviens un autre homme. Mes doutes s'envolent, je suis un battant prêt à en découdre avec la réalité économique dans laquelle je cherche à me réinsérer, je suis capable de pourfendre en deux ou trois tous les autres prétendants en et au titre.
Au fur et à mesure que l'échéance approche ma tension baisse et une sérénité, qui n'a d'égale que ma préparation au combat verbal qui va être le mien, s'installe petit à petit. Le rituel de l'habillement me permet de rentrer dans la peau d'un personnage qui sait mieux que moi prendre mon destin en main. Ce personnage prêt à toutes les éventualités pour me sauver encore une fois.

N'est-elle pas belle mon histoire ?
Vous y avez vraiment cru ?
Ben, il ne fallait pas.

Parce qu'en fait, lorsque je mets mon costume de scène, seulement deux questions essentielles se posent à moi :
- n'aurais-je pas pris un peu de poids pendant cette période sabbatiquement exempte de toutes obligations professionnelles ? Ben, c'est pas impossible bien que je ne puisse rien prouver en la matière puisque je ne surveille jamais ma sous ou sur charge pondérale. Cependant il y a des signes qui ne trompent pas.
- comment vais-je faire pour respirer avec ce col de chemise et cette cravate qui semblent me compresser les carotides ? Pas d'inquiétude, ce n'est qu'une habitude à reprendre. Rien de plus. Rien de moins.
Pour le reste, je vous l'ai déjà dit, je reste le même. Fidèle à l'identique.

 

Le jeu des 2 bornes
11/04/2002 : 16:00

Je reconnais que ma chronique d'hier n'en était pas une : aucune observation pertinente, aucune information essentielle, bref, rien qui ne valait la peine d'écrire et de vous prendre un peu de votre temps si précieux.
Cependant, en y regardant de plus près, les événements d'une banalité affligeante narrés hier ne sont-ils pas le reflet d'une existence qui chercherait également à obtenir ce même niveau de certification ? Eh bien je pense que oui.
Par le passé, pas si lointain que cela d'ailleurs, je n'ai fait que naviguer entre deux extrêmes : l'un que je cherchais à quitter et l'autre que je cherchais à atteindre. Je pourrais qualifier ces deux états de négatif et de positif, sans demi-mesure et sans compromis : la négativité et la positivité absolues, sans failles et sans bornes, ne devant et ne pouvant pas être remises en cause ni par l'environnement avoisinant ni par les événements vécus. Une quête de pureté, de certitudes et de maîtrise totale.
En vérité, la période négative que j'ai vécue pendant tant d'années a été totale et sans concessions. Cela n'était pas le fruit d'une recherche mais plutôt un constat établi au cours du temps avec l'aide de ma logique personnelle aussi implacable que sans défauts.
Le fait de croire qu'il m'était possible d'atteindre un état positif possédant les mêmes caractéristiques en terme d'irréfutabilité m'a été nécessaire afin de me motiver à entreprendre la démarche devant me permettre de me dégager de l'emprise de cette force obscure qui me maintenait dans mon bourbier.
Je voulais quitter ce que j'étais, c'est-à-dire vivre avec l'absence de tout ce que je pouvais connaître à l'époque.
Sortir d'un extrême pour en atteindre un autre : cette volonté m'a permis de me sortir de l'état de négativité constante. Par contre, bien que je sache que l'état positif permanent que je recherchais n'est qu'une pure abstraction de l'esprit ne pouvant avoir aucun point d'ancrage dans la vie réelle, je me surprends encore à gaspiller de mon énergie à vouloir l'atteindre.
Alors je me dis que si je commence à parler de faits dépourvus de tout message, c'est peut-être que je commence à être dans la vraie réalité, faisant de l'endroit où je me trouve, entre les deux bornes qui ont jusqu'à présent caractérisé mon existence, MON endroit.
Comme quoi, les chroniques se suivent et ne se ressemblent pas.

 

Je vais bouffer du calmant
10/04/2002 : 23:30

Alors je vous fais le topo : il est 23h20, j'ai raté Real-Bayern et je n'ai pas encore mangé (je vous parle du repas du 10 au soir qui est en retard et non de celui du 11 midi qui serait en avance).
Tout ça pour quoi ? La réunion des copropriétaires. Plus ça va et plus ça dure longtemps. Faut dire aussi qu'il n'y a personne pour canaliser les débats alors du coup chacun y va de son petit problème personnel dont tous les autres se foutent éperdument.
Je me suis même énervé une fois pour dire que si ça continue faudra que ça cesse mais cela a eu le même effet que de parler à une pierre tombale pour réveiller les occupants. Tant pis, au moins ça m'a défoulé.
Bref, le vrai souci c'est ce que je vais manger maintenant. Je ne me sens pas trop d'attaque pour une choucroute alors du coup ça craint.
Je vais voir ce que je peux faire. Pour me nourrir et aussi pour me calmer.
Et en plus ils voulaient que je m'inscrive au conseil syndical...

 

La plante médicinale
09/04/2002 : 23:40

Les médecins ne sont plus ce qu'ils étaient. A présent, je trouve que beaucoup trop, parmi ceux que je côtoie, tiennent plus du commerçant que du bon samaritain. A la limite je les verrais plutôt comme vendeurs à la Samaritaine en train d'essayer de fourguer une prestation payante qui leur permettra de mettre de la jante alliage sur leur future Merco. Ne voyez pas dans ces propos à la limite de la diffamation une quelconque jalousie de ma part. Que nenni, car en matière véhiculistique je vous rappelle que l'Alfa 147 reste à l'heure actuelle la plus belle voiture du monde. Alors vous voyiez bien que ce n'est pas ça.
Pour vous prouver que cette attaque n'est pas gratuite et qu'en plus elle n'est pas remboursée par la sécurité sociale, je vais prendre l'exemple de mon ophtalmologiste. Depuis qu'elle officie également dans une clinique de la vision ayant pignon sur rue dans la capitale, eh bien à chaque fois que je consulte j'ai droit à un cours sur les bienfaits salvateurs de la chirurgie au laser en regard du fléau qu'est la myopie. A chaque fois je vous dis. En plus, pour attirer le blaireau, elle s'est faite elle-même opérer. C'est vrai que ça fait de la pub pour son commerce. Ben oui. Parce que quand elle se pesait, j'imagine qu'elle devait retrancher un bon kilo de verres dont elle ne pouvait manifestement pas se passer pour visualiser les graduations de la balance.
Après tout, pourquoi pas.
Le problème c'est qu'à chaque fois que j'y vais, non seulement j'ai droit à son colloque sur l'éradication de la vision floue qui commence à me saouler mais j'ai également la désagréable sensation qu'elle se moque un peu de son travail de base. J'ai beau ne pas être très regardant, à chaque fois c'est moi qui lui donne les pistes d'investigation. En fait, elle ne devine jamais rien. La dernière fois, à la fin de la consultation, alors qu'elle allait en remettre une couche avec son Lasik, je lui demandais 'J'ai les yeux qui me piquent, vous ne trouvez pas qu'ils sont rouges ?'. Là, regardant la vérité dans le blanc des yeux, elle m'annonça que je traînais un truc en 'ite' signe d'une inflammation qui heureusement ne se transforme jamais en double foyers. Ne pouvait-elle pas le voir avant, pendant l'examen ?
Je vais finir par changer mon carnet d'adresses. Si. J'échange le mien plein de docteurs tous pourris contre un autre qui ne devrait pas être pire. Qui est intéressé ?

 

Qu'on se le dise
08/04/2002 : 23:55

Avez-vous déjà passé un test d'audition ?
Tous ceux qui ont pu profiter de la partie de plaisir que l'on nommait auparavant le service militaire y ont eu droit. Et quelquefois également les salariés dans le cadre de la médecine du travail, ce qui permet de justifier l'achat des machines adéquates ainsi que les honoraires des docteurs qui vous déclarent aptes à vous user les yeux jusqu'aux nerfs optiques à force d'être derrière un écran d'ordinateur. Ceci n'est qu'un détail : au moins vous entendez.
Mais le top en matière de test auditif, je viens de le recevoir dans ma boite aux lettres. Un test écrit qui vous permet de savoir si vous entendez bien ou pas. La question que je me pose maintenant est la suivante : à quand le permis de conduire par correspondance ? Décidément, il y a encore moyen d'être épaté à notre époque.
En plus, l'organisme qui m'a envoyé ce courrier n'est autre que la mutuelle de la société où je travaillais et dont en théorie je me suis exclus par voie postale il y a presque 11 mois. Ah ça, moi je suis sûr qu'ils n'y entendent rien sur la façon d'éradiquer les adhérents ne cotisant plus.
Bref, un test censé sensibiliser les durs de la feuille pour que les mots ne restent pas vains.
Je ne résiste pas à vous donner un échantillon des questions posées :
- 'Est-ce qu'il vous est difficile de comprendre une personne qui n'est pas face à vous ?' Ben oui. D'ailleurs j'ai le problème avec celles qui me font face aussi. J'ajouterai que j'ai du mal à les comprendre y compris dans le cas où elles ne me disent rien, mais là ce doit être un souci au niveau de la télépathie donc c'est un peu hors sujet, je le reconnais.
- 'Faites-vous souvent répéter ce que l'on vous dit ?' La question m'étonne, car comment demander à quelqu'un de répéter quelque chose si on ne sait pas qu'on nous a dit ce même quelque chose (ou un autre) vu qu'on ne l'a pas entendu. Troublant.
- 'Augmentez-vous le son régulièrement ?' Ah non, moi je ne touche pas à ça. Je marche au pain blanc. Le bio, c'est pas trop mon truc.
Eh bien figurez-vous que si vous avez répondu oui à au moins une de ces questions, il est vivement conseillé d'aller consulter un spécialiste ORL.
A bon entendeur salut.

 

La compression temporelle
07/04/2002 : 23:35

Je trouve que le défilé des jours qui passent se fait à une vitesse qui rendrait celui du 14 juillet diffusable en totalité par M6 dans son émission 'Le 6 minutes'. Ça nous changerait du pas des sapeurs atteint de légionelose qui font exprès de ralentir tout le cortège. D'ailleurs c'est pour cette raison qu'il est nécessaire de les attendre vers la fin de la cérémonie pour les voir. J'imagine qu'ils sont les premiers à commencer la promenade et que par la suite ils se font doubler par tous les autres. Et comme les chars n'ont pas de clignotants, ça craint.
Cependant, je trouve que ce n'est pas vraiment le jour pour faire une chronique sur le 14 juillet, ce qui fait que je vais arrêter ici mon étude comparative qui de toute façon ne vous donnera aucune indication en terme de rapport qualité / prix. En plus, comme le temps n'a pas de prix et que la qualité d'une activité est une notion parfaitement subjective, je me dis qu'effectivement, si je continue, faudra que je cesse.
Bref, où en étais-je ? Nulle part ? Oui ? Oui. Ceci est parfaitement rassurant car malgré le temps passé ce constat prouve que je ne me suis pas perdu en route. Effectivement, le temps a beau passer vite et bien, ce n'est pas pour cela qu'il s'arrête. C'est donc une histoire sans fin qu'il me faut écrire. Je ne vous parle pas de la chronique d'aujourd'hui qui devra bientôt s'arrêter si je veux être debout à 6h30 demain matin ou de notre vécu personnel qui arrivera à échéance on ne sait pas trop quand. Non, en fait c'est que des fois je me retrouve enfermé dans le sujet du jour. Et je tourne encore et encore pour trouver une sortie hypothétique.
Remarquez, il n'y a pas de raison que vous soyez les seuls à être quelquefois égarés.

 

Boots, bloody boots !
06/04/2002 : 16:30

Je vais finir par craquer tellement le phénomène semble empirer. J'ai la très nette impression d'avoir atteint un niveau de multi-tâchités bien plus important que celui de mon PC. Résultat : je passe mon temps à l'attendre. Je ne sais pas si ce sont les performances de ma machine qui périclitent de plus en plus ou si ce sont les miennes qui s'améliorent sans cesse, mais en tout cas une chose est sûre : ça commence à mal faire.
Dès que je change de fenêtre, que je lance une application ou que j'en ferme une, je suis bon pour une série de broutages de disque dur pendant une période allant de 5 à 30 secondes, ce qui est proprement intolérable dans notre civilisation du temps réel dans laquelle tout doit être fini avant d'être commencé. Et encore quand cela ne se termine pas en plantage semi-définitif et quasi-permanent. Le système devient alors incontrôlable, j'hérite de phénomènes inexpliqués qui pourtant ont l'air d'avoir une logique windowsienne, le tout me menant implacablement au reboot complet.
Pénible.
Surtout quand cela intervient en plein milieu de ma folie créatrice ou destructrice. Parce que moi, je ne suis pas un magnétoscope : j'enregistre en permanence sur une bande sans fin tout en faisant de la recherche accélérée pendant la lecture de mon programme quotidien. Et je ne vous parle pas de la fonction Pause qui m'est carrément inconnue. Mon système tout entier repose sur la fiabilité extrême de chacun de ses composants parce que la touche reboot, comme elle devait être en option, je ne l'ai pas prise. Si je plante c'est terminus pour tout le monde, alors il vaudrait mieux éviter.
Quand j'utilise mon système informatique, je l'intègre complètement : il devient une partie de moi. Et le niveau d'exigence que j'ai vis-à-vis de ma personne est apparemment suffisamment élevé pour que je me rende à l'évidence : la partie rapportée n'est pas à la hauteur. Du coup, plus rien ne l'est.
En fait, c'est comme dans tout système : la qualité globale d'un ensemble est celle de son élément le plus faible. Et en regard de certains aspects j'ai bien repéré le maillon faible. Le problème, c'est que je ne peux pas le virer vu que j'en ai besoin.
Alors je compose tant bien que mal. Jusqu'à la date de remplacement qui s'approche. Inexorablement.