|
La fatigue chronique |
26/04/2002 : 23:35
|
|
Ce soir il m'est particulièrement difficile de trouver
un sujet de chronique. En fait je crois que la fatigue accumulée
depuis le début de la semaine commence à influer
sur mes aptitudes cérébrales et ses dérivés.
Ben oui, ce n'est pas parce que je ne travaille pas professionnellement
parlant que je n'ai pas le droit d'être moi aussi éreinté,
et de façon complétement désintéressée
qui plus est.
Et puis ma semaine a été active, jugez plutôt
:
- Lundi : visite de Paris avec ma soeur Christine et Manu. Je
nous avais concocté un parcours 100% pédestre afin
de visionner les attractions les plus prisées du coin,
à savoir : Tour Eiffel, Invalides (personnellement je n'en
ai pas vu un, mais s'ils le disent c'est que ça doit être
vrai), Place de la Concorde (mais le concorde était visiblement
déjà parti), Tuileries, Louvre, Palais Royal avec
ses colonnes de Buren et une exposition pseudo-futuriste d'un
avant-gardiste qui est en avance sur son temps pour un gars de
notre époque, Place Vendome, Opéra, Madeleine, l'Élysée
et enfin Champs-Elysées jusqu'à l'Arc de Triomphe.
- Mardi : revisite avec cette fois-ci le Sacré-Coeur, Montmartre,
l'Hôtel de Ville, l'Île de la Cité avec Notre-Dame,
Saint-Germain des Près vu de très près, Palais
et Jardin du Luxembourg, Saint-Sulpice et Montparnasse.
- Mercredi : entretien avec au final un contrat ferme en main
à la sortie.
- Jeudi : nouvelle relance de toutes les pistes d'emploi potentiel
en cours puis entretien marathon de 3 heures l'après-midi
(ce qui fait d'ailleurs une bonne moyenne pour un sportif comme
moi).
- Vendredi : euh... bon d'accord, le vendredi c'était plus
calme. Juste quelques coups de fil pré-professionnels et
quelques courses.
Avec tout ça, j'ai quand même le droit d'avoir une
petite faiblesse le vendredi aux alentours de 23 heures non ?
Non ? Bon, tant pis.
|
En train de perdre la ligne |
25/04/2002 : 23:50
|
|
Tout est possible. Ils nous avaient prévenu et nous ne
les avions pas cru. Et pourtant, il faut se rendre à l'évidence
: à la SNCF, tout est possible.
Afin de lutter contre les retards intempestifs des trains de banlieue,
ce transporteur public de bétail que nous sommes (je parle
des parisiens) a trouvé la solution ultime. J'en fus le
témoin cet après-midi en revenant d'un énième
entretien dont l'accumulation finira sans aucun doute par avoir
ma peau. La solution, celle qui semble avoir été
retenue pour améliorer les statistiques de ponctualité
est la suivante : avant l'heure c'est pas l'heure et après
l'heure c'est plus l'heure. La déclinaison pratique de
ce leitmotiv se traduit par une absence complète de corrélation
entre les gares desservies présentées aux usagers
sur les quais et les trains qui s'y arrêtent. Ici le lien
entre la théorie et la pratique est des plus simples :
la pratique est supposée être conforme à la
théorie. Si un train est sensé s'arrêter en
gare à 13h, eh bien c'est qu'à 13h02 il doit l'avoir
quittée et par conséquent l'affichage des destinations
du prochain train sensé arriver à 13h05 peut être
fait. Le problème, c'est que le train qui devait venir
à 13h, quand il se pointe à 13h10 pour une raison
aussi obscure qu'inexpliquée, que doit-il faire ? Foncer
à toute allure sans s'arrêter pour rattraper son
retard, quitte à doubler par la droite d'autres trains
moins en retard que lui ? Ou bien stopper définitivement
sur une voie de garage, en attendant que l'heure du pardon arrive
? Tout ce que je peux vous dire c'est que la solution visiblement
retenue qui consiste à s'arrêter tout de même
en gare n'est pas la meilleure. Non, car les blaireaux de mon
genre qui font confiance au système embarquent alors inéluctablement
pour une destination qu'ils ne souhaitent pas tout en étant
persuadés du contraire.
Résultat : avec ce système, le passager prend la
mesure du temps. En clair, il est perdu.
|
L'extrême compréhension |
25/04/2002 : 00:25
|
|
Je ne suis pas d'accord avec la façon dont la presse,
la télévision, les hommes politiques et les personnes
qui s'expriment sur la place publique traitent le problème
de l'extrémisme en France. La méthode appliquée
est la même depuis maintenant 15 ans : refus de débattre
avec ses représentants, diabolisation dogmatique systématique
et discours sectaire, je dis bien sectaire, vis-à-vis des
personnes qui ont voté pour une doctrine radicale et brutale.
Où cette façon de faire nous a t'elle mené
? Le vote extrémiste n'a fait que prendre de l'ampleur,
aussi bien à droite qu'à gauche. 30%, voilà
où nous en sommes. Et que font-ils tous ? Ils continuent
comme si de rien n'était, comme s'il suffisait que Chirac
soit élu en Mai pour que tout rentre dans l'ordre. Qu'ils
continuent ainsi et nous ne serons pas au bout de nos surprises.
Je pense que c'est une grave erreur de ne pas soigner le mal à
la racine et de ne pas vouloir comprendre le fondement de cette
situation. Ce n'est pas en ignorant un problème qu'il cessera
d'exister.
Ouvrons les yeux.
Je ne crois pas qu'il y ait 5 millions de fascistes en France,
même s'il est certain que l'idéologie associée
soit prisée par un nombre sûrement trop important
de nos concitoyens.
On ne nait pas extrémiste mais par contre on le devient.
Lorsque le quotidien devient de plus en plus difficile, lorsque
la peur amène une pression insoutenable (même si
elle est irraisonnée) et lorsque les dirigeants sont incapables
de trouver des solutions ou pire n'en cherchent même pas,
le ras-le-bol résultant et le souhait de voir les choses
enfin changer ne poussent-ils pas à souhaiter que des mesures
radicales soient prises ? Seuls les extrêmes proposent de
telles dispositions. A la limite, qu'elles soient bonnes ou mauvaises,
peu importe : il faut du changement car la situation actuelle
est devenue insupportable. Les autres partis sont trop englués
dans l'immobilisme, attitude volontaire devant normalement leur
permettre d'être systématiquement réélus,
pour s'attaquer aux problèmes réels et cruciaux
dont seuls les extrêmes se font l'écho via des solutions
expéditives. Lorsqu'on vit dans un quartier tranquille,
qu'on gagne bien sa vie et qu'on arrive à dormir sans peur
du lendemain (ce qui est aussi mon cas), il est facile de tenir
un discours modéré à base de principes républicains
et de philosopher sur l'outrageuse percée de l'extrême
droite (et gauche) au cours des élections. Bien sûr,
ce ne sont que mes hypothèses car je ne peux pas me mettre
à la place de quelqu'un qui a tellement de rage en lui
qu'il finit par voter extrémiste. Mais qui cherche à
les comprendre ? Si personne n'essaye, je suis certain que le
mouvement ne fera que de s'amplifier.
Je le répète, pour résoudre un problème
il faut le comprendre et non le nier. Cependant je suis sceptique
car ce qui se passe ces jours-ci me laisse à penser que
l'heure n'est pas à la compréhension mais bel et
bien au rejet, ce qui ne peut qu'augmenter la volonté de
celui qui s'est engagé sur cette voie de persister.
Moi j'ai de la peine en pensant à ceux qui ont voté
pour des extrêmes et qui une fois de plus ne sont pas écoutés,
qui une fois de plus se font traiter de fachos, de cons ou d'abrutis.
Nous vivons dans une démocratie où tout le monde
a le droit de s'exprimer. Et si les gens se sont exprimés
tels qu'ils l'ont fait, c'est qu'il y a de bonnes raisons. Il
faut les chercher et non s'arrêter aux mauvaises qui sont
effectivement inacceptables, intolérantes, intolérables
et, j'en suis conscient, réellement souhaitées par
une minorité haineuse.
Qu'attendent tous les donneurs de leçons d'aujourd'hui
pour agir enfin en responsables ? Que les extrémistes soient
à 50% aux élections ? Eh bien il n'y a qu'à
continuer comme ça, on y va tout droit.
|
L'histoire constatée |
23/04/2002 : 23:45
|
|
Juste un petit mot pour vous dire que ce soir il n'y aura pas
de chronique. Je sais que cela peut paraître bizarre puisqu'en
m'exprimant de la sorte je viens contredire mon annonce qui du
coup n'a plus aucun effet.
Pourquoi l'heure est-elle à la renonciation nocturne ?
Je pourrais citer des excuses comme la fatigue, l'heure avancée,
le manque d'inspiration, l'absence de motivation... mais je ne
le ferai pas. Non car j'assume mon désoeuvrement mental
aussi bien que tout le reste. Et puis en plus c'est fatiguant
de chercher des justifications là où il n'est pas
possible d'en trouver.
Je sais que cela n'a pas beaucoup de sens mais trouvez-vous que
ce qui se passe depuis quelques jours dans notre pays en a ? Oh
bien sûr les spécialistes de la prédiction
post-événementielle sont en train de nous concocter
des scénarios explicatifs qui tiendront plus ou moins la
route, soyez rassurés.
Mais plutôt que de partir d'un constat et d'inventer après
coup l'histoire qui nous y amène, ne serait-il pas plus
utile d'agir au moment où l'histoire s'écrit afin
d'essayer d'atteindre l'objectif fixé au préalable
?
|
L'inconscience de l'acquis |
22/04/2002 : 23:30
|
|
Nous avons tendance à croire que ce qui est acquis est
éternel.
Notre démocratie fait partie de notre environnement quotidien
et nous n'y prêtons même plus attention. Bien sûr,
le système n'est pas parfait : il a des travers et des
défauts que nous trouvons, quelquefois à juste titre,
insupportables. Mais il possède aussi et surtout des avantages
que nul autre n'a, avantages que nous ne voyons plus car nous
les tenons pour acquis.
Je pense qu'il est erroné de croire que notre démocratie
est un dû. Elle se mérite. Des gens se sont battus
pour cette liberté, au sacrifice de leur vie. Aujourd'hui,
nous tenons le système dans lequel nous vivons comme faisant
partie de notre quotidien, vérité immuable et inaltérable.
Erreur. La démocratie n'a de sens que si on la respecte.
Nous avons chacun notre rôle à jouer. Ne pas se remettre
en question et imputer la faute aux autres lors de difficultés
est à mon avis un abandon de nos propres responsabilités.
Nous sommes tous responsables de ce qui se passe. C'est uniquement
cela qui donne un sens à notre démocratie.
Et surtout souvenons nous que rien n'est définitivement
acquis.
|
Un bu le thym, des couverts... que la fête
commence ! |
21/04/2002 : 11:55
|
|
Extraits de dialogues semi fictifs entendus ou pas ce matin en
allant voter :
- Bonjour, vous allez accomplir votre devoir électoral
?
- Non, je retourne à l'école primaire parce qu'à
l'époque j'avais raté la journée d'initiation
aux probabilités ce qui fait que depuis je ne comprends
rien aux sondages.
- Bonjour, mais dites donc vous êtes bien bronzés
!
- Oui, on revient juste d'Ibiza.
- Ah, super ! Moi je reviens plutôt de Bricorama parce que
j'avais besoin d'un nouveau joint dans la cuisine.
- Ben votez écolo ils veulent les légaliser.
- Bof, de toute façon des drogueries il y en a partout
alors ça changera quoi ?
- Vous êtes libre ce soir ?
- Ça pour être directe, vous êtes directe !
- Euh... non, c'est juste pour participer au dépouillement.
- Merci mais je ne veux pas connaître les détails,
sans blague. C'est bien ce que je disais, une vraie commune de
débauche. Je vais déménager si vous continuez
à me harceler Madame. Laissez-moi tranquille, je veux juste
voter !
Ça se passe comme ça sur la MMPP land.
|
Le pain pas perdu pour tout le monde |
20/04/2002 : 23:55
|
|
Aujourd'hui j'ai résolu l'énigme de la disparition
de la demie baguette. Sur le coup de treize heures, n'ayant pas
envie de me lancer dans la grande cuisine, je décidais
de me mettre en quête d'un sandwich. Je me suis alors dirigé
vers le premier boulanger du centre commercial qui vend à
qui le paye l'objet de mon appétit. Comme il n'y a pas
beaucoup de Bocuse qui sévissent dans mon quartier, je
fus obligé de faire la queue derrière une flopée
de clients visiblement moins affamés et forcément,
par une relation de cause à effet des plus étranges,
moins pressés que moi. Une fois de plus j'ai encore dû
me retrouver derrière les cas sociaux de la région
qui décident d'acheter plein de trucs mais qui auparavant
veulent connaître la composition de quasiment toute la devanture,
pour au final seulement acheter un demi pain au chocolat, si c'est
possible sans chocolat sinon rien. Une digne représentante
de cette caste, atteinte de fièvre acheteuse, avait jeté
son dévolu sur un tas de conneries qui se mangent en plus
d'une demie baguette. Ce qu'il faut que je vous explique c'est
que dans cette boulangerie il y a une serveuse qui prépare
les produits et les pose sur le comptoir à l'endroit où
un caissier officie. Pour être complet, je dirais qu'à
n'importe quel moment donné dans le temps il y a environ
les commandes des trois prochains clients qui se trouvent en attente
de paiement au même endroit.
Bref, cette fameuse cliente, qui se trouvait devant moi avec au
moins cinq places d'avance refit, après s'être acquittée
de son dû et être partie, irruption dans le magasin
à l'instant où j'allais payer mon sandwich au thon.
Elle réclama sa demie baguette qui n'était manifestement
pas dans son sachet. La serveuse, surprise du phénomène
mais parfaitement conciliante, lui remit donc son pain. Sur ce,
la cliente partit définitivement. C'est alors que le dialogue
suivant s'engagea :
La serveuse, tenant à la main un sandwich au brie : - Ben
c'est bizarre ça, il est à qui ce sandwich ?
Moi dans un éclair de lucidité et non au chocolat
: - Je vais vous dire ce qui s'est passé : le gars qui
a commandé ce sandwich, il s'est barré avec la demie
baguette de la dame. Du coup, quand il va attaquer son sandwich,
il va vite s'apercevoir qu'il n'y a rien dedans (NDLR : parce
qu'un sandwich fourré à la mie de pain, ça
n'existe pas) et il va rappliquer ici plus vite que Guy l'Eclair
(NDLR : là j'avoue que j'ai fait un bide avec cette vanne).
La serveuse : - Eh mais c'est ça, il a raison le monsieur.
Moi, dans ma tête : - Tu m'étonnes que j'ai raison.
Moi je vous le dis, des fois j'ai des instants de lucidité
tellement intenses que s'en est inquiétant. Bientôt,
je vais m'attaquer au mystère du Paris-Brest ou du fondant
au chocolat, j'hésite encore.
|
20 minutes de Métro |
19/04/2002 : 23:40
|
|
Depuis que je passe des entretiens j'ai l'occasion de prendre
le RER assez tôt le matin ce qui me permet d'avoir accès
aux fameux journaux gratuits dont on nous a tellement rabâché
les oreilles pendant au moins trois jours. Aujourd'hui j'ai eu
les exemplaires des deux protagonistes qui se disputent la place
de numéro un des ventes euh... des dons.
Le journal "20 minutes" est composé de petits
articles, style dépêches A.F.P. qui font qu'au moins
ceux qui ont des changements fréquents de lignes (de métro
ou de coke) peuvent s'en sortir à merveille sans perdre
le fil de l'histoire. Les encarts ne s'étendent pas beaucoup
sur les événements et il n'y a aucune analyse. On
sent que c'est fait à la va vite mais le format convient
à la situation du voyageur qui veut passer le temps en
se tenant au courant ou à la barre métallique.
Pour ce qui est de "Métro", je trouve qu'on n'est
plus très loin d'un vrai journal. Enfin, quand je dis vrai,
je veux dire payant. Les articles sont mieux rédigés
et les sujets traités vont plus loin que les brèves
des deux seules agences qui fournissent tous les médias
français.
Ce qui est étonnant également dans ces deux journaux,
c'est qu'il n'y a quasiment pas de publicité. Il y en a
même carrément moins que dans la presse traditionnelle
(sous entendu payante).
A chaud, j'ai envie de dire qu'au moins l'information originelle
n'est pas trop déformée par une analyse composée
avant tout d'un parti pris rédactionnel systématique
en fonction de l'orientation politique du journal en question.
Pour cette seule raison, je dirais que je préfère
Métro aux quotidiens payants. Ce sont les faits qui m'intéressent
et rien que les faits. Pour ce qui est des analyses, à
la limite pourquoi pas mais seulement si les faits bruts sont
d'abord présentés, ce qui je trouve est rarement
le cas.
Bref, j'ai entendu que ce qui était gratuit n'avait pas
de valeur. Je ne sais pas mais ce dont je suis sûr c'est
que tout se paye un jour ou l'autre. On y revient toujours.
|
Le prix de la gratuité |
18/04/2002 : 22:35
|
|
Avec la net économie pas si nette que ça, je ne
m'étonne plus de la non-pérennité observée
dans le milieu des fournisseurs gratuits. Fournisseurs en quoi
? En tout, car je parle des sites qui fournissent à ceux
qui ont besoin d'être fournis. Déjà qu'en
payant un service celui-ci n'est jamais parfait, des fois loin
s'en faut, il me parait inévitable que la gratuité
finisse par se payer un jour ou l'autre.
Pour exemple, l'année dernière j'avais déjà
changé mon fournisseur de livre d'or pour cause de pannes
techniques à répétition non expliquées
au commun des mortels dont je faisais à l'époque
encore partie. Bon, c'est sûr qu'on ne peut pas trop faire
la fine bouche quand tout est gratuit. Mais tout de même,
ce n'est pas une raison. Quand on s'engage à faire quelque
chose, on respecte ses engagements et si on n'y arrive plus, eh
bien on l'explique aux clients qui aiment être traités
en tant que tels. Les aléas problématiques frappent
tout le monde, même les meilleurs. Ce qui fait la grande
différence c'est la communication vers les utilisateurs
lorsque les difficultés sont là. C'est sûr
que quand tout marche ça fanfaronne haut et fort, mais
dès qu'il y a un grain de sable sur le bâton qu'on
nous met dans les roues, c'est en général profil
bas. Bref, il y a encore des progrès à faire dans
le domaine, ce qui quelque part est rassurant parce que je crois
que vivre dans un monde parfait finirait par m'ennuyer, même
si je préférerais qu'il soit meilleur pour beaucoup
de nos contemporains vu que pour les autres j'ai peur qu'on ne
puisse plus rien faire.
Aujourd'hui, la société qui gère le forum
a annoncé qu'elle fermera ses portes ce week-end. C'est
dommage car je trouvais le service bien fait et pratique. Tant
pis, encore un de moins. Je chercherai un autre fournisseur. Jusqu'à
ce qu'il n'y en ai plus qu'un, qui deviendra alors inévitablement
payant. Parce ce qu'il ne faut pas se leurrer nous y allons tout
droit.
Car ce qui n'a pas de prix n'est pas éternel. D'ailleurs,
la vie en est le plus bel exemple.
|
Le point sur l'info |
17/04/2002 : 23:55
|
|
Après 20 heures je me demande à quoi servent les
horaires indiqués dans les Télé-Tares pour
la diffusion des programmes de télévision. Autant
les émissions commencent à l'heure avant le fameux
sabbat de la désinformation, autant après il n'y
a plus que le jour qui soit respecté. En plus avec la période
de propagande électorale actuelle, la situation ne s'améliore
pas, ce qui est étrange puisque normalement le temps d'intervention
de chaque candidat doit être identique à celui des
autres. Comme ce temps est connu à l'avance, il devrait
être possible de prévoir à la seconde près
la fin de la séquence et donc du journal. Eh bien non,
on ne sait pas quand tout cela finira. Ou pas.
De toute façon, la fin des informations lance le début
des présentations pré-film et post-n'importe quoi
: la pub, le loto, la pub, le dada, la météo, la
pub, le point info route, le point info neige, la pub et des fois
le point info plages juste avant la pub parce que ça faisait
longtemps qu'on n'en avait pas eue. Avec ça, si vous n'avez
pas réussi à être au point c'est que vous
êtes vraiment mal en point et qu'on ne peut décidément
pas compter sur vous.
Déjà que les films commencent en théorie
à l'heure où normalement on devrait en avoir vu
une bonne demie heure pour pouvoir réussir à se
lever le lendemain ou rédiger sa chronique avant le changement
de jour qui se produit la nuit (allez comprendre !), eh bien en
plus chaque chaîne cherche à être celle qui
accumule le plus de retard. La pratique vous met une bonne dizaine
de minutes dans la vue. Et qu'on ne vienne pas me dire que sur
la télévision publique c'est mieux parce que Antenne
2, FR3 ou TF1, ils concourent tous dans la même catégorie,
celle du 'foutage de gueule toutes populations confondues'. Ah
ça, pour une fois qu'il n'y a pas que la ménagère
de moins de 50 ans qui soit servie, il faut en profiter. C'est
qu'on n'est pas forcément dans le panel tous les jours
!
Il y a bien Arte qui est à l'heure, mais j'ai l'impression
que c'est la rigueur allemande qui est aux commandes au niveau
du respect des horaires. Et puis vous avez Canal+, mais là
c'est différent parce qu'il faut payer. En plus.
Une affaire est correctement gérée lorsque la qualité,
les coûts et les délais initialement prévus
sont respectés. Pour ce qui est de la qualité et
des coûts, le débat peut être sans fin. Mais
pour ce qui est des délais, moi je dis que c'est tout bonnement
de la malveillance délibérée grandeur nature
qu'on nous propose, disponible également en 16/9.
|
Le jour du bicentenaire |
16/04/2002 : 23:10
|
|
Si on m'avait dit ça il y a un an, je crois que je n'aurais
pas compris l'allusion. D'une part parce que la MMPP n'existait
pas encore, n'était même pas le début du moindre
commencement primaire d'une idée, et d'autre part parce
qu'à l'époque je ne me connaissais pas cette passion
autour des mots qui en disent plus ou moins long.
Si je tiens ces propos, sans rapport avec un quelconque sursaut
nostalgique à but non lucratif, c'est uniquement parce
que je suis arrivé aujourd'hui à la chronique numérotée
deux cents, chronique certifiée conforme comme toutes les
précédentes.
Deux cents.
Je me demande ce que j'ai pu vous raconter pendant tous ces mois
(je ne peux pas encore dire toutes ces années). Sûrement
du bon et du moins bon. Forcément, je ne peux pas être
au top tous les jours. D'un autre côté, ce n'était
pas le but initial alors cela tombe plutôt bien.
Je suis particulièrement fier d'avoir réussi à
tenir le cap qui consistait justement à ne pas m'en fixer.
Ne pas céder à la tentation d'une histoire sans
fin qui n'a que des suites et me laisser aller au quotidien, c'est
à peu près la seule qualification que je peux adosser
à ma prestance sur le web.
Et puis fier aussi de vous avoir pour lecteurs, réguliers
ou épisodiques. Je ne sais pas ce que vous venez chercher
ici mais se pourrait-il que vous le trouviez néanmoins
?
Ne pas connaître la réponse à cette question
me permettra de poursuivre dans la direction que j'ai choisie,
celle qui semble ne pas avoir de sens mais qui résulte
de mes propres choix. Alors n'en dites pas plus, la page du jour
est tournée.
|
Mon nom est Michel Mohr |
15/04/2002 : 23:30
|
|
Certains tombent sur mon site par hasard. Enfin, quand je dis
par hasard je devrais plutôt dire par malchance. Eh oui,
c'est comme ça et pis c'est tout : moi quand on me cherche
on finit toujours par me trouver. C'est même par la MMPP
que le parcours initiatique commence. Si vous n'êtes pas
passés chez moi, ce n'est pas la peine d'aller plus loin
car vous êtes alors sûrs de ne rien avoir vu.
C'est imparable, si vous tapez comme mots clés 'Michel
Mohr' sur Google, c'est ici que vous atterrissez en priorité.
J'ai choisi le nom qu'il fallait pour remettre dans le droit chemin
les brebis égarées au sommet de la vague qui cherchent
d'autres homonymes pourtant légèrement moins anonymes
que moi. La plupart du temps, je pense qu'ils recherchent des
informations sur le Michel Mohr, l'autre, celui qui fait dans
la plénitude et le zen, l'adepte du bouddhisme qui tente
de diffuser la bonne parole par l'écrit en jetant son dévolu
sur la toile du net. Une vedette, que dis-je, une sommité
en la matière. 17900 liens référencés
sous notre propre nom. Mais combien pour la MMPP ? 19, ce qui
est déjà pas si mal que ça. 19 mais le numéro
1 tout de même, celui qui apparaît en tête de
liste des sites à consulter en priorité sur le sujet.
Quel sujet ? Ben le Michel Mohr.
Je ne connais pas mon aîné par la renommée
mais après tout, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais
pas rivaliser avec mon alter ego en matière d'ordre de
référencement. Je suis autant un cas d'espèce
que lui, non ? D'ailleurs, même si ce n'est pas un concours,
le classement le prouve bien...
En tout cas, tant qu'il ne me demande pas de droits d'auteur,
je crois que je ne vais pas me plaindre.
|
Je me braque |
14/04/2002 : 23:45
|
|
Même après avoir largement repéré
le trajet Paris-Roubaix à la télévision cet
après-midi, je vous annonce que tout compte fait, vu le
temps que cela prend, je ne le ferai jamais à vélo.
Un minimum de sept heures de pédalage, et encore dans les
bons jours, ne pourra en aucun cas être compatible avec
mon planning. Quand je peux éviter de me mettre des bâtons
dans les roues, je n'hésite pas. L'autre gros problème
c'est les bagages, parce qu'au cas où vous auriez raté
l'épisode, je vous annonce tout de suite qu'il y a obligation
de se changer à l'arrivée après la douche
intégrale. Obligé. Et ceci même si vous avez
des garde-boue, ce que je vous conseille d'ailleurs fortement
bien qu'apparemment personne n'en mette alors que c'est justement
pour pouvoir faire Paris-Roubaix qu'ils ont été
conçus. Je vais finir par croire qu'effectivement ce sont
toujours les cordonniers les plus mal chaussés.
Loin de moi l'idée de vouloir lancer un pavé dans
la mare mais il faut avouer que la course de Paris-Roubaix, c'est
une course réservée aux fêlés. Ben
si. Des pavés, de la terre et de l'eau, c'est tout ce qu'ils
demandent. Et c'est tout ce qu'ils ont. Avec ça, ils passent
une journée comme ils rêveraient d'en passer tous
les jours, c'est-à-dire incognito parce qu'à l'arrivée
on ne les reconnaît même pas. Ils ont le masque, de
fatigue et de boue. Je ne sais pas si c'est bon pour la peau mais
en tout cas pour l'enlever, l'opération doit plus tenir
de la désincarcération que de la remise en forme.
Quoique. Et tout ça pour quoi ? Pour gagner un pavé,
un vrai, monté sur un socle qui fera super joli au bord
de la cheminée pour ceux qui en ont une parce que pour
les autres il faut reconnaître que c'est plus encombrant
qu'autre chose. Sauf si on a une entrée de garage pavée,
auquel cas ça peut dépanner un jour ou l'autre.
Ou pas.
Je suis désolé mais si faire du sport veut dire
qu'on doit trimer des heures et des heures pour à la fin
se faire chambrer quand on gagne, eh bien croyez-moi, je laisse
ça aux professionnels de la profession.
|
Congé sabbatique ayant pour objectif le développement
personnel |
13/04/2002 : 22:05
|
|
La première question qui m'est systématiquement
posée lors de chacun de mes entretiens, visuels ou téléphoniques,
est la suivante : 'Qu'avez-vous fait durant votre congé
sabbatique ?'. Il n'y a encore jamais eu la moindre exception
en la matière.
Il est vrai que sur un CV ce type d'activité ne doit pas
être très courant et qu'il peut assurément
engendrer une certaine crainte sur la viabilité, le sérieux
ou même la santé mentale du candidat en question
(moi en l'occurrence). De nos jours, on a plutôt tendance
à voir les recruteurs comme des gens en quête de
profils du type 'Tueur né' ou 'Machine humaine', excluant
le doute ou l'émotion signes d'une faiblesse intolérable
dans ce monde de brutes.
En terme de stratégie j'avais tout simplement décidé
de répondre la pure et stricte vérité sur
mon cas, le côté pratique de cette décision
venant me conforter dans ma propre démarche. Cependant,
à défaut d'être clairvoyant (doté d'une
binocularité à -8 dioptries, j'évolue de
fait dans une autre catégorie), je me demandais bien quel
allait être l'effet de ma réponse. Bénéfique
ou dévastateur ? Ça, je ne pouvais pas le savoir
avant mais assurément l'interrogation était de mise.
Réussir à valoriser une coupure des affaires courantes
pendant une période d'un an, je dois reconnaître
que je ne l'avais jamais fait auparavant et que dans mon entourage
je suis plutôt un pionnier dans le domaine, titre honorifique
dont je me serais néanmoins volontiers passé.
Après avoir expérimenté l'effet de mes explications
sur mes divers interlocuteurs, je dois avouer que j'ai été
surpris. Agréablement. Je trouve qu'ils ont tous accepté
la réalité annoncée avec une facilité
assez déconcertante. Personne n'a semblé être
mal à l'aise ou gêné. J'ai même eu droit
à des félicitations de la part d'un cabinet de recrutement.
Avouez que c'est un comble !
L'heure ne serait-elle pas à la prise en compte de la dimension
humaine dans notre société ?
Je pense que ma démarche aurait été moins
bien acceptée il y a dix ans. Je trouve que mon expérience
vient à l'encontre de ce qui semble pourtant être
une tendance : aller toujours plus vite en déshumanisant
tout, histoire d'améliorer sans cesse la productivité
en tentant de faire adopter à l'Homme le comportement d'une
machine, modèle idéal de la performance ultime.
Que faut-il en conclure ? Je ne peux rien affirmer.
La seule chose que je puisse dire c'est que si je n'avais pas
cette simple ligne sur mon CV de deux pages, nous nous serions
ennuyés durant ces entretiens.
|
L'identité vestimentaire |
12/04/2002 : 14:10
|
|
A chaque fois que je revêts mon costume dépareillé
pour me préparer à aller à un entretien,
je deviens un autre homme. Mes doutes s'envolent, je suis un battant
prêt à en découdre avec la réalité
économique dans laquelle je cherche à me réinsérer,
je suis capable de pourfendre en deux ou trois tous les autres
prétendants en et au titre.
Au fur et à mesure que l'échéance approche
ma tension baisse et une sérénité, qui n'a
d'égale que ma préparation au combat verbal qui
va être le mien, s'installe petit à petit. Le rituel
de l'habillement me permet de rentrer dans la peau d'un personnage
qui sait mieux que moi prendre mon destin en main. Ce personnage
prêt à toutes les éventualités pour
me sauver encore une fois.
N'est-elle pas belle mon histoire ?
Vous y avez vraiment cru ?
Ben, il ne fallait pas.
Parce qu'en fait, lorsque je mets mon costume de scène,
seulement deux questions essentielles se posent à moi :
- n'aurais-je pas pris un peu de poids pendant cette période
sabbatiquement exempte de toutes obligations professionnelles
? Ben, c'est pas impossible bien que je ne puisse rien prouver
en la matière puisque je ne surveille jamais ma sous ou
sur charge pondérale. Cependant il y a des signes qui ne
trompent pas.
- comment vais-je faire pour respirer avec ce col de chemise et
cette cravate qui semblent me compresser les carotides ? Pas d'inquiétude,
ce n'est qu'une habitude à reprendre. Rien de plus. Rien
de moins.
Pour le reste, je vous l'ai déjà dit, je reste le
même. Fidèle à l'identique.
|
Le jeu des 2 bornes |
11/04/2002 : 16:00
|
|
Je reconnais que ma chronique d'hier n'en était pas une
: aucune observation pertinente, aucune information essentielle,
bref, rien qui ne valait la peine d'écrire et de vous prendre
un peu de votre temps si précieux.
Cependant, en y regardant de plus près, les événements
d'une banalité affligeante narrés hier ne sont-ils
pas le reflet d'une existence qui chercherait également
à obtenir ce même niveau de certification ? Eh bien
je pense que oui.
Par le passé, pas si lointain que cela d'ailleurs, je n'ai
fait que naviguer entre deux extrêmes : l'un que je cherchais
à quitter et l'autre que je cherchais à atteindre.
Je pourrais qualifier ces deux états de négatif
et de positif, sans demi-mesure et sans compromis : la négativité
et la positivité absolues, sans failles et sans bornes,
ne devant et ne pouvant pas être remises en cause ni par
l'environnement avoisinant ni par les événements
vécus. Une quête de pureté, de certitudes
et de maîtrise totale.
En vérité, la période négative que
j'ai vécue pendant tant d'années a été
totale et sans concessions. Cela n'était pas le fruit d'une
recherche mais plutôt un constat établi au cours
du temps avec l'aide de ma logique personnelle aussi implacable
que sans défauts.
Le fait de croire qu'il m'était possible d'atteindre un
état positif possédant les mêmes caractéristiques
en terme d'irréfutabilité m'a été
nécessaire afin de me motiver à entreprendre la
démarche devant me permettre de me dégager de l'emprise
de cette force obscure qui me maintenait dans mon bourbier.
Je voulais quitter ce que j'étais, c'est-à-dire
vivre avec l'absence de tout ce que je pouvais connaître
à l'époque.
Sortir d'un extrême pour en atteindre un autre : cette volonté
m'a permis de me sortir de l'état de négativité
constante. Par contre, bien que je sache que l'état positif
permanent que je recherchais n'est qu'une pure abstraction de
l'esprit ne pouvant avoir aucun point d'ancrage dans la vie réelle,
je me surprends encore à gaspiller de mon énergie
à vouloir l'atteindre.
Alors je me dis que si je commence à parler de faits dépourvus
de tout message, c'est peut-être que je commence à
être dans la vraie réalité, faisant de l'endroit
où je me trouve, entre les deux bornes qui ont jusqu'à
présent caractérisé mon existence, MON endroit.
Comme quoi, les chroniques se suivent et ne se ressemblent pas.
|
Je vais bouffer du calmant |
10/04/2002 : 23:30
|
|
Alors je vous fais le topo : il est 23h20, j'ai raté Real-Bayern
et je n'ai pas encore mangé (je vous parle du repas du
10 au soir qui est en retard et non de celui du 11 midi qui serait
en avance).
Tout ça pour quoi ? La réunion des copropriétaires.
Plus ça va et plus ça dure longtemps. Faut dire
aussi qu'il n'y a personne pour canaliser les débats alors
du coup chacun y va de son petit problème personnel dont
tous les autres se foutent éperdument.
Je me suis même énervé une fois pour dire
que si ça continue faudra que ça cesse mais cela
a eu le même effet que de parler à une pierre tombale
pour réveiller les occupants. Tant pis, au moins ça
m'a défoulé.
Bref, le vrai souci c'est ce que je vais manger maintenant. Je
ne me sens pas trop d'attaque pour une choucroute alors du coup
ça craint.
Je vais voir ce que je peux faire. Pour me nourrir et aussi pour
me calmer.
Et en plus ils voulaient que je m'inscrive au conseil syndical...
|
La plante médicinale |
09/04/2002 : 23:40
|
|
Les médecins ne sont plus ce qu'ils étaient. A
présent, je trouve que beaucoup trop, parmi ceux que je
côtoie, tiennent plus du commerçant que du bon samaritain.
A la limite je les verrais plutôt comme vendeurs à
la Samaritaine en train d'essayer de fourguer une prestation payante
qui leur permettra de mettre de la jante alliage sur leur future
Merco. Ne voyez pas dans ces propos à la limite de la diffamation
une quelconque jalousie de ma part. Que nenni, car en matière
véhiculistique je vous rappelle que l'Alfa 147 reste à
l'heure actuelle la plus belle voiture du monde. Alors vous voyiez
bien que ce n'est pas ça.
Pour vous prouver que cette attaque n'est pas gratuite et qu'en
plus elle n'est pas remboursée par la sécurité
sociale, je vais prendre l'exemple de mon ophtalmologiste. Depuis
qu'elle officie également dans une clinique de la vision
ayant pignon sur rue dans la capitale, eh bien à chaque
fois que je consulte j'ai droit à un cours sur les bienfaits
salvateurs de la chirurgie au laser en regard du fléau
qu'est la myopie. A chaque fois je vous dis. En plus, pour attirer
le blaireau, elle s'est faite elle-même opérer. C'est
vrai que ça fait de la pub pour son commerce. Ben oui.
Parce que quand elle se pesait, j'imagine qu'elle devait retrancher
un bon kilo de verres dont elle ne pouvait manifestement pas se
passer pour visualiser les graduations de la balance.
Après tout, pourquoi pas.
Le problème c'est qu'à chaque fois que j'y vais,
non seulement j'ai droit à son colloque sur l'éradication
de la vision floue qui commence à me saouler mais j'ai
également la désagréable sensation qu'elle
se moque un peu de son travail de base. J'ai beau ne pas être
très regardant, à chaque fois c'est moi qui lui
donne les pistes d'investigation. En fait, elle ne devine jamais
rien. La dernière fois, à la fin de la consultation,
alors qu'elle allait en remettre une couche avec son Lasik, je
lui demandais 'J'ai les yeux qui me piquent, vous ne trouvez pas
qu'ils sont rouges ?'. Là, regardant la vérité
dans le blanc des yeux, elle m'annonça que je traînais
un truc en 'ite' signe d'une inflammation qui heureusement ne
se transforme jamais en double foyers. Ne pouvait-elle pas le
voir avant, pendant l'examen ?
Je vais finir par changer mon carnet d'adresses. Si. J'échange
le mien plein de docteurs tous pourris contre un autre qui ne
devrait pas être pire. Qui est intéressé ?
|
Qu'on se le dise |
08/04/2002 : 23:55
|
|
Avez-vous déjà passé un test d'audition
?
Tous ceux qui ont pu profiter de la partie de plaisir que l'on
nommait auparavant le service militaire y ont eu droit. Et quelquefois
également les salariés dans le cadre de la médecine
du travail, ce qui permet de justifier l'achat des machines adéquates
ainsi que les honoraires des docteurs qui vous déclarent
aptes à vous user les yeux jusqu'aux nerfs optiques à
force d'être derrière un écran d'ordinateur.
Ceci n'est qu'un détail : au moins vous entendez.
Mais le top en matière de test auditif, je viens de le
recevoir dans ma boite aux lettres. Un test écrit qui vous
permet de savoir si vous entendez bien ou pas. La question que
je me pose maintenant est la suivante : à quand le permis
de conduire par correspondance ? Décidément, il
y a encore moyen d'être épaté à notre
époque.
En plus, l'organisme qui m'a envoyé ce courrier n'est autre
que la mutuelle de la société où je travaillais
et dont en théorie je me suis exclus par voie postale il
y a presque 11 mois. Ah ça, moi je suis sûr qu'ils
n'y entendent rien sur la façon d'éradiquer les
adhérents ne cotisant plus.
Bref, un test censé sensibiliser les durs de la feuille
pour que les mots ne restent pas vains.
Je ne résiste pas à vous donner un échantillon
des questions posées :
- 'Est-ce qu'il vous est difficile de comprendre une personne
qui n'est pas face à vous ?' Ben oui. D'ailleurs j'ai le
problème avec celles qui me font face aussi. J'ajouterai
que j'ai du mal à les comprendre y compris dans le cas
où elles ne me disent rien, mais là ce doit être
un souci au niveau de la télépathie donc c'est un
peu hors sujet, je le reconnais.
- 'Faites-vous souvent répéter ce que l'on vous
dit ?' La question m'étonne, car comment demander à
quelqu'un de répéter quelque chose si on ne sait
pas qu'on nous a dit ce même quelque chose (ou un autre)
vu qu'on ne l'a pas entendu. Troublant.
- 'Augmentez-vous le son régulièrement ?' Ah non,
moi je ne touche pas à ça. Je marche au pain blanc.
Le bio, c'est pas trop mon truc.
Eh bien figurez-vous que si vous avez répondu oui à
au moins une de ces questions, il est vivement conseillé
d'aller consulter un spécialiste ORL.
A bon entendeur salut.
|
La compression temporelle |
07/04/2002 : 23:35
|
|
Je trouve que le défilé des jours qui passent se
fait à une vitesse qui rendrait celui du 14 juillet diffusable
en totalité par M6 dans son émission 'Le 6 minutes'.
Ça nous changerait du pas des sapeurs atteint de légionelose
qui font exprès de ralentir tout le cortège. D'ailleurs
c'est pour cette raison qu'il est nécessaire de les attendre
vers la fin de la cérémonie pour les voir. J'imagine
qu'ils sont les premiers à commencer la promenade et que
par la suite ils se font doubler par tous les autres. Et comme
les chars n'ont pas de clignotants, ça craint.
Cependant, je trouve que ce n'est pas vraiment le jour pour faire
une chronique sur le 14 juillet, ce qui fait que je vais arrêter
ici mon étude comparative qui de toute façon ne
vous donnera aucune indication en terme de rapport qualité
/ prix. En plus, comme le temps n'a pas de prix et que la qualité
d'une activité est une notion parfaitement subjective,
je me dis qu'effectivement, si je continue, faudra que je cesse.
Bref, où en étais-je ? Nulle part ? Oui ? Oui. Ceci
est parfaitement rassurant car malgré le temps passé
ce constat prouve que je ne me suis pas perdu en route. Effectivement,
le temps a beau passer vite et bien, ce n'est pas pour cela qu'il
s'arrête. C'est donc une histoire sans fin qu'il me faut
écrire. Je ne vous parle pas de la chronique d'aujourd'hui
qui devra bientôt s'arrêter si je veux être
debout à 6h30 demain matin ou de notre vécu personnel
qui arrivera à échéance on ne sait pas trop
quand. Non, en fait c'est que des fois je me retrouve enfermé
dans le sujet du jour. Et je tourne encore et encore pour trouver
une sortie hypothétique.
Remarquez, il n'y a pas de raison que vous soyez les seuls à
être quelquefois égarés.
|
Boots, bloody boots ! |
06/04/2002 : 16:30
|
|
Je vais finir par craquer tellement le phénomène
semble empirer. J'ai la très nette impression d'avoir atteint
un niveau de multi-tâchités bien plus important que
celui de mon PC. Résultat : je passe mon temps à
l'attendre. Je ne sais pas si ce sont les performances de ma machine
qui périclitent de plus en plus ou si ce sont les miennes
qui s'améliorent sans cesse, mais en tout cas une chose
est sûre : ça commence à mal faire.
Dès que je change de fenêtre, que je lance une application
ou que j'en ferme une, je suis bon pour une série de broutages
de disque dur pendant une période allant de 5 à
30 secondes, ce qui est proprement intolérable dans notre
civilisation du temps réel dans laquelle tout doit être
fini avant d'être commencé. Et encore quand cela
ne se termine pas en plantage semi-définitif et quasi-permanent.
Le système devient alors incontrôlable, j'hérite
de phénomènes inexpliqués qui pourtant ont
l'air d'avoir une logique windowsienne, le tout me menant implacablement
au reboot complet.
Pénible.
Surtout quand cela intervient en plein milieu de ma folie créatrice
ou destructrice. Parce que moi, je ne suis pas un magnétoscope
: j'enregistre en permanence sur une bande sans fin tout en faisant
de la recherche accélérée pendant la lecture
de mon programme quotidien. Et je ne vous parle pas de la fonction
Pause qui m'est carrément inconnue. Mon système
tout entier repose sur la fiabilité extrême de chacun
de ses composants parce que la touche reboot, comme elle devait
être en option, je ne l'ai pas prise. Si je plante c'est
terminus pour tout le monde, alors il vaudrait mieux éviter.
Quand j'utilise mon système informatique, je l'intègre
complètement : il devient une partie de moi. Et le niveau
d'exigence que j'ai vis-à-vis de ma personne est apparemment
suffisamment élevé pour que je me rende à
l'évidence : la partie rapportée n'est pas à
la hauteur. Du coup, plus rien ne l'est.
En fait, c'est comme dans tout système : la qualité
globale d'un ensemble est celle de son élément le
plus faible. Et en regard de certains aspects j'ai bien repéré
le maillon faible. Le problème, c'est que je ne peux pas
le virer vu que j'en ai besoin.
Alors je compose tant bien que mal. Jusqu'à la date de
remplacement qui s'approche. Inexorablement.
|
|
|