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Je m'occupe de tout |
06/07/2002 : 22:50
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Et voilà que j'attaque le mois de juillet avec quasiment
une semaine de retard sur le calendrier. Cinq jours coupé
des réalités extra-professionnelles qui font que
je ne suis pas au courant de ce qu'il s'est passé dans
le monde des autres, au contraire du mien au sujet duquel je suis
toujours le premier à être tenu informé des
dernières nouveautés locales. La seule différence
est que cette fois-ci vous n'aviez plus cette information en temps
réel. En temps irréel non plus d'ailleurs. Cela
permet à chacun de laisser libre cours à son imagination
pour chercher les raisons qui peuvent pousser quelqu'un à
ne plus faire ce qu'il faisait avant. Mais doit-il forcément
y avoir une raison à cela ? Là n'est pas la question.
Le plus surprenant dans toute cette histoire est que je me rends
compte qu'il y a plus de visiteurs la semaine où aucune
chronique n'est écrite que lors de la précédente
au cours de laquelle chaque jour apportait pourtant son lot de
nouvelles nouvelles. De là à en déduire que
sur la MMPP il y a autant de non lecteurs que de lecteurs il n'y
a qu'un pas à faire. Et il l'a été. Un pas
insignifiant pour l'humanité mais un pas de géant
pour l'homme que je suis. Parce que si certains viennent quotidiennement
chercher leur dose d'absurdités c'est que quelque part
ils en ont envie, et peut-être besoin. Cela commence toujours
comme cela avec les drogues : on croit les maîtriser mais
en fait c'est le contraire qui se produit.
Mais rassurez-vous car je ne deale que des substances licites.
A partir de là, je n'ai qu'un seul conseil à vous
donner : sachez consommer avec immodération puisqu'avec
mes interruptions textuelles je ne vous livre que la dose nécessaire,
et pas plus.
Nécessaire à quoi ? Ah ça, c'est vous qui
voyiez.
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Le parcours à la carte |
30/06/2002 : 22:50
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Il va falloir que je me décide à mettre en archives
les chroniques courantes parce que sinon je me demande bien à
quoi cela sert d'avoir créé un recoin spécifiquement
aménagé pour recevoir les vieilleries du temps passé,
les histoires d'antan, les délires surannés. Comme
je suis quelqu'un de prévoyant j'avais prévu dès
le début de cette aventure ce réduit qui n'en finit
pas de grossir. Et pourtant, à quoi cela sert-il d'engranger
tout ce fatras dont plus personne ne veut ? Il faut dire aussi
que l'ampleur de la tache qui consisterait à faire l'inventaire
de l'intégrale de la MMPP a de quoi décourager le
visiteur curieux et avide de savoir, surtout de celui dont on
ne se sert jamais.
Bah, laissons le temps passer (de toute façon nous n'avons
pas le choix) et les futurs archéologues se pencher sur
ce qu'il restera d'une époque aussi étrange que
devaient l'être les précédentes.
Il est vrai que j'aurais pu tout mettre directement à la
poubelle mais après tout, comme je paye un abonnement qui
me donne le droit d'occuper comme je l'entends mes 100 mégas
à moi que j'ai, pourquoi me priverais-je ? A dire vrai,
cela n'est pas une question d'argent. L'argent n'est qu'un prétexte,
comme bien trop souvent. En fait je garde tout pour pouvoir conserver
une trace de mon itinéraire, telle une limace qui tant
qu'elle ne croise pas son propre filet de bave peut en déduire
qu'elle ne tourne pas en rond et qu'elle continue d'avancer.
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Le mec qui pisse |
29/06/2002 : 22:50
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A partir de maintenant il ne faudra plus me raconter de conneries
sur le sujet parce qu'hier j'ai moi-même visionné
le phénomène. Ah ça, tant que je ne l'avais
pas vu on pouvait toujours essayer de m'induire en horreur. Mais
cette époque est dorénavant révolue. C'est
un peu comme pour la Joconde : tout le monde en parle comme si
c'était quelque chose de féerique et de grandiose
alors qu'une fois qu'on se retrouve devant le tableau on a presque
envie de demander confirmation de la véracité originale
de l'oeuvre auprès d'un agent conservateur. D'ailleurs
l'objet dont je vous parle a en commun avec la brunnasse du père
Léonard le fait qu'il attire tout autant les troupeaux
de japonais qui ne se déplacent jamais sans leurs homologues
à pellicules appartenant à la même confrérie
qu'eux, à savoir celle de l'autobus impérial.
Non, franchement, j'aurais mieux fait de ne pas aller le voir,
le Manneken
Pis de Bruxelles qui se soulage sans (re)tenue devant toute
cette débauche d'appareils photographiques. A propos, si
jamais vous passez par là je vous conseille de prévoir
un zoom si vous voulez immortaliser à jamais l'expression
du bon goût européen. Parce que figurez-vous que
cette statue est minuscule. Je pense que cela ne doit pas faire
plus de 30 centimètres de long. Et je ne vous parle pas
de la taille de la tuyauterie du bambin. Non. Je parle de la hauteur
totale. Le plus étonnant dans toute cette histoire c'est
que dans les rues adjacentes à cette pissotière
vous avez (façon de parler parce que ce sont plutôt
les belges qui les ont) des boutiques de souvenirs prêtes
à vous vendre pour quelques euros des répliques
de l'heureux incontinent le plus connu du continent. Eh bien sachez
que ces répliques ne sont que des représentations
erronées qui ne tiennent pas compte des dimensions de l'original.
'Comme d'habitude, c'est pour faire des économies d'échelle
!' me direz-vous. Faut voir parce que là, les répliques
sont bien plus grandes que le modèle.
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Dans les choux |
27/06/2002 : 19:50
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Comme le réveil de demain matin, qui soit dit en passant
est le même que celui d'aujourd'hui, va se déclencher
à une heure à laquelle d'habitude l'éventualité
de quitter l'état de déconnection complète
n'est pas envisageable, je me vois dans l'obligation de devoir
réduire à sa plus stricte expression ma chronique
de ce jour.
Pour ce faire, appliquant en cela une recette quelquefois expérimentée
dont le client ne s'est pas encore plaint, je m'en vais vous livrer
cette citation qui me laisse sans mots :
"
Tout se réduit en somme au désir ou à l'absence
de désir. Le reste est nuance.
"
E.M. Cioran
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Un téléphone sinon rien |
26/06/2002 : 22:35
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Il est vrai que des fois je me demande si les possesseurs de
téléphones portables n'utilisent pas leur appendice
pavillonnaire uniquement dans l'objectif de consommer un forfait
visiblement et auditivement surdimensionné par rapport
à leurs besoins réels. La platitude et le convenu
des conversations que je suis obligé d'entendre et quelquefois
d'écouter, étant entendu que le passage de la première
activité à la seconde se fait automatiquement à
partir du moment où le volume sonore de l'émetteur
devient beaucoup trop élevé pour pouvoir consciemment
l'ignorer, me prouvent que mon questionnement sur le sujet est
juste le reflet d'une réalité dont les usagers des
transports en commun ne peuvent faire abstraction.
Je ne vous ferai pas l'affront de vous lister les banalités
qui engraissent les opérateurs de téléphonie
mobile, graisse qui néanmoins aura du mal à sortir
Orange du rouge. Entre les 'Oui, c'est moi j'arrive', les 'allo,
tu m'entends ?' et les 'je te rappelle parce que là on
va entrer dans un tunnel' je me dis qu'il y a des SMS qui se perdent.
Vous noterez au passage l'optimisme exacerbé des réchauffés
du bulbe puisqu'en substance ils pensent qu'ils vont réussir
à sortir du tunnel un jour ou l'autre. C'est beau d'avoir
confiance dans la technique...
Ceci dit, aujourd'hui j'ai eu la preuve que le téléphone
portable est aussi capable de servir efficacement son prochain
dans ce que j'appellerai 'une démarche d'amélioration
des processus associés à la vie quotidienne'. Un
papy qui ne se trouvait pas loin de moi dans le train de retour
vers ma banlieue résidentielle se fendit d'un coup de fil
(ce qui, quand on y pense, ne veut rien dire avec un portable)
à celle que je suppose être son épouse afin
de lui tenir ce discours : 'Ouais, c'est moi. Dis-donc, je suis
dans le train qui part dans 4 minutes. Donc je serai là
à la demie. Tu peux me préparer un Ricard ?'
Elle est pas belle la vie !
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L'état des lieux |
25/06/2002 : 22:25
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Plus je suis fatigué et moins je me pose de questions.
En première analyse on serait tentés de dire que
c'est plutôt une bonne nouvelle et que cela devrait me permettre
de voir les choses sous un aspect aussi neuf qu'inconnu, source
de découvertes aussi enrichissantes qu'épanouissantes.
Erreur grave.
Ce n'est pas parce que je ne me pose pas de questions que j'ai
réussi à trouver les réponses. Or le seul
moyen d'avancer sur le chemin de la connaissance qui est le mien,
c'est justement de continuer à avoir conscience de ce qui
est important. Et je sais par expérience que mes interrogations,
des plus futiles aux plus profondes, sont les révélateurs
tangibles de mon besoin de progression qui me permettent de faire
un état des lieux précis de la situation.
Du coup l'évitement, même s'il est involontaire et
aidé par les lois naturelles du rythme biologique, n'est
en aucun cas un remède pertinent. Il permet tout au plus
de faire une pause avant d'entamer la prochaine étape.
De plus je ne suis pas en quête d'un quelconque remède
car je ne cherche pas à combattre un mal. Je cherche tout
simplement à comprendre et à accepter ce qui doit
l'être.
Rester vigilant afin de ne pas sombrer dans la routine : telle
est l'attitude qu'il me faut adopter car l'heure du repos et de
la sédimentation n'est pas encore à l'ordre du jour.
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Pompier es-tu là ? |
24/06/2002 : 23:40
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Croyez vous aux rêves prémonitoires ?
En ce qui me concerne je divise mes expériences oniriques
en deux catégories : les cauchemars et les autres. Et si
je dois à tout prix apporter ma contribution en vous donnant
mon point de vue sur le sujet, je dirais que je ne suis pas loin
d'y croire. Surtout à la réalisation des plus torturés
d'entre eux parce que pour ce qui est du reste je trouve que la
concrétisation n'est que trop rarement à l'ordre
du jour.
Par contre je crois beaucoup plus aux titres de chroniques prémonitoires.
Surtout depuis ce soir. Parce que figurez-vous qu'alors que je
taillais le bout de gras avec d'anciens collègues à
deux pas de chez moi, nous avons assisté en direct et sans
supplément à l'auto-combustion spontanée
d'un véhicule motorisé en plein centre commercial.
Quelques instants avant le début de la fin j'avais remarqué
une voiture qui faisait beaucoup de bruit à un feu rouge,
comme si le tordu qui était au volant essayait d'emballer
son moteur en plus des passantes. Lorsque le feu passa au vert
je vis le véhicule s'immobiliser deux mètres plus
loin (quatre mètres selon certains témoins) ainsi
qu'une légère fumée s'échapper de
son capot. Tout de suite, en mécano averti qui malheureusement
n'en vaut pas deux je me suis dit que le liquide de refroidissement
avait dû se faire la malle et que le joint de culasse allait
dérouiller sévère.
Au lieu de cela, c'est toute la voiture qui dérouilla.
Sévère.
Tout d'abord les occupants résilièrent leur bail
sur place en quittant sans préavis leur Ford Fiesta, devenue
plus fumeuse que jamais. Déjà on commençait
à voir des flammes poindre sous le moteur. Ayant regardé
trop de Starsky et Hutch durant notre jeunesse nous décidames
de nous éloigner de l'endroit avant qu'une portière
ou deux ne se mettent à prendre son envol sous l'emprise
d'une explosion que dans notre fort intérieur nous espérions,
tels des gamins devant un feu d'artifice attendant le bouquet
final. Cinq minutes plus tard, alors que globalement cela brûlait
de tous les côtés, les flics puis les pompiers se
sont pointés toutes sirènes hurlantes, juste avant
de noyer l'ensemble sous une avalanche de neige fondue.
Alors il ne faut pas être surpris de me voir m'interroger
sur mes dons de voyance avec effet garanti sous 24 heures et certifié
conforme par toutes les forces de l'ordre disponibles.
Du coup je me demande bien ce qu'il va se passer demain...
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L'essence et le moteur |
23/06/2002 : 23:10
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Le sens des choses m'échappe. Et quand je dis 'le sens
des choses' je devrais plutôt dire 'le sens de tout'. A
force d'essayer de combattre des convictions, des habitudes et
des certitudes plus inadéquates les unes que les autres,
je me retrouve dans une situation peu commune qui m'amène
à me poser cette question : qu'est-ce que tout cela peut
bien vouloir dire ? Parce que j'ai beau écouter de mes
deux oreilles ébahies : cela ne me dit rien du tout.
Elle est là l'erreur suprême : attendre que la réponse
soit donnée par l'extérieur, par quelqu'un ou par
enchantement. La quête de l'absolu reste sans fin, telle
une démarche qui ne mène nulle part et qui laisse
un arrière goût d'insatisfaction perpétuelle.
Bien sûr il serait rassurant de pouvoir croire en quelque
chose d'irréfutable qui apaiserait mon âme tourmentée
qui cherche à résoudre un problème que je
me pose uniquement parce qu'il n'a pas de solution.
Avant d'aller plus loin je dois m'arrêter avec moi-même
sur la route que je chemine tel un aveugle avançant à
tâtons sans jamais voir la lumière. Je suis ainsi
fait que les seules certitudes auxquelles je peux croire doivent
émaner de mon être. Je dois être ma propre
boussole qui me mettra dans la bonne direction, quelles que soient
celles suivies par les autres.
Je suis le seul à pouvoir donner un sens à ce que
je fais. Et pour le trouver je dois arrêter d'utiliser des
mécanismes incompatibles avec mon mode de fonctionnement.
Ces mécanismes que j'ai intégré au fur et
à mesure de mon avancée dans le temps et qui sont
composés de beaucoup trop de pièces d'origine incontrôlée.
Désormais je tenterai d'être mon unique fournisseur
officiel. Et lorsque ce moteur deviendra mien je pourrai alors
me lancer avec plus de confiance sur les routes de cette contrée
qui m'est encore inconnue.
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Gros plan sur l'infiniment petit |
22/06/2002 : 23:00
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Je me demande qui a inventé la poussière. Je me
le demande et quel qu'il soit je ne le félicite pas. Bien
sûr, il est toujours possible de ne pas sombrer dans un
fatalisme aussi facile que stérile en trouvant des avantages
à ce léger inconvénient. En l'occurrence
le principal atout de cette saleté est qu'elle a permis
à toute une industrie de prospérer en se frayant
un chemin à travers les rangées d'acariens que nous
imaginons grouiller tout autour de nous, ce qui n'est pas loin
de relever du fantasme puisqu'à ma connaissance ils sont
invisibles à l'oeil nu. Mais comme on est obligé
de croire de temps en temps en quelque chose on ne peut nier cette
évidence : ils sont partout bien qu'on ne les voit pas,
et c'est cela qui est éprouvant pour les nerfs. Ceci dit
tant qu'ils ne vivent pas en bandes et restent tranquillement
chacun de leur côté, cela ne me dérange pas
vraiment. Ben non parce que si je commence à m'inquiéter
pour les choses que je ne vois pas je vais finir par me retrouver
dans l'impossibilité définitive de fermer l'oeil,
nu ou habillé. Le véritable problème est
lorsque toute cette faune se regroupe pour former des amas qui
sous l'effet d'un léger courant d'air transforment l'appartement
en paysage de far west, vous savez lorsque les bottes de foin
volent à tous vents en plein milieu de la rue.
Quelle est la motivation qui pousse tous ces êtres de l'infiniment
pas grand à vouloir vivre en communauté ? Quelle
est-elle ? Peut-être est-ce l'appel de la nature, la volonté
de construire une civilisation au sein de laquelle chacun à
sa place, à savoir dans le sachet de l'aspirateur.
Dans toute cette histoire je ne retiendrai qu'une chose : le besoin,
l'envie ou l'obligation de vivre à plusieurs les amènent
inéluctablement vers leur propre fin. La nature nous en
apprend tous les jours. Il suffit de l'observer, même si
on ne la voit pas.
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Quand la musique est bonne |
22/06/2002 : 00:50
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Cette fois-ci la fête de la musique s'est déroulée beaucoup plus
calmement que celle de l'année dernière. Remarquez cela dépend
sûrement de l'endroit où on se trouvait et aussi de notre référentiel
personnel en matière de tranquillité auditive. Cependant il y
a des expériences absolues qui dépassent sans aucun doute toutes
les limites, même les plus lointaines. Pour information et afin
de ne pas vous laisser patauger dans une ignorance dont vous ne
pouviez pas soupçonner l'existence avant que je ne vous en parle,
il me faut vous relater très brièvement la mouture 2001 de cette
débauche qui m'a appelé ce soir à plus de modération. A l'époque,
un illustre inconnu que j'ai le privilège de connaître mais dont
je tairai le nom pour ne pas vous dire qu'il s'agit de Gilles
se produisait en pleine rue de la capitale sur le coup de 22 heures
avec ses acolytes tirant un peu trop sur la corde et originaires
de l'élevage en batteries. Cinq chansons plus tard, en plein Running
Free, ce fut le début d'une rixe qui impliqua quelques fouteurs
de pagaille, quelques vols d'amplis (le genre de vols qui finissent
par avoir des retombées plus terre-à-terre), quelques projections
de gaz lacrymogène et enfin une charge de CRS arrivant tels des
chevaliers des temps modernes ayant troqué l'épée pour la matraque
et la cotte de maille pour la combinaison intégrale thermolactylisée.
Alors un an plus tard il était grand temps de maîtriser à nouveau
tous les paramètres et de redonner à la musique ses lettres de
noblesse. Parce que je n'aime pas que les fausses notes s'enchaînent
plus vite que la musique.
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Je déclare forfait |
20/06/2002 : 23:30
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Il m'aura suffit d'une petite journée sans écrire pour prendre
conscience d'un certain nombre de points faisant partie intégrante
d'une réalité qui décidément ne finira jamais de m'étonner.
Tout d'abord je tiens à signaler que ce léger interlude, ce petit
moment d'absence, cette extinction scripturale a été totalement
dépendant de ma volonté. Cependant je tiens à vous rassurer
: le cap du dépassement de l'âge du Christ en croix s'est
mieux déroulé que celui de notre prédécesseur à tous qui pourtant
avait fait le maximum pour que son épreuve soit couronnée
de succès. Un véritable don de soi pour nous montrer
la route et nous signaler le passage, acte civique à l'époque
où le clou était utilisé à d'autres
fins. De plus, une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule et se
trouvant quelquefois plutôt mal accompagnée je vous
annonce que du coup je peux aussi abandonner toute idée d'ascension
puisque je vous rappelle qu'avec la logique des forfaits tout
est compris dans le prix et aucune des activités n'est dissociable
des autres. Alors, histoire de ne pas me retrouver pieds et poings
liés avec un quelconque opérateur auquel j'aurais pu vendre
mon âme, je continue à me frayer un chemin à
coups de prestations ponctuelles toutes plus choisies les unes
que les autres.
La technique a cependant ses inconvénients dont le principal
est que je ne sais pas si au bout du compte l'affaire va être
rentable ou non. Remarquez avec la formule complète il
est absolument impossible de se faire une idée, que ce
soit avant ou après, tout simplement parce que dans ce
cas ce ne sont pas les vrais besoins qui sont satisfaits mais
seulement celui d'avoir l'impression qu'ils le sont tous.
Ça me fait bien plaisir de redémarrer la nouvelle
année avec des idées aussi claires que limpides,
non ?
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La croisée des moteurs |
18/06/2002 : 23:35
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Je dois reconnaître que lorsque je suis fatigué
j'ai du mal à enchaîner une série de chroniques
spirituelles, intéressantes ou/et pleines de sens plus
ou moins bon. J'entends déjà les sarcasmes du style
'Eh dis donc, ne serais tu pas un fatigué de naissance
?'. Je les entends mais je n'y attacherai pas plus d'importance
que cela puisque si je m'en tiens aux faits je constate que vous
êtes en train de me lire, ce qui prouve bien l'à
propos des miens.
D'un autre côté j'imagine qu'il est possible que
vous vous retrouviez ici sans vraiment l'avoir voulu. Une navigation
sans carte qui vous mène inévitablement sur la MMPP,
étape obligatoire lors de toute recherche désorganisée
digne de ce nom. Il faut dire qu'avec le système des moteurs
de recherche qui trouvent toujours quelque chose à partir
de mots clés, eh bien plus j'écris et plus j'ai
de chance d'être consulté. A force de parler d'un
peu de tout et de beaucoup de n'importe quoi, utilisant pour cela
quelques arcanes de la langue française et inventant quelquefois
les mots qui me semblent indispensables à une communication
de qualité, je finis par devenir un incontournable du web.
Moi je vous le dis : il devient difficile de trouver une série
de mots qui ne vous mènent pas plus ou moins directement
ici même. Un exemple ? Tapez tout simplement 'Stabylo boss'
sur google. Qui apparaît en tête de liste à
la première place ? CQFD. Cependant je vous rassure, je
ne me suis pas amusé à essayer toutes les combinaisons
possibles tant la tache me parait aussi démesurée
que stupide. C'est juste qu'un visiteur a effectivement atterri
sur ce site lors de sa quête de fluorescence.
La conclusion de tout cela me semble être évidente
: il est impossible d'échapper ni à son destin,
ni au mien.
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La suite demain |
17/06/2002 : 23:00
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Vivement qu'il pleuve parce que des journées comme celle
d'aujourd'hui je ne tiens pas particulièrement à
en vivre plusieurs de suite. Il fait trop chaud pour tout, même
pour ne pas travailler. Et dire que dans certaines contrées
cette chaleur est le pain quotidien, servi tout chaud et à
toutes heures, de millions de personnes. Avouez que cela jette
un froid, non ?
Moi je dis que cela ne sert à rien d'avoir du courage pendant
ces journées caniculaires : il vaut mieux avoir la climatisation.
Ah, j'en aurais donné des degrés pour être
au volant de ma voiture bien au frais, fenêtres fermées
et doudoune sur les épaules histoire de narguer les piétons
accablés sous leur propre poids et essayant lamentablement
de se traîner jusqu'à... jusqu'où ? Eh bien
en réalité je peux vous le dire puisque j'en faisais
partie : nous tentions de rejoindre les RER, les métro
et autres commodités dépourvues de ventilation automatique.
Enfin, comme ils ont pensé à couper le chauffage
on ne peut pas trop se plaindre. Remarquez ça a dû
être très chaud pour nous parce que j'imagine que
dans le chemin de fer les décisions de mise en marche et
d'arrêt du système de réchauffement (l'humain
ne profite jamais du système de refroidissement totalement
dévolu à la mécanique) doivent faire l'objet
d'une circulaire qui, vu le circuit d'approbation ponctué
d'étapes syndicales plus ou moins pentues, doit être
mise sous presse une bonne année avant le début
de son application. A ce niveau là il n'est même
plus possible de parler de planification tant l'exercice semble
relever de l'art divinatoire appliqué, toutes visions futuristes
confondues. Décidément les jours se suivent et se
ressemblent : mes phrases n'en finissent pas et semblent aussi
longues qu'une journée de canicule sans bières fraîches.
Allez, on remet ça ?
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La bonne figure |
16/06/2002 : 22:55
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Tout compte fait je trouve que ce n'est pas une aussi mauvaise
idée que cela en avait l'air de faire jouer la coupe du
monde en Corée et au Japon. Non, décidément
plus j'y pense et plus je suis convaincu que la formule est parfaitement
appropriée, surtout vu la tournure des événements.
D'abord parce qu'en étant rapidement éliminés
je dois avouer que j'ai du mal à me passionner pour le
reliquat footbalistique qui nous sera servi jusqu'à la
fin du mois, ce qui fait que de voir les matches en différé
ou pas du tout n'est pas vraiment handicapant. Et puis aussi parce
que le week-end, les matches se jouant à partir de 8h30
et de 13h30, il est encore largement possible de profiter à
loisir du restant de la journée pour par exemple rédiger
une chronique, travailler son anglais (parce que l'anglais c'est
un peu comme une brosse à dents : cela ne se prête
pas) ou encore faire une sieste vu qu'il a fallu se lever tôt
pour suivre les rencontres de la matinée puisque je vous
rappelle qu'avec le décalage horaire le début des
hostilités a lieu en plein milieu de la nuit tous fuseaux
horaires confondus.
De cette façon chaque journée du week-end est découpée
en deux périodes inégales : une première
mi-temps sportive devant la télévision parce que
derrière forcément on voit beaucoup moins bien,
suivie après une pause repas d'une seconde un peu plus
active où on peut passer son temps à le prendre
ce qui conceptuellement nous rapproche via un phénomène
récursif de plus en plus près de la fin des temps.
Survint alors la fin de la journée qui nous rappelle que
demain est un autre jour composé de figures imposées
et de programmes libres.
Demain il ne restera donc plus qu'à nous imposer, librement.
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Transhumance |
15/06/2002 : 23:40
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J'ai remarqué que lorsque le soleil pointe le bout de
ses rayons, il se produit comme qui dirait un mouvement de foule
dans les lieux prévus pour dépenser son argent sans
se dépenser. C'est comme si les gens de passage s'étaient
tous donnés le mot pour repasser plusieurs fois de suite
aux mêmes endroits et ceci dans un ordre différent
à chaque fois. L'animation qui en résulte tient
plus de la fourmilière désorganisée que de
la gestion de trafic à la Bison Futé. Du coup l'opération
qui consiste à aller faire une course à pied pour
acquérir le dernier Télé-Loisirs tient plus
de la marche funèbre que du cent mètres départ
arrêté. Là, curieusement, c'est l'épreuve
toute entière qui semble se dérouler de manière
statique. Un piétinement incessant qui donnerait presque
envie de prendre ses jambes à son cou si la surface dévolue
à chacun des compétiteurs pouvait rendre possible
cet exercice de contorsion. Hélas, par jour de beau temps
les centres commerciaux définissent des espaces au sein
desquels la loi des gaz parfaits semble s'appliquer sans relâche.
Telle est la vérité universelle de notre société
de consommation : chaque mètre gagné par quelqu'un
a forcément été perdu par quelqu'un d'autre.
Je trouve cela un peu bizarre parce qu'en temps normal, c'est-à-dire
lorsqu'il pleut, les artères menant au centre commercial
sont beaucoup plus fluides et marchantes. J'en conclus que les
clients sortent leur porte-monnaie au soleil de la même
façon que le loup sort de sa tanière à l'approche
de la nuit, histoire d'essayer de chopper quelques moutons appartenant
aux troupeaux des insomniaques qui passent leur temps à
les dénombrer afin de savoir si le compte est bon et s'ils
ont enfin le leur, de compte (si vous avez compris cette phrase
du premier coup, surtout, ne prenez pas la route...).
Que fait la télévision ? Voilà la question
qui se pose, claire, évidente et légitime. Nous
avons droit à la météo, au point neige, et
au point route de l'animal de l'époque pré-crocketienne.
Mais point de point centre commercial. Ne serait-il pas possible
de nous conseiller des chemins dérivatifs afin d'arriver
par exemple plus rapidement à la Maison de la Presse ?
Ne serait-il pas possible de nous mettre des panneaux nous indiquant
le temps restant avant d'atteindre la prochaine boulangerie ?
Et puis tant qu'on y est on devrait même prévoir
une circulation piétonnière alternée par
jour de trop grand soleil. Bien sûr, il faudra déterminer
la règle de répartition entre les gens mais j'imagine
que cela doit pouvoir se trouver. Au besoin on pourra toujours
proposer un référendum pour choisir la meilleure
solution. De plus s'il fait super-beau le jour du vote je propose
d'installer les urnes aux entrées des centres commerciaux.
Ça pourrait peut-être augmenter le taux de participation.
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La pansée du jour |
13/06/2002 : 23:55
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Aujourd'hui j'ai décidé de vous affliger un nouvel
aphorisme. Mais pour faire passer la pilule un peu plus facilement
je vais vous en livrer un très terre à terre. Un
aphorisme concret dont le sens pratique ne saurait vous échapper.
"Percez le film de la barquette de quelques trous. Déposez-la
sans l'ouvrir au four micro-ondes et laisser chauffer 3mn."
Marie
Trop puissante cette Marie (au moins 850 watts) !
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Break the rules |
12/06/2002 : 23:30
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Les mots me manquent autant que le temps pour rédiger
la chronique du jour. Tout ça parce que je suis en train
de bosser la grammaire anglaise. Quel purin. Moi j'aime bien quand
les choses sont claires, lorsqu'il y a des règles établies
qui, une fois apprises, peuvent être déclinées
de façon sure et adéquate. Malheureusement j'ai
l'impression que ce n'est pas vraiment le cas. Le monde n'est
fait que de cas particuliers.
Alors ça m'énerve.
A chaque fois que je ne comprends pas la logique du séquencement
des temps employés dans une phrase je pose la question
au professeur pour essayer de les comprendre (la logique et le
professeur). Eh bien des fois, trop souvent à mon goût,
il n'y a pas de logique. C'est comme ça et puis c'est tout.
Du coup je sens que la maîtrise n'est pas présente
et que tout est question de hasard ou de feeling. Le problème
c'est que le feeling je ne le sens pas trop comme méthode.
Et pour ce qui est du hasard je préfère ne pas lui
donner l'occasion de s'exprimer sur le sujet car j'aimerais autant
que ce que je dis soit conforme à ce que je souhaite exprimer.
D'un autre côté, je ne m'attendais pas non plus à
être bilingue en moins d'une semaine. J'ai beau être
optimiste quant à mes capacités, cela ne m'empêche
pas d'être lucide.
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Le sens interdit |
11/06/2002 : 22:30
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J'ai la très nette impression que le contenu de ce site
devient de plus en plus incontrôlable. Pourtant je vous
assure que c'est moi qui gère tout ici et que personne
ne vient donner des coups de doigts sur mon clavier à l'insu
de mon plein grès.
Le constat s'impose de lui-même : j'arrive à faire
n'importe quoi tout seul. Et je le fais plutôt bien.
A partir d'une clairvoyance extrême et d'une connaissance
approfondie de la forme et du fond sur le sujet en question, j'ai
maintenant la certitude que le sens de tout cela ne sera connu
que lorsque les poules auront des dents, à défaut
des vaches qui ne sont pas prêtes d'avoir leur fiche de
paie comme je vous l'ai expliqué hier.
Il m'arrive de relire mes anciennes chroniques à la recherche
d'une inspiration qui me paraissait à l'époque quasiment
sans faille. Au passage j'en profite pour corriger les fautes
résiduelles que les meilleurs correcteurs orthographiques
et grammaticaux (spéciale dédicace à ceux
qui se reconnaîtront) du marché n'ont soit pas vues,
soit pas osé me signaler dans la crainte de m'énerver
au point de me voir obliger d'employer un langage beaucoup plus
imagé frisant par moment la correctionnelle. Cet exercice
de relecture me permet également de me rafraîchir
la mémoire et ainsi d'éviter les auto-plagiats involontaires,
ce qui soit dit en passant ne prêterait pas à conséquence
puisque je possède tous les droits de cette littérature
un peu gauche.
Bref, qu'est-ce que je disais ? Ah oui, c'était juste pour
dire que des fois je me trouve meilleur dans le passé que
dans le présent. Quand j'y pense, je me dis que c'est stupide
puisque demain le passé sera le présent d'aujourd'hui.
Vraiment stupide non ?
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Ah la vache ! |
10/06/2002 : 23:30
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Depuis aujourd'hui je me rends compte que j'habite dans l'un
des derniers bleds civilisés qu'il est possible de rencontrer
en s'éloignant de Paris. Au-delà, à peine
à une station de train de distance c'est le retour plus
ou moins complet à la nature. Une plongée dans la
campagne profonde où des vaches se prélassent afin
de faire ce qu'elles font de mieux : dormir et manger. Cela me
rappelle d'ailleurs certains phénomènes de foire
qui auraient bien aimé avoir le même mode de vie
que les ruminants susmentionnés, mais avec la paie en plus.
Et c'est là que le bât blesse parce que figurez-vous
qu'on n'a jamais vu un animal toucher son salaire en fin de mois,
payer des impôts ou ouvrir un codévi. Quand j'y pense
je me dis que cette exploitation de la vache par l'homme n'est
pas tout à fait normale. C'est vrai que si la démocratie
régnait au sein de l'ensemble du règne animal nous
n'aurions plus de soucis à nous faire pour notre système
de retraite par répartition. Le rapport entre le nombre
d'actifs et celui des retraités serait largement supérieur
à celui que nous connaissons actuellement. En plus comme
on a jamais vu une vache prendre sa retraite, et ceci quel que
soit son nombre d'annuités de non cotisation, ce serait
tout bénéfice pour nous, les humains.
Le problème c'est que si on se met à les rémunérer
je me doute bien qu'elles finiront un jour ou l'autre par se rebeller
contre le système. C'est un coup à se retrouver
avec un tas de traites impayées. A partir de là
ça pourrait très mal tourner c'est moi qui vous
le dis !
Tout compte fait, il vaut peut-être mieux laisser les choses
en l'état et dans l'étable. C'est plus sûr.
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La clé anglaise |
09/06/2002 : 23:00
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Ce dimanche fut des plus studieux. Un jour identique à
ceux que je pouvais vivre lorsque étudiant il me fallait
chiader pour réussir les examens ou au minimum pour aller
les passer avec sérénité, stylo bille et
compagnons de fortune.
Eh oui, le temps passe et les mêmes événements
se répètent au grès des aléas. Ce
coup-ci mes devoirs de non-vacances ont concerné mon anglais
qu'il me faut pratiquer et muscler sous peine d'aller au devant
de grandes déconvenues, comme dirait Aimé Jacquet.
Alors je me suis tapé Dr Jekyll et Mr Hyde en version originale.
Pour cela je dispose de deux cassettes et d'un bouquin retranscrivant
l'ensemble du texte. Mon plan de bataille, échafaudé
en temps réel, m'amena à livrer plusieurs combats
à l'issue très incertaine. Y croyant dur comme fer
lors de la première face je dois reconnaître que
cette volonté s'est peu à peu oxydée de façon
regrettable au fur et à mesure des retournements de situations
et de cassettes.
Au début j'alternais entre l'écoute, la réécoute,
la lecture et l'épluchage du dictionnaire puisque je dois
bien avouer que le manque de vocabulaire semble être la
barrière qui m'empêche encore de franchir la frontière
qui me sépare d'une complète compréhension.
Puis la technique s'est allégée pendant la deuxième
face au niveau des réécoutes et de la recherche
précise de la signification de chaque mot incompris. Bah,
à partir du moment où je comprends les points importants,
est-ce la peine de me perdre dans des détails saugrenus
alors que je suis tout à fait capable de les recréer
moi-même avec des mots que je maîtrise totalement
? Et puis pour ce qui est de lire le bouquin pour confirmer les
faits, disons qu'un survol rapide pour me confirmer que j'approchais
de la fin a largement suffi. On va dire ça.
La troisième face me submergea tel un nageur pris en pleine
tempête qui a résisté pendant des heures et
des heures aux assauts répétés des vagues
et qui, n'en pouvant plus, se retrouve sans énergie alors
que le plus difficile ne fait que commencer. Noyé sous
une cascade de paroles plus anglaises les unes que les autres
j'ai fini par sombrer définitivement. Je me suis endormi
à plusieurs reprises pendant que certains mots clés
me remettaient de temps en temps à flot. Du coup j'ai complètement
perdu la face et le fil de l'histoire.
Quant à la dernière partie euh... eh bien... c'est-à-dire
qu'avant il va falloir jouer du retour arrière pour reprendre
la lutte à l'endroit où je l'avais quittée.
A chaque jour suffit sa peine. Rest in...
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Les règles du jeu |
08/06/2002 : 23:40
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L'expérience, rien de tel que l'expérience pour
mieux apprendre à se connaître. Les mises en situations
réelles, qu'elles soient provoquées ou fortuites,
permettent de savoir si nos réactions face aux événements
sont conformes ou non à celles que nous nous étions
imaginés. Cette comparaison des faits avec l'image que
nous en avions avant qu'ils n'arrivent peut être fort déroutante,
surtout s'il n'existe aucun point de concordance entre les deux.
Parce que dans ce cas-là, le cas où ce que nous
pensions être la réalité est remis en cause,
la question essentielle qui se pose est la suivante : jusqu'où
faut-il propager cette remise en cause ? Car à partir du
moment où une partie de la logique interne qui nous anime
d'une conviction existentielle (nous ne sommes pas loin du 'je
pense donc je suis') est prise en défaut par les faits,
comment ne pas douter de toutes les certitudes qui semblaient
pourtant si cohérentes, si vraies et si absolues ?
En ce qui me concerne, j'ai la faculté de pouvoir douter
de tout, à n'importe quel instant, sans aucune aide de
la part de la réalité. Rien que par la pensée
j'arrive toujours à trouver le défaut du système
que j'ai pourtant moi-même conçu pour ne pas en avoir.
Du coup lorsque l'extérieur s'y met à son tour je
ne suis pas foncièrement pris au dépourvu. D'une
part parce que j'ai toujours mon 3 pièces cuisine et d'autre
part parce que l'exercice est parfaitement maîtrisé.
Je maîtrise la destruction de mes certitudes pour m'en créer
de nouvelles aussi éphémères qu'éternelles.
Des certitudes qui ne durent pas. Je vis dans un univers de certitudes
fugaces et transitoires. Elle est là la certitude originelle
sur laquelle je m'appuie pour avancer.
Je sais que cela n'a pas beaucoup de sens. Je tente de jouer un
jeu qui n'a pas d'autres règles que celles que je veux
bien définir. Et comme je les change tout le temps, que
puis-je en conclure ?
Peut-être tout simplement que je ne joue pas au bon jeu
et qu'il me faut en changer.
Mais comment faire ?
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