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Le diplome à la carte version bancaire |
10/07/2003 : 23:50
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Cela fait maintenant plusieurs fois que je reçois dans
ma boite aux lettres électronique une offre promotionnelle
toute droit sortie d'une université américaine plutôt
spécialisée dans la chasse aux blaireaux et dans
l'arnaque de masse internationale.
Pour une somme à peine modique, cette société
euh... pardon... école me propose d'acheter un diplôme
et ceci sans avoir à subir de tests, sans devoir passer
d'examens et sans même étudier, ce qui, il faut le
reconnaître, annihile le principal obstacle à l'ascension
de l'échelle de la fortune qui ne mène nullement
à la félicité. Le seul prérequis reste
l'approvisionnement du compte bancaire au moment de l'encaissement.
Une broutille.
Le kit complet de PhD (doctorat) est proposé dans sa version
charlatan qui inclue un ensemble blouse + peignoir permettant
de joindre l'utile à l'agréable tout en passant
pour un vrai professionnel de la profession.
Le Master quant à lui est livré avec une extension
de permis de conduire permettant également de conduire
les Trafic, J15 et autres moyens de transport forts prisés
chez les artisans, familles nombreuses et autres déménageurs
du dimanche.
Pour le MBA il faut choisir la spécialité associée.
L'option "100% j'me la donne" reste la plus en vogue
puisqu'elle permet de se la donner dans tous les secteurs d'activités
sans jamais avoir à éprouver le moindre complexe.
L'infériorité est érigée en grandeur.
Le plancher est au plafond. Bref, le top du top.
Et en guise de bouquet final, sachez que pour une somme qui justifie
à elle seule la sécateurisation des roses, vous
pouvez être Bachelor. Le Bachelor. Plus rien ne vous échappera
: être une vedette qui mérite notre confiance, jouer
au millionnaire sur M6 la petite chaîne qui monte (à
moins que ce ne soit les autres qui descendent) et aussi participer
à la foire aux bestiaux appelés aussi belles bêtes,
apporter votre pierre à l'édifice de la réalité
télévisuelle qui ferait mieux de s'installer sous
une toile de tente du cirque Bouglione, mais aussi et surtout
participer à la plus grande expérience de perte
de lucidité jamais tentée à une heure de
grande écoute.
Un bout de papier qui ouvre des portes aujourd'hui fermées.
Des portes dont je ne soupçonnais d'ailleurs même
pas l'existence.
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La fausse arrivée |
08/07/2003 : 22:55
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Aujourd'hui je n'ai pas envie de vous en dire beaucoup plus.
Plus que quoi ?
L'allusion me parait suffisamment claire et précise mais
s'il me faut mettre les poings sur les hanches je dirais en substance
: plus que moins. Ainsi, et afin de vous prouver par la pratique
la véracité du théorique adage 'qui peut
le plus peut le moins', je vous annonce que je vais arrêter
cette chronique au même moment que celui qui vous laissera
sur votre fin.
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Le vrai départ |
06/07/2003 : 17:20
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La Formule 1 me rappelle mon ancien boulot. Je travaillais à
l'époque dans le domaine de l'informatique embarquée
dans les calculateurs de moyens de transport à très
grande vitesse. Pareil qu'en Formule 1. Aujourd'hui j'ai regardé
le départ du grand prix de "Magny-Cours toujours tu
m'intéresses pas" et je me pose une question technique
des plus essentielles, du genre de celles qui vous empêchent
de dormir ou de vous réveiller si vous en rêvez.
Avant le départ pour le tour de chauffe une bonne dizaine
de gus armés de PC portables sont agglutinés autour
de chaque voiture, tous connectés au véhicule afin
sans doute de mettre à jour le pilote, de télécharger
la version la moins buggée qui manquera de se planter au
premier virage. Eh bien la question que je me pose est la suivante
: est-ce qu'ils se connectent au bolide par une liaison USB ou
pas ? Non, décidément la performance ne tient plus
qu'à un paquet de fils, chaque écurie tentant d'épater
la voisine par l'épaisseur de celui-ci. Une histoire de
bits où le sport passe au second rang, sûrement pendant
la publicité.
Bref, tout se perd.
La dernière véritable épreuve sportive est
celle du quotidien, par exemple dans le métro aux heures
de pointe, toutes destinations confondues. Là il est impossible
de tricher. En contact direct avec les adversaires du jour, c'est
une lutte sans fin que se livrent toutes les armées du
monde : les retraités, les étudiants, les cadres,
les ouvriers, les mendiants, ceux qui sonnent la retraite, ceux
qui étudient le meilleur positionnement pour pouvoir respirer,
ceux qu'on ne peut pas encadrer, ceux qui oeuvrent pour sortir
en tête et ceux qui réclament une contribution financière
afin d'avoir la possibilité de s'inscrire à l'épreuve
du lendemain.
Et tout cela pour quoi ? Pour une médaille ? La gloire
? La renommée ? La richesse ? Non, juste pour vivre. Un
acte complètement désintéressé, voire
dépourvu d'intérêt, qui rend la performance
encore plus belle.
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Je suis vert |
02/07/2003 : 23:20
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C'est souvent en remettant aux couleurs du jour d'anciennes idées
que les superproductions cinématographiques américaines
tentent de casser la baraque en espérant que le client
y laisse sa chemise. J'en veux pour preuve la sortie du nouveau
Hulk, encore plus incroyable que le premier de la trilogie. Pour
ceux qui n'auraient pas suivi la saga familiale qui a fait vivre
toute l'industrie textile de la région de Roubaix dans
les années 70, je vais vous rafraîchir la mémoire.
L'ainé de la famille c'est David, un gars vachement sympa
qui ne paye pas de mine tant qu'on ne l'emmerde pas mais qui voit
rouge à la moindre anicroche. Faut dire pour sa défense
qu'il tombe environ toutes les douze heures sur un blaireau certifié
conforme de la pire espèce. C'en est à se demander
s'il ne les attire pas, à moins que quelqu'un ne bosse
à plein temps pour les lui envoyer. Bref, dès qu'il
a ses humeurs il se transforme en Lou (sans p), un nain de 1m54
survolté qui a dû passer ses vacances sur une ligne
haute tension tellement il irradie de bonheur. Le genre de gars
qui réussit à tomber la chemise tout en transformant
son pantalon en bermuda, ce qui, avouons le, doit carrément
serrer au niveau de l'entrejambe. Mais bon, apparemment ce détail
technique n'a pas l'air de le gêner outre mesure dans ses
performances de couturier.
Le second de la famille, surnommé le Géant, a transformé
sa particularité anatomique en argument commercial. C'est
ainsi qu'il se mit au service d'une société plutôt
portée sur le maïs en boite. Il est vrai qu'à
l'époque le transgénique ne nous faisait pas encore
douter du bien fondé naturel de toute cette entreprise
ou de son représentant.
Et le dernier, lui, c'est un dingue. Un dingue de chez dingue.
Un personnage haut en couleurs bien que tirant tout de même
un tantinet sur le vert. Je ne sais pas ce qu'on lui a fait mais
ce dont je suis sûr c'est qu'il n'a pas l'air d'avoir aimé.
Le genre de gars à prendre la mouche au moindre pet de
travers. Remarquez, si ça peut relancer le textile dans
le 59 pourquoi pas. Faut dire aussi qu'on ne peut pas compter
sur le Géant pour aider dans le domaine vu que le zigoto
est toujours torse-nu dans son champ de maïs, une boîte
à la main. En tout cas, moi je vous le dis le petit jeune
n'a pas l'air d'être un grand comique.
Un comics à la limite mais pas plus.
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Classification périodique des éléments |
29/06/2003 : 20:40
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Lorsque quelqu'un qui ne m'a jamais lu me dit que j'écris
avec talent, que dois-je en conclure ?
Lorsque quelqu'un que j'ai déjà vu quatre ou cinq
fois lors de soirées ne se souvient de moi uniquement que
comme 'celui qui a un site internet', que puis-je en déduire
?
Hier fut l'occasion de mesurer l'étendue d'une notoriété
virtuelle en pleine expansion. Le phénomène m'a
dépassé par la droite sans crier gare et me précède
maintenant d'une bonne longueur à chaque apparition en
public.
Le bouche à oreille n'a même plus besoin des yeux
pour véhiculer une image qui, bien que positive, reste
néanmoins assez surprenante, comme si la façon dont
on me perçoit n'avait plus besoin de s'appuyer sur des
preuves tangibles issues d'une quelconque prestation réelle,
autant physique et auditive que parlementaire.
Pourtant je ne me résume pas à mes écrits,
aussi courts soient-ils.
Au moins toute cette débauche de caractères blancs
sur fond noir aura servi à quelque chose : donner des repères
permettant d'identifier un comportement qui sort des sentiers
battus par les assauts répétés des conventions,
des habitudes et des réalités humaines communément
admises.
Une preuve de plus que mon itinéraire n'est pas celui habituellement
emprunté.
Ce n'est pas qu'il est mieux ou moins bien que celui des autres.
C'est juste qu'il est différent. Mais ça, je le
savais déjà.
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Pas 2 minutes to midnight |
27/06/2003 : 00:15
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Oui je sais, tout le monde attend une chronique. Chacun à
ses raisons mais certains, dont je tairai les noms pour l'instant,
ont en tête des idées assez arrêtées
sur le sujet qui pourrait être traité dans ces pages.
Que voulez-vous, ma vie publique est faite de tellement de rebondissements
que les personnes embarquées sur le même bateau (notez
que je n'ai pas dit galère) que moi imaginent aisément
des sujets potentiels de chroniques. Et ils ont raison.
Cependant les seuls rebondissements qui me viennent en tête
sont ceux faisant suite aux bondissements répétés
lors du concert d'Iron Maiden (je lâche les noms, que la
Bête me pardonne). Les assauts répétés
contre la loi de la pesanteur n'ont pas eu raison de celle de
la nature qui veut qu'à moment donné il faut retomber
sur terre et y rester. Trempé à l'extérieur,
desséché comme une momie à l'intérieur,
le tout faisant suite au phénomène de transfert
des fluides par voie poreuse. Prémices d'une descente vertigineuse
de 1664(s) à 2 heures du matin dans une ambiance sulfureuse
et houblonesque avec les invités mystères qui avaient
tout organisé. Des invités comme j'aime. Autrement
dit : récupération après l'effort à
base d'oligo-éléments, céréales, eau
et levure. Que du naturel.
Une voix rocailleuse à couper aux couteaux (à ce
niveau il en faut plusieurs) m'a suivi aujourd'hui dans toutes
mes tentatives de communication.
Et puis un repas de midi sans oeuf à cheval, en terrasse
avec quelques collègues égarés dans les méandres
du consultanat de province (à droite après le 22
acacia avenue) et notre directeur commercial dont je tairai aussi
le nom, mais qui se reconnaîtra vu qu'on en a qu'un, et
qui peut revenir quand il veut afin de se faire une idée
de la vie en dehors des avions, des grands espaces et des plus
petits tous équipés de série de siège
bébé à l'arrière et du diffuseur de
parfum ambiance 'je viens de fumer dans ma caisse'. Encore une
phrase qui a failli s'arrêter après la fin.
Comme cette journée qui s'achève après le
début de la suivante.
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Courir sur des oeufs |
23/06/2003 : 23:30
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Faire du sport pour trouver son équilibre. Moi je veux
bien mais j'aurais plutôt tendance à croire que tout
effort en la matière nous rapproche un peu plus d'un état
second qui, concomitant à une fatigue non passagère
nous transporte vers la seule position encore supportable, à
savoir l'horizontale. Remarquez je reconnais que question stabilité
il n'y a pas mieux. Oui, il est là l'équilibre ultime,
celui qui tient la route aussi longtemps qu'aucune voiture ne
passe.
Quelle idée d'aller suer eau et sel (n'en déplaise
aux stigmatisés qui suppurent le sang à la moindre
activité de bricolage) pour se vider la tête. Peut-être,
n'empêche que me voilà parti chaque semaine sur le
chemin qui me ramène inlassablement à mon point
de départ tant que mon sens de l'orientation réussit
à me suivre dans ce périple pédestre à
vocation bienfaitrice.
Il est clair que chaque jour je me retrouve avec un an de plus
par rapport à la même époque de l'année
précédente. Et le compte n'est pas bon. Sans compter
les repas de la semaine garantis 100% non diététiques
à base de frites, de viandes inconnues et d'oeufs à
cheval, sacrés cavaliers s'il en est. Cela me rappelle
Rocky dans le premier épisode de la série éponyme
(non, pas la copine de Gavroche) lorsqu'il se lève à
pas d'heure pour commencer son entraînement de gobeur patenté,
catégorie tous calibres confondus.
Sans déconner, avez-vous déjà essayer d'aller
courir après avoir avalé une demi-douzaine d'oeufs
tout frais sortis du frigo ou du cul de la poule ? Je n'ai pas
besoin d'être un grand visionnaire pour vous garantir les
oeufs brouillés en moins de trois minutes sur le pavé.
Et je ne parle pas du pavé de boeuf.
Mais peu importe mes raisons, bonnes ou mauvaises, explicites
ou dissimulées, raisonnées ou intuitives. Ma devise
'force et motivation' vient de trouver un nouveau théâtre
d'opération, du genre de celui qui permet de prendre le
mal à la racine. Tant que je ne me prends pas le pied dedans...
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Les anciennes nouvelles |
22/06/2003 : 23:30
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Je n'ai pas allumé mon PC du week-end. Non par mesure
de rétorsion, ni par peur de créer une surchauffe
sous ces températures caniculaires, limite culinaires,
pas plus que pour me concentrer sur les festivités musicales
ambiantes. Juste comme ça, sans raison particulière.
Alors forcément, en coupant le cordon ombilical qui me
relie au reste du monde, il ne faut pas s'étonner d'être
étonné le dimanche soir lorsque la boite aux lettres
déborde de sollicitations plus ou moins malhonnêtes
à but beaucoup plus lucratif que moins, d'avis de naissance
avec photos à l'appui ce qui prouve bien que la folie de
l'Homme n'est pas prête de s'éteindre dans le cendrier
du quotidien et d'invitations périmées qui du coup
ne sont plus aussi prometteuses.
Ne peut-il donc rien se passer pendant 48 heures ? Le fait que
je ne sois pas au courant n'arrête apparemment personne
et chacun a l'air de prendre un malin plaisir à essayer
d'en faire plus que son voisin.
La déraison n'a pas de frontière. La dérision
y a élu domicile.
Suis-je le seul activiste d'un mouvement dont le seul objectif
est de ne pas en avoir ?
Suis-je le seul à ne pas m'agiter alors que l'information
fait le tour du monde tellement vite qu'elle finit par revenir
au même endroit pour en mettre une seconde couche alors
que la première n'a même pas terminé de sécher
?
Suis-je le seul qui n'émet rien d'autre qu'une chronique
à un rythme devenu plus hypothétique qu'aléatoire
?
Allez savoir !
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Le début a t-il commencé ? |
19/06/2003 : 23:55
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S'il y a une chose que je ne comprends pas, c'est bien la loi
des séries.
Je ne vous parle pas de celles qui inondent nos tubes cathodiques
tout en restant compatibles avec la loi des marchés faite
de parts calculées selon la méthode des quotas et
assaisonnée d'un échantillon de ménagères
de moins de 50 ans.
Non, je vous parle des séries d'événements
qui s'enchaînent à priori d'une façon tellement
prévisible qu'on finit par douter de toute incertitude
à leur égard.
Penchons nous sur ce phénomène qui en réalité
n'est qu'une vue de l'esprit, une interprétation déviante,
comme lorsqu'on trouve un problème uniquement parce qu'on
a déjà la solution.
Si je prends un fait, simple et de bon goût et pas forcément
issu de la collection hiver. Un fait qui ne tient à rien,
même pas à une relation de cause à effet.
Là, personne ne moufte. Alors que si on réfléchit,
ne serait-ce pas le début d'une série ? A ce moment
là nul ne le remarque et je vous le dis : l'erreur n'est
pas ailleurs car en réalité seul le premier événement
créé la série. On n'a jamais vu une série
sans début. Sans fin oui, surtout si elle est rediffusée
tous les six mois genre 'Amicalement votre', précision
qui je le concède n'apporte rien à la démonstration.
Donc pour résumer : pas de début, pas de série.
Faut en être conscient.
Alors quand le deuxième fait arrive, il me semble qu'il
est un peu tard pour s'étonner que la loi des séries
a encore frappé au carreau du hasard pour entrer dans le
monde de la logique. Cette malversation doit cesser. D'autant
plus que très souvent la seule corrélation qui existe
entre deux faits est qu'ils se suivent. Mais comment pourrait-il
en être autrement ? Quel que soit l'ordre d'apparition il
y en a forcément un qui précède l'autre.
Je passerai sous silence, afin de préserver la limpidité
du discours, le cas où les deux faits arrivent en même
temps, situation qui relève plus de la catégorie
'miracle' que de celle de 'loi des séries'. A moins bien
évidemment que la loi des séries puisse s'appliquer
également aux miracles. Là, je n'ai pas d'avis,
n'ayant pas de preuve tangible du phénomène.
Tout cela pour dire que la loi des séries est une vue fictive
d'événements corrélés de façon
naturelle.
Bref, tout relève de la loi des séries, même
si on ne le sait pas encore.
A bon entendeur salut !
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Je ne sais pas |
15/06/2003 : 19:30
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J'ai beau chercher je ne trouve pas.
Quoi ? Justement là est la question.
Alors comment puis je affirmer que cette quête a un but
?
Il faut qu'elle en ait un afin que le temps qui passe puisse se
justifier.
Sans guide, sans foi et sans espoir, toute cette mascarade peut-elle
être supportable ?
Là encore je ne répondrai pas, mais pour d'autres
raisons.
Au bout du compte que reste t-il ?
Quelle est la source de cette obstination qui fait que je continue
à supporter encore un jour de plus cette situation ?
Je ne sais pas.
Peut-être que l'impasse dans laquelle je suis m'empêche
d'aller plus loin et qu'au fond j'y trouve mon compte. De toute
façon ce constat n'a pas de sens car il n'est pas le fruit
d'une démarche construite faite de possibilités
et de choix.
Il EST, c'est tout.
Cette voie de garage dans laquelle j'erre sans fin n'est pas le
fruit d'une erreur de parcours, d'une perte de repères
ou d'une conjonction d'événements plus ou moins
probables. Non. Cette impasse est là depuis le début.
Et moi, comme un con, je m'obstine à essayer d'avancer.
Où cela peut-il bien me mener ?
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Ça va latter dans la chaumière |
09/06/2003 : 17:15
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J'ai commandé l'intégrale des films de Bruce Lee
en DVD. Ne me demandez pas pourquoi car je n'en sais strictement
rien. Peut-être la concomitance d'une frénésie
compulsive avec preuve d'achat et d'une possibilité de
passer à l'acte un dimanche ensoleillé permettant
de faire chauffer la carte mastercard sans suer davantage. Ou
alors est-ce la potentialité d'un sujet de chronique qui
fait que oui, je l'assume : j'ai acheté l'intégrale
des films de Bruce Lee.
Par contre je ne l'ai pas reçue car les blaireaux en charge
de l'opération coup de poing associée se sont pris
les bâtons dans les roues et m'ont envoyé à
la place un coffret 6 DVD de Claude Chabrol. Je n'ai rien contre
les blaireaux ou les productions françaises, certes, mais
il est inutile d'en profiter pour essayer de me refourguer les
invendus du siècle dernier. Car enfin quel rapport y a
t-il entre Bruce Lee et Claude Chabrol ? Certes si on regarde
"Marie-Chantal contre docteur Kha" on se croirait presque
dans la filmographie de James Bond, en version originale avec
acteurs du cru, tous plus monolingues les uns que les autres.
Et à voir "Le Tigre se parfume à la dynamite"
il est clair que la confusion est de mise et qu'on ne sait plus
qui tape qui dans cet imbroglio sino-français. Mais "Docteur
Popaul" nous remet dans le droit chemin qui se sépare
en deux pour ne jamais rejoindre les voies de la sagesse dont
les plans sont perdus à jamais.
Je ne suis pas contre la promotion du cinéma français
sauf quand elle se fait chez moi. A mon insu. Et avec mes sous
qui plus est.
Moi je voulais juste regarder un bon vieux film en VO tout en
étant capable de comprendre ce qu'il se passe, et peu importe
le pourquoi du moment que le comment ne n'échappe pas.
Car cent coups ne font pas rire, surtout avec l'athlète
qui en guise d'intégrale ne laisse derrière lui
que 4 films. Le genre de gars qui va à l'essentiel. Du
brutal, sans fioritures. Un peu comme à l'image de la MMPP
non ?
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La compassion par la pratique |
03/06/2003 : 23:00
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Si je ne vous fais pas tout un plat des grèves actuelles
dans les transports en commun, n'allez pas prendre un raccourci
pour en déduire que le phénomène ne sévit
pas dans nos contrées toujours propices aux arrêts
de travail de rigueur. D'ailleurs, cela prouve bien que les grévistes
sont des gens qui travaillent puisque pour arrêter quelque
chose il faut déjà l'avoir commencée.
Dont acte.
Si je suis muet sur notre train quotidien qu'on ne nous donne
plus, c'est tout simplement parce qu'en ce moment, lorsque je
vais 'au client' comme on dit dans le métier, je n'ai que
quelques dizaines de kilomètres à effectuer en voiture
dans un sens qui m'arrange à chaque fois puisque non pourvu
de bouchon. Bon, je ne dis pas que de temps en temps il n'y a
pas une petite fusillade ou encore quelques travaux susceptibles
de transformer n'importe quelle route en deux fois deux voies
sans issue.
En fait il est assez difficile de se sentir concerné par
des événements qui se passent ailleurs que là
où on est, à savoir dans ma 147 climatisée.
A la limite on peut éprouver un certain amusement tout
en plaignant ceux qui sont au coeur de l'action, tassés
comme des boeufs dans une boite à sardines.
C'est vrai, on peut.
Pour une fois que d'autres en profitent je ne suis pas contre.
Tout le monde parle du partage des richesses. Bien. Mais moi je
suis aussi pour le partage des galères. Parce qu'une fois
qu'on y a goûté, on apprécie que le plat tourne
et que les braves gens aussi puissent se servir dans leur gare
préférée qui elle n'est plus desservie par
qui que ce soit.
C'est peut-être égoïste mais je reconnais que
quand je pense aux emmerdements que je pourrais avoir et que je
n'ai pas, qu'est-ce que ça fait du bien !
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Mais qu'est ce qu'on attend pour foutre le feu ? |
29/05/2003 : 23:10
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Il parait qu'en 2006 le paquet de cigarettes sera aux environs
de 50 francs pièce, soit 7,62 euros pour ceux qui ne sont
plus habitués à notre ancienne monnaie symbolique.
Personnellement je ne suis pas contre. D'autant plus que je ne
fume que des cigarillos ou des cigares qui, pour une raison qui
m'échappe, n'ont pas l'air d'être soumis à
la même règle taxatoire favorisant la fuite des capitaux,
surtout ceux du porte-monnaie. Et puis fumer un paquet de cigarillos
par jour, j'avoue que la performance me parait impossible. Ce
serait comme si on me coulait directement le goudron dans le gosier.
Mes voies respiratoires se transformeraient immédiatement
en 2 x 4 voies, rapidement encombrées et me laissant du
même coup sans voix.
Cependant ce serait une erreur de nier l'impact qu'aura cette
augmentation sur la consommation quotidienne des fumeurs aux doigts
jaunes et aux dents noires (ou inversement) englués dans
leur dépendance affective. A ce tarif là, il est
clair que le 'boire ou conduire, il faut choisir' va trouver son
équivalent sous peu, par exemple un aérien 'fumer
ou manger, il faut choisir'. Eh oui, à deux paquets par
jour, les deux bouts vont être difficiles à joindre
alors qu'il va y avoir des paquets de fins de moi supplémentaires
qui risquent de partir en fumée.
Le tabac va finir par devenir une vraie drogue. Elle sera alors
en vente là où elle aurait toujours dû l'être
si la sémantique et la logique prévalaient en ce
bas-monde, à savoir dans les drogueries, au milieu des
joints de cuisine et des bouchons à vin coniques.
Oui, je vous le dis : la route fait son chemin et plus rien n'échappera
au filtre de la raison d'état, pas même les gitanes
maïs transgéniques dont on ne parle jamais. Alors
oui, allons foutre le feu aux champs de gitanes. Fumons les toutes
et mettons fin à cette infamie sanitaire dont les effets
à long terme sont parfaitement connus.
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Rien à savoir |
25/05/2003 : 22:15
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Bon, là maintenant ça va bien. Il faut que je trouve
dare-dare une idée chronique sinon la quotidienne va finir
par se transformer en hebdomadaire lorsque les douze coups de
minuit retentiront.
Que ne se passe t-il donc pas pour que je me retrouve dans cette
situation ?
Rien justement. Ou peut-être tout puisque les extrêmes
se côtoient dans une complétude qui frise l'infini.
Il est vrai que tout a un sens uniquement si rien n'en a pas.
Et comme d'un autre côte rien n'a de sens, ce qui englobe
tout, la lumière me semble faite sur ce point obscur.
Bref, tout ou rien, telle est la conclusion à laquelle
j'arrive.
Lao-Tzeu a dit, sûrement au cours d'une soirée boulier
trop arrosée qui vient contredire le fameux adage 'Quand
on aime on ne compte pas' :
'Qui sait ne parle pas,
Qui parle ne sait pas'.
La vache !
Si ça se trouve je sais un tas de trucs.
Mais quoi ?
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Le jour le plus long |
19/05/2003 : 21:50
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Vu de l'extérieur je n'ai sûrement pas l'air d'être
un grand nerveux mais la réalité est qu'il ne faut
pas me chauffer très longtemps pour que la température
interne augmente et me mette en ébullition. Surtout le
Dimanche aux environs de 5h30 du matin, jour où normalement
il ne se passe jamais rien. D'ailleurs ça tombe plutôt
bien puisque cela correspond généralement à
ce qui est planifié, comme quoi la pratique peut parfaitement
se superposer à la théorie, pour un peu que chacun
n'y mette pas du sien.
Sauf hier où le voisin de service, pour une raison obscure
qui n'appartient qu'à lui mais qu'il décida de partager
avec toute la copropriété, s'est mis à pousser
des cris d'orfraies. Le tout dans un micro branché sur
un amplificateur qui, comme son nom l'indique, amplifie tout et
n'importe quoi et surtout à n'importe quelle heure. Ce
qui bien entendu (c'est le cas de le dire) me réveilla
à 5h30, soit en plein milieu de la nuit dans le référentiel
MMPPesque.
Au bout d'un quart d'heure, soit à 5h45 heure de Paris,
n'y tenant plus, je pris le parti de ne plus faire la sourde oreille
et de me lancer dans une expédition punitive. Treillis,
tee-shirt commando, rangers, bazooka, revolvers et cartouches
d'encre histoire de laisser un mot au cas où, j'étais
prêt. Direction dernier étage où, après
avoir vérifié que je ne me trompais pas de porte,
je me mis à sonner. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre
fois. Puis une cinquième fois pendant 5 secondes, ce qui
croyez-moi est aussi dur à supporter que le bruit des sirènes
qui sonnent chaque premier mercredi de chaque mois afin de simuler
les désagréments auditifs d'un incendie de forêt.
Tout ça en pleine ville en plus.
Pas de réponse. Ce blaireau préféra se terrer
et ne pas affronter mon courroux, cessant de pousser la chansonnette
suite à cette manoeuvre qui le laissa sans voix.
J'en fus quitte pour lui rédiger une belle lettre histoire
de marquer le coup. D'un autre côté comme j'étais
trop énervé pour me recoucher je dois reconnaître
que cela m'a occupé. Faut dire aussi que les distractions
sont assez rares, le dimanche, à six heures du matin.
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Pensée profonde |
18/05/2003 : 22:10
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'
Je ne me connais pas de sensation que je n'aie enterrée
dans la pensée.
'
E.M. Cioran
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Choisissez bien |
13/05/2003 : 23:25
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J'aurais aimé être footballeur professionnel. Je
vous rassure, pas pour faire une carrière internationale
d'une vingtaine d'années. Non, un seul match m'aurait suffit,
voire même seulement cinq minutes. Par exemple je me serais
bien vu entrer en cours de jeu aux environs de la quatre vingt
cinquième minute dans un match capital ayant pour objectif
le gain d'un titre non honorifique que tout un peuple attendrait
depuis des lustres. Tout cela bien évidemment dans un stade
bondé de 40000 personnes aux couleurs de mon équipe.
Tant qu'à faire.
Ah oui, j'aurais bien aimé.
Et puis surtout marquer le but libérateur à deux
minutes de la fin après avoir passé en revue toute
l'équipe adverse et décoché une patate des
trente mètres venant décrocher la lune en attrapant
la lucarne. Un seul but m'aurait suffit. En plus je l'aurais même
fait gratuitement. Avec moi pas la peine de signer un contrat
mettant en jeu des droits à l'image prohibitifs. J'aurais
laissé les droits aux autres et marqué du gauche.
J'aurais juste aimé être footballeur pendant cinq
petites minutes. Les dernières en plus, celles pendant
lesquelles le suspens est à son comble jusqu'au moment
salvateur où toutes les tensions se libèrent simultanément
dans une hystérie collective prenant les virages avant
d'envahir le stade en plus de la pelouse.
Juste pour ressentir ce qu'aucun mot ne peut exprimer. Juste un
but.
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A tomber raide |
11/05/2003 : 23:15
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Les fauves sont lâchés. Enfin les fauves, disons
les guêpes, moustiques et autres coléoptères
propres à vous faire passer une nuit blanche pour peu que
vous ne possédiez pas l'arme ultime, celle qui terrorise
les essaims depuis des générations entières
et qui foudroie les voltigeurs amateurs du piqué-ressource,
brutes sanguinaires s'il en est.
En réalité je ne sais pas ce qui est le pire tant
l'odeur dégagée par ces bombes chimiques semble
être garantie 100% efficace, certes, mais également
100% irrespirable. Pourtant des efforts semblent être faits
par les industriels en question. Par exemple la bombe que j'ai
achetée stipule 'Peut être utilisé sans risque
d'abîmer vos plantes d'intérieur'. Soit. Mais est-ce
que c'est risqué pour moi ? Le doute est permis puisque
ce n'est pas marqué sur le produit. Parce que l'embrouille
qui consiste à cacher derrière l'arbre que je n'ai
pas la forêt qui n'existe pas, on ne me la fait pas. Et
puis en plus c'est complètement con d'avoir cédé
aux sirènes de l'écologie appliquée dans
un appartement de 66 mètres carrés vu que je n'ai
pas de plantes d'intérieur, pas plus d'ailleurs que de
plantes d'extérieur. Bon d'accord, j'ai bien un cactus
en bois sur mon bar et une table en plastique sur le balcon, mais
quel rapport cela a t-il ?
C'est pas de la bombe ça, c'est moi qui vous le dis.
Non, la réalité est beaucoup plus insupportable
et je mets au défi celui qui ne sent pas cette histoire
de tenir aussi longtemps qu'une mouche en plein vol dans une pièce
dans laquelle ce produit a été pulvérisé.
J'imagine que cela est sensé dégager une senteur
en vogue du genre 'parfum des îles' ou quelque chose d'approchant,
tout en ne l'atteignant jamais sous peine de pouvoir revenir de
l'au-delà. Tout ce que je peux vous dire c'est que cela
ne me donne pas vraiment envie de voyager, sauf peut-être
pendant une heure ou deux jusque dans le salon histoire d'attendre
que l'air redevienne respirable pour les rampants, volants, dormants
et autres humanoïdes en quête de sommeil.
Je préférerais largement un parfum qui ne sente
rien, quitte à bousiller les plantes d'intérieur.
Mais le progrès ne supporte apparemment plus ce qui n'a
pas d'odeur.
Aujourd'hui le pire est visiblement, et odirifiquement, de laisser
indifférent.
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Composer avec le passé |
08/05/2003 : 22:45
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Il suffirait que je me mette à modifier mes anciennes
chroniques pour réécrire le passé comme j'aurais
voulu qu'il soit. Le seul problème dans cette malversation
potentielle est que je n'ai absolument aucune idée de ce
qu'aurait dû être ce qui n'est déjà
plus. Bien sûr je ne dis pas que quelques regrets n'ont
pas été de temps en temps à l'ordre du jour
qui passe. Non, je ne le dis pas car malgré tout je ne
voudrais en aucun cas revenir en arrière. Surtout sachant
ce que je sais et ce que je ne savais pas à l'époque.
Le chemin reste supportable tant qu'on ne sait pas d'où
on vient, où on est et où on va. Et c'est cela qui
le rend également insupportable. Encore une preuve flagrante
qu'une chose peut être à la fois elle-même
et son contraire.
Encore une chronique qui semble à nouveau prendre une tournure
négative dans laquelle le positivisme n'aura pas sa place
dans le théâtre de ma projection mentale, même
la pire, celle pourtant située au premier rang qui permet
de ne rien voir tout en s'en prenant plein la vue et les oreilles.
Une chronique noire, cynique et désabusée. Ne mentez
pas, j'ai mes indics et je sais l'impression que tout cela peut
donner.
Eh bien non, je ne céderai pas à la facilité
pour m'enfoncer encore un peu plus dans le créneau que
l'on s'attend à me voir creuser encore un peu plus à
chaque passage.
Je sais aussi que tout cela peut sembler laborieux et répétitif.
Et après ?
Et avant ?
Et maintenant ?
Alors, vous voyez bien que je ne suis pas le seul à ne
pas trouver ce que je ne cherche pas.
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Plus ou moins |
04/05/2003 : 22:45
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Il faut avouer que la fête du travail reste toujours une
excellente raison pour ne rien faire dans la plus stricte légalité.
Eh oui, la loi étant ce qu'elle est chacun doit s'y plier
autant que faire ce peu. Et cette année ce peu fut excessivement
minime, ce qui porte le niveau de ma contribution à des
sommets encore jamais atteints, celle-ci étant inversement
proportionnelle à l'énergie déployée
durant cette période.
Cependant je ne vois pas pourquoi j'en aurais fait plus, ne serait-ce
que par solidarité avec les masses laborieuses.
Pour ce qui est de la masse, j'avoue lui appartenir depuis maintenant
quelques dizaines d'années, naviguant en permanence entre
les deux pôles plus ou moins négatifs qui l'entourent.
Et pour ce qui est de l'aspect laborieux, je crois que mes centaines
de chroniques parlent d'elles-mêmes, illuminant un peu plus
chaque jour un trou noir dans lequel il n'y a rien à voir
et qui apparemment n'a pas de fond.
Etant donc prouvé par A+B que je suis à 100% impliqué
dans ce phénomène de société qui m'apporte
gloire, richesse et beauté (cherchez les erreurs) pendant
les heures ouvrées, vous comprendrez l'assiduité
avec laquelle je ne me suis occupé de rien.
On me dit de fêter, moi je fête.
Je me rends compte à présent qu'il y a beaucoup
de 'je', de 'ma' et de 'moi' dans cette chronique.
Ainsi que beaucoup de 'rien'.
Une association involontaire qui, tout en ne disant rien, signifie
beaucoup plus.
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