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MICHEL MOHR'S
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Les chroniques du 04/05/03 au 10/07/03 sont ici.
 


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Petit mot dans le livre d'or
Email à Michel Mohr
ICQ 21340010

 
 
     
 
Le diplome à la carte version bancaire
10/07/2003 : 23:50

Cela fait maintenant plusieurs fois que je reçois dans ma boite aux lettres électronique une offre promotionnelle toute droit sortie d'une université américaine plutôt spécialisée dans la chasse aux blaireaux et dans l'arnaque de masse internationale.
Pour une somme à peine modique, cette société euh... pardon... école me propose d'acheter un diplôme et ceci sans avoir à subir de tests, sans devoir passer d'examens et sans même étudier, ce qui, il faut le reconnaître, annihile le principal obstacle à l'ascension de l'échelle de la fortune qui ne mène nullement à la félicité. Le seul prérequis reste l'approvisionnement du compte bancaire au moment de l'encaissement. Une broutille.
Le kit complet de PhD (doctorat) est proposé dans sa version charlatan qui inclue un ensemble blouse + peignoir permettant de joindre l'utile à l'agréable tout en passant pour un vrai professionnel de la profession.
Le Master quant à lui est livré avec une extension de permis de conduire permettant également de conduire les Trafic, J15 et autres moyens de transport forts prisés chez les artisans, familles nombreuses et autres déménageurs du dimanche.
Pour le MBA il faut choisir la spécialité associée. L'option "100% j'me la donne" reste la plus en vogue puisqu'elle permet de se la donner dans tous les secteurs d'activités sans jamais avoir à éprouver le moindre complexe. L'infériorité est érigée en grandeur. Le plancher est au plafond. Bref, le top du top.
Et en guise de bouquet final, sachez que pour une somme qui justifie à elle seule la sécateurisation des roses, vous pouvez être Bachelor. Le Bachelor. Plus rien ne vous échappera : être une vedette qui mérite notre confiance, jouer au millionnaire sur M6 la petite chaîne qui monte (à moins que ce ne soit les autres qui descendent) et aussi participer à la foire aux bestiaux appelés aussi belles bêtes, apporter votre pierre à l'édifice de la réalité télévisuelle qui ferait mieux de s'installer sous une toile de tente du cirque Bouglione, mais aussi et surtout participer à la plus grande expérience de perte de lucidité jamais tentée à une heure de grande écoute.
Un bout de papier qui ouvre des portes aujourd'hui fermées. Des portes dont je ne soupçonnais d'ailleurs même pas l'existence.

 

La fausse arrivée
08/07/2003 : 22:55

Aujourd'hui je n'ai pas envie de vous en dire beaucoup plus.
Plus que quoi ?
L'allusion me parait suffisamment claire et précise mais s'il me faut mettre les poings sur les hanches je dirais en substance : plus que moins. Ainsi, et afin de vous prouver par la pratique la véracité du théorique adage 'qui peut le plus peut le moins', je vous annonce que je vais arrêter cette chronique au même moment que celui qui vous laissera sur votre fin.

 

Le vrai départ
06/07/2003 : 17:20

La Formule 1 me rappelle mon ancien boulot. Je travaillais à l'époque dans le domaine de l'informatique embarquée dans les calculateurs de moyens de transport à très grande vitesse. Pareil qu'en Formule 1. Aujourd'hui j'ai regardé le départ du grand prix de "Magny-Cours toujours tu m'intéresses pas" et je me pose une question technique des plus essentielles, du genre de celles qui vous empêchent de dormir ou de vous réveiller si vous en rêvez. Avant le départ pour le tour de chauffe une bonne dizaine de gus armés de PC portables sont agglutinés autour de chaque voiture, tous connectés au véhicule afin sans doute de mettre à jour le pilote, de télécharger la version la moins buggée qui manquera de se planter au premier virage. Eh bien la question que je me pose est la suivante : est-ce qu'ils se connectent au bolide par une liaison USB ou pas ? Non, décidément la performance ne tient plus qu'à un paquet de fils, chaque écurie tentant d'épater la voisine par l'épaisseur de celui-ci. Une histoire de bits où le sport passe au second rang, sûrement pendant la publicité.
Bref, tout se perd.
La dernière véritable épreuve sportive est celle du quotidien, par exemple dans le métro aux heures de pointe, toutes destinations confondues. Là il est impossible de tricher. En contact direct avec les adversaires du jour, c'est une lutte sans fin que se livrent toutes les armées du monde : les retraités, les étudiants, les cadres, les ouvriers, les mendiants, ceux qui sonnent la retraite, ceux qui étudient le meilleur positionnement pour pouvoir respirer, ceux qu'on ne peut pas encadrer, ceux qui oeuvrent pour sortir en tête et ceux qui réclament une contribution financière afin d'avoir la possibilité de s'inscrire à l'épreuve du lendemain.
Et tout cela pour quoi ? Pour une médaille ? La gloire ? La renommée ? La richesse ? Non, juste pour vivre. Un acte complètement désintéressé, voire dépourvu d'intérêt, qui rend la performance encore plus belle.

 

Je suis vert
02/07/2003 : 23:20

C'est souvent en remettant aux couleurs du jour d'anciennes idées que les superproductions cinématographiques américaines tentent de casser la baraque en espérant que le client y laisse sa chemise. J'en veux pour preuve la sortie du nouveau Hulk, encore plus incroyable que le premier de la trilogie. Pour ceux qui n'auraient pas suivi la saga familiale qui a fait vivre toute l'industrie textile de la région de Roubaix dans les années 70, je vais vous rafraîchir la mémoire.
L'ainé de la famille c'est David, un gars vachement sympa qui ne paye pas de mine tant qu'on ne l'emmerde pas mais qui voit rouge à la moindre anicroche. Faut dire pour sa défense qu'il tombe environ toutes les douze heures sur un blaireau certifié conforme de la pire espèce. C'en est à se demander s'il ne les attire pas, à moins que quelqu'un ne bosse à plein temps pour les lui envoyer. Bref, dès qu'il a ses humeurs il se transforme en Lou (sans p), un nain de 1m54 survolté qui a dû passer ses vacances sur une ligne haute tension tellement il irradie de bonheur. Le genre de gars qui réussit à tomber la chemise tout en transformant son pantalon en bermuda, ce qui, avouons le, doit carrément serrer au niveau de l'entrejambe. Mais bon, apparemment ce détail technique n'a pas l'air de le gêner outre mesure dans ses performances de couturier.
Le second de la famille, surnommé le Géant, a transformé sa particularité anatomique en argument commercial. C'est ainsi qu'il se mit au service d'une société plutôt portée sur le maïs en boite. Il est vrai qu'à l'époque le transgénique ne nous faisait pas encore douter du bien fondé naturel de toute cette entreprise ou de son représentant.
Et le dernier, lui, c'est un dingue. Un dingue de chez dingue. Un personnage haut en couleurs bien que tirant tout de même un tantinet sur le vert. Je ne sais pas ce qu'on lui a fait mais ce dont je suis sûr c'est qu'il n'a pas l'air d'avoir aimé. Le genre de gars à prendre la mouche au moindre pet de travers. Remarquez, si ça peut relancer le textile dans le 59 pourquoi pas. Faut dire aussi qu'on ne peut pas compter sur le Géant pour aider dans le domaine vu que le zigoto est toujours torse-nu dans son champ de maïs, une boîte à la main. En tout cas, moi je vous le dis le petit jeune n'a pas l'air d'être un grand comique.
Un comics à la limite mais pas plus.

 

Classification périodique des éléments
29/06/2003 : 20:40

Lorsque quelqu'un qui ne m'a jamais lu me dit que j'écris avec talent, que dois-je en conclure ?
Lorsque quelqu'un que j'ai déjà vu quatre ou cinq fois lors de soirées ne se souvient de moi uniquement que comme 'celui qui a un site internet', que puis-je en déduire ?
Hier fut l'occasion de mesurer l'étendue d'une notoriété virtuelle en pleine expansion. Le phénomène m'a dépassé par la droite sans crier gare et me précède maintenant d'une bonne longueur à chaque apparition en public.
Le bouche à oreille n'a même plus besoin des yeux pour véhiculer une image qui, bien que positive, reste néanmoins assez surprenante, comme si la façon dont on me perçoit n'avait plus besoin de s'appuyer sur des preuves tangibles issues d'une quelconque prestation réelle, autant physique et auditive que parlementaire.
Pourtant je ne me résume pas à mes écrits, aussi courts soient-ils.
Au moins toute cette débauche de caractères blancs sur fond noir aura servi à quelque chose : donner des repères permettant d'identifier un comportement qui sort des sentiers battus par les assauts répétés des conventions, des habitudes et des réalités humaines communément admises.
Une preuve de plus que mon itinéraire n'est pas celui habituellement emprunté.
Ce n'est pas qu'il est mieux ou moins bien que celui des autres.
C'est juste qu'il est différent. Mais ça, je le savais déjà.

 

Pas 2 minutes to midnight
27/06/2003 : 00:15

Oui je sais, tout le monde attend une chronique. Chacun à ses raisons mais certains, dont je tairai les noms pour l'instant, ont en tête des idées assez arrêtées sur le sujet qui pourrait être traité dans ces pages. Que voulez-vous, ma vie publique est faite de tellement de rebondissements que les personnes embarquées sur le même bateau (notez que je n'ai pas dit galère) que moi imaginent aisément des sujets potentiels de chroniques. Et ils ont raison.
Cependant les seuls rebondissements qui me viennent en tête sont ceux faisant suite aux bondissements répétés lors du concert d'Iron Maiden (je lâche les noms, que la Bête me pardonne). Les assauts répétés contre la loi de la pesanteur n'ont pas eu raison de celle de la nature qui veut qu'à moment donné il faut retomber sur terre et y rester. Trempé à l'extérieur, desséché comme une momie à l'intérieur, le tout faisant suite au phénomène de transfert des fluides par voie poreuse. Prémices d'une descente vertigineuse de 1664(s) à 2 heures du matin dans une ambiance sulfureuse et houblonesque avec les invités mystères qui avaient tout organisé. Des invités comme j'aime. Autrement dit : récupération après l'effort à base d'oligo-éléments, céréales, eau et levure. Que du naturel.
Une voix rocailleuse à couper aux couteaux (à ce niveau il en faut plusieurs) m'a suivi aujourd'hui dans toutes mes tentatives de communication.
Et puis un repas de midi sans oeuf à cheval, en terrasse avec quelques collègues égarés dans les méandres du consultanat de province (à droite après le 22 acacia avenue) et notre directeur commercial dont je tairai aussi le nom, mais qui se reconnaîtra vu qu'on en a qu'un, et qui peut revenir quand il veut afin de se faire une idée de la vie en dehors des avions, des grands espaces et des plus petits tous équipés de série de siège bébé à l'arrière et du diffuseur de parfum ambiance 'je viens de fumer dans ma caisse'. Encore une phrase qui a failli s'arrêter après la fin.
Comme cette journée qui s'achève après le début de la suivante.

 

Courir sur des oeufs
23/06/2003 : 23:30

Faire du sport pour trouver son équilibre. Moi je veux bien mais j'aurais plutôt tendance à croire que tout effort en la matière nous rapproche un peu plus d'un état second qui, concomitant à une fatigue non passagère nous transporte vers la seule position encore supportable, à savoir l'horizontale. Remarquez je reconnais que question stabilité il n'y a pas mieux. Oui, il est là l'équilibre ultime, celui qui tient la route aussi longtemps qu'aucune voiture ne passe.
Quelle idée d'aller suer eau et sel (n'en déplaise aux stigmatisés qui suppurent le sang à la moindre activité de bricolage) pour se vider la tête. Peut-être, n'empêche que me voilà parti chaque semaine sur le chemin qui me ramène inlassablement à mon point de départ tant que mon sens de l'orientation réussit à me suivre dans ce périple pédestre à vocation bienfaitrice.
Il est clair que chaque jour je me retrouve avec un an de plus par rapport à la même époque de l'année précédente. Et le compte n'est pas bon. Sans compter les repas de la semaine garantis 100% non diététiques à base de frites, de viandes inconnues et d'oeufs à cheval, sacrés cavaliers s'il en est. Cela me rappelle Rocky dans le premier épisode de la série éponyme (non, pas la copine de Gavroche) lorsqu'il se lève à pas d'heure pour commencer son entraînement de gobeur patenté, catégorie tous calibres confondus.
Sans déconner, avez-vous déjà essayer d'aller courir après avoir avalé une demi-douzaine d'oeufs tout frais sortis du frigo ou du cul de la poule ? Je n'ai pas besoin d'être un grand visionnaire pour vous garantir les oeufs brouillés en moins de trois minutes sur le pavé. Et je ne parle pas du pavé de boeuf.
Mais peu importe mes raisons, bonnes ou mauvaises, explicites ou dissimulées, raisonnées ou intuitives. Ma devise 'force et motivation' vient de trouver un nouveau théâtre d'opération, du genre de celui qui permet de prendre le mal à la racine. Tant que je ne me prends pas le pied dedans...

 

Les anciennes nouvelles
22/06/2003 : 23:30

Je n'ai pas allumé mon PC du week-end. Non par mesure de rétorsion, ni par peur de créer une surchauffe sous ces températures caniculaires, limite culinaires, pas plus que pour me concentrer sur les festivités musicales ambiantes. Juste comme ça, sans raison particulière.
Alors forcément, en coupant le cordon ombilical qui me relie au reste du monde, il ne faut pas s'étonner d'être étonné le dimanche soir lorsque la boite aux lettres déborde de sollicitations plus ou moins malhonnêtes à but beaucoup plus lucratif que moins, d'avis de naissance avec photos à l'appui ce qui prouve bien que la folie de l'Homme n'est pas prête de s'éteindre dans le cendrier du quotidien et d'invitations périmées qui du coup ne sont plus aussi prometteuses.
Ne peut-il donc rien se passer pendant 48 heures ? Le fait que je ne sois pas au courant n'arrête apparemment personne et chacun a l'air de prendre un malin plaisir à essayer d'en faire plus que son voisin.
La déraison n'a pas de frontière. La dérision y a élu domicile.
Suis-je le seul activiste d'un mouvement dont le seul objectif est de ne pas en avoir ?
Suis-je le seul à ne pas m'agiter alors que l'information fait le tour du monde tellement vite qu'elle finit par revenir au même endroit pour en mettre une seconde couche alors que la première n'a même pas terminé de sécher ?
Suis-je le seul qui n'émet rien d'autre qu'une chronique à un rythme devenu plus hypothétique qu'aléatoire ?
Allez savoir !

 

Le début a t-il commencé ?
19/06/2003 : 23:55

S'il y a une chose que je ne comprends pas, c'est bien la loi des séries.
Je ne vous parle pas de celles qui inondent nos tubes cathodiques tout en restant compatibles avec la loi des marchés faite de parts calculées selon la méthode des quotas et assaisonnée d'un échantillon de ménagères de moins de 50 ans.
Non, je vous parle des séries d'événements qui s'enchaînent à priori d'une façon tellement prévisible qu'on finit par douter de toute incertitude à leur égard.
Penchons nous sur ce phénomène qui en réalité n'est qu'une vue de l'esprit, une interprétation déviante, comme lorsqu'on trouve un problème uniquement parce qu'on a déjà la solution.
Si je prends un fait, simple et de bon goût et pas forcément issu de la collection hiver. Un fait qui ne tient à rien, même pas à une relation de cause à effet. Là, personne ne moufte. Alors que si on réfléchit, ne serait-ce pas le début d'une série ? A ce moment là nul ne le remarque et je vous le dis : l'erreur n'est pas ailleurs car en réalité seul le premier événement créé la série. On n'a jamais vu une série sans début. Sans fin oui, surtout si elle est rediffusée tous les six mois genre 'Amicalement votre', précision qui je le concède n'apporte rien à la démonstration.
Donc pour résumer : pas de début, pas de série. Faut en être conscient.
Alors quand le deuxième fait arrive, il me semble qu'il est un peu tard pour s'étonner que la loi des séries a encore frappé au carreau du hasard pour entrer dans le monde de la logique. Cette malversation doit cesser. D'autant plus que très souvent la seule corrélation qui existe entre deux faits est qu'ils se suivent. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Quel que soit l'ordre d'apparition il y en a forcément un qui précède l'autre. Je passerai sous silence, afin de préserver la limpidité du discours, le cas où les deux faits arrivent en même temps, situation qui relève plus de la catégorie 'miracle' que de celle de 'loi des séries'. A moins bien évidemment que la loi des séries puisse s'appliquer également aux miracles. Là, je n'ai pas d'avis, n'ayant pas de preuve tangible du phénomène.
Tout cela pour dire que la loi des séries est une vue fictive d'événements corrélés de façon naturelle.
Bref, tout relève de la loi des séries, même si on ne le sait pas encore.
A bon entendeur salut !

 

Je ne sais pas
15/06/2003 : 19:30

J'ai beau chercher je ne trouve pas.
Quoi ? Justement là est la question.
Alors comment puis je affirmer que cette quête a un but ?
Il faut qu'elle en ait un afin que le temps qui passe puisse se justifier.
Sans guide, sans foi et sans espoir, toute cette mascarade peut-elle être supportable ?
Là encore je ne répondrai pas, mais pour d'autres raisons.
Au bout du compte que reste t-il ?
Quelle est la source de cette obstination qui fait que je continue à supporter encore un jour de plus cette situation ?
Je ne sais pas.
Peut-être que l'impasse dans laquelle je suis m'empêche d'aller plus loin et qu'au fond j'y trouve mon compte. De toute façon ce constat n'a pas de sens car il n'est pas le fruit d'une démarche construite faite de possibilités et de choix.
Il EST, c'est tout.
Cette voie de garage dans laquelle j'erre sans fin n'est pas le fruit d'une erreur de parcours, d'une perte de repères ou d'une conjonction d'événements plus ou moins probables. Non. Cette impasse est là depuis le début. Et moi, comme un con, je m'obstine à essayer d'avancer.
Où cela peut-il bien me mener ?

 

Ça va latter dans la chaumière
09/06/2003 : 17:15

J'ai commandé l'intégrale des films de Bruce Lee en DVD. Ne me demandez pas pourquoi car je n'en sais strictement rien. Peut-être la concomitance d'une frénésie compulsive avec preuve d'achat et d'une possibilité de passer à l'acte un dimanche ensoleillé permettant de faire chauffer la carte mastercard sans suer davantage. Ou alors est-ce la potentialité d'un sujet de chronique qui fait que oui, je l'assume : j'ai acheté l'intégrale des films de Bruce Lee.
Par contre je ne l'ai pas reçue car les blaireaux en charge de l'opération coup de poing associée se sont pris les bâtons dans les roues et m'ont envoyé à la place un coffret 6 DVD de Claude Chabrol. Je n'ai rien contre les blaireaux ou les productions françaises, certes, mais il est inutile d'en profiter pour essayer de me refourguer les invendus du siècle dernier. Car enfin quel rapport y a t-il entre Bruce Lee et Claude Chabrol ? Certes si on regarde "Marie-Chantal contre docteur Kha" on se croirait presque dans la filmographie de James Bond, en version originale avec acteurs du cru, tous plus monolingues les uns que les autres. Et à voir "Le Tigre se parfume à la dynamite" il est clair que la confusion est de mise et qu'on ne sait plus qui tape qui dans cet imbroglio sino-français. Mais "Docteur Popaul" nous remet dans le droit chemin qui se sépare en deux pour ne jamais rejoindre les voies de la sagesse dont les plans sont perdus à jamais.
Je ne suis pas contre la promotion du cinéma français sauf quand elle se fait chez moi. A mon insu. Et avec mes sous qui plus est.
Moi je voulais juste regarder un bon vieux film en VO tout en étant capable de comprendre ce qu'il se passe, et peu importe le pourquoi du moment que le comment ne n'échappe pas. Car cent coups ne font pas rire, surtout avec l'athlète qui en guise d'intégrale ne laisse derrière lui que 4 films. Le genre de gars qui va à l'essentiel. Du brutal, sans fioritures. Un peu comme à l'image de la MMPP non ?

 

La compassion par la pratique
03/06/2003 : 23:00

Si je ne vous fais pas tout un plat des grèves actuelles dans les transports en commun, n'allez pas prendre un raccourci pour en déduire que le phénomène ne sévit pas dans nos contrées toujours propices aux arrêts de travail de rigueur. D'ailleurs, cela prouve bien que les grévistes sont des gens qui travaillent puisque pour arrêter quelque chose il faut déjà l'avoir commencée.
Dont acte.
Si je suis muet sur notre train quotidien qu'on ne nous donne plus, c'est tout simplement parce qu'en ce moment, lorsque je vais 'au client' comme on dit dans le métier, je n'ai que quelques dizaines de kilomètres à effectuer en voiture dans un sens qui m'arrange à chaque fois puisque non pourvu de bouchon. Bon, je ne dis pas que de temps en temps il n'y a pas une petite fusillade ou encore quelques travaux susceptibles de transformer n'importe quelle route en deux fois deux voies sans issue.
En fait il est assez difficile de se sentir concerné par des événements qui se passent ailleurs que là où on est, à savoir dans ma 147 climatisée. A la limite on peut éprouver un certain amusement tout en plaignant ceux qui sont au coeur de l'action, tassés comme des boeufs dans une boite à sardines.
C'est vrai, on peut.
Pour une fois que d'autres en profitent je ne suis pas contre. Tout le monde parle du partage des richesses. Bien. Mais moi je suis aussi pour le partage des galères. Parce qu'une fois qu'on y a goûté, on apprécie que le plat tourne et que les braves gens aussi puissent se servir dans leur gare préférée qui elle n'est plus desservie par qui que ce soit.
C'est peut-être égoïste mais je reconnais que quand je pense aux emmerdements que je pourrais avoir et que je n'ai pas, qu'est-ce que ça fait du bien !

 

Mais qu'est ce qu'on attend pour foutre le feu ?
29/05/2003 : 23:10

Il parait qu'en 2006 le paquet de cigarettes sera aux environs de 50 francs pièce, soit 7,62 euros pour ceux qui ne sont plus habitués à notre ancienne monnaie symbolique. Personnellement je ne suis pas contre. D'autant plus que je ne fume que des cigarillos ou des cigares qui, pour une raison qui m'échappe, n'ont pas l'air d'être soumis à la même règle taxatoire favorisant la fuite des capitaux, surtout ceux du porte-monnaie. Et puis fumer un paquet de cigarillos par jour, j'avoue que la performance me parait impossible. Ce serait comme si on me coulait directement le goudron dans le gosier. Mes voies respiratoires se transformeraient immédiatement en 2 x 4 voies, rapidement encombrées et me laissant du même coup sans voix.
Cependant ce serait une erreur de nier l'impact qu'aura cette augmentation sur la consommation quotidienne des fumeurs aux doigts jaunes et aux dents noires (ou inversement) englués dans leur dépendance affective. A ce tarif là, il est clair que le 'boire ou conduire, il faut choisir' va trouver son équivalent sous peu, par exemple un aérien 'fumer ou manger, il faut choisir'. Eh oui, à deux paquets par jour, les deux bouts vont être difficiles à joindre alors qu'il va y avoir des paquets de fins de moi supplémentaires qui risquent de partir en fumée.
Le tabac va finir par devenir une vraie drogue. Elle sera alors en vente là où elle aurait toujours dû l'être si la sémantique et la logique prévalaient en ce bas-monde, à savoir dans les drogueries, au milieu des joints de cuisine et des bouchons à vin coniques.
Oui, je vous le dis : la route fait son chemin et plus rien n'échappera au filtre de la raison d'état, pas même les gitanes maïs transgéniques dont on ne parle jamais. Alors oui, allons foutre le feu aux champs de gitanes. Fumons les toutes et mettons fin à cette infamie sanitaire dont les effets à long terme sont parfaitement connus.

 

Rien à savoir
25/05/2003 : 22:15

Bon, là maintenant ça va bien. Il faut que je trouve dare-dare une idée chronique sinon la quotidienne va finir par se transformer en hebdomadaire lorsque les douze coups de minuit retentiront.
Que ne se passe t-il donc pas pour que je me retrouve dans cette situation ?
Rien justement. Ou peut-être tout puisque les extrêmes se côtoient dans une complétude qui frise l'infini. Il est vrai que tout a un sens uniquement si rien n'en a pas. Et comme d'un autre côte rien n'a de sens, ce qui englobe tout, la lumière me semble faite sur ce point obscur.
Bref, tout ou rien, telle est la conclusion à laquelle j'arrive.
Lao-Tzeu a dit, sûrement au cours d'une soirée boulier trop arrosée qui vient contredire le fameux adage 'Quand on aime on ne compte pas' :
'Qui sait ne parle pas,
Qui parle ne sait pas'.
La vache !
Si ça se trouve je sais un tas de trucs.
Mais quoi ?

 

Le jour le plus long
19/05/2003 : 21:50

Vu de l'extérieur je n'ai sûrement pas l'air d'être un grand nerveux mais la réalité est qu'il ne faut pas me chauffer très longtemps pour que la température interne augmente et me mette en ébullition. Surtout le Dimanche aux environs de 5h30 du matin, jour où normalement il ne se passe jamais rien. D'ailleurs ça tombe plutôt bien puisque cela correspond généralement à ce qui est planifié, comme quoi la pratique peut parfaitement se superposer à la théorie, pour un peu que chacun n'y mette pas du sien.
Sauf hier où le voisin de service, pour une raison obscure qui n'appartient qu'à lui mais qu'il décida de partager avec toute la copropriété, s'est mis à pousser des cris d'orfraies. Le tout dans un micro branché sur un amplificateur qui, comme son nom l'indique, amplifie tout et n'importe quoi et surtout à n'importe quelle heure. Ce qui bien entendu (c'est le cas de le dire) me réveilla à 5h30, soit en plein milieu de la nuit dans le référentiel MMPPesque.
Au bout d'un quart d'heure, soit à 5h45 heure de Paris, n'y tenant plus, je pris le parti de ne plus faire la sourde oreille et de me lancer dans une expédition punitive. Treillis, tee-shirt commando, rangers, bazooka, revolvers et cartouches d'encre histoire de laisser un mot au cas où, j'étais prêt. Direction dernier étage où, après avoir vérifié que je ne me trompais pas de porte, je me mis à sonner. Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Puis une cinquième fois pendant 5 secondes, ce qui croyez-moi est aussi dur à supporter que le bruit des sirènes qui sonnent chaque premier mercredi de chaque mois afin de simuler les désagréments auditifs d'un incendie de forêt. Tout ça en pleine ville en plus.
Pas de réponse. Ce blaireau préféra se terrer et ne pas affronter mon courroux, cessant de pousser la chansonnette suite à cette manoeuvre qui le laissa sans voix.
J'en fus quitte pour lui rédiger une belle lettre histoire de marquer le coup. D'un autre côté comme j'étais trop énervé pour me recoucher je dois reconnaître que cela m'a occupé. Faut dire aussi que les distractions sont assez rares, le dimanche, à six heures du matin.

 

Pensée profonde
18/05/2003 : 22:10

'
Je ne me connais pas de sensation que je n'aie enterrée dans la pensée.
'
E.M. Cioran

 

Choisissez bien
13/05/2003 : 23:25

J'aurais aimé être footballeur professionnel. Je vous rassure, pas pour faire une carrière internationale d'une vingtaine d'années. Non, un seul match m'aurait suffit, voire même seulement cinq minutes. Par exemple je me serais bien vu entrer en cours de jeu aux environs de la quatre vingt cinquième minute dans un match capital ayant pour objectif le gain d'un titre non honorifique que tout un peuple attendrait depuis des lustres. Tout cela bien évidemment dans un stade bondé de 40000 personnes aux couleurs de mon équipe. Tant qu'à faire.
Ah oui, j'aurais bien aimé.
Et puis surtout marquer le but libérateur à deux minutes de la fin après avoir passé en revue toute l'équipe adverse et décoché une patate des trente mètres venant décrocher la lune en attrapant la lucarne. Un seul but m'aurait suffit. En plus je l'aurais même fait gratuitement. Avec moi pas la peine de signer un contrat mettant en jeu des droits à l'image prohibitifs. J'aurais laissé les droits aux autres et marqué du gauche.
J'aurais juste aimé être footballeur pendant cinq petites minutes. Les dernières en plus, celles pendant lesquelles le suspens est à son comble jusqu'au moment salvateur où toutes les tensions se libèrent simultanément dans une hystérie collective prenant les virages avant d'envahir le stade en plus de la pelouse.
Juste pour ressentir ce qu'aucun mot ne peut exprimer. Juste un but.

 

A tomber raide
11/05/2003 : 23:15

Les fauves sont lâchés. Enfin les fauves, disons les guêpes, moustiques et autres coléoptères propres à vous faire passer une nuit blanche pour peu que vous ne possédiez pas l'arme ultime, celle qui terrorise les essaims depuis des générations entières et qui foudroie les voltigeurs amateurs du piqué-ressource, brutes sanguinaires s'il en est.
En réalité je ne sais pas ce qui est le pire tant l'odeur dégagée par ces bombes chimiques semble être garantie 100% efficace, certes, mais également 100% irrespirable. Pourtant des efforts semblent être faits par les industriels en question. Par exemple la bombe que j'ai achetée stipule 'Peut être utilisé sans risque d'abîmer vos plantes d'intérieur'. Soit. Mais est-ce que c'est risqué pour moi ? Le doute est permis puisque ce n'est pas marqué sur le produit. Parce que l'embrouille qui consiste à cacher derrière l'arbre que je n'ai pas la forêt qui n'existe pas, on ne me la fait pas. Et puis en plus c'est complètement con d'avoir cédé aux sirènes de l'écologie appliquée dans un appartement de 66 mètres carrés vu que je n'ai pas de plantes d'intérieur, pas plus d'ailleurs que de plantes d'extérieur. Bon d'accord, j'ai bien un cactus en bois sur mon bar et une table en plastique sur le balcon, mais quel rapport cela a t-il ?
C'est pas de la bombe ça, c'est moi qui vous le dis.
Non, la réalité est beaucoup plus insupportable et je mets au défi celui qui ne sent pas cette histoire de tenir aussi longtemps qu'une mouche en plein vol dans une pièce dans laquelle ce produit a été pulvérisé. J'imagine que cela est sensé dégager une senteur en vogue du genre 'parfum des îles' ou quelque chose d'approchant, tout en ne l'atteignant jamais sous peine de pouvoir revenir de l'au-delà. Tout ce que je peux vous dire c'est que cela ne me donne pas vraiment envie de voyager, sauf peut-être pendant une heure ou deux jusque dans le salon histoire d'attendre que l'air redevienne respirable pour les rampants, volants, dormants et autres humanoïdes en quête de sommeil.
Je préférerais largement un parfum qui ne sente rien, quitte à bousiller les plantes d'intérieur. Mais le progrès ne supporte apparemment plus ce qui n'a pas d'odeur.
Aujourd'hui le pire est visiblement, et odirifiquement, de laisser indifférent.

 

Composer avec le passé
08/05/2003 : 22:45

Il suffirait que je me mette à modifier mes anciennes chroniques pour réécrire le passé comme j'aurais voulu qu'il soit. Le seul problème dans cette malversation potentielle est que je n'ai absolument aucune idée de ce qu'aurait dû être ce qui n'est déjà plus. Bien sûr je ne dis pas que quelques regrets n'ont pas été de temps en temps à l'ordre du jour qui passe. Non, je ne le dis pas car malgré tout je ne voudrais en aucun cas revenir en arrière. Surtout sachant ce que je sais et ce que je ne savais pas à l'époque.
Le chemin reste supportable tant qu'on ne sait pas d'où on vient, où on est et où on va. Et c'est cela qui le rend également insupportable. Encore une preuve flagrante qu'une chose peut être à la fois elle-même et son contraire.
Encore une chronique qui semble à nouveau prendre une tournure négative dans laquelle le positivisme n'aura pas sa place dans le théâtre de ma projection mentale, même la pire, celle pourtant située au premier rang qui permet de ne rien voir tout en s'en prenant plein la vue et les oreilles.
Une chronique noire, cynique et désabusée. Ne mentez pas, j'ai mes indics et je sais l'impression que tout cela peut donner.
Eh bien non, je ne céderai pas à la facilité pour m'enfoncer encore un peu plus dans le créneau que l'on s'attend à me voir creuser encore un peu plus à chaque passage.
Je sais aussi que tout cela peut sembler laborieux et répétitif.
Et après ?
Et avant ?
Et maintenant ?
Alors, vous voyez bien que je ne suis pas le seul à ne pas trouver ce que je ne cherche pas.

 

Plus ou moins
04/05/2003 : 22:45

Il faut avouer que la fête du travail reste toujours une excellente raison pour ne rien faire dans la plus stricte légalité. Eh oui, la loi étant ce qu'elle est chacun doit s'y plier autant que faire ce peu. Et cette année ce peu fut excessivement minime, ce qui porte le niveau de ma contribution à des sommets encore jamais atteints, celle-ci étant inversement proportionnelle à l'énergie déployée durant cette période.
Cependant je ne vois pas pourquoi j'en aurais fait plus, ne serait-ce que par solidarité avec les masses laborieuses.
Pour ce qui est de la masse, j'avoue lui appartenir depuis maintenant quelques dizaines d'années, naviguant en permanence entre les deux pôles plus ou moins négatifs qui l'entourent.
Et pour ce qui est de l'aspect laborieux, je crois que mes centaines de chroniques parlent d'elles-mêmes, illuminant un peu plus chaque jour un trou noir dans lequel il n'y a rien à voir et qui apparemment n'a pas de fond.
Etant donc prouvé par A+B que je suis à 100% impliqué dans ce phénomène de société qui m'apporte gloire, richesse et beauté (cherchez les erreurs) pendant les heures ouvrées, vous comprendrez l'assiduité avec laquelle je ne me suis occupé de rien.
On me dit de fêter, moi je fête.
Je me rends compte à présent qu'il y a beaucoup de 'je', de 'ma' et de 'moi' dans cette chronique.
Ainsi que beaucoup de 'rien'.
Une association involontaire qui, tout en ne disant rien, signifie beaucoup plus.