Back from Maschinenfest 2005 !                                   English version

 

Nous voilà donc de retour de ce rendez-vous incontournable, et la cuvée 2005 fût une fois de plus mémorable, un cran même encore au dessus de l'année dernière.

Certes, cette année, nous n'avions plus l'inquiétude du lieu. Nous étions préparés à goûter de nouveau au confort du KUFA.

Côté programmation donc, plus de diversité dans les genres musicaux (Indus bien sûr, mais aussi breakcore, electronica, dark-ambient, power noise), plus d'audace dans le choix des groupes avec des newcomers vraiment intéressants, sont les paramètres qui ont contribués à l'équilibre du tout.

Vendredi :

Ouverture des festivités avec AZ ROTATOR, nouvelle signature breakcore de chez AD NOISEAM, et un set tout en progression démarrant dans une veine breakcore mélodique et finissant beaucoup plus punchy, le tout avec un son ciselé, trituré et précis. Une superbe entrée en matière !

La suite avec un EMPUSAE dans une forme incroyable. Ses morceaux inspirés (plusieurs de son nouvel opus chez HANDS entre autres), et le flot d'émotions qui passe dans sa musique a conquis un public déjà nombreux et enthousiaste (on savait à ce moment-là, que nous passerions un bon MF 2005).

CONTAMINANT, la dernière signature de PFLICHTKAUPF, sans être révolutionnaire, nous a paru être d'une facture convenable, même si nous n'avons pas assisté à l'intégralité du concert pour vous donner plus de détails.

Puis ce fût au tour de EDGEY, à conquérir un public trépidant avec un breakcore carré et bien balancé, moins subtil que AZ ROTATOR, mais bien efficace tout de même.

On passera sur la plaisanterie MENTAL DESTRUCTION (y a-t-il une maison de repos pour les retraités de l'indus nécessiteux ?). Mais bon, c'était la crise de rire 2005 !

Retour aux choses plus consistantes avec ISZOLOSCOPE, qui a vraiment tout donné sur ce live avec un son puissant, pour une indus rythmique bon teint, dans la grande tradition ANT-ZEN.

Ensuite, ce fût au tour de ARCHITECT de nous enchanter avec un son plus puissant que par le passé, comme un GRIDLOCK stéroïdé. Du bon, du très bon !

Nous passons aussi sur PUNCH INC, deux morceaux ont suffi à nous décourager d'en savoir plus. Trop bourrin, et en même temps pas assez travaillé pour convaincre ! Mais bon, on comprendra que certains puissent aimer !

SYNAPSCAPE ont été fidèles à eux même : bruyants et dansants pour qui les apprécie, bruyants et pesants dans le cas contraire. Il serait quoiqu'il en soit grand temps pour eux de faire évoluer leur son au risque de devenir lassants. ORPHX ont fini la nuit, et sont des valeurs sûres du festival ; accompagnant la sortie de leur nouvel album, leur set s'est composé de beats et de grooves proches de la trance mais tres énergiques, les rapprochant plus d'un son techno que des lentes boucles expérimentales auxquelles leurs albums précédents nous avaient habitués ; leur performance n'était pas sans rappeler un VROMB plus rapide et plus dansant, d'autant qu'elle en possédait les mêmes qualités hypnotiques.

Samedi :

Première méga claque avec le nouveau duo signé chez SPECTRE., LOSS. Il fallait cette année, ne surtout pas rater les groupes d'ouverture : ce fûrent les meilleures découvertes du festival. LOSS donc, avec une musique prenante, sombre, souvent torturée, toujours inspirée, avec parfois un chant écorché (j'ai souvent pensé aux morceaux les plus désespérés de MAGO), et un MS20 sur scène d'où sortaient des sons analogiques hallucinants. Voila des musiciens qui savent prendre des risques sur scène avec des machines, et leurs émotions comme meilleures armes.

Nous ne connaissions pas, nous sommes déjà méga-fans. On retourne les voir à Anvers samedi  8 octobre pour le showcase SPECTRE au LUCHTBAL.

L'autre découverte fût LAPSED, avec un son groovy inhabituel au MF. Nous ne savons pas si ce feeling aura été bien compris ici, mais jetez une oreille plus qu'attentive au CD éponyme qui vient de sortir chez AD NOISEAM, il est fabuleux.

S.K.E.T. pour la suite parût bien fade avec son indus rythmique sans originalité. Même constat pour ATROX et son pseudo power noise mal dégrossi.

Retour à la qualité avec ENDUSER, qui a mis littéralement le feu avec un son ultra puissant, des basses vrombissantes à faire danser un mamouth; on pense souvent à PANACEA en plus subtil. Il y a de tout dans ENDUSER, de la D'n'B, du breakcore, du ragga, de la jungle, du hip-hop. Ca semble gonflé au MF, et le miracle se produit avec un public en transe.

Vient le tour de BRIGHTER DEATH NOW, visiblement très attendu par une frange du public (venu spécialement pour les artistes de chez COLD MEAT INDUSTRY). Bien que toujours intéressés par leurs enregistrements, nous avons été peu convaincus par cette prestation : il semble que le projet ait perdu de sa force avec les années.

Minuit, et 2 combos réputés pour chauffer le dance-floor à la suite: POW(D)ER PUSSY et l'incontournable ROGER ROTOR. Pas de déception, que ce soit avec l'ethno-techno-indus des premiers, et le groove-indus irrésistible du second. Les jambes s'en souviennent encore !

Intermède de tension ensuite avec KLANGSTABIL, un des projets les plus atypiques de chez ANT-ZEN. Après le chaud, le froid ! KLANGSTABIL, on aime ou on déteste ! On sent beaucoup de sincérité dans la démarche, un désespoir cinglant dans le chant (ou plutôt les déclamations).

Fin de cette seconde nuit avec SONAR ; ayant déclarés forfait après KLANGSTABIL, nous ne pourrons en parler, mais est-il encore utile de chroniquer un live de SONAR ?

Dimanche :

16 :00 Drôle d'heure pour prendre en pleine face KIRDEC + ELEKORE, mais bon, on en prendrait même au petit déjeuner. Ah ! du breakcore, du vrai, sautillant, trépidant, épileptique, jubilatoire. Et oh surprise, le timide MARCO, effacé derrière son laptop pour la première partie du set, se tranforme en véritable bête de scène éructant un chant venu de son background grindcore. Et l'alchimie est parfaite. Le public médusé voit alors un C-DRIK se déhanchant comme jamais, balançant sa purée de rythmes concassés derrière son laptop, et un chanteur possédé sur des riffs de guitares samplés. Vite, un album ! C'est vital !

La suite, ce fût RASPUTIN, rigolo mais anecdotique.

18 :00 troisième jour de festival ; « LE » projet français de cette édition monte alors sur scène ; il s'agit de KOM-INTERN. Christophe est accompagné d'un percussionniste aux pads, ce qui donne un « visage » aux rythmes de sa musique. Et c'est un bien beau moment que ce concert, pour nous qui avions été si impressionnés par la facture remarquable du dernier album. C'est la même magie hypnotique qui nous a saisis à ce moment. La musique de KOM-INTERN est réellement habitée.

Après cela, difficile de totalement rentrer dans l'ambient glacé et dark de KRAKEN. La démarche est curieuse, les instruments posés à même le sol. Les matières sonores sont belles (plaques metalliques frottées et traitées en direct, et divers dispositifs analogiques bricolés). On peut parfois presque penser à ZOVIET FRANCE. Peut-être n'était-ce simplement ni l'heure ni le lieu pour l'apprécier totalement malgré les qualités évidentes (à revoir à la soirée SPECTRE également)

Suite de l'incursion COLD MEAT INDUSTRY au MF avec DEUTSCH NEPAL.Rien à en dire. Passons !

On s'arrêtera plus longuement sur AMBASSADOR 21, et leur digital hardcore extrême, qui ferait passer les ex- ATARI TEENAGE RIOT pour de la pop mièvre. Quelle énergie, quelle rage !

L'attitude est elle aussi radieuse, et fait plaisir à voir ! Les poses sont aggressives et résolument punk pour Alexeï, charismatiques pour la sublime Natacha. Le duo furieux occupe la scène micro en main, laissant les machines balancer le maelström sonore. Alexeï passe parfois derrière la table, pour faire déraper le tout dans des séquences de noise digital hallucinant. Pas de doute, ces deux là possèdent un feu sacré qu'ils nous communiquent par leur sincérité et leur plaisir d'être sur scène.

Un autre grand set de ce MF fût incontestablement CONTAGIOUS ORGASM et sa musique hors norme, originale, expérimentale parfois, avec un sens de la construction incroyable. On passe du glitch presque kitsch, au groove puissant, au quasi noise, le plus naturellement du monde ;  et toutes les facéties sonores passent ! Un grand moment à la fois d'audace et de subtilité. Mais à l'écoute exercée de leurs disques, nous étions convaincus d'avance.

Pour la fin de cette troisième nuit, tous les compteurs seront définitivement dans le rouge, avec MORGENSTERN tout d'abord, classique « ANT-ZENIEN » d'entre les classiques, avec un son énorme, un IMMINENT plus techno-indus que jamais, et un AH CAMA-SOTZ festif secondé par Jérôme SOUDAN aux pads et Sal-ocin d'EMPUSAE aux pads et percus.

Voilà les impressions à chaud, sur un festival qui est devenu au fil des ans le must des festivals étiquetés « industriels ». Ajoutons, cerise sur le gateau, une organisation irréprochable, un public venu en découdre sur le dancefloor avec enthousiasme, des stands de disques à foison avec les meilleurs labels de cette scène, des dj's pour sonoriser cet espace « shopping », un bar à prix démocratiques, un espace restauration plus que correct (ah les bons gateaux à 50 centimes la part), et un coin lounge (pour bavarder et regarder le défilé de mode cyber-goth).

Allez, c'est décidé, on revient encore l'année prochaine !

JapNoise

We're just back from the annual Grand Party, and the 2005 vintage was memorable once again, maybe even better than the previous edition. This year we had no longer anything to fear from the venue, and we were quite ready to enjoy again the comfort of KuFa.

Regarding the line-up, a greater diversity and  more daring choices from the organizers provided us with a well-balanced experience, with  the sounds ranging from industrial to breakcore, electronica, dark-ambient and even power-noise, and a bunch of really exciting newcomers.

Friday night

The party opened with AZ ROTATOR, a new breakcore project signed on Ad Noiseam; he started his set progressively, evolving from a melodic form of breakcore to more punchy beats, the constant being his warped and twisted but precise sound. A fantastic beginning!

EMPUSAE followed and he was truly feeling incredible. His inspired tracks (a few of which from his latest Hands release) and the flow of emotions seeping through his music won over the growing and enthusiastic audience ; from here we simply knew that Mfest 2005 was going to be quite enjoyable.

CONTAMINANT, a new band signed on Plitchkaupf, sounded OK if anything else, but not having attended his whole set, we couldn't give more details regarding his performance.

Then it was EDGEY's turn to gain the respect of  the dancing audience with his classic breakcore  loops: his music turned out to be quite in your face but well-balanced, not quite as subtle as AZ ROTATOR's, but it did the trick.

We won't bother to report on MENTAL DESTRUCTION, who were a bit of a joke (isn't there a resting home anywhere for pathetic industrial past glories  ??)

We came back for more consistent music with ISZOLOSCOPE, who gave all he had in store: a powerful sound, and  intense  industrial beats, in the style and tradition of his label ANT-ZEN.

Then it was ARCHITECT's turn to enchant us with  a more powerful sound than ever before, remisniscent of GRIDLOCK on steroids; truly fantastic!

We don't have much to say about PUNCH INC: 2 tracks were enough to drive us out to the bar. His stuff is just too heavy, and not interesting enough for our liking. But we  can understand why some people actually like it.

SYNAPSCAPE  were the same as ever: loud and lively if you like them, loud and boring if you don't; whatever the case,  isn't it time they evolved somehow ? ORPHX ended this first night, and they proved once again that they're cornerstones of the Fest. They provided strangely energetic trance-like beats, moving closer to techno than the slow experimental loops we were used to hear on their previous albums; their performance reminded me of a faster and dancier version of VROMB, and they had a similar hypnotic quality. This set launched the release of their new album on Hands.

Saturday Night

The new SPECTRE duet LOSS gave us the first mega kick of the festival; generally speaking, the openers this year were not to be missed, as they were the most exciting discoveries. LOSS used an MS20 on stage , generating incredible analogue sounds, and they  delivered   inspiring, dark, often tortured music, sometimes accompanied by  scorched  vocals (reminiscent of MAGO's most desperate songs). These guys dare to take chances with their machines live, and their feelings are definitely their most effective weapons.

We didn't know them before Mfest,  and we're already big fans . We're going to see them again at Antwerp 's Luchtbal  on October 8^th , for the SPECTRE showcase.

LAPSED were another find, with their unusual groovy sound (unusual for Mfest standards). We're not sure whether they got the response they deserve from Mfest crowds, but we advise you to lend an attentive ear to their self-titled release on AD NOISEAM, it's simply fabulous.

The following project SKET sounded a bit bland with their impersonal industrial rhythms. Same thing with ATROX and their uninteresting would-be power noise set.  We've heard similar stuff  about a zillion times before..

ENDUSER pumped back some quality into the evening , and literally set the dance floor on fire with his ultra-powerful sound and his roaring mammouth bass. He made us think of a more subtle version of PANACEA . ENDUSER mashes up all sorts of influences, from drum'n'bass to breakcore, ragga , jungle and even hip-hop. This was quite daring at Mfest, but it proved infectious and entranced the audience.

Then came BRIGHTER DEATH NOW, who were anxiously awaited by some part of the audience who only came for CMI bands. Although we've always enjoyed their recordings, we didn't think much of their performance: it seems that the project has lost some of its intensity over the years.

Then at midnight came two of the hottest bands, famous for  working the dance floor into a frenzy: POW(D)ER PUSSY and the infamous ROGER ROTOR. Neither of them disappointed us, whether it be the former's ethnic industrial techno or the latter's irresistible industrial grooves. Our feet are still aching from their sets.

KLANGSTABIL  came next, one of ANT-ZEN least typical projects, and with them came a phase of shocking tension, as people either love them or hate them. Their work shows much sincerity, and their chanted vocals unleashed a feeling of  bitter despair.

The second night ended with SONAR; we went home after KLANGSTABIL so we don't have anything to say about them, but is it still necessary to comment yet another of their classic performance ?

Sunday night

4PM : not the best of times to endure a radical, in your face performance by KIRDEC + ELEKORE, but still, we'd scream for more even at breakfast time. It was breakcore again, but in the true, epileptic, frenzied, manic and exhilarating sense of the word. The biggest surprise came from  MARCO, who spent the first half of the set quietly working behind his laptop, but suddenly jumped out to the front, transforming into a furious stage devil, screaming at the top of his lungs in the best grind core tradition, while frantically rolling on the floor. The alchemy worked wonders. The unsuspecting audience ended up confronted with  CDRK jumping around more than ever while pumping out  his mashed-up rhythms from behind his own laptop, and a possessed singer howling distorted vocals along sampled guitar riffs. We urgently need this on CD !!!

Next came RASPUTIN, who were funny  but dispensable.

6PM, 3rd day of the festival; KOM-INTERN, the only French project this year,  came on stage. Christophe played along  with a percussionist on pads, thus giving more humanity to his electronic beats. And this concert was highly enjoyable for us, all the more since we were infinitely impressed by his most excellent recent CD release.  The same hypnotic trance overcame us then. KOM-INTERN's music is truly possessed.

After such a set, we found it hard to totally immerse in the dark and frozen ambient sound of KRAKEN. The way they work was strange to see, as they were both lying in the floor  with their instruments. The sonic material they provide is beautiful: they scrape metal sheets and work the sound live; they also use a variety of home-made analogue devices as well. They are sometimes reminiscent of ZOVIET FRANCE. Maybe this wasn't the time or place to totally appreciate their evident qualities (we will see them again at the SPECTRE night in Antwerp).

This was followed by more COLD MEAT INDUSTRY , with  DEUTSCH NEPAL. No comments.

We have more to say about AMBASSADOR 21, and their extreme digital hard core which makes ATARI TEENAGE RIOT sound like teen pop. So much rage and energy !

They were positively beaming, and their set was pure pleasure. While Alexeï posed in a punk aggressive way, Natacha was no less than charismatic . The angry duet uses up the entire stage, microphone in hand, while letting their machines unleash the sonic maelström in the background. Alexeï occasionally tampers with his machines, to work them into incredible digital noise madness. No doubt these two are possessed by a sacred flame, and they share it with the audience with their sincerity and their obvious pleasure at being on stage.

Another great moment of MFest was undoubtedly CONTAGIOUS ORGASM and his highly original and personal music, sometimes experimental, but always maintaining an incredible sense of structure. He wanders quite naturally  from almost kitsch glitch to powerful grooves, sometimes even white noise, without ever loosing track. And he gets away with the most facetious sonic experimentations. A fine demonstration of daring subtlety. But we expected that much, from continually  listening to his recordings at home.

To end this third and last night, all meters were pushed to the red, first with MORGENSTERN, a fine example of classic ANT-ZEN rhythms with a sincerely awesome distorted sound, followed by IMMINENT whose set verged more than ever on industrial techno; AH-CAMA-SOTZ  festively ended the event with Jerôme Soudan from MIMETIC and Sal-ocin from EMPUSAE pounding away on pads and live percussion.

Here are our on-the-spot impressions  regarding this festival which has year after year succeeded in becoming a must among all the events labelled as "industrial" . Last but not least, we have to praise the perfect organisation, the great partying audience who happily danced the nights away, the numerous music stalls hosting the best labels of this scene, the DJs who performed non-stop in the stall area, the bar with its democratic prices, the restaurant with its fine food selection (delicious cakes at 50 eurocents a piece, you just can't beat that !), and the lounge area which is ideal to chill out, chat and watch the cyber-goth parade.

We're back for more next year, and that's final!

JapNoise

 

 

Merzbow Le Point Ephémère Paris October 20th 2004

Donc, le roi du Noise Japonais était de passage à Paris ce mercredi 20 octobre. Alors, même si un concert de Monsieur Akita, c'est contempler un visage impassible derrière 2 laptops pendant une heure (voir notre reportage photo), c'est quand même toujours avec fébrilité que nous assistons à l'évènement. Un concert de Merzbow, c'est d'abord du volume sonore, mais pas si destructeur qu'il n'y paraît. Avec les années, le propos s'est affiné, et les disques autant que les performances proposent à l'auditeur de longues pièces denses, lancinantes, à la saturation maitrisée, et accompagnées parfois de lentes pulsations, le tout en progression subtile. Un exercice presque zen en fait !

The King of Japanoise was performing in Paris on Wednesday October 20^th. And even if witnessing a set by Mister Akita means staring for an hour at his impassive face behind 2 laptops  (see our photo report), we nevertheless always attend the event with great interest. A Merzbow set mainly consists in a sonic blast, which, strangely enough, isn't half as destructive as one might assume. Thanks to years of experience, his material has become more refined, and both CDs and live performances now present the listener with long, dense, throbbing, even haunting pieces of carefully crafted saturation and occasional slow beats, the whole process undergoing a subtle progression. In fact, live Merbow feels close to an exercise in Zen meditation !