I
accueil |
E
sommaire Science |
avant
: E
l'observation contredit la "loi" de la gravité |
suite
: F
l'évolution : de paradoxe en paradoxe |
Et si l'univers ne fonctionnait pas logiquement ?
Il est logique que la gravité
ne s'arrête pas soudainement au-delà de Pluton, et qu'elle
régisse aussi par conséquent le mouvement du soleil dans
la galaxie.
Si la réalité que
l'on observe est différente, c'est que l'univers ne fonctionne pas
selon ce que nous appelons "la logique".
Il existe d'autres types de fonctionnements
cohérents que le fonctionnement de type logique.
C'est le cas par exemple de ce que
l'on peut appeler un fonctionnement paradoxal. Un paradoxe agit de telle
sorte que deux choses contradictoires entre elles se réalisent simultanément.
Si l'effet produit par ce paradoxe est systématique, on peut admettre
qu'il soit cohérent, mais il n'est pas pour autant logique qu'un
fonctionnement ait pour effet de produire une chose et son inverse, c'est
même le comble de l'illogisme.
C'est cette hypothèse d'un
illogique fonctionnement paradoxal de l'univers que nous allons maintenant
explorer.
Habituellement, un paradoxe est un
endroit où la physique ne fonctionne plus : telle théorie
prédit tel comportement, telle autre théorie prédit
le comportement inverse, et comme les deux ne peuvent être valides
en même temps, il y a une anomalie que l'on appelle paradoxe.
Jusqu'ici, tout le progrès
scientifique s'est fait en "levant" progressivement les paradoxes apparents
du fonctionnement de l'univers, c'est-à-dire en trouvant chaque
fois une théorie plus générale expliquant davantage
de phénomènes sans engendrer de contradictions inconciliables.
Dans cet esprit, la recherche actuelle
en physique consiste à trouver l'équation "unifiée"
qui saura décrire de la même façon et sans contradictions
toutes les forces physiques que l'on connaît : la force électromagnétique,
la force nucléaire forte, la force nucléaire faible et la
gravité.
Pour la force de gravité,
on n'a pas trouvé le moindre petit bout de commencement de la façon
dont on pourrait l'unifier avec les autres forces. Pour les autres, la
piste actuelle est de chercher comment une force unique originelle se serait
diversifiée par des "brisures de symétrie" au fur et à
mesure que la température de l'univers a baissé. Cette
piste reste très vague : quelles sont les causes de ces brisures
de symétrie successives, et qu'est-ce qui leur permet de rester
irréversibles ? Mystère.
Notre hypothèse
propose une autre explication : chaque force naîtrait comme étant
la solution à une situation paradoxale que la force précédente
avait fait naître dans l'univers, et l'univers ne cesserait d'évoluer
afin précisément de franchir ces impasses paradoxales successives
où les forces qu'il engendre ne cessent de le coincer.
Pour exposer cette idée,
nous n'allons pas directement envisager la situation des forces réelles
de l'univers, mais nous allons d'abord essayer de faire comprendre cette
notion par une petite démonstration tout à fait schématique.
Des forces
s'additionnent et restent constantes,
Des tendances
contradictoires se neutralisent et s'amplifient sans limite
Pour cette expérience de pensée,
on suppose qu'il existe au départ deux tendances contradictoires
que l'on a représentées par deux flèches F1 et F2
dans un premier schéma, T1 et T2 dans un autre schéma.
L'une est une tendance à
aller "à droite vers le haut", c'est F1 ou T1, l'autre est une tendance
à aller "à droite vers le bas", c'est F2 ou T2, et l'on suppose
qu'un bout d'univers est soumis à ces deux tendances.
Si l'on pense en terme de "forces"
ainsi qu'on en a l'habitude, on dira qu'il y a deux tendances qui se cumulent,
et l'on calculera ce qui arrive en additionnant ces deux forces F1 et F2.
Par la construction de leur résultante
F3, on déduira que ce bout d'univers est finalement entraîné
uniquement vers la droite, et deux fois plus entraîné vers
la droite que ne l'aurait permis isolément chacune des deux forces.
Dans
la conception habituelle des forces, on construit leur résultante
en additionnant leurs effets.
Pour cette construction, on fait comme si les deux forces agissaient l'une après l'autre : on trace d'abord l'une, puis on fait commencer le tracé de l'autre à sa suite. Leur résultante part du début de la première à la fin de la seconde. |
Ici, nous proposons le premier changement
fondamental de conception : nous proposons de considérer que ces
deux tendances ne sont pas des forces qui s'additionnent, mais des effets
paradoxaux qui se réalisent simultanément.
Dans cet exemple, cela signifie
que la tendance T2 d'aller vers le bas va se réaliser en même
temps que celle T1 d'aller vers le haut, de telle sorte que les effets
de montée et de descente vont à tout moment se compenser
et s'annuler réciproquement.
Dans la construction de la composante
des forces, on a fait comme si la force F1 faisait d'abord monter vers
le haut, puis que F2 faisait ensuite redescendre, ce qui permettait que
les deux forces additionnent successivement leurs effets. Dire
que les deux tendances agissent en même temps implique un résultat
différent : l'une détruit l'effet de l'autre au fur et à
mesure qu'il se produit, et ne reste que la partie T3 qui est commune à
T1 et T2.
Dans l'exemple de nos deux tendances,
le résultat ne sera pas d'aller très à droite, mais
d'aller à droite seulement dans la mesure permise par l'une et par
l'autre des deux tendances.
Le résultat cumulé
T3 de deux tendances paradoxales simultanées, sera donc de faire
aller vers la droite deux fois moins "intensément" que dans le cas
du cumul successif F3 de deux forces.
Dans
notre proposition, nous considérons la tendance résultante
comme limitée à la partie non contradictoire des deux tendances
initiales.
Leurs effets incompatibles s'annulent parce qu'ils se réalisent simultanément. Avec cette façon de combiner les deux tendances simultanées, l'effet résultant fait aller deux fois moins intensément vers la droite que dans le cas de la résultante de deux forces sucesssives. |
Le second changement de conception
proposé, concerne ce qu'il advient à la "tendance T3 à
aller vers la droite" qui résulte de la combinaison des deux tendances
initiales T1 et T2.
Selon la conception habituelle des
forces, la force F3 est constante dans le temps, du moins tant que les
forces F1 et F2 qui la génèrent sont elles-mêmes constantes.
Ici, nous
allons supposer que la tendance T3 augmente "toute seule" dans le temps.
Il ne s'agit pas cependant d'un effet
miraculeux, mais d'un effet que l'on peut parfaitement décrire et
prévoir en termes mathématiques. Cet
effet a pour nom l'autosimilitude d'échelle, et il résulte
du fait que la tendance à aller vers la droite n'est pas l'addition
des deux tendances initiales, mais qu'elle est le résultat de leurs
interférences : elles se combattent, s'annulent réciproquement
dans leurs directions incompatibles ainsi qu'on l'a vu, mais aussi s'épaulent,
se renforcent mutuellement dans leurs directions compatibles.
C'est exactement ce qui se passe
avec des ondes qui interfèrent : elles s'annulent quand les bosses
de l'une se confondent avec les creux de l'autre, et elles s'aident et
s'amplifient mutuellement quand elles sont en phase. À l'exemple
de certains ponts suspendus qui se sont effondrés du fait de l'amplification
sans limite de telles concordances de phase dans leurs vibrations, on sait
qu'une telle amplification peut prendre une allure soudain exponentielle.
Pour en revenir à nos tendances
schématiques, la cause de l'amplification sans limite de l'effet
de leur résultante, serait la construction progressive d'une telle
concordance de phase sur des échelles de plus en plus nombreuses
et de plus en plus grandes du phénomène : les effets des
deux tendances s'ajustent l'un à l'autre, s'intercalent l'un dans
l'autre, de telle sorte que leur interférence finit par fonctionner
de la même façon depuis la plus petite échelle jusqu'à
la plus grande échelle de la portion d'univers concernée.
Lorsque toutes ces échelles
se sont construites, l'interférence provoque alors un effet qui
est devenu similaire à toutes les échelles du phénomène.
Ce que cette
construction d'interférence autosimilaire à toutes les échelles
change, c'est que si maintenant l'on tente d'empêcher, voir seulement
de limiter l'effet de cette interférence, ce n'est pas une mais
une infinité d'échelles qui sont agressées et qui
s'épaulent pour s'opposer exactement de la même façon
à cette tentative. On sait que tout nombre divisé par l'infini
donne zéro : de la même façon, toute tentative de limiter
l'interférence sera désormais réduite à zéro.
Cette force
de stabilité atteinte par l'interférence devient donc une
nouvelle donne dans notre morceau d'univers, car elle n'existait pas avant
que les deux tendances contradictoires ne se soient affrontées,
et c'est à cette stabilité irréversible acquise par
leur interférence que nous attribuons ici la notion de "force".
Une force
nouvelle pour l'univers, une force nouvelle dans l'univers.
autosimilitude
de l'interférence de T1 et T2 à toutes les échelles
du morceau d'univers
Pour la suite, nous appelerons T3 l'effet résultant "simplement" de l'interférence de T1 et T2, et nous appellerons T4 l'effet qui résulte de la généralisation de T3 à toutes les échelles du morceau d'univers et qui la transforme en force nouvelle dans l'univers |
I
accueil |
E
Science |
G
haut |
suite : F l'évolution : de paradoxe en paradoxe |
|