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les chromosomes s'organisent
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chaos dans la cellule

Une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf

 
 
 
 
 
 
La mitose des cellules
 
Puisque l'univers sélectionne les patrimoines de chromosomes qui se reproduisent le plus vite, sont favorisés ceux qui savent garder à disposition le maximum de protéines utiles à leur duplication.
Pour cela, ils s'entourent d'une seconde enveloppe de tubules, à distance de celle du noyau, et dans l'espace entre ces deux réseaux, ils stockent leurs matières premières. Empruntant encore le vocabulaire des généticiens, on dira que cet espace autour du noyau est le cytoplasme, et que l'ensemble des chromosomes, du cytoplasme et des deux enveloppes, forment alors une cellule. 
Entre les tubules qui forment le squelette du noyau, et ceux qui forment le squelette de l'enveloppe de la cellule, deux gros tubules assurent la continuité du courant magnétique. 
Comme les généticiens, nous appellerons "centrosomes" ces tubules principales. Dans l'un des centrosomes, le courant part du noyau vers l'enveloppe, et dans l'autre le courant circule en sens inverse. 
 
 
 
 
Pour que leur centromère se branche directement sur les centrosomes, les chromosomes ne restent pas centrés dans le noyau, mais viennent mettre leur centromère en périphérie du noyau. Leurs extrémités restent réparties sur toute la périphérie du noyau afin de se raccorder par des tubules aux extrémités des chromosomes de l'autre sexe. 
Inévitablement, cela implique que les chromosomes ne soient plus de même longueur : ceux qui rejoignent l'enveloppe du noyau près du centrosome sont les plus courts, ceux qui traversent tout le noyau sont les plus longs.
 
 
On observe effectivement dans la réalité que chaque patrimoine génétique contient des chromosomes qui ont des dimensions très variées. 
 
 
 
 
Les 23 paires de chromosome d'une femme dont les dimensions apparaissent très variées.  
Chaque paire contient deux chromosomes semblables. Selon notre hypothèse, l'un fonctionne dans un sens électrique "mâle" et l'autre dans le sens électrique "femelle" [illustration reprise d'un ouvrage scolaire Bordas] 
 
 
 
Pour décrire la duplication d'une cellule à noyau diploïde, que l'on appelle "mitose", nous allons reprendre exactement la description de son déroulement tel que les généticiens la décrivent.
Le lecteur est averti que l'interprétation en terme de courant magnétique fait partie de notre hypothèse mais ne fait pas partie de la théorie habituelle. Dans cette théorie on dit que c'est le code génétique qui programme les divers constituant d'une cellule pour qu'ils se coordonnent de cette façon.
Nous donnerons à chaque phase de la division, le terme scientifique qui lui est habituellement associé.
 
De façon générale, la duplication que l'on va décrire correspond à celle des cellules animales. Les cellules végétales se dupliquent d'une autre manière.
 
 
 
 

 

1- LA PROPHASE :
 
 
À l'abri dans son noyau, chaque double hélice d'ADN s'est dupliquée, et chaque chromatide (non donné aux chromosomes sous forme de bâtonnets au moment de leur division) reste accrochée à sa copie par leur centromère commun. 
 
 
 

2 chromosomes identiques juste après duplication, attachés par leur centromère commun [d'après une vue en microscopie électronique Biophotos Associates/SPL/Cosmos]

 

Pendant la durée de "l'interphase" (c'est-à-dire entre deux divisions cellulaires), chaque patrimoine s'est dédoublé en dédoublant aussi tous les accessoires qui lui permet de vivre.
À la fin de la duplication, se trouvent donc étroitement emboîtés, et pour chaque "sexe" de patrimoine : 2 enveloppes de noyau, 2 centrosomes, et 2 enveloppes de cellules. Cela fait donc 4 structures emboîtées qui se repoussent 2 à 2 (celles de même sens de circulation) et qui s'attirent 2 à 2 (celles de sens contraire).
Cela ne va pas pouvoir durer, toutes ces répulsions et ces attractions croisées.

Dans les centrosomes passent les courants les plus violents, ce seront donc les lieux de plus grande répulsion. En se repoussant, ils forcent sur la cellule. Les tubules de l'enveloppe des cellules cassent les premières, mais celles du noyau résistent, ce qui leur permet de glisser l'une sur l'autre comme une rotule.
 
position des 2 circuits de même sens, 
juste avant la création des 2 pôles
Autour de cette rotule, les centrosomes font pivoter l'ensemble des chromosomes et vont se placer le plus loin possible l'un de l'autre, de part et d'autre du noyau.
Les lambeaux des tubules de l'enveloppe de la cellule restent à rayonner autour des centrosomes, qui deviennent alors les deux pôles de la cellule en cours de division.
 
position des 2 circuits de même sens, 
juste après la création des 2 pôles
 
  
  
  
Pendant un moment, la cellule fonctionne sous cette forme, avec deux pôles magnétiques que l'on peut dire chacun Nord/Sud, et deux circuits magnétiques imbriqués l'un dans l'autre.   
 
Pour faire fonctionner efficacement ces circuits, les tubules de l'enveloppe des noyaux se réorganisent. Pendant toute cette période, ils forment ce que l'on appelle un "fuseau de fibres" qui joint les pôles magnétiques opposés. 
L'aspect de fuseau provient selon nous du fait que les fibres ayant le même sens de circulation magnétique se repoussent, et font ainsi "gonfler" l'ensemble. 
 

 
Vue d'une cellule en cours de division
 
[reproduction d'un dessin de "l'Origine de la Vie"
par F. Leroy aux éditions Biocosmos Centre]
 
 
 
 

2- LA METAPHASE :
 

L'enveloppe de la cellule permettait au courant magnétique de circuler en circuit fermé à travers les chromosomes. Quand l'enveloppe s'est déchirée, ce courant s'est effondré, et les chromosomes n'ont pu jouer par conséquent aucun rôle moteur dans la nouvelle organisation des pôles et du fuseau.
On va voir maintenant comment ce courant des chromosomes se réorganise petit à petit.
 
Après la déchirure de l'enveloppe, les chromosomes sont restés accrochés par leurs extrémités aux microtubules de l'ancien noyau. Comme ces microtubules forment maintenant les fibres du fuseau, elles alimentent les chromosomes par "dérivation" du courant principal, qui va lui d'un double pôle à l'autre.
Le courant de dérivation ainsi collecté pénètre dans les chromosomes par leurs extrémités, puis se disperse par leurs centromères.
 
Ce courant qui s'échappe du centromère est nécessairement attiré par les pôles de la cellule.
Nous faisons l'hypothèse que c'est l'organisation de ce courant qui donne lieu à la formation de ce que les généticiens appellent les "microtubules kinétochoriens" qui apparaissent à ce moment là de la division de la cellule.
Ces microtubules relient les centromères aux 2 doubles pôles, et vont devenir de plus en plus importants au détriment des fibres du fuseau.
Cette réorganisation du courant magnétique lui permet de repasser de façon abondante à travers les chromosomes.
  
 
 

  
Ce courant magnétique vient maintenant depuis les pôles de la cellule, apporté par les fibres du fuseau.  
Il repart vers les pôles en passant par les microtubules kinétochoriens (ou inversement). 

 
 

Grâce à ce courant qui abonde à nouveau dans les chromosomes, ceux-ci recommencent à jouer un rôle dans l'équilibre magnétique d'ensemble : comme ils se repoussent mutuellement sauf s'ils sont exactement alignés les uns derrière les autres, c'est cette position d'équilibre vers laquelle ils se déplacent progressivement. Quand cette position est atteinte, ils sont normalement situés à mi-chemin des pôles et parfaitement alignés par paires, sur ce que les généticiens appellent "la plaque équatoriale".
 
  
l'alignement des paires de chromatides sur la plaque équatoriale 
[dessin extrait de L'Origine de la Vie - Francis Leroy - Biocosmos Centre
 
 
 
 
 
3- L'ANAPHASE :
 

Dans cet alignement, chaque paire est parcourue par un courant magnétique commun aux deux chromosomes.
Comme cette position d'équilibre permet au courant de circuler de façon optimale, il arrive nécessairement un moment où ce courant est suffisamment fort pour tenir de façon isolée dans chacun des chromosomes de la paire.
Inévitablement alors, chaque paire de chromosomes se transforme en une paire d'aimants de signes contraires qui se repoussent et finissent par faire casser la liaison qui leur restait par le centromère.
Les chromosomes de chaque paire, maintenant séparés, se fuient au maximum et se repoussent mutuellement vers chacun des pôles de la cellule.
  
la migration des 2 patrimoines de chromosomes, chacun diploïde, vers les pôles de la cellule en cours de division 
[dessin extrait de L'Origine de la Vie - Francis Leroy - Biocosmos Centre] 
 
 
 
 
 

 
4- LA TELOPHASE :
 
 
 
Quand les chromosomes sont bien regroupés autour des pôles, commence la réorganisation d'un circuit fermé autour de chaque pôle et passant par les chromosomes. C'est-à-dire que petit à petit la circulation qui passait par les fibres du fuseau s'amenuise, de telle sorte que le fuseau s'étrangle.
Ces fibres finissent par se refermer en sphère autour des chromosomes, et forment ainsi le nouveau squelette de chaque noyau.
Les microtubules qui rayonnaient depuis les pôles se referment elles aussi, et forment un nouveau squelette à l'enveloppe de chaque cellule.
 
 
réorganisation des tubules en 2 circuits fermés
 

Quand cette réorganisation des tubules et chromosomes en circuits fermés est terminée à chacun des anciens pôles, les deux cellules se séparent.
La division cellulaire est terminée.

 
 

 
Rappel : une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf


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