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l'évolution génétique

Une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf

 

 
 
La méiose des cellules sexuelles
 

Il nous reste à étudier la reproduction d'un organisme entier par le partage de ses cellules sexuelles avec celles d'un organisme de sexe contraire.
Jusqu'ici nous avons vu la reproduction de cellules diploïdes contenant chacune deux patrimoines complets, maintenant nous allons voir la combinaison de cellules de sexes contraires, lesquelles ne possèdent donc chacune qu'un seul patrimoine de chromosomes.
Les généticiens appellent "gamètes" ces cellules à un seul patrimoine, et "méiose" leur reproduction.
 
 
 
Rappelons tout de même que la sexualité n'est pas une généralité dans la matière vivante, et que dans certaines espèces chaque individu produit tout seul sa descendance. 
Cette solution sans sexe permet un accroissement plus rapide de la descendance, mais lors des grandes crises écologiques, ces espèces qui ne disposent pas d'un brassage génétique à chaque génération voient leur faculté d'adaptation amoindrie par rapport aux espèces sexuées. En effet, elles ne parviennent pas à s'adapter suffisamment vite, et sont alors désavantagées par la sélection naturelle. 
 
 

La plupart des espèces ont donc en réserve, dans leur organisme, des cellules à un seul jeu de patrimoine génétique, et elles le brassent entre individus de sexes différents.
La discrétion ne nous fera observer leur accouplement qu'à partir du moment où les spermatozoïdes d'un homme sont déjà en route vers l'ovule d'une femme.
Dans notre hypothèse, nous n'avons pas besoin de nous poser de question sur la façon dont les spermatozoïdes s'y prennent pour se diriger vers l'ovule : nous avons supposé que circule dans les spermatozoïdes un courant électromagnétique de sens opposé à celui de l'ovule, donc les spermatozoïdes et l'ovule s'attirent mutuellement.
 
Lorsqu'un spermatozoïde a pénétré dans l'ovule, les deux patrimoines de chromosomes s'attirent toujours.
Ils se précipitent donc l'un vers l'autre pour s'imbriquer le plus étroitement possible, et finissent par s'accoler totalement.
À partir de ce moment, le courant magnétique ne va plus pouvoir continuer à circuler dans les deux sens : il va falloir qu'un sens l'emporte sur l'autre.
Apparemment, seuls deux types de chromosomes sont capables d'influer sur ce sens : les chromosomes X qui préfèrent le sens femelle, et les chromosomes Y qui préfèrent le sens mâle. Et la préférence du Y pour le sens mâle est plus forte que la préférence du X pour le sens femelle.
De la sorte, quand les deux gamètes apportent un chromosome X, c'est le sens femelle qui est choisi, et quand elles apportent un chromosome X pour l'une et Y pour l'autre, c'est le sens mâle qui est choisi.

Mais ce sens n'est pas choisi d'emblée par les deux patrimoines enlacés, et avant que ce sens ne l'emporte et soit définitivement choisi, le sens contraire avait été choisi par certaines parties des chromosomes.
Ces morceaux de chromosomes qui ont raté le bon sens vont devoir s'y adapter.
Ils vont donc s'agiter, éventuellement se retourner sous l'effet de ce courant contraire, et le plus souvent vont simplement s'échanger entre chromosomes : c'est l'hypothèse que nous formulons ici sur ce qui se passe lors du "crossing over" qui brasse les chromosomes et provoque des maladies génétiques lorsque la recombinaison mélange mal à propos les gènes sur les chromosomes, ou les fait dans certains cas sauter sur un autre chromosome.
 
 
 
 
 
"crossing over" de chromosomes
[illustration d'un ouvrage scolaire Bordas] 
 
 
Lorsque le courant s'est mis à circuler dans le même sens dans les deux gamètes, et qu'il a pris suffisamment d'ampleur pour circuler séparément dans chaque chromosome, chacun devient un aimant qui repousse celui qui lui est enlacé, et commence alors la 1ère division de la méiose.
Au moment où commence cette division, les deux patrimoines sont encore confondus et se sont déjà égalisés électromagnétiquement paire par paire.
Lorsque cette 1ère division s'opère, il n'y a donc aucune raison pour que les chromosomes de l'ancien gamète mâle soient spécialement attirés pour se regrouper entre eux, et que  les chromosomes de l'ancien gamète femelle soient spécialement attirés pour se regrouper entre eux. En l'absence d'attirance privilégiée, chaque chromosome de la paire résultant du crossing-over se fait indifféremment attirer par un pôle ou par l'autre de la cellule en division. C'est donc absolument au hasard que se fait la répartition entre le patrimoine génétique du père et celui de la mère.

Plus tard, quand l'organisme se sera construit par divisions successives de la nouvelle cellule issue d'un spermatozoïde et d'un ovule, chaque cellule non sexuelle possèdera un jeu de chromosomes fonctionnant dans le sens mâle et un jeu fonctionnant dans le sens femelle.
On sait que pour l'essentiel, seul l'un de ces deux patrimoines fabrique des protéines. On fait l'hypothèse ici qu'il s'agit du patrimoine qui fonctionne dans le sens défini au début du crossing-over, et entretenu en permanence par les cellules sexuelles.
Celui qui fonctionne dans le "mauvais" sens est comme mis en sommeil, mais s'il ne joue pas de rôle important dans la fabrication des protéines par la cellule, il n'en a pas moins un rôle essentiel puisqu'il sert à assurer la neutralité électromagnétique de chaque cellule. Or cette neutralité est tout simplement indispensable pour que toutes les cellules d'un organisme restent ensemble et ne se repoussent pas mutuellement.

 
Rappel : une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf


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