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l'évolution génétique |
La méiose des cellules sexuelles
Il nous reste à étudier la reproduction d'un organisme
entier par le partage de ses cellules sexuelles avec celles d'un organisme
de sexe contraire.
Jusqu'ici nous avons vu la reproduction de cellules diploïdes
contenant chacune deux patrimoines complets, maintenant nous allons voir
la combinaison de cellules de sexes contraires, lesquelles ne possèdent
donc chacune qu'un seul patrimoine de chromosomes.
Les généticiens appellent "gamètes" ces cellules
à un seul patrimoine, et "méiose" leur reproduction.
Rappelons tout de même que la sexualité n'est pas une généralité dans la matière vivante, et que dans certaines espèces chaque individu produit tout seul sa descendance. Cette solution sans sexe permet un accroissement plus rapide de la descendance, mais lors des grandes crises écologiques, ces espèces qui ne disposent pas d'un brassage génétique à chaque génération voient leur faculté d'adaptation amoindrie par rapport aux espèces sexuées. En effet, elles ne parviennent pas à s'adapter suffisamment vite, et sont alors désavantagées par la sélection naturelle. |
La plupart des espèces ont donc en réserve, dans leur organisme,
des cellules à un seul jeu de patrimoine génétique,
et elles le brassent entre individus de sexes différents.
La discrétion ne nous fera observer leur accouplement qu'à
partir du moment où les spermatozoïdes d'un homme sont déjà
en route vers l'ovule d'une femme.
Dans notre hypothèse, nous n'avons pas besoin de nous poser
de question sur la façon dont les spermatozoïdes s'y prennent
pour se diriger vers l'ovule : nous avons supposé que circule
dans les spermatozoïdes un courant électromagnétique
de sens opposé à celui de l'ovule, donc les spermatozoïdes
et l'ovule s'attirent mutuellement.
Lorsqu'un spermatozoïde a pénétré dans l'ovule,
les deux patrimoines de chromosomes s'attirent toujours.
Ils se précipitent donc l'un vers l'autre pour s'imbriquer le
plus étroitement possible, et finissent par s'accoler totalement.
À partir de ce moment,
le courant magnétique ne va plus pouvoir continuer à circuler
dans les deux sens : il va falloir qu'un sens l'emporte sur l'autre.
Apparemment, seuls deux types de chromosomes sont capables d'influer
sur ce sens : les chromosomes X qui préfèrent le sens femelle,
et les chromosomes Y qui préfèrent le sens mâle. Et
la préférence du Y pour le sens mâle est plus forte
que la préférence du X pour le sens femelle.
De la sorte, quand les deux gamètes apportent un chromosome
X, c'est le sens femelle qui est choisi, et quand elles apportent un chromosome
X pour l'une et Y pour l'autre, c'est le sens mâle qui est choisi.
Mais ce sens n'est pas choisi d'emblée par les deux patrimoines
enlacés, et avant que ce
sens ne l'emporte et soit définitivement choisi, le sens contraire
avait été choisi par certaines parties des chromosomes.
Ces morceaux
de chromosomes qui ont raté le bon sens vont devoir s'y adapter.
Ils vont donc s'agiter, éventuellement se retourner sous l'effet
de ce courant contraire, et le plus souvent vont simplement s'échanger
entre chromosomes : c'est
l'hypothèse que nous formulons ici sur ce qui se passe lors du "crossing
over" qui brasse les chromosomes et provoque des maladies
génétiques lorsque la recombinaison mélange mal à
propos les gènes sur les chromosomes, ou les fait dans certains
cas sauter sur un autre chromosome.
"crossing
over" de chromosomes
[illustration
d'un ouvrage scolaire Bordas]
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Plus tard, quand l'organisme se sera construit par divisions successives
de la nouvelle cellule issue d'un spermatozoïde et d'un ovule, chaque
cellule non sexuelle possèdera un jeu de chromosomes fonctionnant
dans le sens mâle et un jeu fonctionnant dans le sens femelle.
On sait que pour l'essentiel, seul l'un de ces deux patrimoines fabrique
des protéines. On fait l'hypothèse ici qu'il s'agit du patrimoine
qui fonctionne dans le sens défini au début du crossing-over,
et entretenu en permanence par les cellules sexuelles.
Celui qui fonctionne dans le "mauvais" sens est comme mis en sommeil,
mais s'il ne joue pas de rôle important dans la fabrication des protéines
par la cellule, il n'en a pas moins un rôle essentiel puisqu'il sert
à assurer la neutralité électromagnétique de
chaque cellule. Or cette neutralité est tout simplement indispensable
pour que toutes les cellules d'un organisme restent ensemble et ne se repoussent
pas mutuellement.
Rappel : une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf
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