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16 - relié / détaché

effet synthétique s4    1 - on ouvre un trou dans un mur pour relier deux espaces contigus, en évitant la forme orthogonale pour bien affirmer l'autonomie de l'effet de percement du mur et la continuité maintenue de ce mur    2 - on sépare (détache) deux espaces par une frontière ouverte ou poreuse qui permet de les relier 1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 4 ouvert / fermé : par un aspect la frontière est fermée, continue, et détache l'un de l'autre les deux espaces adjacents, et par un autre aspect elle est fracturée, ouverte, et les deux espaces se relient à travers elle 2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe  ça se suit / sans se suivre : les deux espaces adjacents se suivent en continu dans la mesure où leur frontière commune est ouverte, et ils ne se suivent pas si l'on considère que cette frontière est fermée 3 - il s'organise au moyen du paradoxe  homogène / hétérogène : les deux espaces adjacents sont rassemblés dans une continuité homogène, mais leur frontière commune occasionne une hétérogénéité entre eux qui les sépare 4 - il est noué par le paradoxe clef  rassembler / séparer : les deux espaces adjacents sont rassemblés en continu par leur frontière commune, en tant qu'elle est ouverte, et ils sont séparés par la même frontière, en tant qu'elle est fermée Justification du caractère synthétique de type identification dans le cas 1 : c'est l'existence d'une trouée soudaine dans le mur, et donc le lien ainsi créé avec l'espace situé derrière lui, qui, par contrecoup, informe du rôle de clôture que joue le mur et souligne la continuité massive de cette frontière qui détache l'un de l'autre les deux espaces qu'il sépare Justification du caractère synthétique de type lecture dans le cas 2 : la notion de porosité de la frontière implique que l'on ait simultanément à l'esprit le fait qu'il s'agit d'une frontière qui détache deux espaces l'un de l'autre et le fait qu'elle est traversable, c'est-à-dire que ces espaces sont reliés entre eux à travers elle

les exemples de référence

expression 1 - cas d'une trouée de forme non orthogonale dans un mur :
étape D0-21 en Chine à l'époque Qing - dans un jardin de Suzhou, "l'ouverture de la lune" (18ème siècle) : parce qu'elle n'est pas orthogonale, la forme de l'ouverture n'est pas neutre pour notre perception, perception qui ressent plus aisément la gravité verticale coulant linéairement dans notre corps que ce type de forme qui nous oblige à lire son développement dans un plan et simultanément dans plusieurs directions. L'aspect de "trouée forée dans le mur" est ainsi valorisé, ce qui valorise en retour l'aspect plein, massif et opaque du reste du mur dont la continuité se trouve ainsi soulignée, et donc son rôle de séparation entre l'espace où nous sommes et l'espace qui se laisse voir à travers son trou. Sans ce trou, qui révèle ce que le mur masque, ce rôle de masque ne serait pas sensible, et c'est donc parce que cette ouverture nous relie à l'espace situé à l'arrière du mur que nous ressentons combien ce mur dresse une frontière qui coupe l'espace de devant de celui de derrière, combien il les détache l'un de l'autre

expression 2 - cas d'une frontière poreuse :
étape D0-21 en Occident - Pierre Fontaine (1762-1853 - galeries du Palais-Royal à Paris après démontage de leur verrière centrale : comme celle-ci, toute colonnade est par principe poreuse, laissant l'espace passer librement entre ses colonnes, mais toute colonnade vaut aussi pour la continuité de la frontière qu'elle dresse entre les deux espaces qu'elle sépare. Inséparablement, une colonnade détache deux espaces l'un de l'autre et les relie

utilisation aux époques préhistoriques

utilisation aux époques anciennes

utilisation aux époques plus récentes

utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 29 décembre 2004

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