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ÉTATS - UNIS

Vendredi 4 août 2006

Nous choisissons de quitter notre hôtel du centre de Mexico pour l'aéroport en métro. Cela ne réjouit pas trop Chantal qui aurait préféré le taxi, en Coccinelle VW, pour plus de sécurité dit-elle, pour ne pas porter tout son barda dis-je ! Un peu des deux avoue-t-elle ! En plus, cela nous fait faire une sacrée économie : quatre pesos pour nous deux au lieu de cent vingt ! Avec la différence, nous allons pouvoir manger un peu plus en attendant l'avion.

Après un changement d'appareil à Dallas, nous arrivons à Los Angeles à 17 heures 30 sans savoir où nous allons coucher.

Mon voisin de siège est américain et se propose de nous sortir de la zone aéroportuaire pour nous aider à trouver un logement si nous le souhaitons. Nous déclinons son offre, puisque, demain matin, nous devons prendre possession de notre véhicule de location, une fois encore réservé depuis la France avant de partir, dans une agence toute proche.

À la douane, une charmante dame nous contrôle et nous fait bien rire avec ses blagues. Les formalités sont bien moins compliquées que nous le pensions, et le passage est rapide.

Quel changement avec le Mexique ! C'est vrai que, pour la première fois depuis deux mois, nous pouvons converser avec les gens, mon anglais le permettant à peu près. Les Californiens ont l'air d'être des personnes franchement ouvertes et accueillantes.

Pour arranger le tout, nous trouvons une chambre toute proche de l'agence de location et d'un petit restaurant grec où nous allons pouvoir manger. Une navette nous y emmène.

Notre séjour aux States commence plutôt pas mal. Demain, j'essaierai de trouver un nouvel appareil photo. J'ai pratiquement fait mon choix sur des revues américaines feuilletées au Mexique.

 

 

Samedi 5 août 2006

Aujourd'hui c'est l'anniversaire d'Alexis, notre fils aîné. Pendant le petit-déjeuner, pas génial, je vois bien le regard de Chantal perdu quelque part du côté de Toulouse et devine son envie de le serrer dans ses bras... Je la laisse tranquillement rêvasser un peu.....

Nous allons, dès la tasse de café, la petite madeleine qui va avec et le jus d'orange synthétique avalés, récupérer notre voiture.

C'est une Chevrolet blanche que j'ai bien du mal à sortir du parking ! Tout est automatique là-dessus ! Il me faut quelques kilomètres à faible allure pour me familiariser avec les différents boutons, mais la première heure passée, elle ne me pose plus de problèmes. Enfin, presque !!! Ne conduisant pas d'automatique, nous terminons tout de même une fois le nez dans le pare-brise ayant appuyé sur la pédale de frein pensant que c'était l'embrayage. On me rassurera un peu plus tard en me disant que cela arrive au moins une fois à tous ceux qui passent de la boite manuelle à la boite automatique ! Voilà qui va tranquilliser Chantal... Hum......

Nous voici donc partis en balade dans des lieux aux doux noms de Venice Beach, Santa Monica, Beverley Hill, Hollywood Boulevard et autre Sunset Boulevard.

La matinée nous nous arrêtons à Santa Monica faire le tour des magasins à la recherche d'un appareil photo. Je ne trouve malheureusement pas celui que je cherche, par contre j'achète un bermuda sympa, un des miens venant de céder. En passant devant un glacier, Chantal craque et en achète une, énorme. Revenus à la voiture, une jolie contravention orne le balai d'essuie-glace : trente cinq dollars d'amende pour un dépassement de temps de stationnement d'au maximum cinq minutes ! Elle nous coûte cher, ta glace, Chantal ! Mais bon, si elle est bonne !

Je ne me suis jamais fait autant verbalisé en France que pendant ces deux mois : déjà une fois ici et une fois à La Havane !

Nous roulons sur une avenue très large, fréquentée par des véhicules très gros souvent pilotés par de jolies filles très jeunes, lorsque j'aperçois un tout petit magasin de matériel photo, qu'un panneau Nikon dissimule pratiquement entièrement.

Lorsque je demande à voir un Nikon D200, très bien noté par les magazines spécialisés à ce moment-là, le vieux commerçant pense avoir affaire à un touriste de passage qui, de toute manière, ne lui achètera rien. C'est donc avec réticence qu'il me montre le fameux appareil. En plus, je lui demande des objectifs de qualité. Lorsque je souhaite connaître le prix de tout cet équipement, incrédule, il ne veut pas me renseigner. Je dois lui mettre la carte Visa sous le nez pour qu'il accepte. Et là, comme par miracle, tous ses préjugés disparaissent, il ne sait plus quoi faire pour me faire plaisir et m'offre ristourne et petits cadeaux. L'affaire conclue, je ressors du magasin, radieux, avec mon nouvel appareil et un zoom 17-35 sous le bras, juste assez pour pouvoir m'amuser de nouveau. Je verrai plus tard pour l'achat d'un télézoom.

Et comme par enchantement, je retrouve une pêche extraordinaire ; ce qui n'est pas le cas de Chantal qui n'arrête pas d'éternuer. Et si c'était l'énorme glace de ce matin !!!

Pour fêter tout cela, nous retournons le soir vers notre hôtel. Nous ne mangerons pas grec mais dans un Burger quelque chose que nous avons repéré ce matin en partant. Nous n'y mangeons jamais en France, mais puisque nous sommes au pays du burger autant en profiter. Tout d'abord, ils nous demandent de choisir entre trois tailles de plateau. Pas habitués à ce genre de question, nous choisissons la moyenne. Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons chacun avec un burger démesuré, un litre de cola et une portion de frites gigantesque : le plateau de petite taille aurait suffi pour nous deux !!! Et malgré le fait de n'avoir pas tout mangé, cela a été suffisant pour m'écoeurer définitivement de ce genre de produit ! Pendant les deux jours qui vont suivre, je ne pourrai pratiquement rien avaler ! Et ça, c'est sûr, ce n'est pas à cause de la glace........ !

 

Dimanche 6 août 2006

Ce matin nous partons pour Las Vegas.La route traverse de superbes paysages désertiques qui ressemblent à ceux du film Bagdad Café.

Je suis surpris par la conduite des Américains ; je pensais qu'ils roulaient « pépère ». Pas du tout ! Calé sur une des files du milieu (je ne me rappelle plus laquelle tellement il y en a), les voitures me doublent à vive allure de tous les côtés ! C'est vrai qu'en France la peur des radars nous a fait sérieusement ralentir et je suis étonné de voir motos, autos et camions rouler aussi vite. J'adopte donc leur style et accélère moi aussi.

Après environ cinq cents kilomètres de belle route, nous arrivons, au moment le plus chaud de la journée, dans cette ville mythique perdue en plein désert : Las Vegas. On y trouve sans difficulté une chambre dans un Motel 6 , à cinq minutes à pied du centre.

 

Il faut bien admettre que, malgré mon aversion pour les parcs de loisirs, me promener au milieu de ces grands hôtels a quelque chose d'irréel. Nous voilà, tout à coup, plongés en plein quartier français avec l'Arc de triomphe, la Tour Eiffel, la bouche de métro, les immeubles parisiens, les sculptures d'hommes illustres dont celle de Du Guesclin, dinannais comme nous (yeeesssssssss !). Une centaine de mètres plus loin, c'est Manhattan ou bien encore Venise et son Grand Canal que l'on traverse. Puis on entre dans une galerie, pour lécher les vitrines des nombreuses boutiques de luxe ou bien manger un en-cas sur une terrasse ornée de petits lampions illuminés, en plein Marrakech à la tombée de la nuit. De ce labyrinthe, on ressort aveuglés, à la fois par le soleil de l'après-midi et par tant de folie architecturale. Jamais, un seul instant, nous n'aurions pensé que Las Vegas nous plairait autant. La seule chose qui nous ennuie un peu, c'est que pour rentrer ou pour sortir d' une de ces galeries, nous devons, auparavant, nous farcir la traversée de ces immenses casinos qui ont fait la réputation de la ville et qui nous déplaisent tant !

Après un léger sandwich (le burger de la veille pas encore digéré, je n'ai toujours pas faim), nous nous promenons, à la nuit tombée, au milieu des illuminations spectaculaires et enchanteresses des différents hôtels.

 

 

Lundi 7 août 2006

Ce matin, je n'ai toujours pas d'appétit, mais il faut que je me force un peu, si je veux tenir. Chantal dégote un snack avec une belle carte de petits-déjeuners. En la déchiffrant, soudain j'ai faim !!! À peine attablés, nous n'avons encore rien commandé qu'un serveuse ou une serveur (on ne le saura jamais !) est déjà là, un pot fumant à la main, qui remplit nos tasses d'un breuvage que nous pensons être du thé... Non, non, c'est du café... léger certes, mais du café quand même. D'un coup, dis donc, mon appétit s'envole ! Devant l'insistance de Chantal, je commande tout de même, pour chacun de nous, des oeufs, un jus de fruit et du french bread  ! En attendant, le ou la revient avec son pot d'eau chaude et nous ressert. Vraiment pro le service ici !   Les oeufs, les jus de fruits et le french bread arrivent quelques instants plus tard. Sincèrement, sur les oeufs au plat, il n'y a trop rien à redire, nous les avalons. Ils sont bien cuits..., dans tous les sens : dessus, dessous et même sur les côtés. Bien cuits je vous dis ! Le jus d'orange, lui, est plutôt du genre synthétique, vous voyez ce que je veux dire ? Pure orange juice qu'ils l'appellent ici ! Il va falloir que je révise mon anglais ! J'ai aussi dû mal traduire french bread . Je nous voyais déjà avec de belles tranches de pain grillé qui sentent bon. En ce qui concerne l'odeur, il y a ce qu'il faut : ça empeste l'ail à plein nez ! Pour le grillé, ce n'est pas du tout ça non plus : les six tranches sont poêlées et nagent dans un mélange de lait et de beurre, que dis-je ? de matière grasse fondue. French bread ...oui, oui, j'avais pourtant bien lu ! Après une vaine tentative de déglutition, je dois abandonner, vaincu, une nouvelle fois écoeuré. Chantal en fait de même. Mais quand est-ce que je mangerai dans ce pays ? Au fait, ce délicieux petit-déjeuner nous a coûté plus de vingt dollars !

Le ventre pratiquement vide, mais n'ayant pourtant plus faim, nous faisons le plein de la voiture et prenons la route vers le Grand Canyon sous une chaleur torride. Heureusement, la climatisation marche bien.

Au village juste avant d'arriver au Grand Canyon, nous cherchons une chambre qu'il est impossible de dénicher. Tout est complet. Pour la première fois, nous nous demandons si nous n'allons pas être obligés de dormir dans la voiture. D'un store qui fait aussi office de poste, nous bousillons deux cartes téléphoniques sans arriver à joindre une seule fois les numéros composés (véridique !). Une jeune fille, venue téléphoner dans la cabine voisine, nous fait notre numéro et ça marche ! Nous trouvons une chambre à 140 kilomètres d'ici, à Flagstaff.

Nous arrivons donc au Grand Canyon dans l'après-midi. Dans le paysage environnant, rien ne laisse présager sa présence. On traverse un paysage de forêt, plutôt plat. Et soudain devant le capot de la voiture, c'est le trou, une faille gigantesque, magnifique avec ses falaises ocres, ses buttes, ses pitons, ses terrasses vert-de-gris et le Colorado qui, vu d'en haut, ressemble à un simple ruisseau qui serpente entre les monts ! Le spectacle est tout simplement grandiose. Jusqu'à la tombée de la nuit nous restons marcher sur les bords de la falaise et admirer un magnifique coucher de soleil.

Cent quarante kilomètres plus tard, nous nous retrouvons dans le motel que nous avons réservé de Grand Canyon. La nourriture du petit restaurant d'à côté n'est vraiment pas bonne.

 

 

8 et 9 août 2006

On a compris. Ce matin, en faisant le plein d'essence, nous en profitons pour acheter un paquet de céréales, une bouteille de lait et des fruits. Nous nous arrêtons un peu plus loin, dans un cadre enchanteur, pour dévorer avec un appétit féroce, tout le paquet de corn flakes, le litre de lait, les bananes et les barres de céréales. Pour la première fois depuis notre arrivée aux États-Unis nous avons le ventre plein et nous repartons joyeux, avec le lever du soleil, en direction du Grand Canyon, mais vers l'Est cette fois.

Le panorama est différent mais toujours aussi spectaculaire. Après une promenade à pied à Desert View et la jolie vue sur une boucle du Colorado et sur le désert de l'Arizona, puis la visite de la tour d'observation (une simple boutique de souvenirs, en fait), nous repartons vers Page et les rives du lac Powell.

Il y règne une chaleur torride et me baigner dans ce lac artificiel, qui doit atteindre à ce moment de l'année mille mètres de profondeur à certains endroits, me procure une fraîcheur bienvenue. Chantal quant à elle préfère se détendre sur la plage de sable rose.

Nous passons la soirée à discuter dans un restaurant sympa avec un couple de Suisses Katia et Daniel qui adorent les États-Unis.

Le lendemain, il y a un risque d'orage. Le ciel est nuageux ce qui nous empêche d'aller à Antelope Canyon , le soleil devant absolument briller pour éclairer le fond de la faille. Nous décidons de rester une journée de plus pour y aller demain.

Je ne sais pas si c'est la pleine lune, ce contretemps ou bien la combinaison des deux, mais Chantal me trouve d'humeur, disons ... exécrable ! Alors là, ça m'étonnerait ! Quoique... !

Chacun vaque à ses occupations favorites : longue lettre à nos parents, lessive pour Chantal et internet pour moi !

 

 

Jeudi 10 août 2006

À peine réveillé, je me précipite à la fenêtre et vois avec bonheur un grand ciel bleu et le soleil qui est en train de se lever. Le désert s'étend à nos pieds peint des lueurs roses de l'aurore. Magique ! Au loin des taches vertes se découpent dans ce camaïeux d'ocres : le golf de Page !

Pour commencer superbement la journée nous partons découvrir un méandre célèbre du Colorado : le Horseshoe Bend . Avec leurs six cents mètres d'à pic, les falaises rouge orangé enserrent une boucle du fleuve qui semble vert dans ce décor minéral.

Nous arrivons à Lower Antelope Canyon , situé sur le territoire des indiens Navajo , au moment où le soleil est à son zénith.

Ici, le 12 août 1997, un orage a soudainement éclaté et fait onze victimes dont sept Français. Ils ont péri noyés, coincés au fond de la faille. Une plaque commémorative à l'entrée du site nous fait scruter le ciel une dernière fois ; c'est bon, pas un nuage à l'horizon.

Chantal, devenue sportive maintenant qu'elle crapahute depuis deux mois et demi (!), descend sans problème l'échelle qui s'enfonce au fond du canyon. Une fois parvenus à l'intérieur de la gorge étroite, nous restons cloués sur le sol sablonneux devant tant de beauté. Les couleurs spectaculaires du grès creusé par l'eau et le vent nous laissent rêveurs. La progression s'y révèle peu aisée, mais nous y restons un peu plus d'une heure à admirer les magnifiques dégradés orangés sur la roche polie. Je veux juste vous donner deux chiffres pour que vous puissiez vous rendre compte de la spécificité du canyon : quatre-vingts centimètres de largeur au sommet et trente mètres de profondeur.

De retour à la surface, nous reprenons la voiture pour rejoindre la seconde partie quelques centaines de mètres plus loin.

D'énormes 4x4, pilotés par de jeunes indiens, nous emmènent jusqu'à l'entrée de Upper Antelope Canyon . La visite étant, ici, beaucoup plus aisée, on y rencontre beaucoup plus de monde. Il est temps de la visiter, car le soleil n'est plus à la verticale, et certaines parois plongent déjà dans une pénombre pourpre. Cela reste tout de même féerique. Là encore, nous restons une bonne heure à nous faire exploser les mirettes tant nous souhaitons nous imprégner de ces images fabuleuses et nous en souvenir encore longtemps après la fin du voyage. Nous ne regrettons absolument pas les 72 dollars que nous avons dû débourser pour la visite.

 

Encore éblouis, nous prenons le chemin de Monument Valley . Au bout de la très longue ligne droite tracée dans une plaine quasi désertique, nous apercevons enfin le relief si particulier popularisé par les westerns de John Ford et de son acteur fétiche John Wayne. Des motards en t-shirt, pantalons et boléro de cuir noir, les cheveux longs retenus par un bandana, la moustache grisonnante, les lunettes de soleil sur le nez arrêtent leurs Harley rutilantes sur le bas-côté pour prendre quelques clichés. La lumière du soleil, en cette fin d'après-midi, est en effet parfaite pour la photo.

Nous sommes tout juste entrés dans le parc que déjà les fameuses Mittens (formations rocheuses emblématiques) s'offrent à notre regard. Au milieu de ces pitons, notre Chevrolet, qui n'est pourtant pas tout-terrain, nous emmène, à faible allure, un nuage de poussière derrière elle, sur les traces des chariots d'autrefois. Le tout est sublimé par le soleil couchant. Chantal et moi, ébahis, en venons à nous pincer mutuellement pour nous persuader que tout ce que nous voyons est bien réel.

Une fois la nuit tombée, nous devons faire une trentaine de kilomètres jusqu'à Mexican Hat pour trouver une chambre.

 

 

Vendredi 11 août 2006

Nous retournons ce matin vers Monument Valley pour jeter un coup d'oeil une dernière fois aux rochers mythiques et en profiter pour prendre notre petit-déjeuner, disposé dans le coffre de la voiture, devant ce fabuleux décor.

Un demi-tour effectué, nous partons pour Valley of the Gods en nous arrêtant d'abord à Gooseneck , méandres étonnants de San Juan River.

La traversée de Valley of the Gods, sur une piste en terre défoncée à certains endroits, est agréable mais bien moins spectaculaire que la Monument Valley .

Nous arrivons ensuite à Moab, lieu de villégiature très proche de Arches National Park où nous nous rendons vers 16 heures, toujours pour une question de lumière.

C'est le parc que j'ai personnellement préféré. Pas trop grand, varié, élégant avec ses très nombreuses arches.

Je tiens à voir Delicate Arch en cette fin de journée. Nous trouvons le parking et stationnons la voiture. Le chemin qui mène vers l'arche est indiqué sur de discrets panneaux de bois qu'il faudra suivre. La balade commence tranquille sur un agréable sentier gravillonné. Une première petite montée nous essouffle un peu, mais nous récupérons bien vite dans la descente. Re-sentier agréable et gravillonné qui nous emmène cette fois au pied d'une colline en pierre brute. Un panneau de bois nous indique de grimper et de suivre, tel le Petit Poucet, les petits tas de pierres. L'ascension commence et nous prenons notre rythme de marche. N'entendant plus la respiration de Chantal juste derrière moi, je me détourne et la vois, quelques mètres plus bas, reprendre son souffle. Apercevant de gros nuages noirs s'accumuler à l'horizon, je lui fais signe que je continue, désirant arriver là-haut avant que la lumière ne soit plus bonne.

J'ai beau me dépêcher, je n'en vois pas le bout de cette montée. À chaque fois que je pense être arrivé, c'est encore une bonne centaine de mètres de grimpette qui devient de plus en plus raide qui s'offre à moi. Et cela se renouvelle plusieurs fois ! Désormais, je n'aperçois plus Chantal derrière moi. Je ne m'inquiète pas trop, je sais qu'elle monte à son rythme.

Enfin, après 45 minutes de montée, au détour du énième rocher à contourner, je débouche, haletant, sur la plateforme naturelle où trône la fameuse arche de pierre. Le site est beau. Un groupe de six Italiens quinquagénaires en petits mocassins de marque est présent et, chacun leur tour, se prennent en photo devant le rocher : toi, moi, puis toi et moi, lui et toi, moi et elle, elle et eux, elles et toi........  Je devine que le soleil va se cacher derrière les nuages dans quelques instants. Je ne tiens plus et vais leur demander si je peux moi aussi prendre quelques photos. Ils doivent reconnaître mon accent français, car ils vont s'installer carrément sous l'arche et recommencent leur petit manège : eux et elle, toi et eux......

Mais où est donc passée Chantal ?

Les Italiens quittent enfin les lieux mais très, très lentement. Zizou, si tu m'entends, merci pour ton coup de boule, ils nous narguent un max maintenant !

La bonne lumière est désormais définitivement partie lorsque je commence, un peu dépité, une petite série de photos.

Cela fait maintenant un bon quart d'heure que je suis là, et toujours pas de Chantal !

Je m'apprête à partir à sa rencontre lorsqu'elle arrive enfin, ahanante, écarlate, totalement époumonée, les yeux exorbités par l'effort. Devant sa mine décomposée, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire et de pousser le bouchon encore un peu plus loin en lui demandant de revenir demain, mais un peu plus tôt cette fois ! « Pas moi ! ». Telle est sa réponse !!!

Durant le descente, aux personnes qui nous demandent si le site est encore loin, nous répondons qu'ils y sont presque. On ne va tout de même pas les décourager. Et Chantal de les plaindre sincèrement !

Pour le dîner, après cette harassante journée (je me fiche un peu de Chantal, mais je suis complètement flapi aussi), nous choisissons une formule eat all you want avec soupes et un énorme choix de salades.

Ce soir, nous nous couchons repus.

 

 

12 et 13 août 2006

Ce matin, nous partons de Moab pour les Canyonlands et la partie Island in the sky . Nous avons choisi de nous rendre au Grand view point et au Green River Point .

Ces endroits sont très étranges. On se croirait sur la Lune, dominant un dédale de canyons creusés par le Colorado et la Green River .

Nous quittons ces lieux bizarres et angoissants pour retourner vers Arches National Park beaucoup plus gai. Nous y effectuons deux agréables marches au milieu des rochers ocres à la recherche d'arches minérales. Je tente une nouvelle fois de convaincre Chantal de retourner en ma compagnie vers Delicate Arch . Sa réponse est aussi catégorique qu'hier et du coup, comme elle, je n'ai plus envie d'y grimper !

Nous nous y promenons tout de même jusqu'à la tombée de la nuit, tant le décor nous plait.

De retour à Moab, nous allons découvrir une exposition de photos de nature dans la galerie d'un gars du coin, Tom Till, tout bonnement époustouflante. J'ai encore du boulot pour arriver à son niveau !

Le grand air nous a ouvert l'appétit et, pour dîner, nous retournons dans le même restaurant qu'hier soir, mais je commande, cette fois, un énorme steak de boeuf grillé (le premier depuis qu'on est partis) et une Budweiser bien fraîche, tandis que Chantal préfère rester sur son buffet à volonté.... mais une bière en plus !

Le lendemain matin, après un lever est un peu difficile, nous prenons la direction des Needles dans Canyonland . Ce parc est vraiment immense. Dès que l'on souhaite se rendre à un endroit précis, il faut souvent compter, au minimum, une bonne centaine de kilomètres aller-retour de la route principale. Nous tenons à aller voir des peintures rupestres et deux autres points de vue qui se révèleront peu intéressants.

Nous programmons alors de continuer vers Capitol reef.

Dans un village avec motels, restaurants, je veux prendre de l'essence dans une des nombreuses stations mais, ici, elle est vraiment beaucoup plus chère qu'ailleurs. Ce n'est pas grave, j'en prendrai plus loin, au grand dam de Chantal.Nous obliquons à droite tout de suite à la sortie du village et nous engageons sur une belle route déroulant son tapis asphalté entre les collines et autres canyons. Le paysage est accidenté et rocailleux, mais pas du tout monotone. Un panneau nous indique Torrey, la petite ville que nous avons choisi pour loger, à deux cents kilomètres. Notre Chevrolet avance à vive allure sur une route peu fréquentée, la radio diffuse de la bonne musique country et la climatisation un air frais bien agréable. La belle vie, quoi !

Bon, il va falloir que je trouve une station essence, car ma jauge descend sérieusement. On se trouve en plein désert, mais au prochain village, je te promets, Chantal, de m'arrêter. Tiens, prends la carte et dis-moi la distance qu'il y a d'ici au village le plus proche.... Mais si, regarde bien..... Oh, je ne te crois pas..... Allez, sois sympa, applique-toi !...... Ah, les filles, pour lire une carte...... Je gare la voiture sur le bas-côté et détaille, à mon tour, la dite carte. Comme Chantal, j'ai beau m'appliquer, je ne vois rien de noté sur cette route : le néant. Un souffle de panique envahit l'habitacle. Nous sommes maintenant à mi-chemin entre la dernière station essence et Torrey, faire demi-tour maintenant ne sert plus à rien. La carte indique un carrefour dans une vingtaine de kilomètres. Je pense avoir assez d'essence pour y arriver. Au croisement est indiqué un port de plaisance à cinq kilomètres de la route de Torrey. Nous nous y risquons malgré tout. Hourra ! Une station se trouve près du petit port : exceptionnellement fermée pour la journée !!! Nous ne pouvons même pas nous servir de nos cartes Visa, la pompe n'acceptant que les cartes américaines... Et personne à l'horizon dans ce décor lunaire ! ... Ô rage, ô désespoir.....

Il faut retourner sur la route principale car, en cas de panne, nous aurons plus de chance de nous faire aider. Nous venons d'effectuer une dizaine de kilomètres pour rien, la jauge indique le vide du réservoir, et une borne sur le bord de la chaussée annonce quatre-vingts kilomètres (nous imaginons que c'est de Torrey). Le seul petit espoir réside dans le fait que le témoin lumineux de la réserve ne s'est toujours pas allumé. Radio et climatisation éteintes, nous repartons. Je n'ai pas encore bouclé le premier kilomètre que le témoin clignote ! Un rapide coup d'oeil sur le manuel de bord nous apprend qu'il nous reste au moins cinq litres de carburant. Théoriquement, cela devrait pouvoir se faire ! Nous n'avons jamais regardé avec autant d'intérêt les bornes kilométriques de toute notre vie. Elles défilent avec une lenteur incroyable ! Dans l'habitacle, la chaleur devient très vite étouffante, mais nous résistons à ouvrir les fenêtres pour ne pas nuire à l'aérodynamisme. Tout est bon pour économiser un peu d'essence. Dans les descentes, je coupe le contact. Plus les kilomètres défilent, plus l'atmosphère dans la voiture devient tendue..... 50...... 40 ...... 30 ...... 20 ... Nous dépassons enfin la borne 10 kilomètres. Pendant tout ce temps, je vous promets que nous n'avons croisé que deux ou trois voitures, au maximum ! Arrive enfin le panneau 5 kilomètres et nos visages se décrispent un peu quand nous entamons une très longue ligne droite en légère descente. J'accentue tranquillement ma vitesse puis coupe le moteur jusqu'à l'entrée de Torrey où une station essence ouverte (!) nous attend. En y repensant, je trouve incroyable le fait de parcourir deux cents kilomètres aux USA sans la moindre station !!

 

 

14 et 15 août 2006

Une visite rapide de Capitol Reef avec passage au fond d'un canyon sur une piste poussiéreuse est au programme de la journée. La Chevrolet ne rechigne pas à la tâche. Elle passe allègrement les creux et bosses de la piste.

Les parois des falaises verticales sont rouges, la terre, le sable, la poussière sont rouges. Parfois un panneau de prévention, d'un beau jaune profond, est planté dans ce décor minéral. Je ne résiste alors pas à l'envie de prendre quelques photos.

La voiture file maintenant vers Bryce Canyon sur une belle route pittoresque. Peu avant le site, nous nous arrêtons à Tropic , petit village tout droit sorti d'un film de western. Pour la première fois depuis notre arrivée aux USA, nous ne dormirons pas dans un motel de chaîne mais dans un coquet Bed & Breakfast tenu par un couple charmant, avec, en prime,   le petit-déjeuner servi sur place.

Nous partons à Bryce Canyon, distant d'une dizaine de kilomètres, admirer sur le paysage la belle lumière de fin d'après-midi.

Parvenus devant l'immense arène, nous restons interdits devant la beauté du tableau qui s'offre à nous. Les cathédrales de pierre orangée pointent vers le ciel flamboyant du soir leurs flèches façonnées par l'érosion.

Depuis un belvédère, blottis l'un contre l'autre, nous assistons tranquillement à la tombée de la nuit sur cet amphithéâtre déchiqueté et perché à plus de 2 700 mètres d'altitude.

Redescendus à Tropic, nous stoppons la voiture devant un restaurant qui ressemble à un saloon et que j'avais remarqué en arrivant. À l'intérieur, le décor en rondins de bois confère à l'ambiance une note chaleureuse. Nous régalant d'un savoureux et énorme steak grillé, nous écoutons un vieux cowboy à la voix éraillée gratter sur sa guitare un peu fatiguée et fredonner de vielles chansons country que les habitués reprennent à l'unisson. Cliché peut-être, mais cette soirée demeurera pour nous un excellent souvenir.

Le lendemain matin, je sors de la chambre sur la pointe des pieds et laisse Chantal goûter aux plaisirs d'une grasse matinée. Armé de mon appareil, je retourne, au lever du soleil, jouir du panorama grandiose à Bryce Canyon. Je suis vraiment heureux d'être là, j'en rêvais depuis des années. Je contemple des chevaux qui partent en randonnée. Ils s'engagent, pour une descente périlleuse, sur un étroit sentier qui serpente au milieu des cierges (les Hoodoos ) découpés par le gel, la pluie et le vent dans la roche multicolore. Je reste là, assis, à attendre qu'ils atteignent le fond du ravin avant d'aller retrouver Chantal.

De son côté, après une courte grasse matinée, elle est allée se promener dans le village, mais maintenant, elle m'attend avec une certaine impatience car elle a faim. Je me rends compte, simplement à cet instant, que mon estomac, lui aussi, hurle son appétit. Normal, puisqu'il est déjà 11 heures !

Le petit-déjeuner est pour une fois varié, bon et copieux. Le pot de confitures maison ne résiste pas à notre gourmandise. Étalées sur les pancakes, c'est un délice qui nous décide à rester une nuit de plus !

Après une belle balade, tout l'après-midi, dans Kodachrome Basin, nous retournons le soir dans notre petit restaurant où le steak est toujours aussi savoureux et la voix du vieux cowboy toujours aussi rauque.

 

 

 

 

16 et 17 août 2006

Nous avons du mal à quitter Tropic . Tout a été parfait ici. Le petit-déjeuner avalé, nous prenons malgré tout la route du Zion National Park .

Lorsqu'on pénètre dans le parc, la route superbe et spectaculaire, longe un long canyon, très encaissé, où coule la Virgin River . J'y effectue une randonnée qui m'oblige, un certain moment, à progresser dans le lit même de la rivière, de l'eau fraîche jusqu'aux fesses. À cet endroit, le canyon ne mesure que huit mètres de largeur tandis que les falaises de grès rouge atteignent neuf cents mètres. Effet saisissant garanti !

Notre petit hôtel de Springdale à la sortie du parc est ma foi bien sympathique et la spécialité locale, le bumbleberry pie , a un bout goût de « reviens-y » !

Après une bonne nuit de sommeil, je reprends le volant, en fin de matinée, en direction de Las Vegas. Mais cette fois-ci, le charme de cette ville n'opère plus sur nous, du moins sur moi, peut-être dû à l'absence d'effet de surprise. Nous passons pourtant le restant de la journée et la soirée entière à déambuler dans les rues et dans les galeries animées.

Ce soir, au Harley-Davidson Café , au moment de l'addition, je refuse de payer une taxe que le serveur m'a frauduleusement facturée. Quelques éclats de voix plus tard, devant les clients amusés, nous quittons les lieux vainqueurs. C'est et cela restera l'unique tentative d'arnaque aux États-Unis.

 

 

18, 19 et 20 août 2006

Ce matin, nous ne déjeunons pas au même endroit que la dernière fois : c'est un trop mauvais souvenir ! Nous faisons donc le plein et de la voiture et de provisions dans une station service avant de nous égarer dans le labyrinthe de routes et autoroutes qui mènent à la sortie de la ville vers la Death Valley .  

La végétation qui est déjà très rare autour de Las Vegas est désormais totalement absente, hormis quelques touffes d'herbes sèches. Malgré la très forte chaleur qui règne au fond de la vallée, nous nous engageons pour une petite marche sur le lac salé à l'endroit le plus bas des États-Unis : 86 mètres sous le niveau de la mer. Le blanc du sel réfléchit la lumière mais aussi la chaleur que l'extrême sécheresse de l'air rend un peu plus supportable. Les cinquante degrés sont atteints au cours de l'après-midi. Nous nous réfugions dans la voiture où je pousse l'air climatisé à fond. Une autre halte, un peu plus loin, tracasse un peu Chantal, restée à l'abri dans la Chevrolet, quand elle me voit partir, à pied, vers les dunes de sable un peu éloignées, l'appareil en bandoulière. Je la rassure en lui demandant de s'inquiéter si, dans deux heures, je ne suis pas de retour !... C'est fou ce qu'elle a l'air tranquillisée !

Nous quittons ce cadre exceptionnel de la Vallée de la mort une bonne heure après le coucher du soleil et la température est encore de quarante-deux degrés !

Nous nous levons à cinq heures pour nous rendre au fameux Zabrieskie Point assister au lever du jour et du soleil. En chemin, deux pauvres lapins apeurés passent sous mes roues. Encore chagrinés par cet épisode, une fois arrivés sur place, nous nous retrouvons parmi une bonne quinzaine d'Italiens...... aussi sympas que ceux d'il y a quelques jours, mais en bien plus nombreux ! Nous nous demandons s'ils peuvent apprécier le spectacle de ce point de vue, rosi puis rougi et enfin baigné   par le soleil, tant les conversations sont animées et sonores ! Je ne le pense pas. Et je vous épargne l'épisode des photos qui se renouvelle ici aussi. Ah, ces Italiens, toujours présents pour vous gâcher le plaisir !

Nous musardons jusqu'au début de l'après-midi dans l'immensité de ce parc fascinant, angoissant parfois, seuls au monde, ne croisant tout au plus qu'un véhicule par demi-heure sur une route dont on se demande comment l'asphalte ne se détériore pas avec une telle température. En route pour le parc Yosemite , nous passons la nuit à Mammoth Lakes , charmante station de ski à 2 400 mètres d'altitude où la fraîcheur du soir nous ragaillardit après cette intense chaleur.

Le lendemain matin, au lever du soleil, par une température de dix degrés (nous avons tout de même perdu quarante degrés en vingt-quatre heures !) et toujours en route vers Yosemite, nous faisons un crochet pour nous rendre à Bodie , ville fantôme construite au moment de la Ruée vers l'or. Au milieu des bâtiments en bois rescapés, et aujourd'hui entretenus, des deux grands incendies qui la ravagea, nous semblons nager dans un fabuleux décor de cinéma avec la vieille église, la mine, la station essence, les saloons avec leur mobilier poussiéreux et les maisons avec les rideaux en dentelle encore accrochés aux fenêtres. Seuls quelques touristes parsemés donnent un semblant de vie à cette ville abandonnée et, pourtant, j'ai l'impression d'entendre le hennissement des chevaux attachés devant un saloon, la musique d'un vieux piano désaccordé qui s'en échappe ou bien encore le claquement, au loin, d'un coup de pistolet...

Ce mirage ne disparaît que lorsque nous arrivons devant notre voiture sur le parking... Trois heures durant, nous avons vraiment eu la drôle impression de vivre dans une autre époque : celle des pionniers de l'Ouest.

Nous passons le restant de la journée dans le Yosemite et admirons, en particulier, sa réputée formation granitique verticale haute de mille mètres : el Capitan . Les paysages de ce parc ressemblent à ceux des Alpes, Glacier point, avec une vue unique sur la vallée, et Crane flat, la partie où poussent les séquoias géants, étant les plus intéressants de notre point de vue.

 

 

21 au 25 août 2006

 

La circulation est dense et les véhicules de taille plus raisonnable. Nous sommes arrivés à San Francisco et son célèbre pont suspendu rouge : le Golden Gate bridge . Les pantalons et les polaires sont de sortie, la partie sous les nuages de la ville étant frisquette. Par contre, dès que l'on passe dans la partie ensoleillée, la température remonte allègrement. Nous avons passé cinq jours à San Francisco, et durant tout ce temps, la ville est restée coupée en deux : les nuages au-dessus du Golden Gate et des quartiers proches, le soleil sur le reste de la ville et de la baie.

C'est une très jolie métropole où il est bien agréable de se promener. Les magnifiques maisons victoriennes et les légendaires rues en pentes ont participé à la renommée de la cité ainsi que la tolérance et sa diversité culturelle.

Après avoir descendu les huit virages serrés de la mondialement connue Lombard Street et restitué notre fidèle Chevrolet, nous sillonnons désormais les différents quartiers à pied ou en bus, en commençant par le très animé Pier 39 où s'ébattent sur les pontons les très nombreux phoques. Quelques quais plus loin, les vieux bateaux du musée maritime attendent la visite des curieux. Au large, la silhouette de la prison d'Alcatraz se découpe dans une légère brume. Lorsqu'on remonte vers la ville, on tombe fatalement sur Chinatown qui accueille la plus grande communauté asiatique du monde, hors Asie. Pour nous habituer à l'ambiance chinoise des jours prochains, rien de tel qu'y flâner et d'y manger. Une autre fois, ce sera dans un bar que nous fêterons notre départ pour la Chine en compagnie de jeunes américains rigolards.

Les Américains, parlons-en. Dès que nous sommes arrivés à Los Angeles, l'à priori que nous pouvions avoir sur eux a volé en éclats. Les premiers jours, nous avions un peu peur de leur dire que nous étions Français. Cette crainte n'était pas du tout justifiée, bien au contraire, c'est avec une franche tape sur l'épaule qu'ils nous accueillaient partout. Hormis les Indiens, froids et distants, ce sont toujours eux qui , en premier, nous proposaient leurs services, je ne me souviens pas d'avoir été demandeur ! Nous avons posé nos sacs pour la première fois aux États-Unis, mais cela ne restera pas la seule. Nous y reviendrons......

Bye Bye U.S., see you soon.....

 

carte de notre parcours aux USA