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La Région et la MerUn organisme spécifique pour la mer côtière et le
littoral.
Marées noires, marées vertes,.. toute la population maritime, littorale ou côtière, est concernée ; Pêcheurs, conchyliculteurs, plaisanciers, activités de tourisme et de loisirs côtiers, nautisme, hôtellerie et restauration… Des colloques, tables rondes, forums, sont organisés dans tous les secteurs, dans tous les lieux. Préfecture maritime, chercheurs, scientifiques, associations ; élus, organisations professionnelles, partis politiques. Tous les cercles s’activent dans leur sphères d’influences. Comme le disait déjà Monsieur Martray, cofondateur du CELIB, dans sa préface du dossier POUR UNE CHAMBRE REGIONALE DE LA MER » «c’est à l’occasion des catastrophes (comme celle des marées noires), que la convergence des intérêts maritimes apparaît en quelque sorte par l’absurde puisque tout ce qui dépend de la mer se trouve alors atteint ». Mais que remarque t’on ? Aujourd’hui, comme hier, il n’y a pas d’interlocuteur unique pour les problèmes maritimes. Les responsabilités sont diluées au sein de plusieurs administrations. Les circuits d’autorité et de décision sont d’une complexité telle, que même le Conseil Economique et Social relève dans son rapport, le manque de suivi, d’organisation des plans de lutte. Chaque catégorie d’usagers se tourne alors vers son organisation qui emprunte ses propres chemins de traverse pour défendre ses bons droits. De fait, tout le monde se mobilise dans sa propre filière pour un résultat logiquement tourné plus vers l’indemnisation que vers des revendications de prévention et d’intérêt général. C’est plus simple et plus tangible. Mais, si la somme des intérêts catégoriels est partie de l’intérêt général , ce n’est pas tout l’intérêt général. A aucun niveau, il n’y a d’interlocuteur institutionnel bien identifié. Quelles sont les propositions d'organisation?
Le Conseil économique et
Social souhaite dans son rapport (mars 2000) la mise en place
d’un ministère de la mer. A ce sujet, deux choses. Après la
disparition dudit ministère LE PENSEC, l’administration centrale a sorti un
rapport, dit rapport « DUJARDIN » du nom de son auteur, qui déniant
tout intérêt à une telle institution au regard entre autres d'une non spécificité
du milieu maritime!. Par ailleurs, les organisations professionnelles Pêches et
Conchyliculture souhaitaient et semblent souhaiter encore un rattachement à un
ministère plus puissant tel que celui de l’Agriculture ainsi que cela se
passe dans nombre de pays européens. C’est à la suite du Rapport DUJARDIN ,
que fut créé le secrétariat interministériel de la Mer alibi, puisque néanmoins
car on se rendait compte néanmoins d’une nécessaire collaboration
transversale. Il
apparaît qu"au niveau national, rien n’a évolué. D’ailleurs au
niveau européen, il n’existe pas non plus de commission maritime spécifique.
Ce n’est donc pas pour aujourd’hui.
Les trois
présidents de Région avaient déjà créé l’AGLIA ( Association du
Grand Littoral Atlantique), présidée par l’un d’eux, dans le but de
rechercher des fonds européens pour l’économie maritime et l’environnement
côtier. de fait, la Bretagne n'en fait plus partie. De toute manière une
inter-régionalité maritime ne peut fonctionner que si les régions
maritimes concernées ont déjà pris conscience de leurs propres capacités
ou possèdent déjà leur propres institutions ad Hoc..
Suite aux appels à la solidarité littorale, des propositions sont apparues dès le mois de décembre 99, dans les médias. Telle la proposition de la cellule du Guilvinec relative relative au besoin d'une organisation globale régionale des professionnels de la Mer, du parti socialiste relative à la constitution d’un Syndicat mixte entre collectivités littorales de Bretagne, -Départements et Région - ou encore, du Syndicat Amoco Cadiz qui lors de sa dernière Assemblée Générale (1999) souhaite s’ouvrir aux professionnels de la Mer et du tourisme côtier, aux riverains, aux scientifiques et aux associations de protection de la mer, ou enfin celle de la constitution d’une structure syndicale maritime « la confédération maritime ».etc.
Dans plusieurs autres régions maritimes françaises ont été mis en place
des organismes permanents de suivi des activités maritimes littorales et côtières.
Les exemples ne manquent pas; Observatoire de l’environnement et du développement
littoral et côtier dans la Région Nord Pas de Calais, CEPRALMAR dans la région
Languedoc Roussillon, PROFIMER dans la région PACA. AGLIA dans la région
Poitou Charente (de fait les autre régions ne s’y investissent plus). En
Bretagne, une proposition de création d’une Chambre Régionale de la Mer a été
soumise au Conseil Régional depuis près de 8 ans.. Ce pré-projet a reçu le
soutien de nombreuses personnalités (dossier complet auprès du Groupement
Maritime de la Baie de Douarnenez), mais le Conseil Régional n’a pas souhaité
donné suite jusqu'à ce jour. En Bretagne quelles possibilités ?
Il y a assez d'organismes! pourquoi un organisme de plus ? Pourtant, dans le rapport de mission littorale du Vice Président du Conseil Régional ( Mr Bonnot) il y a aussi 9 proposition d’organismes nouveaux pour le secteur maritime mais…toutes au niveau national.. Les Régions de l’atlantique viennent de créer une nouvelle association en raison de l’ERIKA sans se poser la question des organismes pré-existants. De fait, le problème est qu’il n’y a, à aucun niveau, un lieu de rencontre et d’actions collectives de tous les usagers de la mer, et particulièrement en Bretagne.(1ère région maritime) C’est sans doute la raison pour laquelle les SMVMs, les contrats de Rade, de baie ont tellement de mal à surnager. Il est vrai que ces organismes de suivi pourraient être institués à niveau plus local des « Pays Maritimes » comme pour les pays touristiques. Mais une coordination régionale est néanmoins nécessaire comme il existe d’ailleurs une Fédération des Pays Touristiques ou un C.R.T. En général la proposition apparaît comme un idée intéressante, mais les corporatismes sont très forts. (voir compte rendus du Conseil Régional séances 93-94). C’est ainsi que l’on rétorque également que la création d’une chambre consulaire est du ressort législatif (mais si on lit le dossier, on sait que ce ne serait pas une Chambre Consulaire Il est vrai que l’appellation Chambre de la Mer peut faire illusion, mais elle a été choisie pour son impact médiatique en raison du parallélisme - (Monde Rural, Chambre d’Agriculture, Monde marin, Chambre de la Mer). De fait notre proposition juridique est associative, comme celle des observatoires économiques ou environnementaux ou les Comités Régionaux du Tourisme . La
proposition de la Chambre de la Mer est basée sur le respect des compétences
et activités des divers acteurs du monde littoral et marin, mais elle tient
compte aussi, d’une autre réalité: la nécessité de préserver ce milieu
marin et de le mettre en valeur dans le cadre d’une responsabilité
collective. Cette évolution est aujourd’hui plus que nécessaire, les
pollutions et difficultés marines ou telluriques sont là pour nous le rappeler
de plus en plus souvent. Sans
doute la richesse naturelle, les énergies et initiatives maritimes, les compétences
sont nombreuses tout au long du littoral de Bretagne, mais n’est il pas temps
de songer à mettre ces ressources en réseau afin de peser au niveau
national et international? L’émulation voire la concurrence locale est bien
évidemment un atout, mais au niveau européen que pèse un port, un quartier
maritime, une ville littorale de Bretagne? La
création d’une fédération des activités et problématiques maritimes nécessite
aujourd’hui une concertation qui ne peut être enclenchée que par une volonté
politique régionale
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