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POURQUOI UNE CHAMBRE DE LA MER?

Le monde marin, dans sa diversité et sa globalité, représente un atout considérable pour la Région Bretagne. Mais cette vocation maritime est bridée par l'absence d'un organisme de réflexion, d'actions et de propositions, associant les multiples acteurs et usagers de la mer dans une démarche

Si tout vient de la Mer, tout y retourne, le moment est venu de se tourner vers elle.

Si la problématique maritime était mieux prise en compte, la perception du développement de notre Région en serait modifiée. Le moment est venu de donner une chance à notre vocation maritime ;

· Parce que les activités traditionnelles de nos ports, Marine Nationale et arsenaux, Pêches et Commerce des Produits de la Mer, Chantiers navals et activités connexes, sont en pleine restructuration.

· Parce que le littoral et la mer côtière subissent une pression aggravée par les pollutions, par la concentration urbanistique, par nos activités prédatrices.

  Les professionnels, les chercheurs, les acteurs du secteur maritime, regroupés dans leurs organismes catégoriels n’ont pas d’actions coordonnées dans la durée. La dimension maritime de notre département et de notre région, ne donnera toute sa mesure que si une institution spécifique, respectant les organismes en place, et reposant sur les initiatives locales ( celles des pays côtiers  ou maritimes) est créée pour elle. De fait la constitution d’une interface n’a jamais demandé un autofinancement important, mais elle nécessite une volonté politique.

La Bretagne doit retrouver la Mer  

En 1996, l’association des Maires du Finistère, à l’occasion d’un rapport sur le littoral, avait souligné l’urgence et l’intérêt d’un centre de ressources, d’information et de soutien pour les élus des communes maritimes. " C’est à l’occasion des catastrophes et des drames ( Amoco-Cadiz, Algues vertes, diminution de la ressource), que la convergence des intérêts maritimes apparaît, en quelque sorte par l’absurde. Toutes les activités maritimes sont alors atteintes, et concernées. Ces drames imposent alors une vision globale.(Mr Martray, cofondateur du CELIB). La constitution d’un organisme de concertation inter-secteurs maritimes, inter-pays, outre la dynamique engendrée, serait un moyen efficace et utile de prévention et d'actions..

Voici le texte intégral de deux courriers de soutien. (copies à votre disposition)

- Monsieur Vasseur, Ministre de l’Agriculture , de la Pêche et de l’Alimentation ; (du 25 Janvier 1996) Cette structure, " Chambre de la Mer " , peut en effet constituer un lieu privilégié de rencontres entre tous les usagers de la Mer. Cette démarche doit bien évidemment être établie en concertation étroite avec les autorités régionales, notamment le Conseil régional et l’ensemble des organismes existants qui interviennent actuellement en matière maritime. Je crois d’ailleurs qu’elle rencontre un écho très positif. Croyez , Monsieur le conseiller régional, que pour ma part, et s’agissant des activités maritimes dont j’ai la responsabilité, je lui apporte mon entier soutien. ".

- Madame Bonino, Commissaire Européen de la Pêche ( lettre du 21 Octobre 1996 ) J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre dossier concernant la création d’une institution régionale maritime permettant à l’ensemble des usagers de la mer de disposer d’un lieu permanent de rencontres, de réflexion et de prospective pour les choses de la Mer. Le but de cette initiative me paraît intéressant. La réalisation d’une étude de faisabilité préalable me semble une démarche opportune et je serai heureuse d’en connaître les résultats. "

monde marin et monde rural 

Le monde rural et les territoires intérieurs se plaignent souvent du déséquilibre supposé en faveur du littoral. Mais la vraie concentration des richesses est urbaine. Selon le dernier rapport de l’INSEE, " La moitié de la population française est aujourd’hui dans l’une des 40 Aires urbaines de plus de 150 000 habitants pour lesquelles le développement est régulier et continu ".De larges zones du littoral subissent malgré la densité de constructions résidentielles, une véritable désertification économique. Il est vrai que ceci est mis entre parenthèse du 15 juillet au 15 Août. De fait, les préoccupations du monde marin et du monde rural sont les mêmes et tiennent aux mutations des activités traditionnelles, au vieillissement de la population. La spécificité du monde marin et qui rend sans doute les choses encore plus difficiles serait plutôt que les occupations du territoire (mer côtière et littoral) sont des occupations temporaires et intermittentes. La solidarité entre les différents usagers et acteurs en ait d’autant plus difficile à établir. C’est une des raisons de la nécessité d’un organisme permanent de concertation dans le monde marin. 

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Dernière modification : 01 mars 2005.