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Calendrier pour février.

Si Janvier est, pour la plupart des pêcheurs, une période de repos complet, il en est autrement de son successeur dans l’ordre des mois.

Février est attendu avec impatience par les amateurs d’ombres et de truites qui, depuis le 1er octobre, s’étaient vu interdire l’accès des rivières où les Salmonidés vivent en majorité. Malheureusement, ce mois est, le plus souvent, à peu près aussi inclément que son prédécesseur et, s’il permet assez fréquemment de capturer des saumons que les intempéries n’empêchent pas d’attaquer les leurres, il est beaucoup moins favorable à la pêche de l’ombre et de la truite.

L’ombre mordrait pourtant au ver ou à la mouche, si l’eau n’était pas souillée par la fonte des neiges. Quant à la truite, si la température n’est pas trop vigoureuse, on la prendra au ver, au vif, au poisson mort, à la cuillère, et surtout au devon doré ou argenté.

Il est préférable, à ce moment, de la rechercher dans les parties où le courant n’est pas trop rapide.

Le brochet va frayer et boude souvent ; la plupart des mâles ne touchent guère aux appâts; mais il arrive de capturer quelques femelles déjà remplies d’œufs. La destruction de ces reproducteurs n’est nullement désirable partout où le vorace n’est pas en surnombre. Il y aurait donc intérêt à ne pas les rechercher en ce moment et à donner la liberté à ceux d’entre eux qui s’accrocheraient aux lignes par hasard.

La perche, encore loin de son frai, mord fort bien au ver rouge, au cherfaix, aux asticots conservés, au devon et à la cuillère de petits modèles et au poisson d’étain.

Cette pêche, propre, attrayante et d’une facilité relative, donne d’excellents résultats dans les endroits où existent des rassemblements de perches.

On continue à pêcher le gros chevenne comme en Décembre et Janvier et ses dispositions à mordre sont souvent meilleures.

Par temps doux, il arrive assez souvent de capturer des gardons, des rotangles ou des vandoises, en les péchant dans les remous des bords, au ver ou au caset.

Quant aux gros cyprinidés, barbeaux, brèmes, carpes ou tanches, ils ne sont pas encore bien sortis de leur torpeur, et il est un peu tôt pour les pêcher de façon spéciale.

R. PORTIER.

Le Chasseur Français N°596 Février 1940 Page 82