Son nom de cat lui vient certainement de son ardeur à
chasser, à poursuivre ses proies, comme un chat. Il est, en effet, bien connu
sur les côtes de la Manche et de l’Océan où on le voit à chaque période de
migration. On le rencontre aussi sur les lacs et les grands étangs d’eau douce.
C’est, là, d’ailleurs, qu’il préfère nicher ; mais on ne trouve jamais son
nid en France, car il vit assez loin de chez nous. En été, il habite les glaces
polaires et niche généralement sur la côte nord de la Russie, les bords de la
mer Blanche. En automne, il arrive dans nos pays et descend jusque sur les
côtes de la Méditerranée où, d’ailleurs on le rencontre plus fréquemment que
les autres plongeons. Il se nourrit de poissons et de crustacés.
C’est un oiseau assez sauvage, difficile à approcher,
mais on a quelquefois la chance de le surprendre un jour de vent. Il a le vol
bas, mais rapide, et plonge admirablement. Il nage très vite sous l’eau où il
peut rester sept à huit minutes. Il est, en somme, assez connu sur nos côtes,
mais ses passages sont irréguliers.
De haute taille, il atteint, debout, 50 à 60 centimètres. Il
a le bec pointu, court et légèrement relevé, l’œil brun roux, la tête brune
piquetée de blanc, le cou grivelé noir et blanc avec une longue tâche marron
vif sur le devant, le dos et les ailes brun gris mouchetés de blanc, la
poitrine, le ventre blancs ; les pattes très en arrière sont noir
verdâtre. La tache marron vif disparaît en hiver.
C’est, en somme, un très bel oiseau que l’on ne tue pas tous
les jours, et qui constitue pour le chasseur un joli trophée.
J.-B. S.
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