Accueil  > Années 1940 et 1941  > N°597 Mars 1940  > Page 131 Tous droits réservés

Le plongeon cat-marin

Son nom de cat lui vient certainement de son ardeur à chasser, à poursuivre ses proies, comme un chat. Il est, en effet, bien connu sur les côtes de la Manche et de l’Océan où on le voit à chaque période de migration. On le rencontre aussi sur les lacs et les grands étangs d’eau douce. C’est, là, d’ailleurs, qu’il préfère nicher ; mais on ne trouve jamais son nid en France, car il vit assez loin de chez nous. En été, il habite les glaces polaires et niche généralement sur la côte nord de la Russie, les bords de la mer Blanche. En automne, il arrive dans nos pays et descend jusque sur les côtes de la Méditerranée où, d’ailleurs on le rencontre plus fréquemment que les autres plongeons. Il se nourrit de poissons et de crustacés.

C’est un oiseau assez sauvage, difficile à approcher, mais on a quelquefois la chance de le surprendre un jour de vent. Il a le vol bas, mais rapide, et plonge admirablement. Il nage très vite sous l’eau où il peut rester sept à huit minutes. Il est, en somme, assez connu sur nos côtes, mais ses passages sont irréguliers.

De haute taille, il atteint, debout, 50 à 60 centimètres. Il a le bec pointu, court et légèrement relevé, l’œil brun roux, la tête brune piquetée de blanc, le cou grivelé noir et blanc avec une longue tâche marron vif sur le devant, le dos et les ailes brun gris mouchetés de blanc, la poitrine, le ventre blancs ; les pattes très en arrière sont noir verdâtre. La tache marron vif disparaît en hiver.

C’est, en somme, un très bel oiseau que l’on ne tue pas tous les jours, et qui constitue pour le chasseur un joli trophée.

J.-B. S.

Le Chasseur Français N°597 Mars 1940 Page 131