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Calendrier du piégeur.

Renards.

— Les jeunes commencent à se disperser, et leur inexpérience les fait tomber dans les pièges qui leur sont tendus et ramasser l’appât empoisonné.

Les vieux profitent de la hauteur des récoltes pour s’approcher des fermes et subtiliser les volailles. À leur intention, embusquez-vous vers midi et pipez-les en imitant le cri du poulet ; ils viendront sous votre fusil.

Blaireaux.

— Rien de spécial pour ces animaux, et il en sera de même jusqu’à fin juillet. Continuez donc à les piéger, comme il a été dit précédemment.

Fouines.

— En juin, j’ai pris des fouines en jardinets, en suspendant dans le fond un petit bouquet de cerises.

Putois.

— Par temps chaud, les putois s’approchent de l’eau ; en cette prévision, quelques grandes belettières près d’un cours d’eau ou d’un étang sont tout indiqués, d’autant plus que vous y capturez les hermines qui, elles aussi, descendent vers l’eau.

Chats.

— Continuez à piéger en jardinets à l’entrée des sentiers des bois.

Belettes.

— La fauchaison des prairies artificielles amène une modification dans le parcours des belettes. Sachant qu’elles trouveront à profusion, sur ces terrains mis à découvert, insectes, menus rongeurs et même quelques œufs ou oisillons dans les nids abandonnés, elles envahissent ces champs dénudés. Garnissez donc tout le pourtour des belettières et visitez-les matin et soir, car, en ces circonstances, on prend également nuit et jour. Suivez les faucheurs dans leur travail, car, à peine le champ est-il abandonné par eux que les belettes y prennent pied.

Loirs et hérissons.

— Rien de spécial ; vous les prendrez incidemment dans vos engins tendus pour tous autres animaux.

Oiseaux rapaces.

— Sur les fourrages coupés, faites des jardinets en branches hautes de 50 centimètres environ et appâtez de quelques œufs découverts en fauchant, ou enlevés d’un nid de pies ou de corbeaux. Vous pouvez appâter également de viande rouge et de plumes éparses. Mais, si un faucon fréquente les lieux, attachez par les pattes, au fond du jardinet, à deux petits piquets, fichés solidement en terre, une volaille, ou un pigeon de préférence de couleur claire, et vous le prendrez. Empoisonnez pies, geais et corbeaux, au moyen de gobes mises sous des coquilles d’œufs ou sur des écailles d’huîtres.

Travaux et soins.

— S’il fait une chaleur excessive, enlevez les pièges du bois, à cause de la putréfaction des appâts amenant des vers qui sont une attraction pour les faisans. Ne piégez qu’en cas absolument urgent. Entretenez vos sentiers et visitez les boîtes matin et soir pour délivrer le jeune gibier qui aurait pu s’y faire prendre pendant le jour.

Nota.

— Vous pourrez cependant piéger en fausses gueules, sans danger pour votre gibier.

Le Chasseur Français N°600 Juin 1940 Page 330