La chambre à coucher.
— Dans les chambres à coucher, on peut se contenter
d’un éclairage un peu plus faible que dans les pièces précédemment étudiées, où
l’on mène une vie plus active. L’installation classique la plus simple comporte
toujours une lampe accrochée au centre du plafond ; on l’équipera d’un
appareil indirect ou semi-indirect qui pourra n’avoir qu’une
seule ampoule (de 40 à 60 watts, environ) : soit la simple coupe
classique, à une seule lumière, en pâte translucide ou dépolie, soit un système
semi-indirect analogue, mais de forme plus moderne. L’ampoule étant
relativement faible, et ne devant pas rester allumée bien longtemps chaque
jour, il n’est pas indispensable d’avoir un second allumage avec une ampoule
plus faible, qui ne procurerait pas une économie bien sensible. Et on peut
juger suffisant cet appareil unique, à condition seulement de le brancher avec
un dispositif « va-et-vient » comportant un interrupteur près de la
porte, et une poire à la tête du lit.
Mais — sans parler de la maladie toujours possible, qui
vous retient couché plus longtemps qu’on ne voudrait, durant de longues
journées — beaucoup de personnes ont l’habitude de lire, dans leur lit,
avant de s’endormir : ce qui exige une lumière à la tête du lit. À la
rigueur, ce sera une petite lampe de chevet, portative, dont le socle ou le fil
d’alimentation est muni d’un interrupteur. Mais si l’emplacement du lit est
bien déterminé (et il est souvent imposé par le plan de la chambre), il vaut
mieux prévoir une applique fixée au mur. On évitera la classique tulipe montée
au bout d’un « col de cygne », préférant, soit un petit diffuseur
(par exemple, un gros tube translucide, placé horizontalement), soit un système
semi-indirect (formé d’une ou deux plaques de verre dépoli, inclinées, qui
dissimulent l’ampoule vers le bas). Dans une pièce assez vaste, avec un grand
lit de milieu, on peut garnir le mur de deux appareils, un de chaque côté du
lit (s’allumant indépendamment, ce qui est utile quand Monsieur et Madame ne
sont pas d’accord sur l’heure d’extinction !) ; les tubes
translucides seront alors placés verticalement. Avec un ameublement ancien, on
aura recours, dans les mêmes conditions, à des appliques de style assorti,
munies de fausses bougies.
Si le meuble de toilette — ou la coiffeuse de Madame
— se trouve dans la même pièce, il faudra également prévoir un éclairage
spécial de ce côté, suivant les principes que nous allons indiquer pour le
cabinet de toilette, mais en choisissant des appareils analogues à ceux qui
sont à la tête du lit.
Quand la chambre est assez petite, on peut aussi (comme nous
l’avons déjà recommandé pour la cuisine, par exemple) supprimer la lampe
centrale, en se contentant de deux appliques, à la tête du lit et au-dessus de
la toilette, avec une ampoule de 25 watts pour chacune, et pouvant
s’allumer séparément, bien sûr.
Salle de bains, cabinet de toilette.
— La personne qui fait sa toilette doit être bien
éclairée. La cuvette devant laquelle on se tient, qu’il s’agisse d’un lavabo ou
d’un meuble de toilette, est toujours surmontée d’une glace. La solution
ancienne, pas très satisfaisante, consiste à placer au-dessus de ce miroir, une
applique « col de cygne » avec une ampoule entourée d’une
tulipe : il, faudrait au moins choisir un petit appareil formant
diffuseur, avec une boule opale. Mais le meilleur résultat s’obtient en
disposant une applique diffusante (boule ou tube) de chaque côté de la glace,
et à la hauteur de celle-ci. À défaut, si l’on veut n’avoir qu’un seul
appareil, on fixera un petit diffuseur (tube dépoli placé horizontalement) en
dessous de la glace : cette solution convient particulièrement quand
le miroir, au lieu d’être plaqué verticalement contre le mur, est accroché en
position inclinée, comme un tableau, ou bien quand il fait partie du couvercle
d’une toilette-commode (dans ce dernier cas, l’appareil électrique est fixé sur
le meuble, et relié par un fil souple à une prise de courant).
L’appareil surmontant ainsi la cuvette, et muni d’une
ampoule de 25 watts, peut suffire pour l’éclairage d’un cabinet de
toilette, ordinairement assez exigu. Si le local est plus grand, de même que
pour une salle de bains, il faut ajouter une lampe centrale, soit avec un
appareil semi-indirect ou, de préférence, et plus simplement, avec un
petit diffuseur classique.
Une prise de courant, au moins, est indispensable, pour
alimenter une bouilloire électrique, ou un petit radiateur parabolique,
particulièrement indiqué, en hiver, dans cet endroit où l’on ne séjourne pas
très longtemps, mais dans une tenue légère qui fait apprécier la chaleur
obtenue instantanément.
On n’oubliera pas qu’il vaut mieux éviter de toucher les
appareils électriques avec les mains mouillées, et surtout, quand le corps est
entièrement humide : notamment, tout l’appareillage, fils ou
interrupteurs, doit être complètement hors de portée de la personne qui se
trouve dans la baignoire (même debout).
J. KAEPPELIN,
Ingénieur E. S. E.
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