Chasses de saison.
— Chasse de tous gibiers, principalement du
lièvre ; de la perdrix, de la caille, du râle de genêt au chien d’arrêt.
Chasse de pluviers de passage. Dans le Midi commence, vers la fin du mois, la
chasse des bisets et des ramiers en migration et se termine selle des ortolans.
Influences à connaître (Généralités).
— (Dépendant de la saison, du climat, du temps, de
l’altitude, de la nature des terrains, des cultures, des boisements, etc., ces
influences sont nombreuses et variables. On ne peut indiquer ici que celles qui
sont le moins localisées.)
Fortes chaleurs : Mêmes influences qu’en août.
Pluie ou prévision de pluie : Le lièvre
recherche en tous lieux les éteules, les friches, tous les terrains secs que
les troupeaux ne fréquentent pas. La perdrix se tient généralement hors des
couverts et se laisse difficilement approcher. Le faisan quitte le taillis ou
le marécage pour se réfugier dans la futaie. Le lapin va au gagnage de très
bonne heure. D’assez longues pluies, aidées de la longueur des nuits, sont
nécessaires pour refroidir la terre et la mettre en état de retenir le fumet du
gibier. Ce n’est guère que vers la fin du mois, et plutôt en octobre, que ces
conditions se trouvent réalisées et qu’il devient possible de commencer sérieusement
la chasse au chien courant.
Lune : Selon que la lune est nouvelle ou
vieille, c’est-à-dire qu’elle n’éclaire pas ou qu’elle éclaire les ébats
nocturnes du gibier, surtout vers le matin, les lièvres se gîtent dans des
endroits différents, les lapins modifient leurs allures devant le chien
courant ; mais cette influence n’est bien appréciable qu’à partir du mois
d’octobre.
Vents : En ce qui concerne la chasse au chien
courant, mêmes influences qu’en août, tant que la température est chaude.
Rut, pariade, etc. : Commencement du rut des cerfs
et des chevreuils. Presque tous les oiseaux migrateurs sont maintenant réunis
en bandes, même ceux qui n’ont pas encore commencé leur mouvement de
départ : c’est depuis cette époque, jusqu’en novembre, qu’on peut chasser,
avec le plus d’avantages, ceux qui ne sont pas protégés par les règlements. Les
canepetières s’attroupent pour le départ, et il devient à peu près impossible
de les aborder.
Gite du lièvre en temps de chasse (Particularités).
— (Ces particularités sont nécessairement plus ou moins
temporaires et locales. Classées par régions : Nord de la France, Centre
et pays accidentés, Midi, et par grandes périodes ; ouverture et mois de
septembre, octobre et arrière-saison, elles peuvent fournir quelques bonnes
indications.)
NORD DE LA FRANCE.
Temps sec et chaud : Betteraves, luzernes,
pommes de terre, buissons et autres couverts conservant la fraîcheur.
Temps pluvieux : Terrains incultes, chaumes
défrichés et raies de chaumes non encore défrichés, bords des couverts.
CENTRE ET PAYS ACCIDENTÉS.
Temps sec et chaud : — Plaine :
regains, trèfles et luzerne à grains, sarrasins, betteraves, champs de choux,
de rutabagas, pommes de terre touffues, étroubles, buissons, prairies basses et
leurs rigoles. — Montagne : pois de loup, orges et avoines encore sur
pied, ronces traînantes, haies vives, couverts de vallons profonds, pommes de
terre touffues, taillis et sapinières humides.
Temps pluvieux : — Plaines : Prairies
et terrains incultes à touffes de mauvaises herbes, betteraves et pommes de terre
claires, buissons en terrain sec et tas de pierre, raies de chaumes de blé ou
de seigle. — Montagne : Revers de côtes, vieilles carrières et
vieilles vignes abandonnées, grandes herbes, pommes de terre, buissons, bois de
pins ou sapins clairs.
MIDI DE LA FRANCE.
Temps sec et chaud : Sarrasins, avoines encore
sur pied, luzernes, betteraves, pommes de terre, couverts quelconques des
vallons ombreux et frais, des marécages asséchés ; landes touffues, coupes
de deux ou trois ans dans les dunes.
Temps pluvieux : Endroits secs, rocailleux, peu
couverts, les moins exposés aux vents de pluie.
Migration.
— (Les oiseaux dont le nom est en italique ont droit à
une protection absolue en tout temps. — Convention internationale du 13 mars
1902. — Il est néanmoins nécessaire pour le chasseur de connaître leurs
mouvements de migration. La chasse des oiseaux non spécialement visés dans la
Convention comme utiles ou nuisibles, notamment celle de la bécasse, des grives
de toute sorte, des alouettes de toutes espèces, ne peut être prolongée au delà
des périodes ordinaires d’automne et d’hiver, sauf en ce qui concerne le gibier
d’eau.)
Oiseaux en mouvement de départ pendant la première
quinzaine : Bécassine ordinaire, bécassine double, becfigue, caille,
coucou, fauvette a tête noire, gobe-mouche (mûrier), linot,
ortolan, pie-grièche, pluvier-guignard, râle de genêt, tourterelle, traquet,
traquet-motteux.
Pendant la seconde quinzaine : Alouette lulu,
bécassine ordinaire, becfigue, bergeronnette, cigogne, engoulevent,
épervier, faucon, fauvette à tête noire, gobe-mouche (mûrier),
gros-bec, hirondelle, huppe, linot, mésange charbonnière,
pigeon biset, pigeon ramier, pluvier, rossignol de muraille, sarcelle,
tourterelle, traquet-motteux.
Conseils du mois.
— Les chasseurs urbains qui ne font généralement qu’une
sortie hebdomadaire ne sont pas suffisamment entraînés à la marche par la
chaleur ; ils éprouvent, au bout de quelques heures, une surexcitation
dont ils n’ont pas toujours conscience, mais qui se traduit par des coups
successivement manqués, dans des conditions qui ne comportaient aucune
difficulté.
Quand on a ainsi perdu son sang-froid, il n’y a qu’un moyen
de le reconquérir : c’est de s’accorder vingt ou trente minutes de repos.
Une éponge, un seau d’eau froide pour les ablutions
générales du matin et du soir, sont, en tous lieux, à la portée de tout le
monde. Il n’y a rien de tel, en dehors des exigences de la propreté, pour
rendre la peau moins sensible aux influences atmosphériques, pour donner du ton
aux muscles et préserver de l’agitation nerveuse si préjudiciable à la réussite
du tir.
Calendrier du piégeur.
— C’est la saison d’ouverture ; c’est un plein
mois de chasse, et le piégeage est négligé, ainsi que les autres moyens de
destruction. En effet, pièges et poison sont, à ce moment, un danger permanent
pour les chiens. D’autre part, le gibier blessé qui échappe aux recherches du
chasseur est, pour les nuisibles, une proie facile et tentante ; ils ne
donneront donc que tout à fait occasionnellement sur l’appât présenté.
Cependant, usez toujours de vos belettières ; la
température fraîchit et les talus bien exposés au soleil levant sont tout
indiqués pour placer vos engins.
Dans les vignobles, les raisins mûrissent, et les blaireaux
ne se font pas faute d’y commettre des délits. Allez donc, le soir, avec des
chiens et des fourches, leur faire une chasse amusante.
Si le temps est pluvieux, les boîtes sur sentiers donneront
des résultats appréciables.
Soins et travaux.
— Remettre les jardinets en état et les appâter
régulièrement, de façon que, lorsque viendra le moment de tendre, les animaux
aient eu connaissance des appâts mis de longue date et qu’aucun changement dans
l’organisation des lieux ne vienne éveiller leur méfiance.
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