Le cyclisme et la culture physique.

— Généralement le cycliste ne fait pas de culture physique proprement dite. Il fait du vélo : il considère les exercices variés qu’il lui procure comme suffisants, aussi bien pour entretenir sa forme que sa santé. Qu’il s’agisse d’assouplir ses muscles, de s’entraîner, de trouver du souffle, de perdre de la graisse, d’activer sa circulation, de faciliter le fonctionnement de son organisme, de se détendre les nerfs, il fait toujours appel à la bicyclette, il ne connaît que la bicyclette, véritable panacée.

Il n’a pas tort, mais il n’a pas complètement raison. En effet, tous les sports demandent un entraînement quotidien pour ne pas perdre la forme. Or, même dans la vie d’un cycliste invétéré, il y a des Jours « non cyclables », il y a des jours où les occupations ne permettent pas la randonnée utile, il y a des jours où le temps, les circonstances ne le permettent pas. Pendant cette inaction de plusieurs jours ou de plusieurs semaines, les muscles s’engourdissent, se rouillent, le souffle se perd et les premières sorties sont dures et dépourvues d’agrément.

Les jours creux, le cycliste se trouvera bien de remplacer les exercices vélocipédiques par une bonne séance de culture physique, afin d’éviter l’inaction musculaire et respiratoire, génératrice d’engourdissement et de faiblesse. Nous conseillons aux cyclistes de faire cette séance quotidiennement, même les jours heureux où la sortie à bicyclette est possible, et le matin, au lever, de préférence. Ces exercices, qui tiennent tout le moteur humain en action prêt à donner son plein rendement, prédisposent à la pratique de tous les sports et particulièrement aux randonnées à bicyclette.

Cyclistes, faites de la culture physique, vous vous en trouverez bien.

Avant une randonnée.

— Ne vous jetez pas inconsidérément sur votre vélo. Préparez-le, préparez-vous vous-même. Que d’incidents vous éviterez, que d’agrément vous gagnerez !

En premier lieu, révisez la machine de fond en comble, nettoyez-la, vérifiez les écrous, la tension de la chaîne, le jeu des roues, l’efficacité des freins, l’éclairage, ajustez selle et guidon, contrôlez le bon état des chambres et enveloppes et gonflez normalement, constatez la présence de votre pompe et du contenu du nécessaire de réparations, et aussi de la plaque de contrôle.

À vous maintenant. Après toilette et copieuses ablutions, allez, ouste ! un peu de culture physique. Mouvements des jambes et du tronc, surtout afin de dégourdir les muscles assoupis et de les préparer à l’action. Quelques tapettes ensuite, avec une serviette mouillée, dans le dos, sur la poitrine, les jambes et les mollets. Voilà votre physique réveillé.

Une collation légère, un peu de boisson chaude, et vous pouvez enfourcher votre bicyclette. Mais ne partez pas avant d’avoir vérifié que vous avez votre « soie huilée », votre paquet de pansements, quelques biscuits, des figues ou autres fruits secs, un couteau, etc., dans votre musette ou dans une sacoche, et de l’eau dans un petit bidon. Il faut tout prévoir, c’est préférable.

Alors, et alors seulement, en route ...

M. G.

Quelles bicyclettes peuvent prendre part aux épreuves organisées par l’U. V. F. ?

— Voici la réponse donnée par l’article 33 des Règlements sur les courses de notre organisation cycliste nationale :

« Les machines de tous genres sont admises, munies ou non d’accessoires, tels que changements de vitesse, roue libre, etc., à la condition qu’elles fonctionnent par la seule force de l’homme, qu’elles ne comportent aucun dispositif destiné à diminuer la résistance de l’air et qu’elles n’offrent pas un encombrement supérieur à 2 mètres en longueur et 75 centimètres en largeur pour les machines à une place et à une voie. »

Pour éviter le gel des moteurs en hiver.

— Publions à nouveau des formules de mélanges recommandés pour éviter le gel des radiateurs, avec leurs points de congélation :

Pour le mélange glycérine et alcool, on mélange ces deux corps par parties égales. Enfin, toutes les proportions s’entendent en volumes.

Gros véhicules.

— Lorsqu’un véhicule lourd et encombrant circule sur une chaussée étroite et occupe plus de la moitié de celle-ci, son conducteur le fait à ses risques et périls. Il doit s’assurer que la présence de son véhicule ne sera pas une cause d’accident.

Délit de fuite.

— Commet le délit de fuite tout conducteur d’un véhicule quelconque qui, sachant que ce véhicule vient d’être la cause directe ou indirecte d’un accident, ne s’est pas arrêté.

Il était, en effet, tenu de rester sur place un temps suffisant pour permettre à la victime ou aux témoins de l’identifier ainsi que sa voiture.

Le Chasseur Français N°602 Octobre 1941 Page 469