Accueil  > Années 1940 et 1941  > N°602 Octobre 1941  > Page 476 Tous droits réservés

Travaux du mois d’octobre au jardin fruitier.
Travaux d’octobre au jardin d’agrément.

Travaux du mois d’octobre au jardin fruitier.

Le mois d’octobre est celui de la récolte des poires et des pommes mûrissant en automne et en hiver. Dans la première quinzaine, on cueille celles de l’automne et du début de l’hiver, alors que l’on attend la deuxième quinzaine pour récolter celles de la fin de l’hiver.

Plus la durée de conservation doit être longue, plus il faut prendre de précautions dans les manipulations. Éviter avec soin les chocs et les meurtrissures, qui sont le point de départ de la pourriture, plus ou moins rapide mais certaine, cette pourriture entraînant la perte des fruits.

Si on doit récolter des fruits ensachés, retirer les sacs quelques jours avant d’en opérer la cueillette.

Placer les raisins qui doivent être conservés sur pied dans des sacs de fin treillis pour les mettre à l’abri des attaques des guêpes. Cueillir les autres et les rentrer au fruitier, où ils seront tenus dans l’obscurité.

On peut aussi réaliser la conservation sur pied du raisin en installant, devant les treilles en espalier, des toiles d’emballage que l’on peut faire coulisser à volonté pour effectuer des visites et des prélèvements selon les besoins.

Vers la fin du mois, enterrer, par un léger labour, le paillis placé au pied des arbres en mai-juin et devenu inutile, sinon nuisible, à la surface du sol. Ce paillis contribuera à augmenter la richesse en humus du sol.

Travaux du mois d’octobre au jardin d’agrément.

Dès les premiers jours du mois, déplanter avec précaution, pour les rentrer et les conserver en serre, les plantes molles que l’on désire garder d’une année à l’autre.

Après déplantation, supprimer les extrémités des pousses encore herbacées, ainsi qu’une partie des feuilles. Raccourcir également les racines et rempoter dans des pots étroits, dans un compost formé de moitié terre franche, d’un quart de terreau de fumier et d’un quart de terre de bruyère. Arroser ensuite copieusement et, après avoir laissé quelques jours en plein air, rentrer dans l’orangerie ou dans la serre froide.

On peut ainsi conserver les abutilons, héliotropes, lantanas, géraniums à tige, fuchsias, de même que le Datura arborea, le Plumbago capensis, le Cassia ftoribunda, l’Eucalyptus globulus, etc. ...

Du 1er au 5 octobre, empoter dans des godets de 8 à 9 centimètres les boutures de géraniums faites en pleine terre entre le 25 août et le 5 septembre et actuellement suffisamment pourvues de racines. Utiliser un compost formé de deux tiers de terre franche et d’un tiers de terreau de fumier consommé. Rentrer, dans la serre froide, vers le 10 ou le 12.

Vers la mi-octobre, parfois quelques jours plus tôt, ou plus tard, les tiges des dahlias sont détruites par la gelée. Couper ces tiges, puis, quelques jours après, par beau temps, déplanter les souches et, après quelques heures de séjour à l’air, les rentrer au cellier ou en cave saine.

Opérer de même pour les bégonias tubéreux, glaïeuls et montbrétias, dont on peut conserver les bulbes ou tubérosités dans des tiroirs ou des caissettes, pourvu que la température du local où on place ces récipients ne s’abaisse pas au-dessous de zéro.

Vers la fin du mois, couper les feuilles de cannas, laissant seulement tige et pétioles, puis déplanter les rhizomes, en conservant un peu de terre aux racines, et les rentrer dans une serre tempérée en les mettant à proximité des tuyaux de chauffage. Éviter soigneusement l’humidité.

Dans les derniers jours du mois, abriter les chrysanthèmes d’automne en serre ou sous abri vitré. Dans le cas de la serre, donner beaucoup d’air. Couvrir la nuit, en cas de besoin, avec des paillassons.

Le Chasseur Français N°602 Octobre 1941 Page 476