Cette race, de création relativement récente, puisqu’elle ne
fit ses premières apparitions aux expositions que vers 1910, tient son nom de
sa ville d’origine.
C’est en effet un grand amateur de Roubaix, M. Richardson,
qui obtint les premiers éléments de cette belle race au cours de ses tentatives
de stylisation du pigeon-pie ancien au moyen de croisements avec des Bagadais.
Encouragé par quelques colombophiles avertis, M. Richarson
poursuivit ses recherches et réussit, par une sélection savante, à fixer
définitivement le Roubaisien et à en faire un oiseau digne de figurer parmi les
plus belles collections.
Le Roubaisien est un pigeon de taille moyenne, se présentant
admirablement bien en raison de la pureté de ses lignes et de l’élégance de son
allure.
Sa sveltesse, qu’il tient de son ancêtre le Bagadais, de
même que son plumage extrêmement serré lui donnent une apparence trompeuse de
pigeon de luxe, car il est en réalité très charnu et, ce qui ne gâte rien, très
prolifique.
Son allure générale est celle du pigeon-pie moderne.
La tête du Roubaisien est très longue, plate et mince ;
le bec, qui est très blanc et long, prolonge la ligne du crâne sans aucune
démarcation. Les narines sont d’un blanc très pur. L’œil très grand, cerné d’un
mince filet rouge vif, doit être perlé.
Le cou est long, droit et mince ; le corps, de forme
ovoïde, repose sur des pattes très longues, assez fortes et d’un beau rouge
vif. Les doigts sont nus, les ongles blancs. Le plumage est très serré.
Les ailes sont courtes, de même que la queue, qui ne doit
jamais toucher au sol, bien que la tenue de l’oiseau soit très oblique.
Le Roubaisien se présente sous deux coloris : le bleu
barré noir et surtout le noir uni.
Cette dernière couleur, la plus appréciée, doit être intense
et brillante, ce qui, avec les reflets verts du cou, le blanc pur de l’œil et
du bec, et le rouge vif des pattes et des paupières, joints à l’extrême
élégance de l’oiseau, en font un sujet digne de retenir l’attention des
amateurs les plus avertis.
LE CRAVATÉ CHINOIS.
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