Pour traire les vaches en toute tranquillité.
— En toute saison, certains bovins ont le tic de
projeter continuellement leur appendice caudal de droite à gauche et vice
versa. En été, ce mouvement de la queue se fait chez tous les bovins, ils se
protègent ainsi contre les assauts des mouches, moustiques, taons, etc. Alors,
ce sont des coups vigoureux qu’ils appliquent sur leurs flancs. Et, si, par
malheur, le visage de la personne qui trait se trouve dans la trajectoire, il
est cinglé sans égard, ce qui n’est guère agréable, sinon dangereux, sans
compter que le coup peut être reçu vers les yeux et peut être grave.
Traire d’une main et tenir la queue de l’autre, à condition
de la maintenir fortement pour qu’elle ne s’échappe pas inopinément, c’est un
moyen de se préserver, certes, mais ce n’est qu’un pis aller, car le trayeur a
bien besoin de ses deux mains et il n’est pas en toute tranquillité comme le
demande son travail.
À défaut d’un bride-queue, appareil parfait, qui immobilise
l’appendice caudal sans gêne pour l’animal, on peut utiliser le moyen suivant,
qui donne, paraît-il, de bons résultats.
Faire un cercle avec une corde assez forte en reliant
solidement les deux extrémités. Poser ce cercle sur les reins de la vache et
sur la queue au niveau des jarrets. Il faut que le cercle soit juste assez
grand pour insérer la croupe en forçant légèrement, afin qu’il ne risque pas de
glisser et d’être enlevé par un mouvement de la queue. Bien ajusté, ce cercle
de corde immobilise cet appendice, donnant toute tranquillité à la personne qui
trait les vaches et lui laissant tous les moyens pour accomplir cette tâche
parfaitement.
Le lapin angora blanc.
— Voici le standard de cette race à longue toison,
intéressante tant en raison de sa fourrure que de sa prolificité.
Tête : allongée, paraissant proéminente à
hauteur des yeux, conséquence de l’épaisseur de la toison.
Corps : assez long.
Ossature : fine et légère.
Membres : menus.
Nez : blanc, délicat, couvert d’un léger duvet.
Joues : à poil court.
Bouche : relativement petite.
Cou : fort et court.
Oreilles : droites, minces, courtes, peu espacées et d’une belle tenue,
douces au toucher, roses à l’intérieur et à l’extérieur, recouvertes d’un duvet qui
se termine en huppe ou en épi à l’extrémité.
Toison : dite « boule de neige », à
bourre longue et à jarre court, d’une blancheur éclatante. Le poil ne doit être
ni laineux ni cotonneux, mais soyeux. La longueur varie entre 13 et 18 centimètres.
Si la fourrure est épaisse, le lapin ressemble à une boule ; si elle est claire,
elle se sépare en formant une raie sur le dos.
Poids moyen : 3kg,500 à 4
kilogrammes ; le type primitif était plus petit.
Tempérament : doux, placide, rustique, d’humeur tranquille.
Aptitudes : race prolifique (6 lapereaux), la mère est bonne nourrice.
Échelle des points :
Qualité de la soie (finesse et soyeux) |
25 |
points. |
Abondance du poil, 15 ; longueur du poil, 15 |
30 |
— |
Uniformité de la toison, 15 ; condition, 15 |
30 |
— |
Couleur, 5 ; poids, 5 ; type, 5 |
15 |
— |
|
—— 100 |
points. |
M. d’A.
Destruction des poux collants des volailles, ou argas.
— Voici un procédé qui m’a permis de débarrasser
radicalement mon poulailler des argas qui l’infectaient :
1° Se munir d’une lampe à souder ordinaire. Rendre la flamme
aussi forte et chaude que possible. À l’aide de ce lance-flammes de « basse-cour »,
brûler au moins deux fois les moindres fentes susceptibles d’abriter des
argas ;
2° Ce travail accompli, prendre de la graisse ordinaire de
chariot et mastiquer toutes les fentes ;
3° Badigeonner ensuite avec de l’huile de vidange et à
l’aide d’un gros pinceau tous les recoins du poulailler, sans oublier les
montants du perchoir. Les argas ne résistent pas à ce traitement qui est simple
et peu coûteux.
Les volailles peuvent en outre, le soir même, coucher dans
leur poulailler.
Jean MEYER, abonné, Algérie.
Les poussins difformes.
— Tel éleveur obtient, dans ses couvées, un nombre
anormal de poussins difformes et se demande quelle en peut être la cause.
Le fait se produit lorsque les couvées se font avec des
couveuses artificielles mal construites. L’irrégularité de la répartition de la
chaleur fait que certains organes se développent peu ou trop peu, ce qui
produit parfois la naissance de véritables monstres : poussins avec une
patte courte, l’autre longue, poussins n’ayant qu’un œil, etc.
Le remède, dans ce cas, est de changer d’incubateur ou de
vérifier le chauffage. Mais il est une autre cause : la mise en incubation
d’œufs issus de producteurs non vigoureux, mal nourris par exemple ou tenus
trop étroitement captifs. En tout cas, il n’y a réellement aucun remède à cette
infirmité. Il faut supprimer ces poussins difformes qui périront tôt ou
tard ; vivraient-ils que l’on n’en obtiendrait que de mauvaises volailles.
Le mieux, quand on prépare de nouvelles couvées, c’est de changer le mode d’incubation
et d’élevage qui certainement est défectueux.
Lapins sans oreilles.
— Une lettre de M. Lucien Charton, à Saint-Révérien
(Nièvre), signale une monstruosité plutôt rare, qui vient d’apparaître dans son
clapier.
« J’ai une portée de cinq lapins, âgés d’un mois,
venant très bien, tous dépourvus entièrement d’oreilles, ce qui leur donne un
drôle d’aspect. Les parents sont magnifiques et bien constitués. Je serais
heureux d’avoir une explication plausible de ce phénomène. »
Ce n’est pas la première fois qu’une anomalie de ce genre
m’est signalée ; toutefois, l’absence d’oreilles n’était pas pareillement
généralisée. Le plus souvent, il reste une conque qui se trouve placée sur le
front. Mais je ne crois pas avoir reçu une communication aussi typique :
cinq lapereaux nés d’une même mère, dans la série des monstres par absence
comme les acéphales, les péromèles, les cyclopes,
c’est-à-dire sans tête sans membres ou avec un œil, pour les distinguer des
monstres doubles : à deux têtes, à quatre ou six pattes, ou encore les
hermaphrodites à deux sexes.
Dans tous les cas, j’estime que les lapereaux de M. Charton
ne sont pas seulement curieux, ils sont aussi intéressants. À la place de leur
propriétaire, je n’hésiterais pas à les accoupler ensemble, pour essayer de
reproduire l’anomalie et la fixer, car il s’agit sans doute de récessifs
ancestraux qui, vivant à une époque lointaine, plus tranquille que la nôtre,
n’avaient pas besoin de cornets acoustiques aussi perfectionnés, pour prendre
la poudre d’escampette devant les chiens, les chasseurs et les fauves.
M’est avis que les caractères désoreillés se fixeraient
encore mieux si les géniteurs provenaient de nichées différentes. Quand les
produits se seront propagés, les cuniculiculteurs d’occasion ne pourront plus
saisir leurs lapins par les oreilles et ceux-ci ne s’en plaindront pas.
M. d’A.
Utilisation du fumier de porc.
— Au moment ou l’élevage du porc est conseillé et même
recommandé comme très rémunérateur, il est bon de se rappeler les qualités fertilisantes
du fumier obtenu avec ces animaux et la manière de l’utiliser.
Ce fumier contient beaucoup d’eau, et sa décomposition est
plutôt lente. Par contre, il est très actif. Il convient pour tous les
terrains, mais plus particulièrement, étant données ses caractéristiques, pour
les terres sèches, auxquelles ils procurent de la fraîcheur, aux terres légères
ou calcaires, qui favorisent la décomposition en assimilant rapidement les
matières organiques, aux terrains sablonneux, perméables et peu fertiles, à qui
son activité est salutaire.
Étant donnée son activité, il faut l’employer peu de temps
avant les semailles. Si on l’utilise pour activer la végétation de plantes déjà
formées, il est préférable de le mélanger avec un autre fumier et de l’arroser
avant de l’épandre.
Lutte contre les doryphores.
— En France, on s’est servi de pulvérisations
d’arséniates insolubles : arséniate diplombique ou arséniate tricalcique,
ou de produits moins toxiques pour l’homme, à base soit de fluosilicate de
baryum, soit de la poudre de derris, préparations qui s’emploient en poudrages.
En reconnaissant l’utilité des traitements liquides, il faut reconnaître que les
poudrages à sec, poudrages arsenicaux à l’arséniate tricalcique, ont leur
utilité pour les travaux en plein champ ; et les poudrages de matières
moins toxiques, fluorés, derris, au voisinage des maisons et des jardins.
Amaurose.
— Dans notre article de septembre dernier, une erreur
d’imprimerie nous a fait dire dans la formule de la médication iodurée :
iodure de potassium ou de sodium 2 à 100 grammes. En réalité, c’est 2 à 10 grammes
qu’il faut lire. Nos lecteurs auront certainement rectifié d’eux-mêmes cette erreur.
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