De même que tous les grands boulants, le Hollandais est un
oiseau extrêmement décoratif.
Assez prolifique et de caractère très familier, c’est un
pigeon très gai qui anime, par ses roucoulements et ses joyeux battements
d’ailes, les alentours de son colombier ou l’intérieur de sa volière.
Il nous a été donné, voici quelques années, d’admirer une
très belle collection de ces oiseaux dans un château de Seine-et-Marne, où,
élevé en complète liberté, ils égayaient les toits et les pelouses par leurs envols
fracassants.
Indépendamment de sa grande taille et de sa
prestance, le boulant hollandais possède une gamme de couleurs remarquable
allant du noir brillant au blanc pur, en passant par les bleus, les rouges, les
jaunes et surtout les isabelles, dont la variété à barres blanches semble
teintée au pastel.
Les pattes très largement emplumées du Hollandais
contribuent également, et pour une large part, à l’originalité et à la grande
allure de ce pigeon. Il est indispensable que ces plumes, qui doivent garnir
généralement les tarses et les doigts, aient la plus grande longueur possible
au point de donner l’illusion que l’oiseau, dans son essor, semble s’appuyer
sur deux paires d’ailes.
Malheureusement, ces pattes emplumées ont l’inconvénient de
rendre difficile l’élevage de ce pigeon, car il lui arrive fréquemment de faire
rouler ses œufs hors du nid, et ceci bien involontairement, car c’est une race
très douce et nullement farouche. Toutes ces races pattues offrent cet ennui,
mais les éleveurs spécialisés peuvent employer un modèle de nid qui, judicieusement
fabriqué, permet de réussir à amener à bonne fin l’incubation des œufs de ces
charmants oiseaux. Nous en donnons la description dans ce même numéro.
LE CRAVATÉ CHINOIS.
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