De quelques troubles de la ménopause.
— La suppression des sécrétions de l’ovaire amène un dérèglement
de presque toutes les glandes à sécrétion interne, qui retentit le plus souvent
sur la glande thyroïde.
C’est au fonctionnement exagéré de cet organe que sont dus
les troubles de caractère, les rougeurs et congestions de la face, les maux de
tête, les troubles digestifs et nerveux, l’hypertension artérielle qui se
manifestent souvent à cette période critique de la vie féminine.
Quelquefois, mais plus rarement, il se développe une
tuméfaction de cette glande pouvant prendre tous les caractères d’un goitre
exophtalmique, au point qu’il est des cas où l’extirpation de la glande, la
thyroïdectomie, a pu être discutée, opération très rarement indiquée et qui doit
même être évitée dans la majorité des cas.
Les recherches modernes ont montré que la glande thyroïde
n’était, en réalité, pas excitée directement, mais par l’intermédiaire des
sécrétions d’une autre glande, l’hypophyse, qui se trouve à la base du crâne.
Le traitement habituel des hyperthyroïdes par l’iode est
souvent mal supporté chez ces malades. Dans les cas légers, l’administration,
principalement par injections sous-cutanées, d’hormones ovariennes
(folliculine, exceptionnellement lutéine) ou même masculines (sels de
testostérone), donne de bons effets, associée ou non aux calmants de la glande
thyroïde, mais, dans les cas graves ou résistants à cette thérapeutique, c’est
sur l’hypophyse qu’il faut agir par la radiothérapie ou la diathermie.
Des albuminuries fonctionnelles.
— La constatation d’albumine dans les urines, qui se
traduit par un nuage plus ou moins opaque après chauffage en présence d’une
petite quantité d’acide acétique, implique généralement l’existence d’une
maladie du rein, d’une néphrite ; mais ce n’est pas là un signe absolu de
certitude.
Chez certains sujets, on constate, au cours de la digestion,
un léger nuage d’albumine dans l’urine et, si on répète cette analyse le matin à
jeun, on ne le retrouve plus.
En pareil cas, il convient de rechercher si l’urine contient
des cylindres et surtout de pratiquer un dosage de l’urée dans le sang ;
si le taux de l’urée est normal, on peut, presque à coup sûr, éliminer le
diagnostic de néphrite et rassurer le sujet.
Depuis quelque temps, en Francs comme en Angleterre, l’Administration
des postes admet les candidats qui présentent cette forme d’albuminurie, et l’on
a pu constater que le nombre des jours de congé pour maladie est loin d’être
supérieur, chez eux, à ceux de leurs collègues.
L’intertrigo.
— C’est une inflammation localisée aux plis inguinaux,
interfessiers, axillaires, sous-mammaires, rétro-auriculaires, irritante et
très rebelle. Son intensité est très variable ; il peut y avoir une
fissure douloureuse et des complications infectieuses (pustules, furonculose,
etc.).
Le meilleur traitement, qui est aussi le plus simple,
consiste dans l’emploi de l’alcool iodé (à 1 p. 100), mais il ne faut
pas l’employer en simple badigeonnage au pinceau ; il faut se servir d’un
tampon d’ouate et frotter énergiquement, malgré la cuisson, d’ailleurs
supportable, que cela occasionne, et persévérer pendant quelque temps, même en
cas de guérison apparente, car les récidives sont très fréquentes.
Le mercurochrome ou le flavurol peuvent aussi être employés,
mais ont l’inconvénient de teindre la peau, et les vêtements qui sont en
contact avec elle en rouge. On a aussi préconisé les pommades au goudron de
houille.
Responsabilité des propriétaires d’immeubles.
— Le propriétaire d’un immeuble est responsable des
dommages causés par la ruine de son bâtiment en vertu d’une présomption de
faute établie contre lui par l’article 1386 du Code civil. Cette
présomption est fondée sur la négligence que commet le propriétaire en ne s’assurant
pas de la bonne construction et du bon entretien de sa maison. Il faut donc que
la victime ou ses représentants prouvent que l’accident a eu pour cause soit le
défaut d’entretien, soit un vice de construction.
Cette responsabilité disparaît lorsque la cause de
l’écroulement est le résultat d’un cas de force majeure, tel un ouragan, la
foudre, l’inondation ou un tremblement de terre. Encore a-t-il été jugé, en ce
qui concerne la foudre, qu’un propriétaire avait commis une faute en ne
munissant pas d’un paratonnerre une cheminée dont la hauteur et la construction
la désignaient pour attirer la foudre.
Écoulement des eaux de drainage.
— Lorsqu’un propriétaire veut assainir son fonds par le
drainage ou tout autre moyen d’assèchement, il peut, moyennant une juste et
préalable indemnité, conduire ses eaux à travers les propriétés qui le séparent
du cours d’eau ou du collecteur.
Cette servitude légale résulte de la loi du 10 juin
1854. Mais elle ne peut être réclamée qu’autant qu’il s’agit d’assainir le fonds,
et non s’il s’agit de commodités industrielles ou même d’agrément.
Toutes les contestations qui peuvent s’élever à l’occasion
de l’établissement et de l’exercice de cette servitude doivent être portées en
premier ressort devant le juge de paix du canton. Il s’agit d’une compétence
fondée sur l’ordre public, à laquelle il ne peut être dérogé.
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