Accueil  > Années 1942 à 1947  > N°605 Janvier 1942  > Page 12 Tous droits réservés

Relais de France (1).
Calendrier du piégeur.

Relais de France (1).

— De Belgique nous parvient, sous la signature de A. et J. Lurkin, un recueil de notes prises par les auteurs au hasard de leurs pérégrinations à travers la France. Tribut de gratitude envers notre pays, manifestation d’amitié, tels sont les mobiles qui ont poussé les écrivains, en ces heures difficiles, à éditer cet ouvrage, évocateur de la saveur de l’hospitalité française.

Souvenirs d’une période heureuse, récits enjoués d’aventures de voyages, à travers lesquels nos voyageurs nous donnent une opinion très personnelle sur nos auberges françaises, non sur les palaces et les hostelleries à la mode, mais sur nos bons hôtels de province, où l’on pouvait, naguère encore, se délecter de saine et savoureuse cuisine locale, en dégustant les crus régionaux.

C’est un livre agréable à lire, mais dans lequel ceux qui ont charge de maintenir et de restaurer les traditions hôtelières françaises trouveront matière à réflexion. Comme l’écrivait une revue professionnelle : « M. Lurkin serait digne d’être hôtelier. »

Calendrier du piégeur.

Renards.

— En pleine saison de rut et préoccupés de leurs amours, les renards ramassent indistinctement tout ce qui peut satisfaire leur faim. Ils se piègent aux jardinets et aux tas de fumier. Sur la fin d’une période de fortes gelées, profiter d’un indice de dégel pour piéger ou empoisonner sur traînées.

Blaireaux.

— Les blaireaux hivernent et ne sortent que si le temps se radoucit, mais ces sorties sont rares. Mettre, en cas de beau temps, quelques figues empoisonnées en gueules des terriers.

Fouines.

— Les fouines habitent les greniers et les granges, d’où elles ne sortent que la nuit pour pourvoir à leurs besoins. Piéger aux alentours des repaires, en faux nids et jardinets, en appâtant d’un œuf ou d’un fruit ; piéger également au saut, en batterie, à la sortie.

Putois.

— Les putois visitent les garennes, allant d’un terrier à un autre. Piéger au terrier quand il y a des marques d’entrées ; piéger en jardinets en appâtant avec des déchets de poissons ou, mieux, avec une grenouille séchée.

Chats.

— Les chats domestiques se confinent dans les bâtiments ; les chats sauvages et les chats harets se prennent facilement à toutes espèces de tentes, en appâtant de viande, de poisson, de grenouilles séchées et, de préférence, de harengs fumés.

Belettes.

— Les belettes ont pris leurs quartiers d’hiver et se sont établies dans les tas de paille, les fagotiers, etc. Il est donc utile de laisser autour de ces abris quelques belettières, qui captureront également les hermines.

Oiseaux rapaces.

— Quant aux oiseaux rapaces, vous vous débarrasserez aisément de ceux qui se seraient fixés sur place en les empoisonnant avec une charogne strychninée fixée solidement sur un arbre élevé.

Travaux et soins.

— Nettoyer les sentiers encombrés de neige.

(l) Chez Raymond CLAVREUIL, libraire, 37, rue Saint-André-des-Arts, Paris (6e).

Le Chasseur Français N°605 Janvier 1942 Page 12