Le Maltais est un oiseau aux formes bizarres et qui, sans
être joli, ne manque cependant pas d’originalité.
Sa forme générale, en effet, rappelle celle d’une
poule, dont il a également le cou allongé, le corps court, le dos ensellé et la
queue verticale.
C’est un assez gros pigeon rustique et raisonnablement
prolifique. Il est de caractère assez réservé, sans montrer toutefois
l’insociabilité du Bagadais.
Très grand, très haut sur de très longues pattes qui doivent
être bien droites, il a le corps extrêmement court et la poitrine large et bien
dégagée. Son cou, le plus long possible, est presque cylindrique, ne
s’amincissant que très peu vers la tête. Ce cou est très souvent légèrement
arqué.
Les ailes, bien dégagées du corps, sont ridiculement courtes
et doivent se rejoindre sur la queue, qui est véritablement caractéristique.
Cette queue très courte et très large, est tenue
verticalement et se termine en carré comme par une coupure nette de ciseaux.
Les principaux défauts à éviter sont : la taille trop
petite, les pattes fléchissantes ou panardes, le cou trop court, les ailes
portées sous la queue et la queue fendue, trop étroite ou versée a droite ou à
gauche.
Tous les coloris courants se rencontrent chez le
Maltais ; cependant, on remarque que les plus forts sujets se trouvent
dans les bleus.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le pigeon-poule
n’existe pas à Malte. On raconte que les premiers couples furent importés de
Birmanie par un matelot originaire de La Vallette.
L’amateur-anglais qui en fit l’acquisition dut les
distinguer par l’appellation de pigeons du Maltais et, par la suite, leur
allure quelque peu galline en fit les pigeons poules maltais.
Quelle que soit son origine, le Maltais complète
heureusement une collection. Certains amateurs se sont même spécialisés dans
cette race et sont parvenus à un excellent résultat sous le rapport de la tenue
et surtout de la taille.
LE CRAVATÉ CHINOIS.
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