La mode actuelle semble s’être inspirée des jolies coiffes
de nos provinces pour composer les amusants capuchons qui vous encadrent
aujourd’hui si gracieusement le visage, tout en préservant votre coiffure des
fâcheux coups de vent et vous-mêmes des coups de froid. C’est là une nouveauté
heureuse et très pratique qui se répand de jour en jour. La confection de ces
charmantes coiffures est des plus aisée ; vous vous en chargerez vous-même
et les réussirez parfaitement en vous aidant des indications données ici.
Elles se font, la plupart du temps, en velours, en peluche,
en fourrure, en soierie, ou en rhodophane, suivant l’usage que l’on veut en
faire et suivant le tissu dont on dispose (il n’en faut qu’un métrage réduit),
et on peut le trouver facilement dans une ancienne robe.
En voici deux modèles avec leurs patrons tracés sur
les croquis ci-contre et dont l’exécution sera des plus simple.
La coiffe paysanne (fig. 1) serait seyante en grosse
toile lâche, en soierie ou en tissu ferme et léger et pourrait se porter aussi
bien en hiver qu’aux premiers jours printaniers.
Taillée d’une seule pièce dans un morceau de 75 centimètres
en 80 centimètres de large, elle est très facile à exécuter d’après le
croquis de sa forme mise à plat, figure 2. Pour la passe ombrée sur le
croquis, replier l’étoffe, formant une sorte de très large ourlet dans lequel
on glisse une triplure ou une mousseline apprêtée qui donne le soutien voulu.
Poser à l’intérieur de la coiffe une étroite
coulisse, allant de A à B et de A’ à B’, qui resserre le bonnet sur la nuque. À
l’extérieur, fixer sur le point C deux biais d’étoffe de 55 centimètres,
environ de long sur 5 centimètres de large et ourlés de chaque côté que
l’on peut nouer négligemment au dos de la coiffe (fig. 1 bis).
Nous avons fait figurer sous le schéma de ce patron un galon brodé très simple,
dont vous ornerez le bonnet si le tissu est uni. Les tons vifs rehaussés de
noir sont très gais et forment une amusante symphonie. Vous pouvez le moins
orner si vous n’avez que peu de temps à consacrer à ce travail, ou, au
contraire, si vous le souhaitez plus élégant, le pailleter d’argent sur velours
gris ou d’or sur velours nègre ou de jais sur tulle noir. Interprété de la
sorte, il vous parera joliment dans les soirées d’hiver.
Très pratique et fort seyant au visage, le modèle de
la figure 3 est fait de velours ou de lainage rebrodé d’edelweiss en
chenille blanche. L’exécution en est des plus simple : deux carrés pour le
fond de bonnet, un bavolet relevé devant et une courte écharpe dont vous voyez
ci-contre le croquis. Les fleurettes sont essaimées sur le tissu et brodées en
chenille ou en laine angora s’il vous reste un fond de pelote. Les pièces sont
assemblées en plaçant vis-à-vis les lettres correspondantes. Une courte écharpe
retient les fronces du bonnet autour du cou et se noue sous le menton pour
assurer la stabilité du capuchon sur les cheveux. Monter une doublure de pongée
de soie clair ou vif.
Si vous souhaitez une coiffure pour les jours très froids,
rien de mieux que d’exécuter ce modèle en fourrure astrakan, loutre, etc. Et,
si c’est la coiffure pour les jours de pluie que vous voulez, faites-la en
rhodophane ; il est préférable, dans ce cas, de lui adjoindre un petit
volant coupé en forme, dont vous voyez le patron ci-contre (fig. 4). Deux
rubans assortis servent à nouer la coiffure.
En réduisant un peu les dimensions du patron, on peut
confectionner sur ce modèle de jolies coiffures enfantines brodées de
fleurettes en utilisant pour le semis des restes de laine, quel qu’en soit
d’ailleurs le coloris.
J. M.
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