En février, sur 1.424.000 immeubles réparables, 650.000
étaient mis hors d’eau et 275.000 réparés définitivement ; en mai, nous
arrivions aux chiffres de 750.000 et 400.000.
Les déclarations de sinistres industriels s’élèvent à
350.000, les usines dont la reconstitution est inférieure à un million peuvent être
reconstruites sans autorisation. Au point de vue hospitalier, 87 hôpitaux
et hospices sont en cours de réfection.
Les propriétaires sinistrés peuvent réparer eux-mêmes leurs
habitations.
Les baraquements étant nécessaires dans les lieux de destruction
totale, les besoins ont été estimés à 9 millions de mètres carrés, dont 5 millions
pour des habitations. À ce jour, 7 millions de mètres cariés sont montés,
dont 3.250.000 pour l’habitation.
Il a été fourni 961.000 mètres carrés de hangars
agricoles ; on estime en obtenir encore 1 millions de mètres carrés.
Quatre-vingts pour cent de baraquements agricoles sont
actuellement montés ; 60 p. 100 ont été réparés et mis hors d’eau.
Il existe 52 projets de fermes types adoptés.
La réparation des immeubles ne suffit pas : il faut,
dans la mesure du possible, commencer la construction définitive. L’État
réalise, actuellement, 25.000 logements, tant en immeubles collectifs
qu’en maisons individuelles.
Le programme général des constructions définitives est
établi par département. Six cents logements sont en cours de construction à
Orléans, Avignon, Nantes, Arcis-sur-Aube, Flers, Châlons, Vénissieux,
Saint-Étienne, Mantes, Évreux, Le Mans, Caen, Le Havre et Marseille.
L’État ne continuera pas à bâtir ; la construction sera
faite par les petits propriétaires, les sociétés immobilières et les H. B. M.
assimilées.
Dans le bâtiment, il manque 500.000 professionnels, dont la
majeure partie serait destinée aux travaux de gros œuvre. Pour y parer, les manœuvres
libérés des travaux de déblaiement sont invités à suivre les cours du Centre de
formation professionnelle installé dans la capitale — rue Dareau
— par le ministère du Travail pour la formation de 2.500 moniteurs-maîtres.
Le remembrement est une nécessité absolue : sur 1.779 communes
déclarées sinistrées, 441 projets d’aménagement et de reconstruction sont
pris en considération, dont 305 sont approuvés.
Une commission départementale de la Reconstruction a été
créée dans chaque département. Dans les régions, la commission pourra disposer
librement des matériaux locaux et, d’autre part, répartir entre les entreprises
le contingent normal qui lui sera alloué.
Soucieux de connaître les remarques, les critiques et
suggestions émanant des sinistrés, il est ouvert au siège du ministère, 67, rue
de Lille, à Paris, un bureau qui est à la disposition de tous.
M. D.
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