Le chauffage des locaux sera généralement un chauffage
central. Suivant les possibilités locales, les combustibles liquides, solides
ou gazeux pourront être utilisés.
Quel que soit le système adopté, il est indispensable
d’envisager un chauffage d’appoint pour certaines pièces, au début ou à la fin
de la période d’hiver.
De plus, par esprit d’économie, le chauffage central n’est
pas toujours suffisant par les plus grands froids, et celui d’appoint peut être
assuré au moyen de radiateurs à gaz.
Les diverses dispositions qui ont été envisagées par la
Reconstruction sont en accord avec les prescriptions du « Code des
conditions minima des installations de gaz à l’intérieur des immeubles
d’habitation ».
Une des caractéristiques des nouvelles installations
consistera dans l’emploi du tube d’acier, qui est plus résistant que le plomb
et offre le maximum de garantie au point de vue de l’étanchéité. Le travail
sera préparé à l’avance et la pose se rapprochera de celle du chauffage
central. L’emploi du tube d’acier permet de disposer les canalisations sous
plancher, sous plafond ou derrière les plinthes. L’expérience acquise prouve
que ces dispositions n’offrent pas d’inconvénient si des mesures nécessaires
sont prises pour la surveillance et le remplacement éventuel des joints.
Le schéma indique la disposition des tuyauteries
d’alimentation.
Les divers appareils d’utilisation doivent être raccordés
aux tuyauteries de distribution en employant les diamètres suivants :
chauffe-bain, 26-34 ; cuisinières séries 2 et 3, 20-27 ; cuisinière
no 1, réchaud-four, chauffe-eau, réchaud-lessiveuse et
radiateurs en 15-21. Certains appareils sont immobilisés par un scellement, les
autres sont mobiles et reliés par un raccordement souple en caoutchouc de 12
millimètres de diamètre intérieur et de 3 d’épaisseur, fixé au moyen de
colliers de serrage donnant toute garantie.
Les compteurs sont des appareils secs dits de 2 litres
ou de 5 litres, dont les débits sont respectivement de 4 ou de 10 mètres
cubes. Le premier est destiné aux logis sans salle de bain et le second à ceux
qui en sont pourvus.
Ces appareils sont installés aux paliers dans les trémies
prévues pour les colonnes montantes, ce qui permet de relever la consommation à
tout moment sans importuner l’occupant. D’autre part, le robinet du compteur
devient superflu, l’installation intérieure pouvant être isolée par un robinet
de barrage placé dans l’appartement.
Le principe de la préfabrication qui est à l’origine du
bloc-eau a présidé à la conception du bloc-gaz, dont l’adoption offre les avantages
suivants :
Rassemblement des tuyauteries, compteurs, robinets, etc.,
permettant une visite aisée et des réparations faciles ; suppression de
main d’œuvre sur le chantier, ce qui réduit le temps dans une grande
proportion, pose rapide, suppression des fausses manœuvres ; construction
en grande série, en usine, ne donnant lieu à aucun réglage au montage.
En résumé, le bloc-gaz comprend les dispositifs
suivants :
Une gaine de 650 x 250 millimètres, partant du
rez-de-chaussée jusqu’au dernier étage, prévue dans l’épaisseur du mur, en
général sur les paliers d’étages.
À chaque étage, un châssis en profilé encastré dans la
gaine. Ce châssis supporte :
1° La conduite montante ;
2° La nourrice repiquée sur cette conduite, commandée par un
robinet qui en permet l’isolement pour réparations ;
3° Les compteurs desservis par la nourrice au moyen des
robinets d’ordonnance ;
4° Les tuyauteries de départ reliées aux différents
compteurs, s’élevant le long du châssis jusqu’au plafond.
Le bloc-gaz étant mis en place, il suffit de relier le
départ aux canalisations intérieures.
Sur la face du châssis, se fixe une huisserie en bois qui
s’encastre au nu du mur et est obturée par une porte que seul l’employé du gaz
peut ouvrir.
Sur cette porte sont encastrées des portes secondaires, une
par locataire, dont l’abonné possède la clé et qui donne accès au compteur
correspondant et au robinet d’ordonnance.
Les colonnes montantes sont prévues du diamètre nécessaire
pour répondre aux installations intérieures.
Le robinet chef est logé dans un carter sous trottoir, au
lieu d’être placé dans un coffret en façade, disposition portant préjudice à
l’aspect des boutiques.
M. DELAFOSSE,
Architecte.
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