Avec les premiers rayons de soleil apparaissent les
tailleurs de printemps et les chemisiers. Mais les matinées et les soirées
restent fraîches, aussi rendrons-nous le tailleur plus confortable en nous
confectionnant un petit gilet qui s’exécutera soit en lainage, soit en soierie.
Ces gilets sont agrémentés de jolis boutons, de poches
passepoilées et souvent d’un peu de broderie.
S’il est en soierie, le dessin de piqûre suffit pour
enjoliver le gilet, il doit se faire avant la coupe.
S’il est en lainage épais, nous lui donnons une allure sport
en faisant les poches et les boutonnières passepoilées en peau ou en galon
mohair.
Si, au contraire, il est confectionné en lainage fin, pour
aller sur une robe plus habillée, un peu de broderie marquant les passepoils
avec un rappel sur le milieu des boutons (en même tissu) sera d’un heureux
effet.
Mesures à prendre et tracé.
— Pour confectionner le gilet, nous recherchons le
patron type du chemisier paru dans le numéro Octobre-Novembre 1946.
Ressortir le milieu du devant de 2 centimètres et demi
pour la croisure.
Creuser l’emmanchure de 1 centimètre pour éviter
de froisser les manches légères.
Tracer le bas 3 centimètres en dessous de la ligne de
taille et le milieu de la pointe exactement en fin de pince.
Tracer le décolleté en partant du bas du cou à l’épaule et
descendant à la-hauteur désirée.
Les poches seront placées :
Celles du haut sur la ligne de poitrine et de 6 centimètres
à 6cm,5 du milieu ; elles auront de 7cm,5 à 8 centimètres
de longueur.
Celles du bas, sur la ligne de taille et de chaque côté de
la pince ; elles mesureront de 8cm,5 à 9 centimètres de
longueur.
Les boutonnières seront placées ; la première à
2 centimètres en dessous du décolleté, la dernière sur la ligne de
taille ; la mesure, entre la première et la quatrième, sera divisée en
trois parties égales pour placer les deux autres. Elles seront marquées à un
demi-centimètre du milieu et auront comme longueur le diamètre du bouton et son
épaisseur.
Préparation du travail de piqûre.
— Placer à l’envers de votre tissu léger une mince
couche de ouatine. Bâtir tous les 5 centimètres dans les deux sens du
tissu, afin de bien maintenir le tissu et la ouatine.
Régler un grand point à la machine. Le dessin tracé sur un papier-calque
et placé sur l’endroit du tissu sera suivi par la machine à coudre. Ôter papier
et bâtis, puis couper en traçant pinces et contours.
Manière de faire les poches et les boutonnières.
— Pour calculer une boutonnière passepoilée.
1° La longueur de la boutonnière est égale au diamètre du
bouton plus son épaisseur (d + e, fig. 1).
2° Marquer très exactement la poche et bien l’arrêter aux
extrémités.
3° poser à l’envers un morceau de doublure qui doit
avoir en longueur la mesure de la poche, plus 3 centimètres de chaque côté
et en hauteur de 10 à 12 centimètres (fig. 2).
4° Sur l’endroit et de chaque côté du fil marquant la poche,
poser deux rectangles de tissu qui auront : en largeur, 3 centimètres
et, en longueur, la longueur de la poche plus 3 centimètres de chaque
côté.
Piquer ces deux rectangles à 2-3 millimètres (fig. 3).
5° Couper sur le fil qui marquait votre poche en vous arrêtant
à un demi-centimètre de chaque côté ; à ce moment, couper dans les angles
(fig. 4).
6° Retourner les passepoils. Repasser ouvert et rebâtir sur
l’endroit afin que les bordés soient réguliers.
7° Fermer la poche par un grand point (fig. 5).
8° Retourner en dedans les petits triangles et les coudre
avec les passepoils (fig. 6).
9° Faire un point de Saxe pour maintenir le passepoil du bas
avec la doublure.
10° Poser un morceau de tissu pour fermer la poche et le
maintenir en faisant une piqûre dans le passepoil du haut.
11° Poser le sac de poche et piquer tout autour (fig. 7),
recouper la couture et surfiler.
G. S.
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