Deuxième partie.
— Je puis supposer que les conseils et instructions que
j’ai donnés dans Le Chasseur Français d’avril ont été suivis par un
certain nombre de lecteurs. Ils ont dû parvenir aisément à l’exécution
quotidienne ou tri-hebdomadaire de la première partie de la gymnastique
fondamentale, c’est-à-dire de douze mouvements différents, répétés vingt
fois, entrecoupés du mouvement respiratoire. Normalement, ils ont, en
deux mois, obtenu un entraînement suffisant pour que cette séance de culture
physique n’entraîne pas de fatigue, aboutissant, au contraire, à un sentiment
de bien-être, d’entrain, de plus-value corporelle.
Il faut donc ajouter maintenant d’autres mouvements à la
leçon, car les douze que nous avons décrits en première partie ne constituent
pas un exercice assez intense pour donner tous les bons effets structuraux et
fonctionnels qui doivent résulter d’une activité physique bien réglée.
Les personnes qui n’ont pas encore pratiqué notre gymnastique
fondamentale peuvent débuter dès à présent en exécutant tous les mouvements
de la première et de la deuxième partie. Mais il leur faut assurer la
progression de leur entraînement en limitant le nombre des répétitions de
chaque mouvement et le poids de la barre.
Après s’être bien initiés au mouvement respiratoire,
ils commenceront donc par cinq répétitions de chaque mouvement, exécuté avec un
simple bâton. De jour en jour, ils augmenteront le nombre des répétitions
jusqu’à ce qu’ils arrivent à vingt. Puis ils augmenteront encore l’intensité de
l’exercice, en remplaçant le bâton par une barre de fer, qui sera
successivement de 2, 3 et 4 kilogrammes.
Il importe d’« apprendre par cœur » le nom et
l’ordre des mouvements, de façon à pouvoir les exécuter sans hésitation, sans
arrêts, car il faut que leur ensemble réalise une séance d’« exercice
continu ».
Voici les mouvements de la deuxième partie, distribués en
trois groupes, A, B, C, ceux de chaque groupe devant être ajoutés au
groupe A, B ou C de la première partie.
GROUPE A. — V. Tourniquet : barre tenue
verticalement devant le corps ; la tourner à fond alternativement à droite
et à gauche- — VI. Biceps : flexion des avant-bras amenant la
barre depuis les cuisses jusqu’aux épaules. — VII. Quatre temps :
amener la barre des cuisses aux épaules, puis des épaules jusqu’au-dessus de la
tête ; la ramener aux épaules ; puis devant les cuisses ;
inspirer aux deux premiers temps ; expirer aux deux autres.— VIII. Quatre
temps-salut : comme le précédent, sauf qu’au quatrième temps on amène
la barre jusqu’au sol, en fléchissant le tronc. — R :
mouvement respiratoire.
GROUPE B. Gymnastique abdominale, à exécuter couché sur le dos.
— XXII. Genoux au menton : amener les
cuisses contre le ventre, en pliant les genoux ; expirer. Étendre les
jambes pour les ramener au sol ; inspirer. — XXIII. L’équerre :
dresser les jambes tendues jusqu’à la verticale ; expirer. Ramener les
jambes au sol ; inspirer. — XXIV. La bicyclette :
mouvement de pédalage, à rythme progressivement accéléré. — XXV. Mains
aux pieds : relever le buste et toucher la pointe des pieds ; expirer.
Se recoucher, en inspirant. Il importe de bien observer la coordination des
mouvements respiratoires. — R : mouvement respiratoire.
GROUPE C. — XXXIV. La piaffe :
sauter d’un pied sur l’autre, en élevant les genoux devant le corps, buste
rejeté en arrière. — XXXV. Le polichinelle : sauter en
dressant la barre au-dessus de la tête ; retomber en écartant les jambes
et en ramenant la barre devant les cuisses. Respirer largement et aussi
profondément que possible en exécutant ces sauts ; et, quand ils sont
terminés, revenir au calme en pratiquant R, mouvement respiratoire.
Dr RUFFIER.
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