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Les plantes grasses.

Les plantes grasses.

— Ce sont de bien curieux végétaux, ces plantes grasses, plus à la mode que jamais. On les connaît encore mal, et nous voyons trop souvent languir à l’ombre une Joubarbe et souffrir du grand soleil un Stapelia.

Voici quelques remarques utiles :

En premier lieu, il convient de ne pas se laisser impressionner par les dénominations compliquées ... Il n’existe pratiquement chez les amateurs qu’un nombre d’espèces assez limité, et on parvient très vite à les distinguer.

Parmi les plus répandues, on trouve : les Stapelias, plantes privées de feuilles et formées simplement de tiges à quatre arêtes d’un vert tendre, portant de superbes fleurs en forme d’étoiles marbrées rouge, noir et jaune. Tous les Stapelias et variétés voisines : Huernias, Buceriosas, redoutent l’action du soleil ; il est très facile de le voir lorsque la luminosité est trop intense. En quelques jours, les tiges prennent une teinte brune, puis rougeâtre. Un léger ombrage suffit pour que disparaisse ce signe inquiétant.

Frileux, les Stapelias redoutent la gelée ; il faut conserver ces plantes en appartement, depuis novembre jusqu’en avril.

Beaucoup plus rustique, la Joubarbe à toile d’araignée peut résister aux intempéries en toutes saisons, mais les fils argentés qui forment un réseau en « toile d’araignée » au-dessus du feuillage disparaissent si la plante n’est pas exposée au soleil.

Les Opuntias ou « figuiers de Barbarie », bien reconnaissables à leurs rameaux plats et charnus, en disques plus ou moins ovalisés, acceptent de vivre en plein air jusqu’à 5° sous zéro. Il faut les arroser abondamment en été pour avoir de belles fleurs jaunes, puis des fruits rouges.

Les Coreus, ou « cierges épineux » du Pérou, ont une tige droite, dépourvue de feuilles, mais garnie d’aiguillons. De belles fleurs blanches ou rouges se montrent la nuit. La teinte des aiguillons indique l’état de santé des sujets. Dès qu’ils deviennent roussâtres, il faut arroser et ombrer. Une température légèrement supérieure à zéro est nécessaire en hiver.

Le petit Gasteria à feuillage maculé n’est guère plus exigeant, mais il faut le cultiver dans un compost contenant une forte proportion de sable.

Toutes ces plantes ont un caractère commun. Elles peuvent vivre plusieurs semaines sans eau, et toute humidité excessive leur est nuisible en hiver. Il faut donc éviter les arrosages intempestifs pendant le repos de la végétation et ne mouiller que lorsque la terre, dans les pots, devient vraiment sèche.

Mais en avril, lorsque nous sortirons ces végétaux sur le balcon, n’hésitons pas à les tremper copieusement.

Plus robustes que les plantes vertes classiques, les « cactées » et similaires méritent bien de participer à la décoration de nos maisons ; elles nous offrent une grande variété de silhouettes pittoresques et de superbes fleurs.

H. P ...,

abonné.

Le Chasseur Français N°617 Décembre 1947 Page 634