Après avoir donné des descriptions d’appareils très
simples, voici un modèle qui, quoique ayant un bel aspect, est d’une
réalisation très aisée. Il s’agit là d’un beau planeur d’amateur, connu dans le
Nord de la France et en Belgique sous le nom d’Étoile du Nord.
Très robuste, ses plans ont été diffusés dans
l’aéromodélisme scolaire belge, grâce au capitaine Dembiermont, et certainement
ils intéresseront les moniteurs et modélistes français.
Ses caractéristiques sont : envergure, 1m,800 ;
longueur hors tout, 1m,095 ; surface portante, 35 décimètres
carrés ; poids total, 225 grammes ; charge alaire, 15 grammes
au décimètre carré. La charge alaire très faible et la robustesse de la
structure expliquent les résultats obtenus. En effet, ce planeur a réalisé, au
concours de la Libération, à Mons, l’année dernière, un vol officiel de neuf
minutes et, ensuite, une distance de 33 kilomètres, de Harmignies à
Nivelles.
Dans les compétitions, on chronomètre les appareils tant
qu’ils sont visibles. Il se produit souvent qu’un planeur accomplissant une
très belle performance disparaît rapidement, et qu’un autre stationnant plus
longtemps sur la piste emporte la compétition. On se plaît néanmoins à signaler
les performances de distance quand le modèle est retrouvé au loin, ce qui est
toujours intéressant ... quand on le retrouve.
Les quelques détails que nous donnons indiquent la
belle venue du fuselage, en lattes de balsa de forte section. Les couples, ou
cadres sont en planche de balsa de 3 millimètres. Le dessus du fuselage
comporte un longeron supplémentaire, encastré dans le galbe triangulaire.
L’aile est munie de longerons formant une sorte de
poutre analogue à celle des constructions métalliques de ponts, comme le détail
le montre. Les semelles sont en balsa de 4x4. Les semelles des longerons
d’empennage sont en balsa de 3x3. On a figuré sur la nervure biconvexe
d’empennage de 125 millimètres de long les plaquettes contre-collées et les
trous de passage des broches en rotin de 3 millimètres de diamètre servant
à assembler les dérives.
Empennage horizontal, dérives, tout cela s’assemble au moyen
de bracelets de caoutchouc. On voit sur le détail de l’arrière du fuselage
l’embase en balsa modelé au couteau, qui sert à supporter l’empennage. Une
béquille A, en corde à piano de 15/10°, et un petit crochet B,
ligaturé sur cet arrière et qui sert à accrocher l’élastique garrottant
l’empennage, complètent cette installation.
Divers lecteurs se sont renseignés sur les
possibilités du modèle réduit scolaire et la façon de le pratiquer. Rien de
plus simple. Quelques organismes comme la Ligue française de l’Enseignement, ou
le Centre d’Aéromodélisme de l’Académie de Paris, délèguent des moniteurs aux
établissements leur faisant cette demande. Des fournitures et des plans fournis
soit gratuitement, soit à prix très réduit, font fonctionner ces sections
s’occupant de « loisirs dirigés ». Ce sont les élèves, en général,
qui demandent l’établissement de ces cours. Des compétitions scolaires
organisées par l’Organisation des Sports scolaires et universitaires (O. S. S. U.)
animent l’esprit d’émulation et ce sport.
G. SABLIER,
Ingénieur I. P. F.
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