Confection d’une meule fumigène contre les gelées.
— Préparer tout d’abord un petit tas de branches sèches
ou de copeaux, et recouvrir celui-ci d’un mélange de paille et de foin que vous
aurez préalablement mouillé et arrosé de goudron de gaz.
Une quinzaine de meules suffisent généralement pour protéger
un hectare de culture. Il convient de les placer à une trentaine de mètres de
distance en tous sens.
Arrosages.
— Parmi les végétaux cultivés, il en est peu dont la
consommation en eau soit aussi considérable que celle des légumes. Non
seulement ils ne se développent avec rapidité, ne produisent de récoltes
abondantes que s’ils ont à leur disposition la quantité d’eau qui leur est
nécessaire, mais leur qualité même est subordonnée à cette condition.
Ce sont d’ailleurs ces raisons qui déterminent les
jardiniers à fournir artificiellement à leurs cultures l’eau que la pluie ne
leur donne pas toujours en quantité suffisante et en temps opportun. Ils se
servent à cet effet de l’eau qu’ils ont à leur disposition ; toutefois,
suivant sa provenance, les caractéristiques présentées par cette eau peuvent
différer de façon sensible, exerçant ainsi une action plus ou moins favorable
sur les végétations.
Caractères des eaux d’arrosage.
— L’eau de pluie recueillie dans les citernes, pure et
bien aérée, est excellente ; l’eau de source est souvent froide et manque
d’aération ; l’eau des puits présente les mêmes défauts que l’eau de
source, mais avec exagération ; l’eau courante est suffisamment chaude et
aérée, surtout puisée loin de sa source ; les eaux de marais, de tourbière
sont acides et de médiocre valeur.
Opportunité des arrosages.
— Sous les climats chauds et secs, les arrosages
doivent être plus copieux et plus fréquents que dans les contrées brumeuses et
humides. De même, en été, les arrosages devront être plus abondants et plus
souvent répétés qu’en automne ou au printemps.
Les terrains légers, perméables, exigent des apports d’eau
plus nombreux que les terres fortes d’assèchement moins rapide.
Les jeunes plantes herbacées, encore peu pourvues de
racines, réclament le plus d’arrosages. Les légumes à feuillage très développé,
tendre, comme celui des salades, des épinards, des céleris, etc., viennent ensuite.
Les arrosages, fréquents au début de la végétation, doivent
être réduits au moment de la floraison, afin d’éviter la coulure. Repris de
manière modérée après la formation des fruits, ils favorisent la formation de
ces dernières.
La quantité d’eau à employer lors d’un arrosage varie de 250 litres
d’eau par are au printemps et en automne à 500 à 600 litres en été.
Heures des arrosages.
— Au printemps, d’avril à fin mai, on arrose de
préférence le matin, afin de permettre au sol de se ressuyer avant le
refroidissement nocturne.
En été, on a, au contraire, avantage à arroser le soir, dès
que la chaleur commence à s’atténuer. L’eau ainsi répandue est soumise à une
évaporation moindre, pénètre dans le sol, où elle trouve une utilisation
maximum de la part des plantes.
En automne, les conditions atmosphériques étant sensiblement
les mêmes que celles que l’on observe au printemps, les arrosages, pour ces
motifs, seront également faits le matin.
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