Entretien des fourrures.
— Visiter souvent, battre, peigner, saupoudrer de
substances insecticides : camphre, naphtaline, pyrèthre, poivre, fleurs de
lavande, feuilles sèches de menthe. Le tétrachlorure de carbone tue, paraît-il,
les papillons et leurs larves.
Les pièces de grande valeur seront confiées au fourreur, car
il peut tout de même se produire des détériorations, et le battage finit par
user le poil.
Certains fourreurs conservent dans des chambres froides bien
aérées, qui tiennent les pelages dans leur élément normal, leur gardent leur
fraîcheur et leur brillant.
Pour se garder chez soi : étendre la fourrure sur une
table, la recouvrir d'acide borique, laisser en contact douze heures, puis
brosser doucement dans le sens du poil.
Une fourrure peut être asséchée par l'action prolongée du
soleil ; vous pouvez la remettre en état en la frottant avec une flanelle
à rebrousse-poil, ladite flanelle trempée dans l'essence de térébenthine, puis
avec une flanelle sèche et enfin peigner.
Ne pas sécher au feu une fourrure mouillée de pluie, mais la
tamponner, l'essuyer et la laisser sécher naturellement (surtout pour
l'astrakan) ; le cuir s'écaille, en effet, si on le soumet à un séchage
trop rapide.
Fourrures rases.
— Pour la remise à neuf, frotter le pelage avec un peu
d'huile de vaseline versée sur un lainage, frotter doucement dans le sens du
poil. Laisser reposer vingt-quatre heures, puis saupoudrer de son, frotter à
plat avec la main, secouer, battre, brosser avec une brosse douce en crin.
Pour les relustrer, les étendre sur une table et frotter le
pelage dans le sens du poil avec un chiffon de flanelle bien imbibé d'essence
de térébenthine. La fourrure sèche, la saupoudrer de talc, brosser pour bien
faire pénétrer la poudre et battre avec un jonc souple, secouer et exposer au
soleil.
Accroc.
— Le stoppage ou retissage des vêtements est un
véritable art, que le public ne peut aborder. Pour obtenir un résultat
convenable, opérer de la façon suivante :
Sur une planche à repasser, placer le lainage déchiré, l'envers
en dessus. Raccorder la texture du drap en disposant les fils et en les
mouillant légèrement sur la déchirure avec deux ou trois gouttes d'eau, sur le
doigt ; frapper légèrement pour que tout reprenne sa position normale.
Bien laisser sécher à fond.
Découper un petit rectangle de gutta-percha mince et d'une
surface d'un centimètre de chaque côté en plus que la déchirure, et recouvrir
d'un rectangle à peine plus grand pris dans un lainage léger.
Sur le tout un bon papier buvard et, avec un fer à repasser
modérément chaud, repasser pour que la gutta fonde vers 130° environ. Faufiler
ensuite avec un fil très fin, traversant le tissu réparé.
On a ainsi un résultat très convenable.
Apprêt du feutre souple.
— Faire bouillir 60 grammes de farine de lin dans 5 litres
d'eau pendant quinze minutes. Filtrer à travers un linge. Plonger le feutre à
peu près sec dans ce bain. Secouer pour essorer et brosser délicatement dans le
même sens.
Pour sécher, bien ouvrir la calotte, mettre les bords très à
plat, ceci après teinture ou nettoyage à fond d'un chapeau, cuir intérieur
décousu et teint comme un tissu, brossé ensuite dans l'eau froide et rincé à
fond.
Plumes de chapeaux de dames.
— Pour nettoyer les plumes de chapeau, préparer une eau
savonneuse avec 100 grammes de savon blanc râpé dans 2 litres d'eau de pluie
bouillante. Tamiser. Une fois tiède, y tremper la plume, la secouant en tous
sens et la tenant par le tuyau de la main droite, tandis qu'elle est enserrée
entre l'index et le médius de la gauche, aller du bas à la pointe. Deux
cuvettes d'eau claire, l'une pour rincer la main gauche, l'autre pour rincer la
plume dans l'eau, ce, qui remet les barbes en place. Bien examiner la propreté
de la plume et passer à une autre.
Toutes les plumes rangées sur une serviette, les sécher en
chambre chaude ou au soleil ; une fois sèches, les agiter au-dessus du
fourneau de cuisine pour en gonfler les barbes.
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