En 1949, la Fédération française de Tir aux armes de chasse
s'est émue de l'augmentation du nombre des accidents de chasse ; elle a
constaté que plus de 60.000 chasseurs avaient pris pour la première fois un
permis de chasse, la plupart d'entre eux n'ayant aucune notion du maniement
d'un fusil de chasse.
La Fédération française de Tir aux armes de chasse a pensé
que son activité ne devait pas seulement consister à former une élite de
tireurs aptes à participer aux compétitions nationales et internationales, mais
également à développer, sur tout le territoire français, le tir aux pigeons
d'argile, en facilitant partout la création d'une société de tir, où les jeunes
prennent, par l'exemple de leurs aînés, des leçons de bonne tenue sous les
armes, et de correction sportive. La Fédération a du reste l'espoir de trouver,
parmi ces nouveaux membres, des tireurs bien doués, aptes à participer dans
l'avenir aux grandes compétitions.
Les résultats ont été excellents, puisque le nombre de
sociétés de tir de ball-trap affiliées à la Fédération, qui était de 37 en
1949, est passé à 74 en 1950, et 93 en 1951.
Aussi, en 1951, aidée par le groupement de l'industrie et du
commerce des armes et munitions françaises, la Fédération française a pu faire
disputer, dans chacune des treize régions rassemblant les quatre-vingt-dix
départements français, des championnats régionaux de ball-trap, dotés de beaux
prix, dans lesquels tous les tireurs et chasseurs français pouvaient s'inscrire
gratuitement.
Les tireurs ont été répartis par elle en trois catégories :
Les prix des championnats régionaux sont répartis également
entre les trois catégories, et les tireurs de chasse qui débutent au tir aux
pigeons d'argile y ont leur chance. Plus de 900 tireurs y ont pris part.
Encouragés par ce succès, la Fédération française de Tir aux
armes de chasse et le groupement des industries et du commerce des armes et
munitions françaises ont décidé de faire disputer à nouveau ces treize
championnats régionaux, dont treize à la fosse et neuf au skeet, dotés chacun
de 100.000 francs de prix, qui seront répartis aux dix premiers gagnants de
chacune des catégories, en bons de marchandises à prendre chez un armurier de
leur choix (cartouches, cartouchières, étuis à fusils, fusils, etc.).
Ces championnats se tireront comme suit :
Région Alsace-Lorraine-Franche-Comté. — Épreuves
à la fosse à Belfort.
Région Bourbonnais. — Épreuves à la fosse
et au skeet à Vichy.
Région Bourgogne. — Épreuves à la fosse
ou au skeet à Dijon.
Région Bretagne-Anjou. — Épreuves à la fosse
à Nantes.
Région Dauphiné. — Épreuves à la fosse à
Valence.
Région Île-de-France. — Épreuves à la fosse
et au skeet à Meudon.
Région Languedoc. — Épreuves à la fosse à
Narbonne.
Région Lyonnais. — Épreuves à la fosse et
au skeet à Montrond-les-Bains.
Région Nord. — Épreuves à la fosse et au skeet
à Abbeville.
Région Normandie. — Épreuves à la fosse
et au skeet à Caen.
Région Poitou-Touraine. — Épreuves à la fosse
à Tours. Épreuves au skeet à Parthenay.
Région Provence. — Épreuves à la fosse et
au skeet à Avignon.
Région Sud-Ouest. — Épreuves à la fosse à
Arcachon. Épreuves au skeet à Bordeaux-Luchey.
D'autre part, les championnats de France de ball-trap à la fosse
et au skeet se tireront à Vichy, du 4 au 8 juillet (participation
gratuite).
Tous les tireurs et chasseurs désireux de participer au
championnat de France pourront demander tous renseignements à M. Bérouard,
Fédération française de Tir aux armes de chasse, tir aux pigeons, cercle du
Bois de Boulogne, Paris (16e).
La Fédération française espère que ces championnats
amèneront au tir au ball-trap de nombreux nouveaux tireurs et que, comme après
les championnats de 1951, de nouvelles sociétés de tir se constitueront et
apprendront aux jeunes tireurs les principales règles de sécurité à observer
lorsque l'on tient un fusil.
Lorsque les jeunes chasseurs français auront pris
l'habitude, avant l'ouverture de la chasse, d'aller s'entraîner pendant deux ou
trois séances à la société de ball-trap la plus proche de chez eux et de se
plier librement à la discipline qu'exige le maniement d'un fusil, arme toujours
dangereuse, ils auront l'agréable surprise de constater que leur moyenne sur le
gibier s'améliorera notablement, et que par ailleurs le nombre des accidents de
chasse diminuera fortement.
P. BÉROUARD.
|