Du Cap-Vert à la Martinique, les Grenadines (les photos) du 19 novembre au 29 décembre 2007 |
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de l'archipel du Cap-Vert aux Antilles (sud, centre et nord). 2100 milles en route directe. |
Les
prévisions météo sont bonnes et nous partons sous le soleil de la baie de
Mindelo, après un séjour de 3 semaines au Cap-Vert que nous ne sommes pas
prêts d'oublier.
Le
canal entre les îles Sao-Vicente et Santo-Antao, tant redouté pour son
accélération du vent, est très clément et nous filons à bonne allure vers le
large. La première nuit est pénible, faute de vent qui est absent car nous sommes déventés dans le
sud de l'île de Santo-Antao.
Les jours suivants nous permettent "d'engranger" des milles grâce à un vent
de nord-est soutenu (force 5 à 7) et nous testons plusieurs allures :
grand-voile seule avec ris, génois tangonné en ciseaux, ... Au bout d'une
semaine, notre moyenne est supérieure à 5 noeuds; pourvu que ça dure !
Après
quelques jours de mer, nous avons nos habitudes avec un planning journalier
à peu près constant rythmé par les quarts, les repos, les communications par
satellite pour la météo et les courriels, les repas à heures à peu près
fixes. Nous faisons confiance au détecteur de radar qui reste silencieux, ce
qui nous permet de nous reposer même pendant les quarts de nuit. Nous
gardons les bonnes vieilles habitudes de repas amélioré le samedi soir, par
exemple, apéro, coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest (conserve
maison) et vin blanc de Lanzarote.
Mais ce n'est pas tous les jours ainsi. En milieu de parcours, le vent tombe
mettant nos nerfs, davantage les miens (Marie-Claire), à rude épreuve car la
grand-voile bat lamentablement et il n'est pas question de "griller" nos
réserves de fuel.
Ensuite, c'est un temps instable avec des grains qui s'installe. Le 1er
décembre, à 22h30, nous prenons un premier ris, puis un deuxième. ll y a des
rafales à 35 noeuds ce qui justifie le troisième ris. Ce ne sont pas encore les
50ème hurlants, mais c'est impressionnant. Jusqu'au petit matin, on se
relaye à la barre. et au lever du jour, tout se calme.
Les
dernières nuits aussi sont difficiles. Nous sommes amenés à prendre un ris
dans une pluie battante et dans la nuit noire, mais filons à belle allure et
nous avons bon espoir d'arriver à Saint-Anne avant la nuit, le vendredi 7 décembre.
Dernier avatar dans la dernière nuit : le pilote se met en panne et nous
nous obligeons à barrer durant les 12 dernières heures car nous considérons
le pilote de secours trop "léger" pour le vent soutenu que nous avons. Une
moyenne de plus de 5,5 noeuds nous permet d'arriver à Sainte-Anne à 16 heures
locales (TU-4).
Vendredi 7 décembre, il y a du vent et du monde au mouillage dans lequel nous
tournons un peu pour trouver notre place. Ce sera fait par 5m de fond, juste
en face du village de Sainte-Anne.
Question
pêche, c'est plutôt décevant. Après les petites dorades des premiers jours,
nous n'avons rien pris, si ce n'est un gros poisson, d'une vingtaine de
kilos (un tasard ?) que nous n'avons pas pu remonter à bord.
Bilan chiffré de la traversée :
2080 milles (en suivant une route quasi directe) parcourus en 18 jours et 6 heures (dont 48
heures de moteur) soit à une moyenne de 4,75 noeuds (ce qui est très honorable pour nous !).
Après
cette grande parenthèse de près de trois semaines en mer, nous sommes
heureux d'être aux Antilles, mais nous ne retrouvons pas l'émotion que nous
avions ressentie en arrivant à Madère, aux Canaries ou au Cap-Vert.
Peut-être est-ce parce que nous étions déjà venus à Saint-Anne, que nous
avons retrouvé la France, ou alors, peut-être sommes-nous "blasés" de tant
de découvertes ?
Du 8 au 15 décembre 2007 : de Sainte-Anne au Marin (Martinique)
Samedi 8 décembre, nous nous reposons après près de 3 semaines en mer. Nous nous rendons au marché de
Sainte-Anne en fin de matinée.
Nous sommes étonnés d'entendre parler français dans la rue, ce qui ne nous
était pas arrivé depuis le 15 août !
Nous n'avons plus de problème d'approvisionnement, les saucisses du Cap-Vert en réserve
attendront !
Nous prenons des bains à partir du bateau dans une eau à 28°.
Ty
Rando est arrivé durant la nuit du vendredi 7 au damedi 8 décembre. Nous ne les verrons pas car ils repartent
pour la marina du Marin, alors que nous allons à terre.
Dimanche
9 septembre, nous faisons une superbe randonnée par un chemin côtier balisé vers la plage des
Salines. Nous y prenons un excellent bain avant de repartir par la
route ce qui nous a permis de voir la campagne de l'arrière pays.
Nous passons ainsi 6 nuits au mouillage de Saint-Anne où
nous nous trouvons fort bien mais l'arrivée prochaine des filles et certains
manques de commodités, laverie en particulier, nous feront nous déplacer vers
le Marin distant seulement de 4 milles.
Pendant
ces jours, nous nous rendons en bus pour visiter Fort-de-France et
récupérer la nouvelle carte bancaire de Marie-Claire que Gaëlle a
expédiée en poste restante. Malheureusement le tremblement de terre
(7,3 sur l'échelle de Richter) du 29 novembre dernier a rendu
inaccessible le bâtiment où sont entreposés les colis et lettres en
poste restante ... C'est l'information que nous avons obtenue avec
beaucoup de difficulté à la poste de Fort-de-France, et nous n'avons
jamais retrouvé cette carte bancaire ! Vous pourrez voir dans les
épisodes suivants nos autres péripéties avec nos cartes bancaires ...
Jeudi 13 décembre, nous nous déplaçons donc vers le Marin au moteur dans un
très fort vent de 25-30 noeuds (avis de grand frais) et nous nous cassons les
dents à la marina du Marin, faute de place disponible. Nous nous mettons
donc au mouillage en attendant une place disponible très aléatoire ...
Voilà 3 jours que nous sommes au mouillage dans un très fort
vent (rafales à 25 noeuds). C'est toujours une expédition d'aller à terre
car notre petit moteur n'est pas très puissant. Nous ne comprenons pas très
bien pourquoi cette marina qui est tout de même financée par des fonds
publics privilégie l'accueil de gros yachts au détriment des bateaux de
passage. Nous avons constaté qu'il faut, de plus en plus souvent, réserver
sa place longtemps à l'avance et nous nous refusons à fonctionner ainsi,
préférant la liberté de choix de nos destinations et de nos escales.
Nous arrivons à avoir une place au ponton samedi 15 décembre à 17h, une demi-heure avant que
nos filles Anne et Gaëlle et leurs conjoints Charles et Laurent arrivent
comme prévu. Cela leur permet de s'installer à bord plus confortablement
qu'après une transbordement par annexe avec un vent encore soutenu. Nous
passons une excellente soirée au calme, avec un repas très local fait
d'acras de morue et de boudins créoles achetés au marché.
Du 16 au 22 décembre 2007 :
du Marin à Wallilabou Bay (île de
Saint-Vincent)
Dimanche 16 décembre, après
tous les pleins (électricité, eau, fuel, essence, camping-gaz), nous
quittons le Marin vers midi en saluant Ty Rando
qui arrive de Sainte-Anne pour débarquer Thierry, qui prend la
direction du Chili, et embarquer la famille de Jean-Luc (sa femme
Sylvaine et leur 3 enfants Catherine, Vincent et Guillaume). Nous
sortons du Marin sous le soleil, avec quelques grains tout de même, et
mouillons devant Sainte-Anne. Tout le monde profite du temps plus
clément et de l'eau à 29° !
Avec le vent fort qui rend difficile a traversée vers Sainte-Lucie, nous
décidons de rester au mouillage de Sainte-Anne que nous commençons à bien
connaître.
Lundi 17 décembre, "randonnée" (à pieds, aller et retour, 10 kms en tout !) vers
l'anse des Salines où nous passons une très bonne journée avec pique-nique
et bains des uns et des autres dans les rouleaux ou non, selon les goûts.
Charles et Laurent s'en donnent à coeur joie !
Mardi 18 décembre, visite de l'île en voiture. Nous louons 2 superbes Twingo et
allons investiguer la côte au vent (Le Vauclin, Le François, la presqu'île
de la Caravelle). Nous passons un long moment à la visite incontournable de
la maison Clément, célèbre distillerie de rhum, qui présente un parcours
très pédagogique.
Mercredi 19 décembre, première "vraie" navigation vers les anses d'Arlet. C'est une très belle
journée, dans un vent cependant trop arrière, avec le superbe "passage des
fous" entre l'île de la Martinique et le rocher du Diamant. Le
mouillage de la Petite Anse d'Arlet est très calme, avec un moment d'émotion à
l'apéro du soir, mais nous n'en dirons pas plus ...
Jeudi 20 décembre, nous commençons notre descente vers les îles du sud et
traversons le canal entre la Martinique et Sainte-Lucie. Le vent, toujours est
force 5-6, maintient une mer très agitée, mais nous permet d'avancer à bonne
vitesse (5 noeuds). Marie-Claire joue le rôle de professeur pour Charles et
Laurent qui se relaient à la barre, pendant qu'Anne lit sur le pont et
Gaëlle dort à l'intérieur. Nous arrivons à Sainte-Lucie après 5 heures de
navigation, et obtenons une place dans la marina.
Ce sera l'occasion pour les jeunes d'organiser leur départ du 29
décembre prochain en regagnant Fort-de-France par avion, directement à
partir de Saint-Vincent.
Vendredi 21 décembre, nous continuons notre descente avec une étape à la Soufrière, la
2ème ville la plus importante de Sainte-Lucie. Il n'y a pas trop de vent
(est force 3, avec quelques risées) et c'est l'occasion pour tout le monde
de faire un repas en navigation. Dès l'arrivée dans la baie de la Soufrière,
magnifique avec les deux pitons emblèmes de l'île, nous sommes pris en
charge par un "boat-boy" local qui nous dirige vers un mouillage sur
corps-mort.
Samedi 22 décembre, lever à 5h30 en prévision d'une longue navigation de 38 milles
vers Saint-Vincent. Nous longeons la côte sous le vent au moteur. Dans le
canal de Saint-Vincent, entre les deux îles, le vent monte à 15-20 noeuds. Nos
jeunes se sont amarinés progressivement, et nous passons une bonne journée
en mer sous le soleil. Nous arrivons vers 15h à Wallilabou Bay où nous
sommes accueillis par Alex qui nous aide à nous amarrer (une bouée devant et l'arrière à un ponton). Il conduit Christian à la douane en water-taxi pour les formalités d'entrée à Saint-Vincent.
Ensuite, ce même Alex nous emmène voir une cascade où on peut se baigner (c'est l'occasion de prendre une
douche !). En chemin, il nous montre tous les fruits et légumes tropicaux,
nous les faisant goûter à l'occasion.
Du 23 au 29 décembre 2007 : de
Wallilabou Bay à Young Island, les Grenadines (Saint-Vincent)
Dimanche
23 décembre, après une nuit très calme, nous quittons Wallilabou Bay en
direction de Béquia aux Grenadines. Le temps est au grand beau, et le
vent n'apparaît qu'entre les îles Saint-Vincent et Béquia où nous
devrions passer le réveillon de Noël.
Lundi 24 décembre, une belle journée qui devait être une journée de repos et qui ne commence pas très bien. En effet, Christian passe 2 heures à faire la queue devant des distributeurs et à la banque sans arriver à obtenir les fameux BW (biwi ou dollars caribéens) nécessaires pour payer les langoustes qui doivent nous être livrées pour le réveillon de ce soir. Finalement, un distributeur est approvisionné et tout s'arrange. Après le déjeuner nous allons faire les courses, mettre le site web à jour, aller à la douane pour le départ des jeunes ... cela nous prend l'après-midi ! Après un punch avant de rentrer, nous sommes en forme pour commencer le réveillon à bord !
Mardi 25 décembre, nous passons Noël en mer. Il y a un bon vent, force 5 à 6, et nous filons grand
largue vers Mayreau et Salt-Whistle Bay où nous mouillons dans 2m d'eau, à
quelques mètres de la plage bordée de cocotiers. Sans doute, notre plus beau
mouillage depuis que nous sommes aux Antilles. Nous y sommes tellement bien
que nous y restons le lendemain pendant lequel nous passons autant de temps
dans l'eau qu'en dehors ! A la tombée de la nuit, nous profitons du bar de
la plage pour nous offrir un punch bien frais.
Jeudi 27 décembre, direction vers les célèbres Tobago Cays dans un bon vent d'est force 5. Au
bout d'une heure de navigation, nous mouillons devant l'île Baradal et les jeunes filent à
la nage vers la plage armés de masque et tuba et Laurent tombe nez à nez
avec des tortues ! Nous sommes dans un parc naturel protégé à l'abri de la
barre de corail. C'est superbe et malgré le vent soutenu (en moyenne 20 noeuds),
le mouillage est agréable. C'est une escale exceptionnelle.
Vendredi 28 décembre, nous retournons vers Béquia au près dans un vent d'est force 5. Il faut
que le "captain" aille à la douane faire les formalités d'immigration pour
le départ des jeunes de Saint-Vincent. Il faudra y retourner le lendemain
...
Bequia, c'est aussi un bon restaurant que nous
offre Gaëlle, Ti-punch, poisson, langouste ... L'Auberge des Grenadines est
une très bonne adresse !
Samedi 29 décembre, nous faisons une courte navigation vers Saint-Vincent contre le vent et le courant, sans doute la moins intéressante de ces quinze jours ... Le propriétaire des bouées d'amarrage de Young Island est aussi propriétaire des taxis et autres services. Rendez-vous est pris pour 4h30 pour l'avion de 6h qui doit emmener les enfants en Martinique. Le débarquement en annexe vers 4h00 a été un moment mémorable, dans la nuit, le vent et la pluie, ce qui a abrégé sérieusement la séquence des adieux !
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Avant ... des Canaries au Cap-Vert ... après ... les Antilles sud, jusqu'à Grenade
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