Gwennidell à Horta Des Açores à Brest (les photos)
du 2 au 14 juillet 2008
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Des Açores à Brest Des Açores à Brest.
1440 milles parcourus pour 1150 en ligne droite.

Du 2 au 14 juillet 2008 :  de Angra-do-Heroismo (Terceira) à Camaret

Départ d'AngraMercredi 2 juillet, nous partons de la marina d'Angra à 15h15. Nous y avons passé un séjour très agréable car la ville est belle, qu'il y avait les fêtes et que nous disposions de tous les services, mais nous avons trouvé les 17 jours longs (c'est le record de notre voyage) car nous avions hâte de rentrer à la maison !

La première journée se passe sous le soleil, avec un petit vent portant de 10-15 noeuds. Mais la nuit et le lendemain vont nous ramener à la réalité de notre position géographique ... La nuit est fraîche, le vent monte et le soleil disparaît sous les nuages ! Une perturbation nous empêche de monter au nord alors, en attendant qu'elle nous dépasse, nous faisons route à l'est, à 4-5 noeuds, et nous allons obliquer progressivement notre direction vers le nord pour pointer sur la Bretagne.

Une fois la perturbation évacuée, nous retrouvons le soleil, et nous continuons à faire une route quasi directe pendant 2 jours en alternant voile et moteur car le vent est faible, et le temps est beau dans l'ensemble.

Dimanche 6 juillet, les fichiers météo nous informent qu'une dépression assez forte doit arriver sur le golfe de Gascogne dans 5-6 jours, à la même période que nous. Nous décidons d'infléchir notre route vers La Corogne, ce qui ne rallonge guère la distance, mais nous donnera le choix de s'y arrêter au cas où nous estimerions que les vents sont trop forts pour que nous les affrontions.

Les fichiers météo du 7 juillet confirment ceux de la veille et nous continuons donc notre route vers La Corogne, en espérant toujours, mais sans y croire vraiment, pouvoir rallier Brest directement. Nous sommes découragés de voir ces dépressions défiler sur l'Atlantique comme en plein hiver. Nous avons toujours pensé, à tort, que cette étape, la dernière avec le retour à la maison, serait facile car plus courte que les autres traversées. Elle s'avère pénible à cause du mauvais temps qui doit contrarier notre route, que les enfants nous attendent à partir du 14 juillet et que nous devons remettre le bateau en bon état pour le remettre à Cathy et Michel à la fin du mois.

Cela fait maintenant notre troisième grande traversée et, si nous ne pouvons pas encore faire un bilan de notre année, nous avons déjà une certitude : nous n'aimons guère ces longues traversées. Et, si nous essayons d'analyser un peu, nous pouvons dire que c'est à cause de l'incertitude météo au delà de cinq jours. Nous craignons toujours de devoir faire face à des conditions difficiles avec un "petit" bateau et un équipage réduit.

Un peu de spiMardi 8 juillet, alors que la météo confirme le mauvais temps sur la route directe vers Brest, nous continuons d'avancer bon train vers La Corogne avec soleil et vent portant et nous osons un peu de spi.
A partir du soir et jusqu'au 10 juillet matin, le vent est aux alentours de 20 noeuds, mais le temps est globalement bien ensoleillé. Nous continuons donc notre route vers La Corogne avec 2 ris dans la grand-voile, mais la météo nous réserve une bonne surprise (enfin !) : le 9 juillet elle nous prévoie des vents cléments dans le golfe de Gascogne : de 7 à 17 noeuds et d'ouest à nord-ouest.

Après la confirmation des prévisions, jeudi 10 juillet matin, nous prenons donc un cap quasi direct vers Brest à moins de 100 milles de La Corogne. Bien que cette matinée soit maussade (crachin et peu de vent), nous sommes très heureux d'entrevoir la perspective d'arrivée à Brest le 14 juillet.
Le vent d'ouest monte dans la journée pour s'établir à un bon force 5 ce qui nous incite à prendre 2 ris dans la grand-voile pour passer une nuit tranquille. La proximité du cap Finistère nous fait rencontrer de nombreux navires marchands, et notre détecteur de radars Mer-Veille nous est d'une aide très précieuse. La nuit est marquée par la casse du support du pilote automatique sur la barre, et il nous faut une heure pour faire une réparation, la perspective d'avoir à barrer nous ayant fortement encouragé à résoudre le problème immédiatement !

Traversée du railDepuis le 11 juillet au soir, nous croisons beaucoup de bateaux, et le lendemain nous traversons le rail pour nous rapprocher de notre objectif. Cette opération qui va durer environ une demi-journée demande beaucoup de surveillance car les bateaux se suivent toutes les 15-20 minutes dans chaque sens, montant et descendant. Le temps est devenu gris, le vent est toujours soutenu de force 4-5 et il ne fait pas chaud !

Les fichiers météo sont d'une précision implacable, le manque de vent prévu à partir du 13 juillet se vérifie, et notre arrivée devrait se faire dans la pétole. Les dernières 24 heures seront donc faites au moteur, exceptée une première période pour dîner en silence et une deuxième juste avant Camaret où nous arrivons au lever du jour, le 14 juillet à 4h30 TU sous le crachin !

Nous prenons une bouée libre (hé oui, il y en avait une !) dans l'avant-port alors que quelques joyeux drilles regagnent leur bord après une nuit bien arrosée ... Pour nous c'est un petit somme bien au chaud dans la couchette (alors que certains fêtards dorment à même le pont !).

Le 14 juillet 2008 : retour à Brest

Arrivée en rade de BrestPenn-DuickAprès une matinée de repos à Camaret et un dernier déjeuner en tête à tête (champagne et foie gras !), nous prenons la direction de Brest où la fête nous attend. Dans la rade nous avons le spectacle magnifique de centaines de bateaux présents à l'occasion de Brest 2008 et que nous croisons pour nous frayer un passage vers le port de plaisance du Moulin-Blanc.

Zodiac de Gérard avec nos fillesPenn-fallNos amis nous attendent sur l'eau : Gérard et Monique sont les premiers à nous rejoindre sur leur zodiac avec Annick qui nous fait mettre une bouteille de champagne au frais pour l'arrivée. Puis Marylise et Roger viennent à notre rencontre sur leur First 325 Penn-fall. Enfin nous avons la surprise de voir nos filles avec Laurent, Jacqueline et Roland que Gérard a embarqués pour nous accueillir en mer.

Du monde à bord au pontonC'est avec beaucoup d'émotion que nous gagnons notre nouvelle place au ponton où nous attendent Michel, Cathy, Emilie, Françoise et l'équipage de Ty Rando (Jean-Luc, Sylvaine et leurs enfants, Thierry). Tous ensemble, nous buvons le verre de l'amitié à bord.


C'est la fin de notre voyage !

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Avant ... les Açores

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