On peut dire que le suicide de Marilyn Monroe, le 5 aout 1962, a suscité chez Warhol l'envie de traiter les visages humains. Les portraits de Marilyn sont en effet des effigies funéraires, de même que les images de Jackie Kennedy. Quelques jours aprés la mort de Marilyn Monroe, Warhol avait acheté une photoraphie de l'arctrice des années 50 et l'avait fait directement convertir en sérigraphie. Cet écran lui a permis de reproduire l'image plusieurs centaines de fois. Les plus saisissants sont imprimés en noir sur fond multicolore, préparés avec des patrons peints à l main correspondant aux différentes parties du visage ( taches jaunes pour les cheveux, blues pour les paupiéres, rouge pour les lévres ), celles-ci ayant été volontairement agrandies.

Lawrence Alloway a tout de suite remarquée la combinaison mêlant interventions mécaniques et manuelles dans la technique de Warhol : < Ses images sérielles ressemblent aux jouets en plastique japonais, qui ont des accords irréguliers aux endroits où on les a détachés du moule. Dans le contexte de la peinture, ces dérogations à une reproduction identique revêtent un dynamisme gestuel. Elles deviennent les garantes d'une note humaine, ou, tout au moins, d'une part laissée au hazard >.

Je vous suggère de consulter la page consacrée aux portraits de Warhol, vous avez pu en avoir un apperçu avec les sérigraphies de Marilyn, mais bien d'autres personnalités furent sérigraphiées.