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Moteurs
Météo
Béquilles
Electronique
Moteurs
Pourquoi évoquer les moteurs
pour un voilier? C'est simple: les moteurs font souvent parler d'eux en
raison de leur caractère parfois imprévisible.
Sur mes différents voiliers j'ai fréquenté 4 moteurs en 30 ans.
Le premier était un vieil Evinrude au démarrage capricieux. Je me
souviens qu'il était tombé en panne un jour de pétole au milieu de la passe du port du
Havre. Un navire sortait. 5 coups de sirène: "je ne
comprends pas votre manoeuvre". Je tirais frénétiquement sur la corde
du
lanceur, un oeil sur la vague d'étrave du cargo à 1/2 mille de
nous soit à moins de 3 minutes. Ma fiancée blémissait... Ce genre de
facétie en Grande-Bretagne peut conduire un plaisancier devant un
tribunal. A
présent la
vedette de la capitainerie patrouille les week-ends pour éloigner les
imprudents.
Mon premier Yamaha 8 ch m'a accompagné 13 ans. Comme mes parents
vivaient en appartement, faute de coin bricolage, je ne rinçais jamais
son circuit de refroidissement. Sans surprise il est tombé en panne
lors d'une traversée Cherbourg-les îles anglo- normandes. Renonçant à
une
escale à Saint-Pierre, j'étudiais la carte et découvrais que, après la renverse, le courant
restait portant entre la
pointe Corbières et Saint-Hélier. Arrivé à bon port grâce au dernier
souffle du moteur après 12 heures 30 de navigation pour 40
milles...
En 1995 panne définitive et acquisition d'un nouveau Yamaha 8 cv que,
instruit par l'expérience, j'ai confié chaque hiver à un mécanicien.
Cependant en 2008 même problème sur le circuit de refroidissement mais
cette fois-ci le hors-bord fut sauvé car les hivernages chez un
chantier
avaient préservé le moteur de la corrosion et le démontage et la
réparation étaient encore possibles.
Météo
Capter la météo est le souci constant d'une croisière. A mes débuts de
croiseur j'avais un récepteur BLU Sony ICF 2001. Capter le Conquet ou
Boulogne était un art ésotérique. Le bulletin du soir de France Inter
nous donnait le choix entre la météo ou le resto et celui du matin
était trop tardif. Une valeur sûre était le bulletin de 6 heures 35 de
la BBC radio 4, idéal pour décider d'appareiller ou de se recoucher. La
musique majestueuse qui précédait créait une ambiance de veillée
d'armes. Nous écoutions tous les bulletins de la journée et suivions
"Farming Today" ou "Thought for the day" mais "The Archers" restait
incompréhensible pour nos oreilles gauloises.
Etre à l'heure devant le poste de radio dans un endroit calme n'était
pas facile. J'achetais donc un récepteur Nasa Marine Weatherman qui
mettait en mémoire 24 heures sur 24 les bulletins à 5 jours du
Deutscher Wetterdienst. Au réveil le matin, c'était parfois la
déception
si le béton armé d'un quai avait brouillé la réception.
Maintenant à terre je regarde la météo sur Internet grâce à un
smartphone. Ce
n'est pas la méthode estampillée SMDSM mais on lit les bulletins au
moment choisi, que l'environnement soit bruyant ou non, et la météo de
Jersey
(m.gov.je) couvre une zone qui correspond parfaitement à mes aventures
sur l'eau.
Béquilles
Sur la côte ouest du Cotentin les béquilles sont bien pratiques.
Portbail, le hâvre de Régnéville, Gorey par exemple, peuvent vous
accueillir. Toujours encombrantes elles se rangent sous le cockpit si
vous n'avez pas de moteur in-board. Elles sont idéales pour le
carénage ou les travaux sur un terre-plein car elles dispensent d'avoir
un ber. Mes deux premiers voiliers étaient munis, l'un d'une remorque
rouillée condamnée à l'immobilité, l'autre d'un ber tout aussi rouillé.
Accessoires bien encombrants si vous changez de port d'attache.
Je me rappelle avoir attendu tranquillement la fin d'un grand frais,
béquillé à chaque marée basse sur la plage au fond du port
d'Omonville-la-Rogue. Bien plus confortable qu'être amarré à la tonne
où le bateau roule sans cesse.
Une autre fois, n'ayant pas vérifié au préalable la nature des fonds,
je découvrais avec horreur à marée basse un fond extraordinairement
bosselé au
Minihic-sur-Rance. A la marée suivante, nous étions
par
précaution échoués
sur le bouchain et je passais une nuit inconfortable couché sur
le plancher du carré.
Electronique
Lors de mes débuts pas d'électronique à bord. Ceci nous a quand même
menés du Havre à Cherbourg, en longeant la côte. De toute façon par
vent de nord-ouest le bord à terre nous conduisait à Ouistreham et par
vent d'ouest nous renoncions à Saint-Vaast-la-Hougue. Nous voyions
ensuite défiler les clochers de Luc-sur-mer, Langrune,
Bernières-sur-mer et au
loin les flèches de l'église de Douvres-la-Délivrande. Le paysage vu du
large égayait notre navigation qui avait un parfum de Grandes
découvertes. Si le vent était favorable à une route
au 270 les détails de la côte disparaissaient dans le lointain. Dans
ces conditions pas de
point par relèvements et, du fait d'une estime tenue avec
décontraction, j'étais soulagé d'apercevoir à mi-route la bouée Cussy.
J'ai à une époque essayé de faire le point avec la gonio, ce compas de
relèvement muni d'une ferrite avec lequel on cherche l'angle où l'on
n'entend plus le signal du radiophare. Je ne me souviens pas de
résultats concluants.
Finalement je me suis équipé d'un sondeur digital Seafarer D 800 et
d'un loch Plastimo Shark 2 à piles puisque je n'avais pas de moyen de
recharger une batterie. Ces appareils fonctionnaient encore 25 ans
après leur achat. Mon estime avait progressé et le sondeur était bien
utile dans la brume.
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