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 III. Son

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Théâtre Lumière Son Structure Sécurité Divers

AILE DE SON

éléments de scène rajoutés de part et d’autre de celle-ci (à cour et à jardin) pour supporter les châteaux de la sono sans restreindre l'ouverture de la scène. En général, l’aile de son cour est prolongée au lointain pour abriter (et cacher) la console retour. Voir Wing.

ASSERVIE

ce dit d’une enceinte équipée d’un amplificateur intégré et d’un étage comparateur avec rétroaction (boucle de contrôle et de correction d’erreur), optimisant ainsi la réponse de l’enceinte. Voir Processeur.

{NB : on désigne aussi ainsi les projecteurs motorisés. Voir Scan}

BACKLINE

[anglais : mot à mot = ligne arrière] rangée des instruments de musique et de leurs amplis installés visiblement ou cachés devant/sur/sous les pratos. Désigne donc l’ensemble du matériel directement utilisé par les artistes : instruments, accessoires, etc...

DÉRIVÉS : backliner = roadie chargé du backline (montage/démontage, réglages avant mais aussi pendant le show...).

Backliner

cf. Backline.

Baie de brassage

cf. Patchbay.

Baie de fichage

cf. Patchbay.

BALANCE

moment, vers le milieu de l’après-midi, où s’effectuent les différents réglages :
  • de la façade pour linéariser (i.e. rendre la plus plate possible, donc indépendante du lieu) la courbe de réponse du système de sonorisation, en général à l’aide d’un générateur de bruit rose et d’un analyseur de spectre en temps réel et d’égaliseurs graphiques à bande 1/3 octave ou paramétriques ;
  • équilibrage et mixage "artistique", par une courte répétition, des tranches micros et instruments des musiciens avec la console façade (il peut y avoir jusqu’à 64 voies) ;
  • équilibrage et mixage indépendant avec la console des retours pour éviter les accrochages (Larsens).

Bass drum

cf. Drums.

BLINDAGE

procédé de protection contre des influences électromagnétiques extérieures, des informations électriques transmises par un conducteur en protégeant celui-ci par une enveloppe métallique (en général, pour la souplesse, une tresse de cuivre) maintenue à un potentiel de 0 Volt par sa mise à la terre. C’est le principe de la cage de Faraday[1].

Boomer

cf. Filtre.

BOOSTER

[anglais : mot à mot to boost = augmenter, stimuler] amplificateur.

BRUIT ROSE

bruit, donc de période aléatoire par opposition à un son qui est par définition périodique ; composé de toutes les fréquences du spectre audible, dont le niveau est corrigé d’après les courbes d'isophonie (sinon ce serait du "bruit blanc"), utilisé pour étalonner les systèmes électroacoustiques (voir Balance). Ca fait sshhhh...

BUMPER

[anglais : mot à mot = pare-chocs] support métallique articulé permettant l’accrochage rapide (voir Rigging) et l’orientation précise des clusters. On utilise aussi des ponts.

BUZZ

[anglais : mot à mot = bourdonnement] voir Ronflette.

{NB : en fait en anglais on dit hum}

BY-PASS

[anglais : mot à mot = dérivation] dérivation/interrupteur permettant d’insérer ou non un appareil dans un circuit.

CABINET

[anglais : mot à mot = coffret] enceinte acoustique.

CANNON®

[marque US] constructeur initial de connecteurs audio professionnels de type XLR (3 broches pour l’audio, 5 broches pour le data) et de connecteurs Sub D.

Prise Cannon XLR

Illustration III-1 Prise Cannon XLR (3 Ko)

CHÂTEAU

  1. empilement des différentes enceintes (basse, medium, aiguës) d’un système multiamplifié modulaire (e.g. Martin Audio®) ou compact, par opposition au cluster. Il doit être précis pour respecter la mise en phase ;
  2. par extension, désigne l’ensemble des enceintes d’une aile de son, qu’il est la silhouette d’un château fort ou pas.

Château sono

Illustration III-2 Château - Tournée Pink Floyd (Doc Martin Audio - 23 Ko)

CLIP

[anglais : mot à mot to clip = tailler] point de départ de l’écrétage du signal, prévue par le constructeur pour la protection de l’ampli et des enceintes, indiqué par une Led, avant la coupure de l’alimentation d’un ampli. Le système n’est plus linéaire et entraîne de fortes saturations et distorsions. La saturation génère beaucoup d’harmoniques aiguës qui font exploser les tweeters (voir Filtre).

CLUSTER

[anglais : mot à mot = grappe] groupe d’enceintes compactes assemblées en grappe pour être accrochées (voir Rigging), évitant :
  • l’empilement (stack) des châteaux et donnant donc plus de visibilité aux spectateurs placés latéralement ;
  • l’assourdissement des premiers rangs car, bien qu’inclinés vers le bas, ils ne commencent à émettre que pour le public placé à 5/10 mètres. Voir Fill-in.

Cluster

Illustration III-3 Monstrueux cluster avec stack de subs au sol (Doc Nexo - 65 Ko)

Les enceintes peuvent être "anglées" individuellement (inclinées verticalement) et "ouvertes ou fermées" (écartées horizontalement) sur le bumper pour couvrir uniformément l’audience en évitant des couplages ou des trous.
Le cluster lui-même peut être incliné verticalement (par un moteur tirant en arriére, en pull-back), orienté horizontalement et bien sûr en hauteur.

COMPACT

enceintes de sono réunissant dans un même caisson les différents haut-parleurs d’un système multiamplifié à la différence d’un système modulaire. Voir Filtre et Cross-over.
En plus d’éviter des problèmes de mise en phase, cela permet un gain de temps de montage, de stockage et de chargement et des possibilités d’accrochage malgré l’utilisation de processeurs dèdiès. Voir Château.

CONQUE

construction acoustique (en général de forme parabolique comme un coquillage, d’ou son nom) permettant de renvoyer le son vers les musiciens et les spectateurs par réflexion, diffraction et diffusion.

CONSOLE
(de mixage)

permet de mélanger et de manipuler plusieurs sources sonores.
C’est un centre d’aiguillage et de contrôle où les modulations sont :
  • pré-amplifiées (un micro dynamique ne sort qu’environ 5 mV) ;
  • dosées ;
  • corrigées (le timbre) ;
  • placées dans l’espace stéréophonique ou 3D ;
  • modifiées par le traffic : les insertions d'effets ;
  • mélangées entre elles ;
  • transmises pour être écoutées en direct ou enregistrées.
  • dirigées vers les sorties alimentant les amplificateurs de puissance qui "attaquent" les enceintes.

Console Soundcraft

Illustration III-4 Console analogique Soundcraft (Doc Soundcraft - 10 Ko)

De plus en plus de consoles sont équipées de mémoires comme les jeux d’orgues pour rappeler instantanément une configuration de mixage ("automation" apparu en 1979 avec la Alive de Harrison).
De même de plus en plus de consoles sont numériques car tous les signaux en entrée sont numérisés (voir Sampler) pour permettre l’utilisation facile et moins onéreuse d'effets numériques.

Yamaha 02R

Illustration III-5 Console numérique Yamaha 02R (Doc Yamaha - 16 Ko)

Pour vérifier la stéréophonie et la qualité du son, elle est toujours située dans l’axe de la scène et à hauteur d’oreille du public ; voir Oeil du Prince. La distance à la scène dépend de la grandeur de la salle et de l’audience. En salle, elle correspond à la moitié ou les deux tiers de la longueur de la salle ; soit grossièrement :
Distance régie son
AudienceSallePlein air
25010 m15 m
50015 m25 m
1 00025 m35 m
4 00040 m70 m

SYNONYME : table ou pupitre de mixage, "mixeur".

{NB : voir aussi Console à la section Divers}

CROSS-OVER

[anglais : mot à mot to cross over = passer de l’autre coté] filtre séparateur et répartiteur de voies pour multiamplification.

DÉCIBEL

[symbole dB[2]] unité de rapport de puissance et de pression acoustique.
Une loi[3], très générale en physiologie montre que la sensation varie comme le logarithme de l’excitation (sensibilité différentielle) :

Sensation = k × log(Excitation)

Pour simplifier, on utilise donc l’échelle des décibels qui est logarithmique[4] en base 10 et permet de remplacer une multiplication par une addition soit log(A × B) = log(A) + log(B) :
  • une augmentation de 10 dB correspond à un doublement de la sensation sonore (exprimé en phones). En pratique, cela signifie que si un chef d’orchestre veut doubler la puissance, il devra multiplier le nombre de musiciens par 10, ou en électroacoustique qu’il faut un ampli 10 fois plus puissant ;
  • un doublement de la puissance acoustique (en Watt), e.g. en utilisant 2 amplis au lieu d’un, correspond à une augmentation de seulement 3 dB car :

    R = 10 log (Puissance2/Puissance1) = 10 log (2) = 3 ;

  • la pression acoustique (en Pascal[5]), elle, est analogue à la tension, mais est aussi inversement proportionnelle au carré de la distance à la source : chaque fois que l’on double la distance, on perd donc 6 dB car :

    R = 20 log (Distance2/Distance1) = 20 log (2) = 6

    Il est donc nécessaire de quadrupler la puissance pour compenser un doublement de la distance d’écoute. Voir Niveau.

    {NB : cette loi est valable pour une source ponctuelle créant une onde sphérique. Pour une source cylindrique, la décroissance est simplement proportionnelle à la distance, on gagne donc un facteur 2. C’est le principe (et la force) du système V-DOSC (Diffuseur d’Ondes Sonores Cylindriques inventé par le Docteur Christian Heil en 1987) de L. Acoustics}

Consulter l’annexe : Puissance d’une sono

DELAY

[anglais : mot à mot = retard] delay, retard. S’il n’est pas possible "d’avancer" dans le temps un son en direct live, il est en revanche possible de le retarder soit par :
  • des lignes à retard analogiques (condensateurs) ;
  • des mémoires informatiques pour un son numérique. Voir Sampler.
Cela permet :
  • de modifier l’implantation spatiale en stéréo et en profondeur d’une source lors d’un mixage ;
  • d’utiliser, pour éviter une façade monstrueuse lors de concert à grande audience, la multidiffusion : la répartition d’enceintes à proximité des spectateurs, retardées grâce à des delays pour maintenir la cohérence spatiale acoustique (car la modulation voyage presque instantanément à la vitesse de la lumière dans les 2 cas, mais elles sont plus proches de l’auditeur que les châteaux).
La vitesse du son, qui dépend de la densité de l’air, donc de la pression et de la température :

V = 20 V(Ten C + 273)

est de 340 mètres/seconde à 15 °C. On donnera un retard pour 2 enceintes espacées de 100 mètres de :
t (délai en seconde) =  d  (distance en m) = 100 = 0,295 seconde

 
v (vitesse son en m/s) 340
pour garder l’impression que le son vient toujours de la scène.
Pour le Zénith de Pau, la distance scène/clusters étant en moyenne de 20 mètres, le retard sera de 59 millisecondes.

DI BOX

[acronyme anglais de Direct Injection Box : mot à mot = boîte d’injection directe] boîtier adaptateur d’impédance pour convertir un signal ligne haute impédance asymétrique (e.g. guitare électrique, claviers) en entrée micro basse impédance symétrique (voir Symétrisation).
Rappellons que l’impédance est la résistance d’un circuit en courant alternatif ou modulé et qu’elle augmente avec la fréquence. Elle s’exprime aussi en Ohm comme la résistance (qui est "l’impédance en courant continu").

Diffusion

cf. PA SYSTEM.

DIVERSITY

[anglais : mot à mot = diversité] système de réception HF utilisant 2 récepteurs et un dispositif de commutation choisissant instantanément la meilleure réception entre les 2.

DRUMS

[anglais : mot à mot = tambours] batterie.

DÉRIVÉS : bass drum = grosse caisse, snare = caisse claire, hi-hat = charleston.

EFFET

[acronyme FX] principaux effets utilisés en sono sont de 2 sortes :
  • les effets correcteurs :
    • compresseur-limiteur pour contrôler la dynamique (dbx®) ou permettre la superposition d’un autre signal (ducking) ;
    • de-esser (dé-esseur, compresseur spécialisé dans la suppression des syllabes sifflantes, en agissant seulement dans une bande de filtre) et de-hisser (suppression de souffle) ;
    • noise-gate (porte de bruit) permettant, en fermant automatiquement la voie en dessous d’un certain niveau, de réduire la diaphonie et le bruit de fond. Il être commandé par le signal lui-même ou par un autre signal extérieur (VCA) ;
    • égaliseurs graphique à bande 1/3 octave (sortie façade) ou paramétrique (entrée des tranches de la console) ;
    • exciters (ou enhancers) pour améliorer la définition, la clarté des plans sonores et élargir l’espace stéréo.
  • les effets proprement dit :
    • panoramiques pour modifier l’implantation spatiale en stéréo droite/gauche de la source ;
    • réverbération/écho pour modifier l’implantation spatiale en profondeur de la source.
    • delay (retard) ;
    • flanger, phaser et chorus ;
    • harmoniseur pour corriger les fausses notes.

{NB : voir aussi Effet à la section Lumière}

FACADE

ensemble de tous les systèmes de diffusion sonore vers le public : châteaux, clusters, subs, stacks déportés en multidiffusion...

FADER

[anglais : mot à mot to fade = affaiblir] potentiomètre linéaire à glissière utilisé sur les consoles.

FANTÔME

[alimentation fantôme] système d’alimentation des micros à condensateur utilisant la liaison symétrique (voir Symétrisation) pour fournir la tension continue de 12 ou 48 Volts indispensable à leur fonctionnement. En général délivrée par la console, cette tension n’est pas vue (car la résultante est nulle) par la bobine du micro, d’ou son appellation de fantôme.

FEEDBACK

[anglais : mot à mot to feed = nourrir en retour] boucle de rétroaction, bouclage, voir Larsen.

Fill in

cf. Front fill.

FILTRE

les enceintes de sono ne peuvent, vue les puissances nécessaires, utiliser des filtres passifs comme en Hi-Fi.
L’utilisation de filtres actifs (cross-over) découpe la modulation en 3 ou 4 bandes :
  • les sub-basses (de 30 à 100 Hz), produite par un gros haut-parleur spécialisé appelé woofer ou boomer,

    Woofer

    Illustration III-6 Woofer (6 Ko)

  • les basses (de 100 à 400 Hz), idem,
  • les fréquences moyennes ou médiums (de 400 à 2 000 Hz), produite par un haut-parleur spécialisé appelé medium,
  • les aiguës (de 2 à 20 kHz), produite par un petit haut-parleur spécialisé appelé tweeter,

    Tweeter

    Illustration III-7 Tweeter - moteur avec pavillon exponentiel (4 Ko)

Cette technique, la multiamplification, permet d’optimiser et d’économiser la puissance électrique envoyée par les amplificateurs aux différents types d’enceintes (e.g. pour la même puissance acoustique, il faudra 100 Watts pour les aiguës contre 1 000 Watts pour les basses : un woofer étant de plus grande dimension - jusqu’à 46 cm de diamètre - donc plus lourd tout en se déplaçant sur une plus grande course, nécessite donc une plus grande énergie).

Foldback

cf. Retours.

FRONT FILL

[anglais : mot à mot = remplissage devant] renfort de sonorisation de faible puissance pour les auditeurs placés juste devant et dans l’axe de la scène, donc dans l’angle mort des châteaux ou des clusters, destiné à compenser l’affaiblissement (réel du à l’orientation ou volontaire pour éviter le malaise des premiers rangs) de la façade. Il est situé soit au sol, soit en petit cluster. Voir Cluster.

SYNONYME : fill in.

HARTING®

[marque] constructeur de connecteurs multibroches rectangulaires (16, 24, 40, 64, 72, 108 points) pour câble multipaire, supportant les fortes tensions contrairement aux Socapex.

Harting

Illustration III-8 Prise Harting (Doc BS - 11 Ko)

HERTZ

[symbole Hz[6]] unité de fréquence ; 1 Hertz = 1 battement, 1 cycle par seconde.
La voie humaine s’étend de 300 à 4 000 Hz, la qualité Hi-Fi impose une bande passante linéaire de 20 à 20 000 Hz (très rarement atteinte). En sonorisation une bande passante plate de 40 à 18 000 Hz est recherchée. Voir Filtre.

HF

[acronyme de Haute Fréquence] système de transmission radio, donc sans-fil, pour micros (premier micro sans fil Sennheiser® en 1958), instruments, retours ou intercom. Voir Diversity.

Hi-hat

cf. Drums.

Hum

cf. Buzz.

ISOPHONIE

les courbes d’isophonie ou d’isosonie, établies en premier par Fletcher et Munson, déterminent une sensation égale de niveau sonore pour différents niveaux sonores et pour tous les octaves. En effet, l’oreille a son maximum de sensibilité entre 400 et 6000 Hz (fréquences de base de la parole) et sa sensibilité dépend de la fréquence.
L’unité, le phone est égale à 1 décibel à 0 dB SPL pour la fréquence de référence de 1 000 Hz, mais est différent à un autre niveau.

Courbes d'isophonie

Illustration III-9 Courbes d’isophonie (8 Ko)

Par exemple, il faut relever de 17 dB un son de 350 Hz et de 50 dB á pour 35 Hz pour avoir la même sensation qu’avec un son de 3 500 Hz.
Cela signifie qu’un mixage réalisé à un certain niveau sonore n’aura plus rien à voir à un niveau différent ! Voir Bruit rose.

Dans les mesures de bruit on utilise donc des corrections, appelées pondérations, pour tenir compte du niveau sonore :

  • courbe de pondération A - notée dB(A) - correspondant à la courbe isophone de 40 phones pour mesurer les niveaux de 0 à 55 dB.
    Cette courbe est utilisée par la fonction "Loudness" (traduit par filtre physiologique) des amplis Hi-Fi pour corriger l’écoute à bas niveau en renforçant les basses et les aiguës.
  • courbe de pondération B - notée dB(B) - correspondant à la courbe isophone de 70 phones pour mesurer les niveaux de 55 à 85 dB.
  • courbe de pondération C - notée dB(C) - correspondant à la courbe isophone de 100 phones pour mesurer les niveaux de 85 à 130 dB.

KEYBOARDS

[anglais : mot à mot = claviers] claviers/synthétiseurs.

LARSEN

[du nom du physicien et électrotechnicien danois Søren Absalon Larsen (1871-1957), découvreur de cet effet] accrochage acoustique causé par un signal sonore, proche d’une des fréquences de résonance du système, au gain à un niveau trop élevé ou à une phase inadéquate, qui se ré-injecte dans les micros en une boucle sans fin en produisant un sifflement caractéristique.
Ils peuvent être atténués par des équaliseurs paramétriques, manuels ou automatiques (dits anti-larsen).
C’est (presque, car en plus les musiciens bougent...) tout le problème des retours.

LIGNE 100 VOLTS

système permettant la transmission (en général d’annonce ou de la musique de fond) sur de grande distance avec de nombreuses enceintes haute impédance (voir DI box) sans perte de signal (genre Bouyer®). La tension évolue bien sûr au rythme de la modulation audio et 100 Volts est son maximum.
Dans chaque enceinte, un transformateur de sortie à enroulements multiples rabaisse l’impédance, donc le signal à un niveau utilisable et permet de choisir une puissance de diffusion. Voir Fill air.

{NB : il existe aussi des lignes 25 et 70 Volts (standard américain)}

LINE CHECK

[anglais : mot à mot = vérification des lignes] vérification, après le câblage et avant la balance, que toutes les modulations et sorties HP sont connectés, sur la bonne ligne respective et qu’elles transmettent bien un signal.

Loudness

[anglais : mot à mot = force d’un bruit] cf. Isophonie.

MICRO(phone)

transformateur d’énergie mécanique (vibration de l’air) en énergie électrique ; la tension du courant produit variant de façon analogue à la pression acoustique.
Il existe plusieurs types de micros :
  • électrodynamique à bobine ou à ruban ;
  • électrostatique (condensateur, électret), voir Fantôme ;
  • piézo-électrique ;
  • PZM (Pressure Zone Microphone)...

MIDI

[acronyme de Musical Instrument Digital Interface[7]] système de transmission en série d’octets (paquets de 8 bits ou chiffres binaires), au débit de 31 250 bits par seconde, et de stockage des informations musicales des synthétiseurs (et maintenant d’autres appareils audio) sous forme numérique, donc moins sujet aux dégradations (longueur de câble jusqu’à 15 mètres, et parasites) qu’une transmission analogique.
Dans le protocole de base (appelé General Midi et défini en 91), il n’est transmis que des commandes (des codes informatiques, donc de petite taille), aucun échantillon de son "samplé" (numérisé par un sampler) qui permettent de recréer le morceau de musique sur n’importe quel synthétiseur compatible avec cette norme, i.e. capable de jouer au moins les 128 sons de base (16 banques de 8). Depuis des surcouches ont été crées comme le MIDI GS pour Roland et XG pour Yamaha.
Ce système permet notamment de gérer à partir d’un seul maître (clavier ou logiciel séquenceur comme Cubase de Steinberg) plusieurs esclaves (autres synthétiseurs, expandeurs - i.e. synthétiseur sans clavier), mais aussi les lumières (il existe même une extension MIDI spécifique : le MSC, Midi Show Control)...

MIDS

[anglais : mot à mot = milieu] fréquences médiums, moyennes. Voir Filtre.

MIXAGE

action de mélanger. Voir Console de mixage.

Mixeur

cf. Console mixage.

MODUL(ation)

câble/signal électrique analogique de faible niveau provenant des micros (niveau micro) ou des instruments (niveau ligne) avant amplification, donc très sensible aux parasites ; d’ou la nécessité du blindage et de la symétrisation.

Monitoring

cf. Monitors.

MONITORS

[anglais : mot à mot to monitor = contrôler] retours. Le monitoring est le contrôle de la qualité d’un son live ou en cours d’enregistrement.

{NB : monitor désigne aussi un écran vidéo de contrôle = un moniteur}

Multiamplification

cf. Filtre.

Multidiffusion

cf. Delay.

NEUTRIK®

[marque Suisse] constructeur de connecteurs audio professionnels de type XLR et de connecteurs de liaison pour haut-parleur Speakon®.

Speakon

Illustration III-10 Connecteur Speakon (6 Ko)

{Conseil : ne pas oublier le quart de tour pour verrouiller le connecteur... sinon ça marche pas !}

NIVEAU
(sonore)

le seuil de la douleur est statistiquement constaté vers 120 dB SPL ; un concert rock atteints facilement, devant les châteaux, un niveau de 130 dB SPL !
Exemples arbitraires de niveaux sonores
Niveau en
Décibels
Exemple de source sonore
130tonnerre
seuil de la douleur
120réacteur d’avion à 10 mètres
batterie à 1 mètre
110atelier de chaudronnerie
100marteau-piqueur à 2 mètres
90train sur un pont
orchestre symphonique
80rue bruyante
véhicule sans échappement
70camion à 15 mètres
65aspirateur
60conversation vive
50musique douce
40conversation normale
30résidence tranquille
20studio d´enregistrement
respiration
10laboratoire d’acoustique
5chambre sourde
0seuil d’audition
Depuis décembre 1999, pour les lieux fermés (donc pas en plein-air) "effectuant des émissions sonores musicales au minimum 12 fois par an", le décret 98-1143 limite le niveau sonore maximum de tout endroit accessible au public à 105 dB(A) (voir Isophonie) en moyenne et 120 dB en crête.

Consulter l’annexe : Puissance d’une sono

Les études montrent qu’une exposition à plus 100 dB pendant 4 heures nécessite un repos de une semaine !!! Rappelons que la norme du travail est de 85 dB/8 heures par jour/5 jours par semaine.

Fatigue auditive

Illustration III-11 Fatigue auditive (7 Ko)

PA SYSTEM

[anglais : mot à mot Public Address = destiné au public] sono de façade. Voir Wing.

{NB : en français on dit diffusion ("la diff"). Ne pas confondre avec Dif}

PAN POT

[Argot cinéma US : mot à mot to pan = faire un panoramique] potentiomètre modifiant la répartition stéréo.

PATCHBAY

[anglais : baie de brassage] c’est la boite de patch (stagebox), où sont regroupées les entrées et les sorties (en prises XLR), qui permet de répartir (avec des transfos d’isolement) la modulation entre les différentes consoles :

SYNONYME : baie de fichage.

Touret avec boîtier de patch

Illustration III-12 Touret avec boîtier de patch (8 Ko)

{NB : voir aussi Patch à la section Lumière}

PHASE

2 phénomènes vibratoires peuvent avoir les mêmes caractéristiques de fréquence et d’amplitude mais être décalés dans le temps (asynchrones) : ils sont déphasés. Il y aura aussi déphasage si les 2 sources sont écartées d’une "mauvaise" distance, même si elles sont synchros (excitées au même instant). Elles sont hors phase.
C’est ce qui explique l’importance du sens de branchement et du positionnement des différents types d’enceintes (aiguës, médiums, basses) entre elles : en phase.

{NB : voir aussi Phase à la section Lumière}

PHILHARMONIQUE
(Orchestre)

La disposition d’un orchestre philharmonique est normalement toujours la même. Elle est imposée par :
  • la nécessité pour les musiciens de s’entendre et de se voir pour se synchroniser ;
  • dispersion sonore de l’instrument, soit diffuse (violons...), soit directionnelle (cuivres...) ;
  • la hiérarchie des musiciens (e.g. suivre le 1er violon...).

Disposition d'un philharmonique

Illustration III-13 Disposition d’un orchestre philharmonique (15 Ko)

PROCESSEUR

contrôleur électronique, placé avant l’ampli, permettant, grâce à des mesures (sur la pression, la vitesse de déplacement de la membrane, la phase et la température des haut-parleurs) de corriger par une rétroaction en temps réel le signal en conséquence (réponse en fréquence et en phase), d’ou une meilleure adaptation aux caractéristiques de l’enceinte et des possibilités accrues.
C’est la génération actuelle avec les marques Nexo®, Clair Brothers®, Meyer Sound®, Christian Heil®, L. Acoustics®, APG®... Voir Clip.

Pupitre de mixage

cf. Console mixage.

Pull-back

cf. Cluster.

RACK

[anglais : mot à mot = râtelier] regroupement d’appareils de même largeur (i.e. standard international de 19 pouces soit 483 mm) en flight case (e.g. rack d’amplis). On dit de l’appareil qu’il est "rackable".

Rackable

cf. Rack.

RETOURS

système de sonorisation, indépendant de la façade, permettant aux musiciens de s’entendre collectivement sur scène (avec les side fills) et de se contrôler individuellement (avec des bains de pieds (voir Wedge), des casques ou des prothèses auditives à fils ou en HF).
Les gros concerts dispose d’une deuxième console (en plus de celle de la façade) dédié rien qu’au mixage des retours (située en général à la cour).
Les petites consoles sont dotées d’un circuit appelé Foldback (repli en arrière) permettant de mixer indépendamment les entrées vers le système d’amplification des retours.

REVOX®

[marque Allemande] magnétophone stéréo à bande 1/4" (6,35 mm) tournant à la vitesse de 19 ou 38 cm/s.
Devenu obsolète avec l’apparition des DAT et CD Audio...

RONFLETTE

en fait deux bruits de fond génant peuvent être générés dans la sono :
  • un ronronnement secteur constant, de fréquence caractéristique (50 Hz), ramassé par :
    • les micros des guitares ;
    • l’absence ou un blindage défectueux des câbles audio ;
    • l’utilisation de câbles audio asymétriques (1 conducteur + masse - type jack ou cinch) au lieu de câbles symétriques (2 conducteurs + masse - type XLR - voir Symétrisation) ;
    • le passage des câbles audio prés des cordons d’alimentation secteur, des transformateurs, des néons...
      (d’ou la nécessité de écarter les différents type de câbles entre eux et de tous appareils rayonnant).
  • un vrombissement, mélange des 50 Hz du secteur et de ses harmoniques (100, 150 Hz...), créé par :
    • une "boucle de masse" provoquée par la liaison à la même masse/terre de plusieurs appareils (l’idéal étant 1 seule terre pour tous les appareils reliés entre eux par leur masse) ;
    • la différence de potentiel entre 2 masses ou 2 terres créant une tension qui s’injecte dans la modulation audio (souvent entre les alims son et lumières).

{Conseil : la solution rapide consistant à enlever la terre d’un des système peut avoir des conséquences très graves : il y a risque d'électrocution !}

SAMPLER

[anglais : mot à mot sample = échantillon] échantillonneur. Base technologique du numérique, c’est un convertisseur analogique-numérique qui transforme le son en une suite de nombre binaire. La qualité de la conversion dépends de :
  • la fréquence d’échantillonnage, fixée par le théorème de Shannon-Nyquist[8], qui doit égale à au moins 2 fois la plus haute fréquence présente dans le signal (e.g. 44,1 kHz pour les CD soit une bande passante de 22 050 Hz) ;
  • la quantification, valeur instantanée du signal, qui doit être codée en binaire sur une échelle de valeurs choisie (sur 16 bits soit 216 = 65 536 valeurs pour les CD) qui déterminera la dynamique du signal (l’écart entre le signal le plus fort et le signal le plus faible). Pour les CD, on obtient donc une dynamique de 20 × log(216) = 96 dB, bien supérieure au 70 dB courant d’un système analogique.
Le son est stocké soit en mémoire puis sur un disque d’ordinateur ou une cassette numérique (à la norme DAT crée en 1988), soit sur un disque en temps réel grâce à des logiciels dit "Direct to disk".
Il est alors prêt pour être manipuler par tous les effets numériques (matériels indépendants ou groupés dans une console numérique, ou logiciels spécialisés comme ProTools de Digidesign ou en modules plug-ins) puis restituer par un convertisseur numérique-analogique sous forme analogique, la seule pouvant alimenter les amplis. Ce traitement, bien qu’effectué par des circuits intégrés spécialisés très rapides (les DSP, Digital Signal Processor), introduit bien sûr un retard inaudible de 1 à 2 millisecondes.
La prochaine étape (le SACD, Super Audio CD) sera le passage à une fréquence d’échantillonnage de 96 et même de 192 kHz et une quantification sur 24 bits (16 millions de valeurs), soit 3 fois plus d’informations...

SIDE FILL

[anglais : mot à mot = remplissage de cotés] retours généraux de scène, placé latéralement de chaque coté de la scène à la face ; difficile à utiliser à cause les micros des chanteurs.

SNAKE

[anglais : mot à mot = serpent] multi(paire).

Snare

cf. Drums.

SONDIER

[argot théâtre] technicien son, ingénieur du son.

SOUND CHECK

[anglais : mot à mot = vérification du son] balance.

STACK

[anglais : mot à mot = pile] empiler/empilement par opposition au cluster. Voir Château.

STAGE BOX

[anglais : mot à mot = boîtier de scène] voir Patchbay.

Stagebox

Illustration III-14 Stagebox (Doc BS - 12 Ko)

SUB(-Bass)

enceinte ne produisant que des sub-basses : des fréquences très basses, à la limite du seuil auditif (de 40 à 100 Hz). A ces fréquences, l’oreille humaine ne décelant pas la direction d’un son, leur positionnement n’a pas à être très précis.

SYMÉTRISATION

procédé de liaison professionnel (en général à base de transformateur de symétrisation, de 2 conducteurs et d’un blindage (voir XLR)), isolant le signal électrique véhiculé des influences électromagnétiques extérieures. Un excellent complément du blindage.

Table de mixage

cf. Console mixage.

TRAFFIC

[anglais : mot à mot = trafic, circulation] voir Console de mixage à la section Son.

Traffic

Illustration III-15 Racks de traffic au pied de la console son (Doc SonoMag - 26 Ko)

TREBLES

[anglais : mot à mot = aiguës] fréquences aiguës. Voir Filtre.

TUNING ROOM

[anglais : mot à mot to tune = accorder] emplacement ou loge spéciale et isolée pour pouvoir accorder les instruments acoustiques notamment les guitares. Voir Backline.

Tweeter

cf. Filtre.

WEDGE

[anglais : mot à mot = coin] bain de pied ; enceinte en forme de coin et posée au sol. Voir Retours.

Wedge

Illustration III-16 Wedge (Doc Meyer Sound - 4 Ko)

WIRELESS

[anglais : mot à mot = sans-fil] HF.

Woofer

cf. Filtre.

XLR®

[acronyme de eXternal Live Return et marque de ITT-Cannon] norme de connecteur pour les liaisons audio symétriques et data lumière, disponibles en 3, 4, 5, 6 et 7 broches. Voir Cannon® et voir Neutrik®.
Pour le son, un certain flou règne encore au niveau du câblage :
  • les américains ont le point chaud est en 3,
  • l’europe (y compris les anglais pour une fois) a normalisé depuis quelques années le point chaud en 2.

Cablage XLR

Illustration III-17 Câblage XLR son (5 Ko)

Notes

1

en hommage au physicien anglais Michael Faraday (1791-1867), découvreur de l’électrolyse et de l’induction électromagnétique.  Retour au texte

2

en hommage au physicien américain Alexander Graham Bell (1847-1922), inventeur du téléphone en 1876.  Retour au texte

3

la loi de Weber-Fechner d’après les noms des 2 psycho-physiologistes allemands qui l’ont découverte en 1860 : E.H. Weber (1795-1878) et G.T. Fechner (1801-1887).
Elle signifie que l’on est plus sensible a la différence relative des intensités qu’à la valeur absolue des intensités (e.g. si on detecte une différence de poids entre 100 et 110 grammes (soit dI = 10 g, dI/I = 10 %), on detectera la même différence de poids entre 1 000 et 1 100 grammes (soit dI = 100 g mais dI/I = 10 % aussi), mais pas entre 1 000 et 1 010 grammes).

En fait, depuis 51, on utilise maintenant la formule de Stanley S. Stevens (1906-) plus adaptée et flexible :

log(Sensation) = k × log(Excitation2-Excitation1) + log(a)

 Retour au texte

4

la fonction logarithme de base 10 (inventée en 1614 par l’écossais John Napier (dit Neper, 1550-1617)) fait correspondre à un nombre x l’exposant y de 10 pour que x = 10y (ex. 100,30103 = 2 donc le logarithme de 2 est 0,30103). La fonction inverse s’appelle exponentielle.  Retour au texte

5

unité de pression [symbole pa] correspondant à une force de 1 newton exercée sur 1 m2, en hommage au mathématicien et physicien français Blaise Pascal (1623-1662). Le newton [symbole N], nommé en hommage au physicien et philosophe anglais Isaac Newton (1642-1727), est l’unité légale de force définie comme donnant une accélération de 1 mètre/seconde/seconde à une masse de 1 kilogramme.
Par commodité et habitude, sur Terre, on continue a utilisé le kilogramme(-force) comme unité de force (et de poids, alors que c’est une unité de masse) avec l’équivalence approximative de 10 N = 1 daN = 1 kilogramme-force (la gravité terrestre ayant une accélération de 9,81 m/s/s soit +- 10).  Retour au texte

6

en hommage au physicien allemand Heinrich Hertz (1857-1894), qui confirma la théorie des ondes électromagnétiques établit en 1873 par James-Clerck Maxwell (1851-1879), en découvrant les ondes électromagnétiques en 1888.  Retour au texte

7

créé en 1983 par les firmes américaine Sequential et japonaises Korg, Kawai, Roland et Yamaha.  Retour au texte

8

d’après les physiciens et mathématiciens Claude Elwood Shannon (1916-), qui publia avec Warren Weaver (1894-1978) en 1949 "Théorie Mathématique de la Communication" où il introduit le concept de "bit" (contraction de Binary digIT) qui fournit une mesure de la quantité d’information, et Harry Nyquist qui formula en 1928 son théorème sur la fréquence d’échantillonnage. On appelle donc "fréquence de Nyquist" la fréquence minimale d’échantillonnage égale au double de la bande passante à échantillonner (e.g. 44,1 kHz pour les 22,05 kHz d’un Cd).  Retour au texte

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